Des lettres de l'île d'Haïti rapportent
que, vers la fin d'octobre, on a arrêté
Port au-Prince quatre Belges prévenus de
contrefaçon de papier monnaie haïtien.
Quand on les a mis en arrestation, ils ont
été trouvés en possession de tous les engins
nécessaires pour la fabrication du papier-
monnaie. Ils ont été conduits en prison.
Cette arrestation est le premier résultat
de la récente création d'un ministère de la
police Haïti.
Il y a quelques jours une scène des
plus inattendues a centriste la chambre
criminelle du tribunal de Lodi (Italie).
Sur le banc des accusés se trouvaient les
frères Mola, métayers, inculpés d'avoir
fait dëvierlé cours de l'eau destinée ar
roser les champs d'un certain François
Cerri, propriétaire de Bertonico. Ce der
nier était présent l'audience.
Ihterrogé par le président'sur les faits,
il finit en déclarant qu'il accbsait les frè
res Mola et (ju'it voulait se porter partie
civile contre eux. Le président lui répon
dit qu'il fallait pour cela déposer une som
me de 500 francs.
Cerri fouilla dans ses poches comme
pour en prendre la somme demandée. En
suite il pâlit et resta immobile. Le prési
dent lui renouvela la demande. Aucune
réponse. Un huissier s'approcha de lui.
Cerri était mort.
Dans la salle se trouvaient les filles de
Cerri et son frère, capitaine dans l'armée
italienne; ils étaient tous venus le matin
de Bertonico Lodi en joyeuse compagnie.
On imagine facilement la scène de désola
tion qui eu lieu ce moment funeste.
Ou n'a pas de nouvelles bien précises
sur la famine qui sévit dansl'inde septen
trionale. L'émigration des Indiens continue
des villages et des districts tout entiers
viennent sur le territoire britannique pour
y chercher leur nourriture. En divers lieux,
les travaux publics se poursuivent et des
précautions sont prises pour empêcher les
agglomérations trop nombreuses, qui pour
raient causer des maladies. (Daily News.)
La Patrie croit savoir que le Corps lé
gislatif s'ouvrira le 4 janvier.
Par son testament, M de Rothschild
laisse uue rente de 2,500 fr. tous ceux
de ses employés qui, au jour de sa mort,
avaient passé dix ans dans sa maison.
On lit dans le Mémorial diplomatique
S- A. M. le prince de Mellernich est allé
en sa qualité de grand d'Espagne, présen
ter ses hommages la reine Isabelle et
son auguste époux. Celle démarche, ayant
purement un caractère de déférence pri
vée, est complètement étrangère la poli
tique.
On écjit de la Haute Loire au Mémo
rial de la Loire: Le temps a été affreux
ces jours derniers. Du côté de Saugues,
deux mètres de neige couvraient les rou
les, et les diligences restaient en chemin,
heureuses de trouver quelque maison pour
s'abriter elles et leurs voyageurs.
Du côté de Pradelles, les courriers
n'ont pu même chevalfaire le service.
Les routes sont partout interceptées. On
assure que deux ou trois voyageurs ont
péri du côté de Peyrebilles, mais aucune
nouvelle certaine n'est encore arrivée.
La Faculté des lettres d'Aix a admis
dans sa séance du 2(3 de ce mois, au bac
calauréat ès lettres une jeune demoiselle
de dix huit ans, fille de M. Alexis, phar
macien Aix.
Celte intéressante jeune personne a ex
pliqué le grec de Sophocle et le latin de
Virgile livre ouvert. Son discours latin
Discours dp Chryses Agamemnon, est un
vrai chef-d'œuvre d'éloquence. Sa procla
mation au grade de bachelière a été l'objet
d'une ovation dans la salle de l'Académie
et dans la ville.
M. Berryer a succombé le 29, quatre
heures du matin.
Les funérailles auront lieu Augérville,
où restera la cendre du grand orateur.
Néanmoins, on parle d'une solennité funè
bre qui aurait lieu Paris, soit Saint-
Roch, paroisse du défunt, soit la Made
leine
M. Berryer a désigné comme exécutenrs
testamentaires: M. le duc de Noailles, qui
a été immédiatement prévenu par dépêche
télégraphique son château de Maintenon
M. Paul Audral et M. Henri Moreau.
On croit qu'il s'écoulera quatre cinq
jours avant les funérailles, auxquelles doit
assister une députation venue de Marseille.
Le corps va être embaumé.
Ce matin, vers neuf heures, une explo
sion terrible a eu lieu dans la houillière
de Scowcrofl, située près Wigan.
On croit que 350 ouvriers travaillaient
au moment de l'explosion; mais un côté
de la houillère n'a pas été atteint.
Jusqu'à présent cinquante cadavres ont
été retirés.
On écrit de Rotterdam, le 27 novembre
L'arrivée de la Reine a occasionné un
accident dont les conséquences auraient
pu être fort graves. Le yacht venait d'a
border au quai; on jette le pont qui doit je
mettre en communication avec le rivage;
M. le bourgmestre monte sur ce pont, ainsi
que M. van Kesteren, ingénieur communal,
un M. de Craaf et un commissionnaire te
nant un flambeau. Tout coup, la machine
vapeur entre en mouvement, le yacht
avance et le pont tombe dans le bassin. Le
bourgmestre, qui a, au premier ébranle
ment des roues,compris le danger,estsauté
sur le bateau, mais les trois autres person-
sonnes ont été précipitées dans l'eau. On
conçoit quelle consternation cet accident
jeta parmi l'assistance.
Plusieurs personnes s'élancèrent im
médiatement au secours des victimes et
réussirent, malgré l'obscurité, les sauver
toutes.
A son débarquement, la Reine a dit
combien elle était affligée de çe qui venait
de se passer, et son départ elle a prié M.
le bourgmestre de lui donner, par le télé
graphe, des nouvelles sur l'étal des victi
mes.
contusionné.
On écrit de Rome, le 24 novembre,
VUnion, au sujet de l'exécution des deux
misérables auteurs de l'attentat de la ca
serne Serristori
Aujourd'hui, 24 novembre, a eu lieu
7 heures du matin, sur la place délia
Bocra délia Verilà, l'exécution des con
damnés auteurs de l'attentat commis la
caserne Serristori. Le cortège, composé
des Frères de la Miséricorde, confrérie
laquelle les plus grands seigneurs romains
se font un honneur d'appartenir, arriva
6 heures et demie sur le lieu du supplice.
Les troupes étaient rangées en carré
autour de l'échafaud Quelques-instants
après qu'eut sonné l'heure fatale, un des
condamnés, nommé Montifit appeler M.
de Charelte, lieutenant colonel des zouaves
qui était de service ce jour là et comman
dait 1er troupes eten présence de plu
sieurs membres de la ConfrérieMonti fit
amende honorable,chargeant lelieutenanl-
colonel d'être l'interprète auprès de tous
de ses sentiments de repentir, lui recom
mandant sa femme et ses enfants, et le
priant, comme grâce dernière, de l'em
brasser, pour lui prouver qu'on ne lui gar
dait pas de haine.
Il ajouta qu'il désirait que sa rétrac
tation et son amende honorable fussent'
connues de tout le monde, et qu'il confiait
au lieutenant colonel le soin de faire part
de son désir M de Charette lui répondit
en l'embrassant, que non seulement le ré
giment n'avait pas de haine pour un mou
rant mais qu'il avait déjà songé secou
rir sa famille. La grande préoccupation
de Monti était d'avoir fait mourir tant
d'hommes sans qu'ils eussent pu se récon
cilier avec Dieu.
Il gravit les degrés de l'échafaud avec
résignation, encouragé par son confesseur
qui l'exhortait implorer la clémense de
Dieu.
Le second, Tognetti, s'entretint égale
ment, sur sa demande, avec le lieutenant-
colonel, et lui fit peu près dans les mê
mes termes les mêmes déclarations que
Monti 11 l'embrassa en lui recommandant
sa pauvre mère. Il approcha agenouillé,
sa tête voilée du terrible instrumentet
mourut en criant Dio mio, miséricordia
Espérons que les consolations de la
religion, prodiguées avec tant de sollicitude
Dernièrement, un incendie a éclaté Harel-
beke dans la fabrique de chicnrëe do sieur D.
Simnens. Les pompiers de la localité, étant arrivés
promptement sur les lieux, ont pu, b l'aide d'au
tres personnes, concentrer le feu dans son foyer et
préserver les marchandises considérables qui se
trouvaient dans la fabrique. On attribue la cause
de l'incendié" a 'a négligence d'un ouvrîet qui n'a
pas remué b temps la chicorée, pour en laisse'
échapper la vapeur. Le dégài est évalué 1,000
fr. Le tout était assuré.
Un dépàt de lin, placé le long de la Lys
Bas Warnêtoo. a pris feu ma>di et a été anéanti.
Il appartenait aux sienrs A. Germain. d'Hazebrouck
et C B lais, de Thteone (France). Ces messieurs,
étant allés voir le lin, y ont mis accidentellement
le feu en allumant leur pipe. I.a perte est évaluée
b a,5oo fr. Le lin n'était pas assiité.
On éctit de Spa, le 37 novembre, ao journal
officient Hier, dans Wfprès-dftrée, dans un vil-
lage voisin, !f A'bespine, commune de Sart, deux I
iodividus s'étaient pris de querelle dans un cabaret;
le cabaretier les a mis b la porte, mais U un combat
an bâ'ori eut lien. Le nommé Collard, cultivateur,
âgé de Al ans. port» un coup d'une forte pièce de
bois an nommé J. J. Leroy, cultivateur, âgé de 61
ans; celui ci riposta par un coup qni étendit son
adversaire par (erre et on ne releva qu'uo cadavre.
a Leroy est d'une force peu commune; suoveot,
avec succès, il a lutté a»ec des hommes d'une force
colossale. On l'appelle dans la contrée le Lutteur.
Leroy a été arrêté pa' la gendarmerie de Spa
et mi» b la disposition de l'aolorité judiciaire, a.
FRANCE.
Pams 26 novembre
Le Siècle fait aujourd'hui une curieuse révé
lation b propos de Rossini c'est que la municipalité
de Lugo, dans la province de Ravenne, revendique
pour cette petite ville l'honneur d'avoir donné le
jour au grand maître, et le syndic a été chargé de
recueillir et de publier les actes et documents po
sitifs sur lesquels s'appoie celle prétention. Que va
dire Pesato? Outre la gloire d'avoir vu oaîire
Rossiniil s'agit de l'béritage de 2 millions 5oo
mille fr., légoé par lui b sou berceau. Qui l'empor
tera? C'est ce que nous verroos. En attendant, il
semble difficile d'admettre que Rossini, qui, dans
sou testament, appelle Pesaromo patrie, n'ait pas
su exactement où il était ué.
Paris, 29 novembre.
ANGLETERRE.
Lonores, 25 novembre.
PAYS-BAS.
d M. van Kesteren a été légèrement
ÉTAT-PONTIFICÀL.