Comme nous l'avons annoncé, l'arresta
tion des assassins a eu lieu Menin. Le
commissaire de police de celle ville, M.
Haeghe, au reçu des dépêches de Bruges,
avait organisé un service sur la frontière,
et c'est le douanier De Brouwer qui, recon
naissant le signalement des Italiens, les a
fait entrer dans un bureau de la douane.
Les assassins, croyant qu'ou allait les
visiter et craignant que la possession de
bijoux les compromît, ont su jeter, sans
que le fait eût été remarqué, ces objets
dans un coin du bureau. Le fait a été révélé
par le plus jeune des Italiens et avis en a
été donné au commissaire de Menin, qui a
retrouvé les bijoux l'endroit indiqué.
Lorsque les assassins furent amenés
mercredi soir Bruges, l'un d'eux était
couvert du paletot de la victime et avait
ses pieds la chaussure d'un homme qui
logeait au Voyageur la nuit du crime. Il
déclara la justice qu'il avait acheté ces
souliers Arras; mais son jeune complice
soutint qu'il les avait enlevés de la maison
de Brael et que ses vieux souliers avaient
été jetés leur départ, dans un fossé hors
de la porte Maréchale. La déclaration du
jeune Italien a été pleinement confirmée,
car la justice, en présencedu jeunebomme,
a fait des recherches et a trouvé la vieille
chaussure près de Saint-André.
Voici les noms des assassins 1" Joseph
Bavo. âgé de 33 ans 2° Ant. Lapetina, âgé
de 20 ans, et 3° Michel Lapetiâgé de 16
ans; ils sont nés tous les trois dans le
royaume de Naples.
Depuis quelque temps il se passe des
faits scandaleux Cuerne, l'occasion de
la nomination d'un nouveau sacristain.
Quelques énergumènes ont profilé de celle
occasion pour exciter le peuple contre le
curé et quelques autres personnes, et ils
n'ont que trop bien réussi dans leurs des
seins. Dans la nuit de mardi mercredi
dernier, une bande de mauvais garnements
s'est introduite dans le jardin de M. le curé,
a brisé tous les carreaux de vitre et mis en
pièces tout ce qui se trouvait sa portée.
Celte bande a fait de même la maison du
nouveau sacristain et celle de l'un des
marguilliers.
Nous espérons que la justice remplira
son devoir et que les auteurs et excitateurs,
que l'on désigne du doigt Cuerne, ne
resteront pas impunis. l'alrie
M. Venière, médecin Steenvoorde,
que lo épouses un seigneur, el l'on l'appellera
madame.
Oui certes... mais Germain...
Germain, tu le vois, n'est pas retenu il a
compris qu'il ne poutait plus prétendre la nièce
du pape.
Les préparatifs du départ durèrent encore quel
ques jours; Blanche ne fit rien pour les interrom
pre.
Eoûn, maître Claude ayant tout arrangé, tout
codcIu, un matin Blanche monta sur sa belle ha-
qnenée, le boulanger enfourcha sa mule, et Guil-
lemette se hissa comme elle pot, derrière soo mari
sur le pauvre animal qui baissa la tête, comme ac
cablé sous l'honneor de porter a la fois deux si
grands et surtout deux si gros personnages. Le
boulanger jeta un dernier regard sa maison, et la
caravane se mit en marche au milieu des acclama
tions des bourgeois, qui tous avaient quitté leur
demeure pour faire leurs adieux Fournier. Celui-
ci répondit aux acclamations par de petits salots
protecteurs, toucha par ci, par là, la tuaio quel
ques uns de ses plus aociens amis, et disparut au
grand déplaisir de la foule qui commençait le
tfiniver plaisant.
Q ielq ies jours après, uu jeune homme de bon
ne mine et de tournure avenante, quoique soo cos
tume annonçât qu'il appartenait la bourgeoisie,
attendait dans une des salles basses du palais papal
vient d'être enlevé en quelques jours par
une maladie contractée de la manière la
plus malheureuse.
Il y a une dizaine de jours, dit I Indica
teur, M. Venière avait, avec deux de ses
confrères étrangers la localité, pratiquée
l'amputation d'une jambe une femme,
amputation que la gangrène avait rendue
nécessaire. L'opération s était faite dans
les meilleures conditionset quelques
jours après M. Venière était retourné près
de la malade afin de renouveler les ban
dages. Pendant qu'il se livrait ce travail,
il se donna un des doigts de la main une
légère piqûre d'épingle laquelle il ne fit
guère attention rentré Steenvoorde, il
passa gaîment la soirée l'estaminet
soupa et se coucha comme d habitude. Le
lendemain il éprouva des douleurs légères
la main el l'avant bras el eut de faibles
frissons de fièvre.
Le mal fil des progrès d'heure en heure,
le bras gonfla d'une manière démesurée,
et samedi, dans l'a près midi, M. Venière,
malgré sa robuste constitution, succomba
au milieu d'atroces souffrances.
Jeudi38 jeunes gens sont partis de
Bruxelles pour Borne l'effet de s'engager
dans le corps des zouaves pontificaux. On
comptait parmi eux 13 Belges, 20 Hollan
dais et 3 Prussiens.
Jeudi matin,dix jeunes gensontquitté
notre ville pour s'enrôler, sous le patronage
du Comité litnbourgeois, dans l'année pon
tificale.
Parmi eux se trouvaient trois glorieux
combattants de Mentana dont le congé
vient d'expirer. (Const. du Limbourg
Le Portugal el les Principautés unies
de Moldavie et de Valachie ont approuvé
la convention et la déclaration télégraphi
ques signées Vienne les 21 et 22 juillet
1868.
On mande de Bois le-Duc qu'une
partie des environs de celle ville est inon
dée Les communications ne s'opèrent que
par eau entre Bois-le Duc el Vlymen et
Langslraat. Les travaux du chemin de fer
de Bois-le Duc Hedel sont interrompus
par l'inondation.
La perle d'un procès qui durait de
puis fort longtemps a tellement affecté
une famille du village de NVollog, dans
l'empire d'Autriche, que le père, le fils el
la fille ont été successivement frappés
d'aliénation mentale.
Avignon. Uu cardinal venait de l'introduire dans
cette salle el l'avait laissé là; uiais il rentra bien
tôt et fil signe au jeune homme de le suivre. Ils
tiaversèrent une galerie remplie de cardioaux, de
seigneurs et de moines; et quand ils furent au bout
de cette galerie, le cardinal indiquant au jeune
homme une tapisserie qui recouvrait une porte;
C'est là, loi dit-il.
Par le ciel! devant qoi me conduisez-vous?
balbutia le jeune homme.
Devant Sa Saioteté le pape Benoît XII, ré
pondit le cardinal.
Le jeune homme pâlit, son guide le poussa dou
cement dans la pièce qu'il lui avait indiquée et
laissa retomber la portière.
Une demi-heure après, quand le jeune homme
sortit, il avait repris ses belles cooleurs, et l'on
put même entendre, pendant qne la tapisserie se
soulevait pour le laisser passer, ces paroles qoe le
pape lui dit d'un too paternel;
Rassurez-vous, mon fils, je vous promets
que vous serez content de moi.
Le jeune homme traversa la galerie et disparut.
Le jour même, maître Claude, embarrasé dans an
beau costume de veloorsGoillemette parée
comme la femme d'uu seigneur châtelain, et Blan
che plos belle de sa beauté que la riche parure
qn elle portait, vinrent se ranger dans cette même
galerie attendant le passage du pape. Le catdinal
D'après des renseignements dignes
de foi, la bourrasque du 7 décembre der
nier, a renversé dans le Frankenwal
(Bavière) des arbres représentant une va
leur totale de trois millions de florins. Il
faudra environ deux ans pour |tai 11er et
enlever les arbres qui jonchent le sol.
Nous empruntons au Siglo, de Mexico,
les détails suivants relatifs la destruction
d'Alamos, une des villes de la Sonora
J'ai vous raconter un désastre horrible.
L'ouragan des 16, 17 et 18 octobre,
dont je vous ai déjà parlé, s'est déchaîné
dans toute sa force sur le district tj'Alamos
(Sonora), et le résultat a été la destruction
de la ville d'Alamos, de Navojoa et autres
villages du Mayo. Il a plu Alamos pendant
soixante-treize heures, etj il paraît qu'au
milieu de cette pluie torrentielle plusieurs
trombes d'eau s'abattirent sur les environs,
ce qui occasionna une si forte crue du
ruisseau qui traverse la ville, que subite
ment, le 11, la partie basse se vit complè
tement inondée. Le courant entraînait tout
ce qui se trouvait sur son passage, maisons,
arbres, meubles, etc.
La consternation fut terrible; beaucoup
de personnes restèrent ensevelies sous les
décombres (quarante au moins), et une
multitude de familles qui vivaient l'aise
ont été réduites la misère.
Plus decent maisons principales furent
détruites; une dizaine seulement sont res
tées debout.
Alamos a souffert des pertes irrépara-
bles.qui s'élèvent pourles maisonsdélruites
plus d'un demi million de piastres.
FRANCE.
Le prince Napoléon est depuis quelques
jours assez solïranl. On le dit atteint d'une
hépatite.
Le prince Frédéric de Hohenzollern,
troisième fils du prince de Hohenzollern-
Zigmaringerts'est fiancé avec lady Marie
Douglas, consine de l'empereur Napoléon.
Les fiancés sont très proches parents; leurs;
mères sont sœurs. La future est fille de
William-Alexandre - Anthony -Archibald
Douglas, décédé en 1863 (onzième duc de
Hamilton en Ecosse, duc de Brandon en
Angleterre el duc de Châtellerault en
France, marquis de Douglas, premier lord
et pair d'Ecosse, gouverneur héréditaire de
Holyread, lord lieutenant du comté de La-
nars, etc.), et de la princesse Marie Amélie-
qui, le matin, avait servi de guide au jeune homme
s'approcha de maître Claude et s'en éloigna bien
tôt après loi avoir parlé quelque temps voix
basse.
Bientôt nne légère rumeur et un mouvemeut
dans la foule des seigneurs et des moines, annon
cèrent l'arrivée du pape. Benoît XII passa au rai-
lieu de tout ce moode, saluant l'un parlant l'an
tre; et quand il fut arrivé devant son frère;
Quel est cet homme? demanda-t-il au cardinal
sur le bras duquel il s'appuyait.
C'est le seigneur Claude Fournier, totre
frère, répondit respectueusement le cardinal.
Vous voos trompez sans doute, LaoreDtiuo
reprit le Saint-Père, mon frère est boolanger et
ce ne peut être lui que je .ois sou, ce costume
qui ne doit appartenir qu'à un gentilhomrarae.
Puis .1 passa outre, laissant maître Claude tout
étourdi du coup qu'il venait de recevoir. Lui qui
avait dépensé tant de bons écus ponr se »êtir di
gnement Enfin, revemi un peu de son étourdisse-
ment, il retourna tristement son logis. C'était
une des plus belles hôtelleries d'Avignon.
Voyez, disait-il Guillemetie, chemin fai
sant, moi qui comptais sur mon frère pour le bon
heur de cette pauvre B,anche, ,1 o'a pas seulement
voulu me reconnaître.
A peine était-il rentré qu'tl reçu du pape un
message ainsi conçu;