FRANCE.
Pau, entra dans l'armée en 1780; en 1789
il n'était encore que sergent, et comman
dait en 1794, la bataille de Fleurus, en
qualité de général de division. Berthier,
prince de Neuchâlel et de Wagram était
le filsd'un porlierduministèrede la guerre.
Bessières, duc d'Islrie, fils d'un bourgeois
de Ressac, était simple soldat en 1792,
capitaine en 1795 et maréchal en 1806.
Brune, maréchal de l'empire, fds d'un avo
cat de Grives la Gaillardeimprimeur de
son état, entra dans l'armée en 1795. et il
était déjà général de brigade en 1797.
Jourdan, fds d'un imprimeur de Limoges,
fut, comme Brune, maréchal.
Voici quelle est l'extraction des autres
maréchaux kellermann, duc de Valmy,
était le fils d'un bourgeois de Strasbourg,
et commença sa carrière militaire en qua
lité de simple soldat. Lannes, duc de .Mon-
tebellofils d'un teinturier de Lectoure
(département du Gers), soldat en 1792, fut
général en 1800 et maréchal en 1804 Le-
febvre, duc de Dantzig, fils d'un ancien
hussard de Ruffach, commença également
sa carrière en qualité de simple soldat.
Masséna, prince d'EssIing, duc de Rivoli,
fils d'un marchand de vins de Nice, s elèva
de simple soldat au grade de maréchal.
Moncey, duc deConegliano, fils d'un avocat
de Besançon entra dans l'armée comme
soldat l'âge de 16 ans. Mortier, duc de
Trévise, fils d'un négociant de Château-
Cambresis. commença sa carrière militaire
en qualité <le garde national. Murât, Roi
de Naples, fils d'un aubergiste de la Bastide
près fie Cahors, n'était encore en 1792 que
simple chasseur cheval. Ney prince de
la Moscowa, duc d'Elchingen, fils d'un
tonnelier de Saarlouis servait encore en
1787 comme simple hussard et était géné
ral en 1796. Oudinot, duc de Reggio, fils
d'un négociant de Bar le duc; Serrurier,
fils d'un bourgeois de Grenade Soult, duc
de Daluialie, fils d'un paysan de Saint-
Amandprès de Castres; Suchet, duc
d'Albufera, fils d'un fabricant de Lyon, et
Victor (Perrin), duc de Bellun, garçon de
magasin Troyes, ont commencé leur
carrière militaire comme simples soldats.
Par
i janvier.
OUVERTURE DE LA SESSION LÉGISLATIVE.
S. M. l'Empereur a prononcé le discours
suivant en ouvrant la session législative
de 1869
Messieurs les sénateurs,
Messieurs les députés,
Le discours que je vous adresse tous
oncle, et qui la mettait dans l'impossibilité de
refuser l'époux que le pape lui enverrait. Insensi
blement ces pensées devinrent si douloureuses que
sa santé en fut altérée. Uo matin, Blanche ne se
leva pas et les physiciens appelés déclarèrent
qn'il y avait danger de folie, pour la jeune fille,
si l'on ne parvenait chasser de son esprit le
chagrin qui la dominait.
Une nuit, Blanche, qui était au plus mal, se
réveilla toui-b-coup.
Madame la Vierge m'a exaucée, s'écrie-t-
elle d'une façon étrange et se levant demi, je ne
verrai pas l'éponseor que le pape doit m'envoyer.
Que veox-tu dire, enfant? demanda Guille-
mette, effrayée de l'état de sa fille.
Non! non! reprit-elle, en regardant fixe
ment sa mère; car je serai morte avant son arrivée,
Puis se dressant tout-à-conp
Germain n'a que faire de venir icine
suis je pas l'épousée d'où noble et preox cheva
lier?.... tenez.... le voilà.... regardez.... mais
regardez donc.... la.... dans le coin....
Gnilleroette tourna les yeux do côté que
Blanche indiquait; il n'y avait personne.
Entendez vous? il m'ordonne de le suivre^
les ans l'ouverture de la session est I ex
pression sincère de la pensée qui dirige
ma conduite. Exposer franchement la
nation devant les grands corps de 1 Etat,
la marche du gouvernement, c'est le devoir
du chef responsable d'un pays libre.
La tâche que nous avons entreprise
ensemble est ardue. Ce n'est pas, en effet,
sans difficulté qu'on fonde sur un sol re
mué par tant de révolutions un gouverne
ment assez pénétré des besoins de son épo
que pour adopter tous les bienfaits de la
liberté, assez fort pour eu supporter même
les excès.
Les deux lois volées dans votre der
nière session et qui avaient pour but de
développer le principe de la libre discus
sion, ont produit deux effets opposés qu'il
est utile de constater d'un côté, la presse
et les réunions publiques ont créé, flans un
certain milieu, une agitation factice et fait
reparaître fies idées et des passions qu'on
croyait éteintes; mais, d'un autre côté, la
nation insensible aux excitations les plus
violentes, comptant sur ma fermeté pour
maintenir l'ordre, n'a pas senti s'ébranler
sa foi dans l'avenir.
Remarquable coïncidence! Plus des
esprits aventureux et subversifs cher
chaient troubler la tranquillité publique,
plus le calme devenait profond. Les tran
sactions commerciales reprenaient une
féconde activité les revenus publics aug
mentaient considérablement, les intérêts
se rassuraient et la plupart des élections
partielles venaient donner un nouvel appui
mon gouvernement.
La loi militaire et les subsides accor
dés par votre patriotisme ont contribué
affermir la confiance du pays, et dans le
juste sentiment de sa fierté, il a éprouvé
une réelle satisfaction le jour où il a su
qu'il était en mesure de faire face toutes
les éventualités.
Les armées de terre et de mer, forte
ment constituées, sont sur le pied de paix;
l'effectif maintenu sous les drapeaux n'ex
cède pas celui des régimes antérieurs;
mais notre armement perfectionné, nos
arsenaux et nos magasins remplis, nos ré
serves exercées, la garde nationale mobile
en voie d'organisation, notre flotte trans
formée, nos places fortes en bon état don
nent notre puissance un développement
indispensable.
Le but constant fie mes efforts est at
teint les ressources militaires de la France
sont désormais la hauteur de ses desti
nées dans le monde. Dans cette situation,
nous pouvons proclamer hautement notre
ajouta la jeuoe fille, doot la respiraiioD devenait
de plus en plus pressée. J'y vais! j'y vais!
Elle voulut faire un mouvement, comme pour
sauter terre, mais la force lui manqua et elle
jeloraba inanimée sur son lit.
Le leodemaio maître Claude et sa femme pleu
raient auprès du lit de leur fille.
Cepeudaot que se passait-il Avignoo?
Germain venait d'êire amené ooe seconde fois
devant le pape car c'était lai que nous avions
déjà vu et Blanche ne s'était pas trompée. Le
jeuoe gars arrivait de Saverdun où il s'était rendu
d'après les ordres de Benoît XII.
Qu'y a-t-il de nouveau h Saverdun? de
manda le Saint-Père avec empressement.
Rien de boo! s'écria Germain; rien de bon.
Saint-Père, Blanche est malade, et les physiciens
ont déclaré qa'il y avait danger de mort. Je vous
en conjure par le ciel, faites cesser son tourment
Oui, tu as raison, il est temps que tout ceci
finisse. Laurentio, dit-il, en se tournant vers son
cardinal favoti, dormez-moi ce parchemin et celte
escarcelle.
Laureutio obéit le pape traça quelques mots sur
désir de maintenir le paix il n'y a point
de faiblesse le dire lorsqu'on est prêt
pour la défense de l'honneur et de l'indé
pendance du pays.
Nos relations avec les puissances
étrangères sont des plus amicales. La ré
volution qui a éclaté de l'autre côté des Py
rénées n'a pas altéré nos bons rapports
avec l'Espagne, el la conférence qui vient
d'avoir lieu pour étouffer en Orient un
conllit imminent est un grand acte dont
nous devont apprécier l'importance. Elle
touche son terme, el tous les plénipoten
tiaires sont tombés d'accord sur les prin
cipes propres amener un rapprochement
entre la Grèce et la Turquie.
Si donc, comme j'en ai le ferme espoir
rien ne vient troubler l'harmonie générale,
il nous sera donné de réaliser bien des
améliorations projetées, et nous cherche
rons résoudre toutes les questions prati
ques soulevées par l'enquête agricole.
Les travaux publics sont convenable
ment dotés, les chemins vicinaux se con
struisent, l'enseignement tous les degrés
continue recevoir d'heureux développe
ments, et nous pourrons bientôt, grâce
l'accroissement périodique des revenus,
porter toute notre sollicitude sur la dimi
nution des charges publiques.
Le moment approche où, pour ht
troisième fois depuis l'établissement de
l'Empiie, le Corps législatif se renouvel
lera par l'élection, et, chose inconnue jus
qu'ici, chaque fois il aura atteint la limite
légale de son mandat.
Cette régularité des Législatures est
due l'accord qui a toujours existé entre
nous et la confiance que m'inspire l'exer
cice sincère fin suffrage universel. Les
masses populaires sont persévérantes dans
leur foi comme dans leurs affections, et si
de nobles passions sont capables de les
soulever, le sophisme el la calomnie en
agitent peine la surface.
Soutenu par voire approbation et vo
ire concours, je suis bien résolu persé
vérer dans la voie que je me suis tracée,
c est-à dire a accepter tous les progrès vé
ritables, mais aussi maintenir hors de
toute discussion les hases fondamentales
île la Constitution que le voie national a
mises l'abri de toute attaque.
On reconnaît la bonté de l'arbre aux
fruits qu'il porte, a dit l'Evangile. Eh bien!
si l'on l'ait un retour vers le passé, quel est
le régime qui a donné la France dix sept
années de quiétude et de prospérité tou
jours croissantes? Certes, tout gouverne-
ment est sujet erreur et la fortune ne
le parchemio, le roula, l'eotoorrfl d'un lacs de soie
et le remit Geruiaiu ainsi que l'escarcelle.
Tiens, lui dit il, prends ceci, to seras l'époox
de ma nièce. Cette escarcelle contient sa dot mais
souviens-toi que tu ne la dois ouvrir qu'après les
épousailles. Quant ce parchemin, tu le remettras
entre les mains d'un moine de Saint-Benoit qoi se
troovera devaut toi, ton arrivée Saverdun? Pars
maintenant, et que Dieu te garde!
Le bon Germain, le cœur plein de joie et d'es
pérance, sortit du palais papal; et, uoe heure après,
il cheminait gaiement sûr d'un bonheur qu'il
croyait oe plus pouvoir lui échapper.
Au premier pas que Germain fit dans Saverdon
il fut arrêté par un moine.
avez vous rien me remettre, mon frère7
demanda le moine.
Germain, tout entier son bonbeor, avait oo-
b le le parchemin; il |e reroii vivement au frère.
Cest bien, dit le moine, après avoir lu les
quelques ligues qui y é.aient tracées; que la
volonté du Saïut- Père soit faite! Venez.
E. .1 indiqua Germain le chemin de là maison
uu boulanger.
Il y avait encore loin de l'endroit où ils étaient