312 pièces de gibier. Total des victimes de
ces deux journées de chasse 722.
Uu incident singulier a eu lieu l'une
des dernières audiences de la cour des
sessions de Surrey. Un nommé King était
renvoyé devant le jury sous une inculpa
tion de vol il avait obtenu de rester en
liberté sous cantion, et était cité compa
raître l'audience de ce jour. L'affaire
ayant été appelée et l'inculpé ne se présen
tant pas, l'huissier haussa la voix et cria
a William King est il ici? Aussitôt un
homme d'apparence respectable s'avance
et répond Me voici, monsieur.
Entrez là lui dit l'huissier en lui mon
trant le banc des accusés.
Dès qu'il y a pris place sous la garde du
geôlier, le greffier, se tournant de son côté,
lui dit Prisonnier, présent cette barre,
vous êtes accusé d'avoir, le..... du mois
d'octobre, soustrait frauduleusement, au
préjudice de John Barrow...
Ici, le prisonnier, qui paraît tout trem
blant, dit voix basse au geôlier a Per
mettez, monsieur, il y a erreur. Le geô
lier Oh! non, il n'y a pas d'erreur. On
vous fait connaître l'accusation portée con
tre vous.
Après avoir donné lecture de l'accusa
tion, le greffier, s'adressant au prisonnier,
lui pose les questions d'usage
Prisonnier, que répondez-vous? Etes-
vous coupable ou non coupable?
Le prisonnier. S'il vous plaît, milord,
il y a erreur.
Le greffier. Nous verrons cela tout
l'heure. Répondez d'abord, êtes vous cou
pable on non coupable?
Le prisonnier. S'il vous plait, milord,
je suis membre du jury.
Cette déclaration inattendue est accueil
lie par un immense éclat de rire parti de
la foule qui remplit l'auditoire, et qui n'a
pas encore repris son sérieux lorsque le
malheureux juré, rendu la liberté, peut
énGn sortir de la position désagréable et
quelque peu dangereuse où il se trouvait.
La législature de la Louisiane, aux
Etats-Unis, vient de substituer la peine
capitale le régime cellulaire, mais dans
des conditions qui font frémir. Les meur
triers sont enfermés dans des cellules iso
lées. Devant chaque cellule s'étend un
petit terrain, où il leur est permis de tra
vailler, excepté pendant deux mois de
chaque année. Cette période commence
au jour anniversaire de leur etime. Tant
qu'elle dure, les condamnés ne peuvent
sortir de leur cellule que pendant le temps
nécessaire pour la nettoyer. Le jour anni
versaire du oiïme est un jour de jeune.
Pendant vingt quatre heures, le condamné
ne prend aucune nourriture; il reçoit la
visite du chapelain, qui l'exhorte prier
et demander Dieu le repentir de son
crime.
Les meurtriers ne reçoivent aucune vi
site, excepté celles des ibspeeleurs, des
gardiens et des directeurs de la prison. Ils
ne lisebt aucun livre, excepté des extraits
de la Bible, des livres de religion et des
livres de morale que le chapelain jugera
capables de les exciter au repentir et de
leur rappeler leur crainte et les espérances
de l'autre vie. On les exemptera du jeûne
quand le médecin déclarera que le jeûne
est dangereux pour leur santé. S'ils ne
savent pas lire, on le leur enseignera. Ils
i.'auront communication avec personne,
excepté avec les employés, inspecteurs,
visiteurs de la prison, le chapelain et le
luédecin. Le condamné est considéré
0mme mort Je reste du monde. Sa cellule
est peinte en noir. Sur la porte est inscrit
en grosses lettres Dans celte cellule
est enfermé, pour y passer sa vie dans la
solitude et le regret, A. B., convaincu du
meurtre de C. D.
Calinoraconte le Gaulois, était
premier maître de manœuvres, truduisez
adjudant, l'Ecole navale;celapeutarriver
tout le monde.
Un jour, pendant un exercice de voiles,
s'adressant aux matelots postés dans une
des hunes du vaisseau, il leur cria:
Combien que t'es, là-haut?
Et l'un deux lui répond
Je sommes trois
Eh bien descends la moitié.
FRANCE.
Le Constitutionnel raconte une scène où
le grotesque s'est mêlé l'odieux. M"' ou
M"' Pauline Minck, on ne sait pas bien
quel titre lui convient, renouvelant avec
passion ses attaques contre l'organisation
sociale actuelle, s'est écriée Le capital
n'est pas légitime; la propriété n'est pas
seulement un vol, elle est un crime, un
assassinat, une honte accumulée... la sup
pression de l'héritage rendra seule la li
berté (Applaudissement frénétiques.)
Mais l'orateur chignon ayant ajouté
L'État devrait être le dépositaire des
deniers du peuple des protestations, des
clameurs, des injures sont parties de tous
les coins de la salle; en vain M11' ou Mm*
Pauline Minck, gesticulant dans Je tumulte,
essaya i elle d'expliquer sa pensée, la foule
continua ded'aposiropher dans le bruit, et
la malheureuse oratriceaprès avoir pâli
et rougi tour tour, s'affaissa et perdit
connaissance. Il fallut défaire son corset et
lui administrer des sels!
Vous voyez que le comique se mêle au
drame dans nos reuuions populaireset
que, si l'on y trouve de quoi s'indigner, on
y rencontre uussi de quoi rire.
Le marquis de Boncali, qui était mi-
'nistredesaffairesétrangères dans le cabinet
espagnol au moment ou la révolution a
éclaté Madrid, est arrivé depuis quelques
jours Paris.
Par décret du 24 novembre est dé
claré d'utilité publique l'établissement du
chemin de fer d'Anzin la frontière de
Belgique dans la direction de Péruwelz.
Le musée des Souverains, au Louvre,
vient de s'enriebi d'un banc de bois aussi
grossier que les bancs de nos promenades
publiquesetcomme euxpeint en vert.
Mais il arrive de la vallée du Tombeau,
Saint-Hélène. C'est le banc sur lequel Na
poléon 1er aller s'asseoir pour regarder la
mer et se plonger dans ses rêveries.
La Semaine religieuse de Lyon rapporte
en ces termes un merveilleux épisode de
la dernière guerre civile des Etats Unis
Le jour du fameux combat de Bull-
Run, le général Smith arrivait avec sa
division trop tard pour savoir quel était le.
signede passe prévoyant que, s'il avançait
il essuierait le feu de son parti, il demanda
un homme de bonne volonté qui fût prêt
sacrifier sa vie. Un jeune homme sortit
des rangs Vous allez être tué- Oui,
mon général. Alors Smith écrivit sur un
morceau de papier Envoyez-moi le
signe. Général Smith. Puis il donna ce
billet au soldat. Il se disait que le messager
une fois tué, on trouverait ce billet impor
tant. Le jeune homme part, il approche
des avants-postes Qui vive Ami
Donne le signe II avance sans rien dire
tous les fusils se dirigent vers lui. H fait
rapidement le signe de la croix et lève la
main droite vers le ciel. A l'instant les fu
sils se relèvent. Le signe que le soldat
catholique venait de faire pour se recom
mander Dieu était juste celui que Beau-
regard, général catholique, avait donné le
matin son armée.
On lit dans le Propagateur de Douai:
o Le récit du fait suivant devra mettre en
garde MM. les curés de campagne contre
les manœuvres de certains industriels
ambulants
Des Italiens, doreurs de profession,
parcourent depuis quelque temps les dé
partements du Nord et de l'Est de la
France, et vont offrir MM. les curés leurs
services pour redorer les vases sacrés de
leurs églises et faire toutes les restaura
tions qui se rattachent leur art.
Munis d'excellents certificats et des
recommandations de plusieurs ecclésias
tiques en dignité, ils ont bientôt triomphé
auprès de MM. les curés de la défiance
que l'on éprouve toujours contre les ou
vriers ambulants, et rarement ils quittent
un presbytère sans emporter quelque objet
restaurer.
Voici les manœuvres dont se servent
ces habiles aventuriers pour exploiter et
souvent dépouiller nos pauvres fabriques.
Dans les villes et les chefs lieux de
canton où ils établissent leur atelier, ordi
nairement ils exécutent leur travail de
restauration avec un certain talent et dans
des conditions de prix assez avantageuses.
Ils obtiennent ainsi très facilement les
recommandations qu'ils ont sollicitées, et
qui bientôt, dans les paroisses du voisi
nage, vont faire de nombreuses victimes.
A peine auront-ils quitté la contrée
que MM. les curés regretteront de s'être
rapportés trop facilement aux certificats
délivrés ses escrocs de nouvelle espèce.
Leur travail, qu'on a payé très cher,
n'est simplement qu'une couche de couleur
blanche ou jaune, qui disparaît au bout de
quelque temps et qui laisse les objets dans
un état souvent plus défectueux qu'aupa
ravant.
>1*1
Un terrible accident est arrivé ven
dredi sur la ligue de Lille Amiens, entre
Albert et Corbie. Un train de vitesse avait
été obligé de s'arrêter pour réparer une
avarie la locomotive. Des ouvriers qui se
trouvaient sur la voie ont été atteints par
un.train de marchandises.
Trois hommes ont été écrasés sur le
coup. Le quatrième a eu le sang froid de
s'accrocher la locomotive, qui l'a traîné
pendant une distance de trois kilomètres
environ. 11 n'a pas été blessé.
PRESSE.
La police de Berlin vient d'arrêter le
directeur du dépôt de mendicité de cette
ville. D'après la Gazette de Foss, cette ar
restation serait motivée par desconcussions
considérables commises depuis un grand
nombre d'années et qu'une dénonciation
anonyme vient de révéler.
AUTRICHE.
D'après une correspondance de Pesth,
on a arrêté dernièrement Gœdœlloe un
individu qui pendant plusieurs jours avait
cherché s'approcher de S. M. l'Impéra
trice quand elle sortait chevalet qui
s'était fait remarquer par sa conduite étran
ge. Sèlon toute apparence, l'individu en
question est fou.