trois), et. malgré tous les moyens mis la
disposition des ingénieurs pour combattre
le fléau envahisseur, l'eau a déjà atteint en
certains endroits une hauteur de 9 mètres.
Aux dernières nouvelles, la source, qui
s'élargit toujours, projetait un volume de
140 pieds cubes par minute.
Pour comble de malheurl'eau qui
s'échappe de la source étant douce, et par
conséquent un dissolvant de la matière
saline, on a lieu de redouter que la ville
de Wieliczkaqui se trouve au-dessus des
mines et compte une population de huit
mille habitants, ne soit bientôt engloutie.
On a observé qu'un lac distant de quatre
lieues baissant sensiblement.
A la nouvelle de ce phénomène, les in
génieurs ont fait exécuter immédiatement
des tranchées, dans l'espoir de découvrir
et d'intercepter la source correspondant
aux mines. Mais, si intelligemment con
duits qu'ils soient, les travaux ne semblent
pas devoir conjurer une catastrophe que
les piliers de sel eu dissolution font mal
heureusement prévoir.
A l'orifice du puits, on entend la chute
de l'eau dans les cavités souterraines. Cette
chute ressemble au bruit d'une cascade.
D'après une dépêche télégraphique
de New-York, nous avons déjà annoncé
l'incendie d'une maison d'aliénés qui a eu
lieu le 19 novembre Columbus, L'Ohio
States man nous a apporté des détails na
vrants sur cet incendie, qui a éclaté vers
neuf heures du soir, dans l'aile droite, ha
bitée par les folles, dont cinquante se trou
vaient dans le dortoir où le feu a pris nais
sance.
Lorsque les pompes arrivèrent, quoique
les flammes ne se fissent pas jour travers
la porte, l'intérieur était tellement rempli
de fumée et de flammes que nul n'osait y
pénétrer. Les cris, les supplications adres
sées aux infortunées qui s'y trouvaient
pour les faire sortir n'eurent aocun effet
quelquescourageux citoyens elles gardiens
se précipitèrent dans le dortoir, au risque
de leur vie* pour arracher ses malheureu
ses l'horrible sort qui les attendait. Il pa
raît que les dances désordonnées des folles
surexcitées encore par ce qui se passait
formaient un spectacle aflreux. Quelques-
unes furent emmenées vivantes; plusieurs
expirèrent quelques minutes après une
vingtaine étaient déjà asphyxiées. Une jeune
infortunée, ayant peine 18 ans, qui por
tait la camisole de force, retirée de l'in
cendie, expira en demandant sa mère, en
priant cette mère absente de lui laisser re
poser sur son épaule sa tête brûlante.
On croit que l'une des folles aura incen
dié l'hospice en allumant un morceau de
papier au bec de gaz dans le vestibule et
en mettant le feu son lit.
Dans un ouvrage du docteur Fndyce
Barker, de New-York, se trouve un chapi
tre consacrée au mal de mer. Il a souvent
voyagé dans le but d'étudier ce maudit mal
et voici les recommandations qu'il fait aux
voyageurs qui désirent l'éviter 1° Se re
poser la veille du départ, afin que le sys
tème nerveux ne soit pas surexcité au mo
ment de rembarquement;^0 se coucbéavant
que le navire se lève l'ancre et garder sa
position horizontale pendant deux jours
consécutifs 3* manger beaucoup chaque
repas, mais sans lever la tête. De cette fa
çon, l'estomac ne perd pas l'habitude digé
rer, on conserve ses forces, tout en famil-
liarisant les corps avec le mouvement du
navire. Avec ces précautions, ajoute le doc
teur, ont peut braver même les plus gros
ses tempêtes.
L'attaque sur les diligences et malles-
postes, chassée du continent par la vapeur
a émigré aux colonies et s'y pratique, pa
raît-il, avec la galanterie attribuée aux
scélérats célèbres du dix huitième siècle.
Le dilligence de Maryboroug. qui sert en
même temps de courrier pour Queensland,
raconte l'Express, partit six heures du
malin. Le jour était donctrès avancéquand
elle approchait de Nashville. Mais avant
d'arriver cette ville, elle avait traverser
un bois fort épais. Elle y avait peine
parcouru une centaine de mètres, que trois
hommes se dressèrent sur les bords de la
route et intimèrent l'ordre au cocher de
s'arrêter. Deux étaient armés de fusils
deux coups, le troisième d'un vieux fusil
pierre en fort mauvais état. Mais c'était
suffisant pour intimider le cocher, et il
obéit.
Les trois brigands s'élancèrent aussitôt
sur la voilure.
Leur premier soin fut d'abord de retirer
les bâches de la diligence et de les ouvrir.
Les lettres furent délachetées et tous les
billets de banque qu'ils purent trouvé pas
sèrent dans leurs poches. Quant aux chè
ques et aux lettres de change, ils les jetè
rent comme des objets sans valeur et trop
dangereux.
Après ce travail, qui ne dura pas moins
de trois quarts d'heure, ils s'approchèrent
du compartiment des voyageurs, où se
trouvaient cinq personnes, dont deux fem
mes.
Ces deux dames tremblaient. Mais les
brigands, qui s'en aperçurent, se décou
vrirent, et l'un d'eux leur dit fort courtoi
sement
Rassurez vous, mesdames, tout ce que
vous portez sur vos charmantes personnes
est chose sacrée. Nous ne volons jamais
les dames
Il tinrent leur promesse Les trois autres
voyageurs furent inlièrement dépouillés.
Un d'eux crut sauver une vingtaine de li
vres en allant au-devant de l'invitation des
voleurs et leur remettant quelques pièces
d'or et d'argent.
Les voleurs prirent le tout, mais ne
résister au désir de tàter ses poches. Sous
leurs mains, les vingt livres sterling rendi
rent leur son habituel, ce qui les trahit.
La poche fut promplement vidée.
Mais les deux dames ne furent même
pas invitées se lever. L'une d'elles sauva
quinze livres appartenant son voisin en
les prenant dans sa main.
Celui qui paraissait conduire cette ex
pédition, remarqua le mouvement et dit
cette dame:
C'est mal, car vous abusez de votre
pouvoir. Nous savons très bien qu'à vous
deux vous portez sur vous pour plus de
150 livres de bijouterie et environ trente
livres en espèces. Cependant, nous tenons
vous prouver notre respect pour les da
mes ce que vient de vous remettre mon
sieur nous sera également sacré, puisque
c'est entre vos mains.
Aussitôt débarraséde ces galants voleurs
le cocher prit le chemin de la ville la plus
voisine, etTon devine qu'il ne s'arrêta que
devant un bureau de police.
Les voyageurs ne pouvaient donner de
vagues renseignements, car les voleurs
étaient masqués au moyens de mouchoirs
percés de deux trous pour les yeux.
On a employé on noir pour suivre leur
piste. Avec la perspicacité habituelle
cette race, il a conduit la police sur le
chemin suivi par les voleurs, a montré
leur campement et la voie détournée qu'ils
avaient prise pour quitter le bois. Grâce
ses indications, on est aujourd'hui sur
leurs traces. (PaysJ-
En faisant des fouilles sur l'empla
cement d'un vieux cimetière, Couvin, on
a trouvé 30 40 pièces d'argent des xme
xtv" et xv" siècles. Quelques-unes de ces
pièces sont d'un diamètre égal celui de
nos pièces de 1 et de 2 fr. un grand nom
bre sont plus larges que nos pièces de 5
fr. On a aussi reconnu dans le nombre
plusieurs monnaies romaines.
FRANCE.
La reine Isabelle et sa famille se sont
rendues mardi 8, dans la matinée, au mo
nument expiatoire de Louis XY1 et de
Marie Antoinette pour y entendre la messe.
L'office divin est célébré chaque jour
dans la chapelle; mais Isabelle, qui avait
tenu y venir, avait prévenu l'aumônier
de sa visite.
La reine en vêtements de deuil, a en
tendu la messe l'espagnole, c'est-à dire
agenouillée et assise sur la natte, au lieu
de prendre place, comme chez nous, sur
une chaise.
Après la lecture de l'Evangile du jour,
le prêtre, qui baise le livre de l'Evangile,
le présenta baiser Isabelle, puis au
prince son époux. Celui ci, en ambrassaut
l'Evangile, prononça en latin la réponse
liturgique du diacre Afin que nos péchés
soient effacés.
Quand la messe fut terminée, le prêtre
ôta ses habits sacerdotaux et vint recon
duire la famille royale d'Espagne.
Pendant qu'il s'entretenait avec le roi,
la reine jeta les yeux sur les groupes qui
garnissaient les deux côtés du sanctuaire.
L'un de ces groupes représente Louis XVI
montant l'échafaud assisté de son con
fesseur, avec celle légende Fils de saint
Louis, montez au ciel! b L'autre groupe
figure la reine, qu'un ange guide au ciel.
Sur le socle de ces statues est reproduit le
texte du testament de Louis XVI et de
Marie-Antoinette.
Ces sou vents des plus grandes infortunes
royales, et sans doute un retour pieux sur
les épreuves de sa propre destinée, émurent
au plus haut,degré la reine d'Espagne; et
lorsque le roi se retrouva en sa présence,
il vit deux grosses larmes rouler dans ses
yeux.
Le prince des Asturies et deux jeunes
princesses assistaient la messe.
On remarquait que la reine, en s'adres-
sant au prêtre qui avait officié, ne compre
nait et ne parlait pas sans peine le français.
C'était le roi qui lui servait d'interprète.
Le Pliare de la Loire formule une idée
qui paraît facilement praticable
Des conventions internationales ont
établi l'unité de monnaie entre la Belgique,
la Grèce, la Suisse, l'Italie et la France. En
attendant que cette unification du système
monétaire s'étende, comme il doit arriver
toutes les nations européennes, on de
mande que, par une simple addition la
convention monétaire, l'unité des timbres-
poste s'applique dans lecercleoù s'applique
déjà l'unité de monnaie.
On demande que les timbres-poste
émis par chacune des cinq nations qui ont
fait entre elles l'unité de monnajp soient
admis réciproquement chez toutes. Inutile
de s'étendre sur l'utilité de cette mesure
outre la commodité qui en résulterait pour
les voyageurs de dépenser dans une contrée
les timbres achetés dans une autre, le com
merce en tirerait une facilité de plus ponr
la circulation les timbres poste sont une