D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
52me Année.
5,342.
YPIVES.
REVUE POLITIQUE.
D'aprèslesdernières nouvelles d'Espagne
l'émeute de Cadix a presque les proportions
d'une contre révolutiou Les révoltés ont
demandé un armistice de 48 heures, qui
leur a été accordé; mais ils sont si nom
breux, qu'à la reprise des hostilités l'auto
rité devra faire agir simultanément contre
eux ses forces de mer et de terre. Le gou
vernement se flatte toutefois d'écraser com
plètement l'insurrection par cette double
attaque. Nous verrons bien.
Dans la capitale même, l'autorité vient
de donner un déplorable exemple d'indé
cision et de faiblesse. Elle avait résolu
d'abaisser d'un réal, c'est-à dire de 25 cen
times, le prix de la jqurnée de travail dans
les ateliers nationaux.
A cette nouvelle, les ouvriers s'assem
blent et prennent une altitude hostile sur
le canal et sur la montagne de Principe
Pio, où travaillent les masses les plus nom
breuses. La force citoyenne,rapporte
la Epocaa commencé se réunir pour
maintenir l'ordre, en même temps que la
garnison était consignée dans les casernes
attendant des ordres du gouvernement.
Le gouvernement a préféré céder, et la
municipalité, revenant sur sa décision, a
rétabli.le prix de. la journée te} qu'il était
auparavant, c'est dire au taux de sept
réaux. Ces laits et d'autres du même genre
que le gouvernement cherche autant que
possible cacher, montrent quels dangers
est livrée la sécurité publique en Espagne.
Evidemment, ce pays est engagé dans une
crise dont il ne sortira pas par un dénoû-
roent aussi régulier que la convocation de
ses Cortès et le vote tranquille d'une Cou-
stitutalion nouvelle. Les événements sem
blent se précipiter.
L'anarchie espagnole aboutit la guerre
civile. Le petit nombre et le laconisme des
dépèches auxquelles le gouvernement pro
visoire laisse franchir la frontière suffi
raient prouver la gravité d'une situation
sur laquelle on n'ose pas dire toute la vé
rité mais les faits qui sont désormais hors
de doute ne permetient aucune illusion.
Il est constant qu'en trois endroits au
moins une lutte main armée s'est enga
gée. A Montoro, la garde nationale n'a pu
disperser que par la force une manifesta
tion démocratique. Au port Sainte-Marie,
une petite dislance de Cadixdes barri
cades ont été élevées; elles ont dû être
prises d'assaut par la troupe, ël les insur
gés, chassés de la ville, se sont réfugiés
dans les environs. Enfin, Cadix est le théâ
tre d'une véritable insurrection qui vise
renverser le gouvernement provisoire;
comme celui ci a renversé legouvernement
d'Isabelle.
La situation du gouvernement provisoire
est d'autant plus grave qu'il ne peut en
voyer de renforts Cadix. Il a concentré,
depuis quinze jours, Madrid et aux envi
rons toutes les forces disponibles; la pré
sence de ces troupes est la seule raison qui
ait retardé jusqu'à ce jour une explosion
dans la capitale; et le gouvernement peut
d'autant moins se démunir qu'ildoit regar
der une collision comme imminente.
N'oublionspas qu'il y a dansMadrid deux
armées en présence: les troupes du gou
vernement et les volontaires nationaux
qu'on a armés aux dépens des arsenaux
et dont le chef, Escalante, se refuse re
cevoir aucunordre du ministredelaguerre.
Ce sont ces volontaires qui se sont chargés,
les premiers jours, de garder le palais où
siège le gouvernement provisoire ils ont
continué d'occuper ce poste depuis lors,
et ils ont obstinément refusé de le céder
aux troupes régulières.
Il faudra donc ou que le gouvernement
provisoire émigré dans une autre résiden
ce, au risque de voir un gouvernement
rival s'installer sa place, où qu'il recon
quière par la force des armes la liberté et
la sécurité qu'il n'a plus.
Nous n'avons pas encore de nouvelles
directes d'Athènes sur la {réponse faite
l'ultimatum de la Turquie; mais, nonob
stant le silence du télégraphe, on persiste
dans la diplomatie ne pas croire un
refus qui entraînerait nécessairement une
rupture. A Paris notamment, ou manifeste
la confiance la plus entière dans la solution
pacifique du différend.
Voici le dernier bulletin sur l'état de
santé du jeune prince royal
Le Sénat est convoqué 'pour lundi, !4
de ce mois, 2 heures
Voici le programme des morceaux d'har
monie qui seront exécutés le dimanche 13
décembre 1868, midi, dans la grande
Salle des Halles, sous la direction de M.
Walhain
i* La Regatta, quadrille. Slasny.
A dater du 14 décembre prochain, la
marche des trains sur les lignes ferrées
d'Ypres Poperinghe,d'Ypres Courtrai et
d'Ypres Roulers sera fixée-comme suit
Ypres Poperinghe 9.34, 10.17, 11.40,
2.40. 3.39, 8.37, 9.39.
Ypres Courtrai: 5.40, 9.29,12.18, 5.20.
Poperinghe Ypres: 5.20, 7.00, 9.10,
11.00, 12.00, 5 00, 6.00.
Courtrai Ypres 8.30, 10.40, 2.35,
4.30 (le lundi seulement), 8.35.
Ypres Roulers 7.30, 12.32, 6.32.
Roulers Ypres 9.27, 1 42, 7.40.
Le tribunal correctionnel de Namur| a
déclaré samedi dernier que, quand le mi
nistère public a assigné le prévenu du chef
d'un délit de chasse sans permis de port d'ar
mes le propriétaire qui n'a pas porté
plainte ne peut se constituer partie civile
l'audience.
Un arrêté de la cour de Grenoble du
26 août 1867 décide que le président du tri
bunal, chargé, aux termes de la loi du 25
ventôse an xi, de désigner le notaire entre
les mains duquel doivent être déposées les
minutes d'un collègue décédé, doit faire
porter cette désignation sur le notaire in
diqué par les héritiers du défunt.
L'affaire des empoisonneuses de Mar
seille s'est déroulée mardi dernier devant
la cour d'assises d'Aix, voici la condamna
tion prononcée par cette cour
Les femmes DyeetFlayolsontacquittées.
Les autres accusés, déclarés coupables,
mais avec des circonstances atténuantes,
ont été condamnés: Joye et les femmes
Ville, Gabriel et Lambert aux travaux for
cés perpétuité, la femme Sâlvago vingt
ans.
Un accident bien fâcheux est arrivé di
manche sur la route de Steenbrugge. Trois
officiers du 3e lanciers faisaient, vers midi,
une promenade cheval. Tout coup un
des chevaux, monté par le lieutenant Pir-
son s'èmporte et se lance avec une telle
force contre un arbre qu'il se brise le crâne
et est tué sur le coup; le cavalier est jeté
une grande distance et on le relève dans
une position assez alarmante, ayant le poi
gnet fracturé et des contusions assez gra
ves la tête et la hanche. M. Pirson a été
transporté au Tivoli, où les premiers soins
lui ont été donnés. (Patrie.)
Dans la nuit du 2 au 3 de ce mois, on
s'est introduit dans la cour du sieur Fr.
Heuselen Hoogstaedeoù l'on a enlevé
nn portefeuille contenant 2,550 francs, au
préjudice du sieur Cb.-L. Duchesne, mar
chand de grains Hondschote (France),
qui l'avait oublié la veille au soir, dans
une voiture. Les voleurs sont inconnus.
Dans le courant du mois d'avril pro
chain, il sera procédé aux élections géné
rales dans la garde civique non active.
Pendant le mois de novembre, 4,546
lettres sont tombées au rebut par suite de
vices d'adresse. De ce nombre 2,888 ont
pu être réexpédiées aux destinataires ou
restituées aux auteurs la suite de leur
ouverture; 1,658 sont restées en souffrance
l'administration.
Les mesures de rigueur déployées
par la douane française augmentent surtout
l'égard des voyageurs venant de la Bel
gique, et particulièrement en ce qui con
cerne les dames. On vient encore d'arrêter
Tourcoing, la femme d'an tailleur établi
lxelles;à Valenciennes, une autre dame
de Schaerbeek Zeigmer, une troisième;
Erquelinnes, une actrice, qui toutes cher-
ebaieut introduire sous leur crinoline
des exemplaires de pamphlets politiques
et de livres licencieux interdits en France.
A Avesnes (Nord), deux daines de Bru
xelles viennent encore d'être condamnées
quatre mois d'emprisonnement et 500 fr.
d'amende pour avoir été trouvées nauties
de livres prohibés.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION EELCE.
Palais de Laeken, 11 décembre.
La jonmée d'hier:et la nuit obt'élé bonnes.
Dr Wibimer; Dr Henriette.
v 1 r^—
2° Ouverture da Poète et le Paysan, Souppe.
3° Pot-ponrri de Si j'étais Roi. Adam.
4* Polka. Odufré.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
NOUVELLES DIVERSES.