Esprit et du collège Américain Louvain, ainsi qu'à des relieux de divers ordres. Un vol audacieux a été commis dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 de ce mois, chez M. A. Carbon, demeurant çqp Saint- Joseph, Ostende. Après avoir, au moyen d'outils, ouvert le volet et la croisée du bureau donnant sur la rue, le voleur a pénétré dens l'appartementoù il a frac turé un pupitre et un secrétaire, et enlevé dix billets de Banque nationale belge de mille francs chacun, plus 500 1,000 fr. en diyerses monnaies. Voici les numéros des banknotes enievées Y7 554, X6318, F7 421, - X5 232, Z6 445. - P8 90, Z7 593, - F8 975, Ç0 546. La santé publique s'est avantageuse ment modifiée depuis quelques semaines. Le pneumonies ne sont plus ni aussi inten ses, ni aussi fréquentes qu'en novembre dernier. Il en est de même des entéro co lites et des angines. Une température douce et régulière, qui rappelle les premiers jours du printemps, fait éclore des mala dies éruptives, parmi lesquelles se distin guent la varioloïde, la variole, l'érysipèle, l'eczéma. Le furoncle, l'anthrax, le panaris sont nombreux il en est de même de l'oph- lhalmie, mais toutes ces affections ne se distinguent par aucune forme épidémique. Nous signalerons encore les névralgies périodiques et une disposition assez gêné- raie aux congestions organiques nous terminerons en disant que si la santé pu blique n'est pas parfaile, on a rarement vu un automne aussi favorable la salubrité publique. (Art médical.) Un vol de 250 fr. et de quelques ob jets d'habillement a été commis, ces jours derniers, Caeskerke, au préjudice de la veuve Lehouch. Le voleur a été arrêté dans la grange de la ferme où il avait perpétré son vol et était encore nanti de 200 fr. C'est un repris de justice qui était sorti de prison il yla quinze jours peine. Samedi, des voleurs ont pénétré le soir dans l'bospice de S'-Laurent, Gand, et sont parvenus s'approprier une somme de 300 fr. déposée dans un coffre qu'ils ont fracturé. La police est la recherche des coupables. Le Moniteur publie la déclaration constatant l'accession de la Grèce la con- vention monétaire du 23 décembre 1865. I Cette accession a été acceptée par le gou vernement français, tant en son nom qu'au nom des autres Etats cosignataires, qui lui avaient donné mandat cet effet. On écrit de Malines que le tribunal de cette ville a prononcé la faillite du no taire Slavon. MM. Denis et De Jode sont nommés curateurs. Le passif dépasse 700,000 francs Un grand nombre de pièces fausses sont en ce moment en circulation dans le Hainaut. Ce sont principalement des pièces de 2 fr. l'effigie de Léopold II, au millé sime de 1866,1867 et même de 1868. On pent très aisément les reconnaître au son et la couleur du métal. On assure qu'un armurier a trouvé un moyen de précision qui simplifie sin gulièrement l'art déjà si perfectionné d'ex pédier les hommes dans l'autre monde. Il s'agit d'une lunette d'approche adaptée sur le canon en guise de mire. En dirigeant le rayon visuel dans l'ap pareil pourvu de verres convexes, le tireur voit l'homme qu'il ajuste quelques pas do canon, et le tue comme bout pourtant. C'est charment. Aucune société belge n'a pris part la fêle musicale qui a eu lieu Cologne les 6, 7 et 8 courant. En leur absence, les prix qui leur étaient destinés prix d'une va leur de 3,000, de 2,000 et de 1,000 francs ont été partagés entre les sociétés alle mandes qui ont pris part au concours. Le terrible ouragan de la semaine dernière, accompagné d'éclats et de coups de tonnerrea causé d'immense ravages Berlin, Dresde, Prague et notamment en Pologne. A Cracovie. des rues entières ont eu leurs toits enlevés, des fabriques et des maisons ont été renversées. Dans l'Electorat de Hesse, la tour d'une église s'est écroulée au moment où l'on disait la messe. Seize personnes ont péri. La Vistuleest prise; le thermomètre marque 10 degrés au-dessous de zéro. Quelques heures avant le tirage des obligations du Crédit autrichien dont le gros lot est de 200.000 florins. M. A... se promenailavecM. B..., dans la Ringstrasse, Vienne. M. B... ayant proposé son ami d'entrer dans un rafé, celui ci refusa l'in vitation en disait qu'il était dans l'intention d'acheter quatre obligations lots avant le soir, et qu'il craignait d'arriver trop tard. M. B... pria alors M. A... d'acheter aussi pour lui quatre numéros, que ce dernier apporta le soir même, sous enveloppe, avec le bordereau qui fut acquitté immédiate ment. Les deux amis prirent quelques ra fraîchissements ensemble et se quittèrent en se serrant affectueusement la main. Quand le numéro gagnant fut connu, M. A... et M. B... s'empressèrent d'exami ner s'ils avaientété favorisés par la fortune. Alors, le premier s'aperçut qu'il avait remis cinq numéros son ami au lieu de quatre, en n'en gardant que trois. Au même mo ment, M. B... constatait, avec surprise, qu'il avait cinq numérosparmi lesquels se trouvait le gagnant. M. A..., désespéré, voulut transiger et proposa M. B... de partager le gain mais M. B... repoussa celte demande. M. A vient de s'adresser aux tribunaux, qui auront bien de la peine se prononcer dans cette difficile affaire... moins que les juges ne relisent préala blement la fable de La Fontaine intitulée l'Huître et les Plaideurs. (Journ. allemands.) 3,000 chrétiens viennent d'être mar tyrisés en Corée. Trois néophytes seuls ont apostasié. Il n'y a plus un prêtre dans le pays. Malgré les ordres rigoureux du gou verneur, quelques hommes dévoués ont franchi la mer Jaune sur une petite embar cation, et sont allés demander Sbang Haï des missionnaires. - FRANCE. L'Empereur est sorti lundi, quatre heures, du palais des Tuileries, en calèche découverte, la daumont, se dirigeant vers le bois de Boulogne. M. le ministre d'Etat a céiébré lundi l'avènement des nouveaux ministres par par un dîner. On écrit de Paris Quel est ce som bre mystère? Hier inatindes mariniers ont retiré de la Seine la moitié du buste d'un homme. Presque en même temps, on trouvait, avenue Rapp, sur le trottoir, un fragment de pied humain. Cela rappelle la lugubre histoire de la femme Baudinaud, de Limoges. Une enquête est ouverte. La femme Gabriel, une des condam nées dans l'afTaire des empoisonneuses de Marseille, vient de mourir l'hôpital d'Aix. NOUVELLES DIVERSES. émotions apportent bieo vite no jeune homme de 5 ans. La nuit passa, et dès l'aurore, Max! Max! criait pre'vôt h son fils, voici déjb arrivée une compagnie de gardes cheval pour protéger l'exé cution des lois. Et Max se bâta. C'était un jeune homme de 20 ans, qui avait i'àme moulée suri celle de son père; il fut donc bientôt prêt poor courir h l'œuvre sacrilège laquelle il devait prendre part. Quelle fête pour lui de briser des croix et de piller la maison de Dieu! En uu instant il fut au rendez vous. Me voici, dit-il, partons, et l'on partit. Il n'était pas jour encore. Au village, le chaot du coq règle le lever des habitants, toot était donc dans uu majestueux silence que troublaient seuls les pas irrégulics et les voix avinées des soldats. Le prévôt, en effet, craignaot une émeute de la part des habitants du hameau, tous dévooés h leur foi, avait jugé nécessaire de faire protéger sou courageux exploit pnr la force armée. Il avait fait de copieuses libations pour les étourdir et les encourager. Le prévôt ouvrait la marche eD grand uniforme puis venait le détachement de soldats, enfin l'ar- rtère-garde était occupée par Max qui conduisait noe voiture chargée d'instruments de destructioo et destinée ramener les objets do culte qu'oo voulait anéantir. Ou marchait dans cet ordre quand, dans la tour du clocher, ou entendit retentir le réveil du ha meau; c'était le premier salut du peuple fidèle b l'Etoile du matio. La cloche sonnait l'Angélus et chaque habitant du village, après avoir offert Marte son cœur et les travaux du jour, quitte sa couche grossière et se dispose au travail. Les por tes s'ouvrent peu a peu, et quel étoooemeot ne saisit pas les bons villageois, qnaod ils voient celle armée dont ils devinent sur-le-champ la coupable mission. Les plus hardis excitaient les autres b s'armer de faulx et d'armes de toutes sortes, et b se précipiter sur ces barbares d'un autre genre qui allaient détruite ce qu'ils avaient de plus cher, de plus vénéré: mais la crainte, et l'iootilité visible de leur résistance arrêtèrent leur opposition. Elle éclata seulement par de nombreuses et terribles imprécautions. Pendaot que le village en émoi cherchait b maî triser son indignation, pendant que daus chaque maison et dans chaque cabane, toute la famille agenouillée et en pleurs levait les mains vers le Ciel, pour le supplier de pardonner aux hommes mais de punir leur crime, la troupe impie reva- geait la maison de Dieo. La cloche, qui sonnait encore quand ils arrivèrent, fut précipitée du haut de la tour, les aotels furent renversés, les autres ornements détruits, et l'on plaça one foule de dé bris sur le char triomphal de la prétendue liberté. Parmi ces objets, il y avait uu magnifique tableau Habis 21 décembre représentant sainte. L'église éait ravagée, désor mais Dieo était chassé du chez lui, mais tout D'é- lais pas fini. Une fois sorti de l'église, 00 se dirigea daos la campagne poor renverser les croix, les statues, et rapporter sur le char le bois qui avait servi b leur construction. A toutes les croix, le prévôt voulait frapper les trois premiers coops, les autres.brigands achevaient. On parcourut ainsi la banlieue; et bientôt il ne resta plus qu'on seul signe de l'an cien culte. C était b l'entrée du village sur une petite élévation, qu'était placée celte croix eu pierre supportant un Christ de même matière. Le tranchant de la hache n'avait pas prise sur cette dernière image, vrai chef-d'œuvre d'art prodoit par la foi du sculpteur, Max s'ariêtant dooc devant cette croix de pierre qui ne pouvait devenir un aliment pour le foyer paternel, se prit b vomir d'horribles blasphèmes contre la sainte image, puis d'un coup de sa massue, le vandale brisa celte belle et sainte tête du Christ do Calvaire. La campagne était terminée. Un poste fut éta bli dans l'église, qui servit dès lors de corps de garde et l'on retourna au village. Mon oncle fut proscrit et déporté malgré sa vieillesse. Je rentrai dans le sein de ma famille et la Révolution conti nua d'exercer et d'étendre ses fureurs. Pour être continué j

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2