D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Mercredi 3 Février 1869. iA° 5,357.
LINA OU LE DEVOIR.
Y PRES.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
REVUE POLITIQUE.
Un nouveau coup de théâtre vient de se
produire en Espagne le gouvernement
provisoire vient de décider que le pouvoir
exéculif sera exercé désormais par un
triumvirat ou par un directoire composé
de trois membres. Cette mesure est consi
dérée comme un acheminement la pro
clamation de la république. Et cependant
le gouvernement provisoire n'a cessé de
protester qu'il n'entrait pas dans ses vues
de préjuger la forme du gouvernement,
qui devait être laissée la décision des
Corlès, agissant dans toute la plénitude de
leur indépendance. On voit comment les
chefs de la révolution espagnole entendent
respecter les engagements solennellement
contractés envers leurs concitoyens.
Le Corps législatif de France a entendu
avant hier l'interpellation de M. de Benoisl
sur les abus qui se commettent dans les
réunions périodiques tenues Paris la
faveur de la loi votée l'an dernier. Con
trairement l'attente du public, le débat
provoqué par cette interpellation s'est ren
fermé dans les limites les plus étroites.
Les votes par lesquels le Parlement de
Prusse vient d'ordonner la saisie des biens
du roi de Hanovre et de l'électeur de liesse
sont un nouveau et triste chapitre ajou
ter au dossier des spoliations consommées
par M. de Bismark au profit de l'unité
prussienne. 70 voix ont protesté conlje
256 qui ont approuvé ces actes spoliateurs.
Cette minorité montre qu'il y a encore au
sein même du Parlement prussien des
hommes qui, tout en étant fiers de leur
pays et jaloux de sa grandeur, réprouvent
au moins les rigueurs injustes mises en
couvre contre les priuces dépossédés illé
galement.
En France, on s'est quelque peu ému de
certaines allusions que renfermen» ces dis
cours de M. de Bismark au sujet de l'émi
gration de la légion hanovrienne et de sou
(Suite el fia. Voir notie dernier numéro
Dona Clara l'embrassa tendrement la combla
d'éloges et courut avertir don Fernand des dan
gers qui le menaçaieot, ainsi que tons les coloos
européens. Ce péril était grand, a cause de la su
périorité numérique de la population noire et des
renseignements tardifs, lesquels n'admettaient au
cun autre moyen de défense que la .aleur person
nelle. Oo cou.int de garder le plus profond secret
sur la décoo.erte du complot; on décida que les
apprêts do bal seraient continués, mais que les
Européens y viendraient armés. Le gouverneur
promit Lioa que son père serait gracié, et qo'on
n'infligerait aucune torture aux Indiens fait pri
sonniers.
Eofin la soirée fatale arriva. La salle de bal était
élégamment garnie de flears et illuminée. Dona
Clara et toutes les dames espagnoles qu'elle avait
pu décider s'exposer avec elle su* dangers de
cette scène périlleuse étaient réunies dans la
chapelle do palais, adressant au Ciei de ferventes
prières. Puis, apiès avoir jeté eo passant, on
séjour dans la Picardie. Le Journal officiel
de l'empire n'a rien dit jusqu'à présent de
cet incident, mais l'opinion se montre jus
tement froissée des récriminations de M.
de Bismark, et le Temps se demande s'il
ne se trouvera pas dans la Chambre fran
çaise un député qui veuille interpeller le
gouvernement sur la question de savoir
quelles circonstances le ministre prussien
a fait allusion en disant par deux fois que
l'an dernier l'Europe avait été la veille
de la guerre. Ce n'est certes pas la cause
de la paix qui aurait gagner une pareille
discussion, mais le débat nous fournirait
sans doute plus d'une piquante révélation.
On écrit de Bruxelles le 2 février
Des renseignements qui nous parvien
nent sur la situation de l'épidémie que
subit notre ville depuis quelques semaines
il résulte qu'elle est entrée dans son déclin.
Après avoir fait des victimes dans tous les
rangs de notre population, elle nous quille,
sans qu'on ait jusqu'ici déterminé d'une
manière bien exacte les causes de son ap*
parilion ni même les divers symptômes
dont elle était accompagnée.
ACTES OFFICIELS.
Un arrêté royal du 21 janvier approuve
les délibérations du conseil communal de
Messines (Flandre occidental») portant or
ganisation d'un corps armé de sapeurs-
pompiers en cette commune.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La loi impose tou'e personne témoin
d'un accouchement, aux parents et aux
médecins notamment, l'obligation de dé
clarer, dans les trois jours, l'officier de
l'état civil la naissance de l'enfant.
Celte prescription est-elle obligatoire
lorsqu'il s'agit d'un enfant mort?
Le tribunal correctionnel de Foix vient
do décider l'affirmative en condamnant
200 francs d'amende un médecin qui n'a-
dernier coup d'œil sur leurs délicieuses toilettes,
elles se rendirent dans la sal e de bal.
Le gouverneur, lorsqu'il vit entrer sa chère
Clara, eut peine maîtriser son trouble. Elle était
pâle, mais l'expression de sa physionomie coo-
sesvait une uoble placidité; en regardant son mari,
un doux sourire lui promit que soo courage ne
Taillerait pas.
Au signal convenu d'avance avec le gouverneur,
un seigneur espagnol s'avança et prit avec respect
la main de dooa Clara, comme pour ouvrir le bal,
La chaîoe de danse fut formée sileucieusemeot
avec une solennité presque funèbre, par la société
intime, l'attente et la terreur glaçaient des lèvres
muettes. Les dames tournaient sans cesse les yeux
vers les draperies flottantes qui tombaient entre les
colonnes, do côté où la salle était ouverte au grand
air. Derrière ces draperies se troavait la foule des
spectateurs, parmi lesquels les races indiennes et
noires étaieni en majorité. Chaque fois que le veDt
écartait les légères draperies, on voyait briller des
yeux féroces animés par I ardeur du prochain car
nage. Déjà, d on air sinistre, les esclaves musiciens
accordaient leurs instruments, lorsque le marquis
de Rebeira conduisit dona Clara au ceotre de la
Sàilc et la pria de désigner l'air de la dause.
vait pas fait la déclaration d'une naissance
laquelle il avait assisté. C'est en vain qu'à
l'audience le docteur a soulevé, pour sa
défense, une question exposant que l'obli
gation imposée par la loi ne se réfère qu'au
cas de naissance, et non pas lorsqu'il s'agit
d'un enfant décédé. Le tribunal n'a pas ad
mis ce raisonnement.
Un procès assez gai vient d'être jugé
Berlin.Ledocteur Loweisteinétait poursuivi
pour avoir tourné en ridicule a les mesu
res du gouvernement et avoir insulté le
ministre des finances dans une caricature
représentant ce ministre en haillons, de
bout la porte de la Chambre des députés
le chapeau la main et mendiant des sous
criptions pour couvrir le déficit.
Les a juges de Berlin ont acquitté
l'unanimité le facétieux docteur en se
fondant sur celle considération, qu'il n'e
xiste aucune loi défendant un ministre
d'avoir un trou son habit, et que d'ailleurs
le déficit ne pouvait être considéré comme
une mesure du gouvernement.
Demain, 10 heures, un service solennel
sera célébré en l'église de S' Martin, pour
le repos de l'âme de S. A. R. le Duc de
Brabant.
Les diverses autorités y sont invitées.
Dans l'après midi d'hier des rixes ont
eu lieu, proximité du hameau le Moulin
brûlé, parmi les ouvriers terrassiers tra
vaillant au canal Lys Yperlée. Des gendar
mes de la brigade d'Ypres se sont dirigés
en toute hâte vers le lieu de la lutte.
Dans l'après midi d'hier, a eu lieu l'in
humation de M. Boucher, capitaine au 10*
de ligne, décédé dans la journée de diman
che dr. Le deuil était conduit par le frère
du défunt, lieutenant-colonel au régiment
des grenadiers.
Elle fit ou pas vers l'orchestre, et fixaot le
yeux avec courage sur les traînes musiciens, elle
s'e'cria d'oue voix ferme et souore Feu sur les
montagnes
Nous sommes trahis, dirent les musicieos en
jetant précipitamment leurs instruments. «.Courez,
enfantsfuyez c'était le signal convenu pour
la retraite, s'il survenait un danger imprévu.
Aussitôtsaisis d'une terreur panique, la moitié
des couspiialeurs s'enfuirent dans les forêts et les
montagnes avant qu'uo seul coup eût été porté.
Les danseurs qui observaient avec attention tous
les mouvements de leurs sauvages enoem is, s'a van -
cèreot alors impétueusementl'épée la main, et
chargèrent tous ceux qui conservaient une altitude
hostile. C'étaient les Indiens libres des montagnes,
et ils comballiieut vaillamment; mais la plupart
fureut tués dans cette sanglaute mêlée. Quant aux
esclaves marrons, il D'en resta pas un seul. Omi
disparoi avec eox.el depuis lors ii ne revint ppi*.
Une demi heure avait suffi pour réprimer ce for
midable soulèveraeut, auquel succéda, pour lu
colonie, la plus complète sécurité.
Lue amnistie fut oflVrie aux esclaws qui fe
raient leur Soumission. A l'intercession rie rtnnu
Cla'a, il n'y eut ni exécution ni châtiments; ainsi