Y PRES.
Par dérogation l'article précédent,
la chasse aux lapins au moyen de bourses
et de furets est permise toute l'année. La
chasse au gibier d'eau et de passage dans
les marais et le long des fleuves et rivières
est ouverte jusqu'au 30 avril prochain
minuit, dans toutes les provinces, et la
chasse au chien courant, sans armes feu
jusqu'au 1" mars, minuit, dans les pro
vinces de Brabant et de Hainaut, et jus
qu'au 15 du même mois, minuit, dans
les autres provinces.
NECROLOGIE.
On écrit de Nieuport, 14 janvier Plu
sieurs journaux ont annoncé la mort du
plus ancien capitaine de frégate de France
lequel avait servi sous Louis XVI, la Ré
publique et le premier Empire. Ce vétéran
décédé l'âge de 91 ans, est le sieur M.
Mestdagb, et avait été mis la pension en
1815.
Mestdagh était Belge, il était né Nieu
port en 1777.
—m n-fî-7
Voici le programme des morceaux d'har
monie qui seront exécutés le dimanche 17
janvier 1869, midi, dans la grande
Salle des Halles sous la direction de M.
Sips
i* Pas redoublé, F.a vie psrisieDoe. fYalhain.
2° Ou.erlure de la Bohémienne. Balfe.
3* Rigolelto, fautoisie, atr. par Van Gijfen.
4° Hilda, valse, arr. par fValhain.
L'administration communale d'Ypres a
fait publier de nouveau le règlement sur
la divagation des chiens.
NOUVELLES DIVERSES.
On s'occupe encore beaucoup Bru
ges du meurtre qui a été commis la semai ne
dernière. On dit que les Italiens arrêtés et
conduits la prison, y ont passé leur pre
mière journée en pleurs. Lapelina se dis
tingue par la profusion de larmes; Bavo,
quoique triste, n'avoue rien et est d'une
rudesse extrême l'égard des gardiens.
La manière dont les assassins ont per
pétré le crime démontre suffisamment
qu'ils n'en sont pas leur coup d'essai;
car assassiner quelqu'un sans eiïusion de
sang et sans permettre la victime de
pousser un cri, quand 17 personnes logent
dans la maison et sans rien entendre, alors
que le théâtre du crime n'est séparé du
premier étage que par un plafond, n'est
pas le fait de gens inexpérimentés au mé
tier.
La femme Braet et d'autres personnes de
la maison ont comparu samedi devant le
juge d'instruction. (Patrie.)
Le 9 janviercourant, vers 6 i/a heures
du matin, le nommé Charles Louage, âgé
de 40 ans, écangueur Menin, a mis le feu
sa maison, qui a été consumée, en même
temps que celle y attenante, appartenant
la veuve Debacker.
Ce malheureux, après avoir commis cet
acte, est allé immédiatement se constituer
prisonnier au parquet de Courtrai.
On croit que cet homme a un dérange
ment de ses facultés mentales. (Patrie.)
S. Exc. M. Sanford, ministre des
États Unis près la cour de Belgique, et .M""
Sanford ont l'habitude de donner chaque
saison une série de fêtes et de dîners dont
on parle beaucoup dans la société bruxel
loise. Le luxe et la cordialité qui président
aux fêtes de l'ambassade américaine font
l'objet de toutes les conversations Hier,
11. et il"" Sanford ont donné un grand dî
ner dans leur spleudide hôtel de l'Avenue
de la Toison d'Or il n'a été servi aux con
vives de la légation américaine que des
produits d'Amérique: huîtres, viande, gi
bier, volailles, fruits, légumes, fromages,
crèmes, tout avait été expédié de New-
Vork pour ce banquet exceptionnel. La ta
ble avait été dressée avec une rare somp
tuosité. Il faudrait l'aptitude du fameux
baron Brisse pour faire de ce repas une
description digne d'intéresser l'art culinai
re. Jusqu'aux vins français, M. Sanford les
avait fait revenir des contrées transatlan
tiques qu'il représente si dignement Bru
xelles. Les convives ont donc bu des vins
de Bordeaux, de Bourgogne et de Moselle,
retour d'Amérique; de plus, du Champagne
du cru américain a été offert aux convives.
Ce n'a été qu'une suite de surprises pour
les hôtes de M. et Mmt Sanford.
On annonce l'arrestation d'un em
ployé de la Compagnie du Grand-Luxem
bourg, prévenu d'être l'auteur d'un vol de
coupons. 11 s'agit de 500 coupons d'obliga
tions de ladite Compagnie n" 106501
107000, échéance du 1" juillet 1866 au 1"
janvier 1868. D'aprèsunjournal, l'individu
arrêté est un sieur H...
Pendant l'avant-dernière nuit on a
remarqué le renouvellement du phénomè
ne des étoiles filantes, en grand nombre,
durant plusieurs heures. C'était une nou
velle pluie d'étoiles, non prédite par les
astronomes.
Une société privée de philanthropes
vient de fonder Berlin un établissement
pour recevoir la nuit les personnes sans
asile. Il se compose d'un dortoir contenant
environ cinquante lits de fer sommier sur
lesquels s'étendent les nouveaux arrivés.
Ils se couchent tout habillés sur ces lits et
ont seulement une couverture de laine. Ils
n'ôtent que leurs chaussures qu'ils dépo
sent en échange d'un numéro d'ordre, et
on leur fournil des pantoufles. A côté de
ce dortoir est une salle pour les malades;
des lits recouverts de matelas, de draps et
de couvertures sont prêts les recevoir;
enfin, un lavoir, où les gens recueillis dans
cette maison se rendent le malio dix par
dix. L'asile est ouvert de six heures dix
heures du soir, exceptionnellement plus
tard Avant de congédier les hôtes, ce qui
a lieu entre six et huit heures du matin, on
leur sert gratuitement une soupe ou une
tasse de café On leur permet de travailler,
le soir la lampe jusqu'à dix heures. On
ne s'enquierl jamais de leur nom ni des
causes de leur abandon. Cet établissement
a été ouvert dimanche pour la première
fois.
Une falaise célèbre en Danemark, le
Siège de la Reine, vient de s'abîmer tout
entière dans la mer Baltique, près de l'île
de Noen, la suite d'un tremblement de
terre. Cette falaise, faisant partie d'une
longue chaîne de collines crayeuses, s'éle
vait quatre cents pieds au dessus du
niveau de la mer. Les étrangers y venaient
chaque année admirer le magnifique pa
norama qui se déroulait ses pieds. Par
un temps clair, on apercevait Rùgen, la
côte de Potnéranie et la mer Baltique. Tout
a disparu dans les flots, sauf une masse
considérable de rochers qui ont formé
une espèce d'île non loin du rivage. Per
sonne n'a péri. Les habitants des villages
voisines ont été épouvantés du fracas qui
s'est fait entendre pendant plusieurs mi
nutes.
Fit A A CE,
Pa«is 12 janvier.
L'Empereur a chassé mardidans les
réserves de Fontainebleau, avec MM. les
généraux Fieury, de la Moskowa et d'autres
officiers généraux de la garde et du pre
mier corps d'armée. Sa Majesté est revenue
aux Tuileries six heures. Le nombre des
pièces abattues a été considérable. Le grand-
veneur. prince de la Moskowa, en a fait la
distribution, suivant les ordres de l'Em
pereur.
On parle d'une grande chasse pour la fin
de la semaine; les diplomates de la confé
rence seraient au nombre des invités.
De tous les membres du corps diplo
matique, MM. Nigra et Olozaga sont les
seuls visiteurs assidus du Palais Royal
depuis la maladie du prince Napoléon.
Les habitués des Tuileries et les di
gnitaires de l'Etat se sont fait inscrire pour
la première fois le 1" janvier,chez le prince
impérial.
Une circulaire ayant pour objet de
demander S. M. l'empereur des Français
une décision favorable la canalisation de
la Meuse circule en ce moment dans tou
tes les communes du département des
Ardennes.
A cette occasion, M. le vicomte Foy,
préfet du déparlement, rappelle dans une
circulaire adressée aux maires que, dans
sa séance du 27 août dernier, le conseil
général, la suite de considérants parfai
tement motivés, demandeavec instancequo
le gouvernement veuille bien accorder au
département la somme de 8,200,000 fr.
reconnue nécessaire pour que le tirant
d'eau de la Meuse soit porté deux mètres.
La souscription l'emprunt de la
ville de Madrid marche; il y a une grande
aflluence de souscripteurs.
La Chaîne d'union citait hier parmi les
francs maçons de 184S le prince Paul de
Wurtemberg. Nous ignorons ce qu'il y a
de vrai dans cette imputation. Mais ce que
nous savons parfaitement, c'est que Io
prince, a près avoir été préparé par les
soins du P. de Ravignan, a abjuré le pro
testantisme et a donné, jusqu'à ses derniers
instants, fes plus nobles exemples de foi et
de piété. Ce que nous savons aussic'est
que quand la mort est venue le surprendre,
le prince allait se rendre Rome pour
offrir au Souverain Pontife sa personne,
son dévouement et sa fortune. (Union.)
Les habitants du Nord ont rédigé, il
y a quelques semaines, une pétition en fa
veur de la liberté d'enseignement supé
rieur. Celle pétition qui a circulé dans
tout le département, a recueilli un nombre
considérable de signatures.
Nous trouvons le fait suivant dans les
journaux parisiens Hier, vers huit heu
res du malin, un jeune homme d'une tren
taine d'années, très bien vêtu, pénétra dans
l'église S1 Séverin le chapeau sur la tête,
et s'avança vers le chœur en criant Vous
êtes tous des Satans.
Le suisse le pria de se retirer. Non
dit l'inconnu. Et, franchissant d'un bond
la balustrade, il sauta sur l'autel, saisit les
vases sacrés, qu'il lança autour de lui. Le
prêtrequi officiait se reliradansla sacristie,
pendant que le suisse et le bedeau terras
saient l'énergumène, lui liaient les mains
et les pieds afin de pouvoir le livrer aux
sergents de ville, qui ne tardèrent pas
arriver.
Le nom de cet individu est restéinconnu;
on ne sait jnême pas encore s'il est atteint
d aliénaticf. mentale ou si son action a eu
pour cause la haine ou le désir de se ven
ger d un des prêtres de la paroisse.
Quand S. Em. le cardinal Gousset
archevêque de Reims, mourut, il y a deux
ans, ses diocésains se réunirent et formè
rent une souscription l'effet de lui élever