D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Samedi 2 Janvier 1869. J\° 5,348.
Y PRES.
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Les négociations préparatoires la réu
nion de la conférence ont eu un résultat
favorable. Toutes les puissances, c'est du
moins le télégraphe de Berlin qui l'affirme,
seraient aujoud'hui d'accord sur les bases
du compromis qui sera soumis ce tribu
nal international. On ajoute que les dispo
sitions conciliantes manifestées par la Tur
quie et par la Grèce permettent d'espérer
qu'elles se rallieront sans peine la déci
sion intervenir.
Quel est le bilan politique de l'année
qui vient de s'éco <er? L'année 1867 lé
guait l'année 18^ la question romaine,
laquesiionallemande, la question d'Orient.
La question romaine en est juste au mê
me point qu'après Mentana. Le Saint Siège
et l'Italie se retrouvent en présence, l'un
avec ses droits méconnus l'autre conti
nuant menacer, malgré les symptômes
chaque jour plus accusés qui présagent
la monarchie unitaire sa propre ruine.
La question allemande n'est pas plus
avancée qu'après Sadowa. La prusse a con
tinué enlacer l'Allemagne du Sud dans
le réseau de ses intrigues, en même temps
qu'elle cherchait étouffer les résistances
qu'elle rencontre encore dans les Etals du
Nord annexés.
La question d'Orient, déjà si vaste, s'est
encore compliquée. L'année dernière, elle
se réduisait l'insurrection de Crète L'in
solence de la Grèce, les menées de la Rou
manie, les ambitions manifestes de la Ser
vie sont venues introduire des éléments
nouveaux dans ce redoutable problème.
L'année 1868, qui n'a rien résolu, a
fourni, au contraire, son contingent de
difficultés. Elle a fait surgir la question es-
panole, qu'entourent de redoutables incer
titudes.
En France, le pouvoir, d'une main timi
de et mal assurée, a octroyé la liberté de
la presse et la liberté des réunions. Aussi
tôt il a vu surgir de tous les points du
pays une nuée de feuilles hostiles.
Mais ce n'est pas seulement en France
qu'il y a des sujets d'inquiétude. La Prusse
prétend qu'elle étouffe dans les limites de
îSadowa. L'Italie soutient qu'elle étouffe
parce qu'elle ne peut pas respirer l'air de
Rome. La Grèce étouffe dans ses monta
gnes dépeuplées. La Russie, qui vient de
supprimer la Pologne et s'avance pas de
géant dans l'Asie centrale, étouffe dans ses
steppes.
Les peuples de l'Autriche cherchent
faire respecter leur autonomie sans briser
l'unité de l'empire. Les principautés du
Danube cherchent mettre l'unité dans
Jeur politique sans détruire leur indépen
dance. La Turquie poursuit lentement sui
vant son caractère le même but que
l'Autriche.
L'Espagne enfante une Constitution.
l'Angleterre est en pleine crise religieuse.
Jamais on n'a vu autant d'États dans le
malaise, er un besoin plus général de
s'étendre, c'est à-dre de conquérir, et de
se démener, c'esti-dire de se battre.
chroniqje judiciaire.
Dans son audence d'avant-hier, le tri
bunal correction**! de Mons a condamné
six mois de pristn le jeune Fourez, pré
venu d'avoir poré des coups au jeune
Vandenabele au cclége d'Enghien, lesquels
coups, portés san intention de donner la
mort, l'ont néancoins occasionnée. 4
Voici le dern^r bulletin sur l'état de
santé du jeune /rince royal
Paiis de Laeken, 3i de'cerabre.
Ilo'y a aocoo hangement dans l'état du prioce.
c'évimmer; Dr Henriette.
t-S.»
Voici le prgramme des morceaux d'har
monie qui sront exécutés le dimanche 3
janvier 186, midi, dans la grande
Salle des filles, sous la direction de M.
Walhain
i* Marche. OJJenbacgh.
2° Lara, fstaisie dédiée b
M. Thopu, colonel coiu-
mandante 10® rég'. fValhain
3* La MésJge, polka. arr. par Sips.
4* Marien/alse. Lanner
NUVELLES DIVERSES.
On nousîcrit de Courtrai, le 30 décem
bre La jurnée d'hier a été signalée par
la présenc dans notre ville du R. P. De
Smetl'iustre missionnaire connu du
monde ener et dont les services éminents
viennent être si justement appréciés par
le gouve»emenl et par le peuple améri
cain. On e rappelle, en sffet, que grâce
la médision puissante du P. De Smet, le
cabinet e Washington parvint, l'été der
nier, onclure un traité de paix avec les
tribus idiennes de l'Ouest. INul autre que
t'ami demivages, comme ou l'appelle, n'eût
pu mecr bonne fin une entreprise aussi
iraportnte. Ce traité a épargné aux États-
Unis, utre les maux incalculables d'une
guerred'exterraination, des dépenses con-
sidéralesquid'après le témoignage du
génér; Stanley, se seraient élevées plus
de 50 millions de dollars.
Ds raisons de santé, les affaires de
son cdre, et, par dessusrtout, la volonté
de se supérieurs, avaient ramené le P. De
Srae en Europe. La présence du grand
missonnaire au milieu de nous était moti
vée ar une cérémonie religieuse. 11 venait
bén* l'union de son neveu, M. Paul De
Smtjeune avocat distingué du barreau
de^and avec M'18 Augusta Vercruysse,
filIaînée de M. Ch. Vercruysse-Goethals.
L'église de Saint-Martin, où l'union du
jene couple devait se célébrer, fut envahie
d bonne heure par la foule. On était eu-
r;ux de voir les traits de l'homme extraor-
dhaire quiau prix de ses immenses tra-
\ux, avait procuré des milliers d'Indiens
le bonheur du christianisme et les bienfaits
inappréciables de la civilisation.
Il est promis une prime de 2,000 fr.
la personne qui mettrait la justice sur
les traces des coupables du vol commis
avec effraction, daus la nuit du 17 au 18
décembre dr chez M. A. Carbon, Ostende.
Nous rappelons pour la facilité des recher
ches les numéros et les L" des billets volés
F7 9 P8 90 X5 232 - X6 318 F7
421 Z6 445 Y7 534 C6 546 Z7
595 - F8 975.
Le Nouvelliste de Gand annonce que
la tige en fer sur laquelle pivote le Dragon
du Beffroi a été dordue par les dernières
rafales au point de faire incliner le plus
ancien bourgeois de Gand du côté du Mar
ché au Beurre. Des sergents de ville invi
taient mardi dr les passants traverser la
place avec précaution, crainte du malheur.
M. Smitz Erembertdirecteur des
théâtres de Gand et de Mons, vient de pas
ser la frontière avec madame son épouse,
plantant là les acteurs, actrices, abonnés
et le reste.
Mme Smitz Erembert devait jouer diman
che l'Africaine la représentation était an
noncée, mais ne voyant pas venir la diva,
on pénétra chez elle, où tout avait été en
levé, sauf une romance portant ce titre:
Elle est partie
Depuis quelques jours, un commis
employé dans une maison de commerce
d'Anvers a disparu, et avec lui une somme
de 8,000 fr.
-— D'après de nouveaux ordres de l'au
torité supérieure, les gardes dans les di
verses garnisons doivent monter une
heure, au lieu de trois heures de l'après-
midi.
Immédiatement après la parade de gar
de auront lieu les cours théoriques qui
doivent être donnés aux officiers de tout
grade, en exécution des instructions der
nières de M. le ministre de la guerre.
Un de nos concitoyens, M. L..., indi
que un moyen très-facile et peu coûteux
de rétablir les blés avariés.
Il consiste laver le grain moisi avec
de l'eau alcaline bouillante dans laquelle
on le laisse refroidir une demi heure, en
le remuant de temps en temps. On lave
ensuite le grain avec de l'eau froide jusqu'à
ce qu elle ne se colore plus, et on le dessè
che parfaitement le pain qui en résulte est
d une bonne qualité; il laisse seulement
apercevoir une faible amertume. Le déchet
surun blé a 1 tdré s'est élevé unecinquième.
(Prop. du Nord.)
Le comte Chorinsky, condamné
vingt ans de détention pour complicité «lans
I empoisonnement desa femme,s'est échap
pé de la forteresse de Rosemberg, d'où l'on
devait, pour cause d'aliénation mentale, le
Hansférer dans une maison d'aliénés.
Jusqu présent, les investigations les
plus actives des agents de l'autorité sont
restées sans résultat.
On se perd en conjectures sur cette éva
sion. Les uns prétendent qu'il s'est noyé
IË PROPAGATEUR