Aujourd'huimidi et demia eu lieu au cimetière de cette ville, l'inhumation de M'Théodore Vandenpeereboom, inspec teur au département des travaux publics, directeur de la société des lits militaires, époux de dame Aline Verrue, né Ypres le 14 février 1816 et pieusement décédé S'-Josseten-Noode le 30 janvier dr. Le père du défunt, Mr Jean Baptiste Vandenpeereboom, déjà nonagénaire, as sistait celte triste cérémonie. On écrit de Menin le 29 janvier Pour illustrer la loterie des Dames de Saint-Vincent de Paul, pour lui donner un éclat dont jamais aucune tombola n'aura brillé, Sa Sainteté le Pape vient d'envoyer un don il consiste en un superbe camée représentant la sainte Famille. Nous apprenons que M. le vicaire Van Eecke est de retour dans le pays de son exil fôrcé Londres. (Patrie.) Dans la nuit du 22 au 23 janvier, un vol de linges et de bijouteries a été commis àCooIscamp, au préjudice du sieur Brunon Dewulf. La valeur des objets volés est d'en viron 1,000 fr. Les auteurs de ce larcin sont inconnus. Dans la nuit de mercredi, une tenta tive d'incendie été commise Avecapelle, sur la ferme du bourgmestre De Vriendt. On avait mis quelques bottes de paille en- llammées contre la porte de l'écurie. Heu reusement on s'en est aperçu temps el le feu a été promptement éteint. Le Koila Heine et les deux jeunes princesses Louise-Marie et Stéphanie- Clotilde ont quitté lundi matin 8 heures et demie le château de Laeken pour se rendre au château d'Ardenne. Des prières spéciales el publiques ont été dites solennellement depuis quel ques jours dans les diverses églises de la ca pitale el de la banlieue pour implorer du Ciel la cessation des épidémies régnantes. Par suite des fièvres qui régnent en ce moment Bruxelles, le département de la guerre vient de licencier l'école mili taire et de supprimer toutes les sentinelles. On nous signale une nou\elle grève Jemmappes, el voici ce qu'on nous rap porte ce sujet Ces jours derniers, la direction du char bonnage des Produits a voulu contraindre les ouvriers d'une fosse descendre au moyen des échelles mais ceux-ci ont op posé un refus formel celte prétention, et se sont mis en grève au nombre d'environ 400. (Organe de Mous.) Je crois que si l'on pouvait manger les pierres, disait dernièrement M. X., mon estomac les digérerait très facilement. - Vous avez donc un estomac exceptionnel? lui répondit-ou. Un estomac d autruche, uu estomac cuirassé; je puis manger de tout; je puis assaisonner un mets avec les sauces les plus impossibles, je puis mêler du lait avec du vinaigre; j'avale je bois et tout est dit, sans aucun dégoût... Parlant ilecesdonnées,on fixa un pari,20 louis, jecrois. M X... en est sorti vainqueur On lui a servi des sardines au chocolat, des glaces fondues dans du vinaigre; on a mis de la moutarde dans une tasse de café au lait, de l'ail dans je ne sais quoiM. X... a été intrépide jusqu'à la fin. Uu vrai estomac cuirassé. L'Ilale possède dans les lagunes de Comacchio un admirable manufacture d'an guilles, et la vente de ces poissons constitue pour ce pays une importante branche de commerce. Celte immense piscilaclure ne contient pas moins de 400 ouvriers, enré gimentés et disciplinés comme bord d'un navire. En 1865, 'a quantité de poissons, an guilles diverses, surmulets et bars, a été de 9,593 charges pesant 371,570 kilogr., environ 370 tonnes,de la valeur de 325,988 francs. A ce chiffre, représentant le pois sons préparés il faut ajouter 123,082 k"'8'. de poisson vendu l'état frais, soit 123 tonnes environ, de la valeur de 59,536 fr. Les lagunes de Comacchio ont donc pro duit,en 1865,381,524 francs II paraît ce pendant que les produits de cette singulière manufacture vont en décroissant, puisque dix ans auparavant, c'est à-dire en 1855, M. Coste, d'après les estimations de M. Cuppari, indiquait un revenu de440,000 fr. environ. A Soerabaya (île de Java), on vit na guère aborder un charmant yacht de plaisir venanld'Australie, ayant bord son propriétaire, le comte autrichien Atteins. Ce jeune élégant se mit mener le plus grand train et escompta chez divers ban quiers des billets pour une somme consi dérable lors]tiesur des télégrammes venus de Melbourne et de Siogapore. la police mit la main sur lui. Ainsi qu'il l'a depuis avoué, il est tout ce qu'il y a de plus roturier; il s'appelle Curt Schmal et il est né en 1846 Turnan en Bohème; voilà cinq ans qu'il parcourt l'univers sous les noms successifs de comte d'Auersperg, comte de Schoenborn el comte d'Attems; il estime le chiffre de ses escroqueries 5 millions de francs. Les journaux de la Nouvelle Zélande confirment les nouvelles déjà reçues par le télégraphe propos du massacre des colons Poverty Bay. Dans les premiers télégrammes publiés, on établissait que cinquante familles avaient été tuées. D'a près le récit détaillé que nous avons en ce moment en main, il paraîtrait que cette version n'est pas tout fait exacte. Le nombre total des personnes tuées ou bles sées serait de cinquante quatre, y compris vingt maories alliés. Les victimes ont été surprises un instant avant le point du jour et paraissent, en certains cas, avoir été horriblement défigurées par les blessures qu'elles ont reçues. L'on dit avoir trouvé une femme dont les vêtements étaient demi brûlés et dont les pourceaux ron geaient le cadavre. On croit que cet acte de sauvagerie a été commis par les maories condamnés qui se sont échappés il y a quelques mois de l'île de Chalham. Le 25 novembre, en viron quinze jours après le massacre, il y a eu Poverty Bay un engagement dans lequel il y a eu plus de 20 maories tués tandis que la perte de notre côté s'est bor née 4 indigènes amis qui ont été tués, et douze blessés Le gouvernement de Victoria avaitoffert d'envoyer 400 hommes du 14e régiment en station Melbourne pour porter secours aux colons mais comme le gouvernement de la Nouvelle-Zélande n'avait fait aucune demande pour obtenir l'exécution de cette proposition, on n'a pas pris de mesures effectives en conséquence. Tout ce que le gouvernement a fait a été d'envoyer un agent Melbourne pour lever 200 recrues destinées venir en aide aux constables armés de la localité qui avait été le théâtre du conflit. FHÀÎ1CÉ. Dans la séance du Sénat il a été rapporté plusieurs pétitions curieuses et dignes d'at tention notamment sur les inhumations précipitées et sur les mesures prendre pour éviter de déplorables méprises. Les pétitionnaires demandent l'établisse ment dans les cimetières de chambres mortuaires où les corps pourront être dé posés el surveillés parla piété des familles jusqu'à ce que le seul signe certain de la mort, c'est à-dire la décomposition cada vérique, ait commencé se manifester. Il a été objecté que, depuis un demi siècle que ces chambres mortuaires existent en Allemagne, elles n'ont pas encore rendu la vie un seul des corps qui leur avaient été apportés; mais l'argument ne prouve rien, et, au fond, le Sénat a paru favorable la création d'établissements pareils, qui satisferaient le sentiment public sans pré senter aucun inconvénient. Une pétition réclamait le retour des cendres de Louis Philippe et une autre de mandait la rentrée de la dépouille mortelle du roi de Borne. Toutes les deux ont été repoussées sans discussion par l'ordre du jour, aussi bien qu'une troisième pétition priant le Sénat d'exposer l'Empereur l'importance qu'il y aurait pour Sa Majesté de se faire sacrer Beims où Paris par notre Saint Père le Pape ou par son re présentant. Une grande nouvelle qui met en mouvement tout le palais de Tuileries. Miss Chawe se marie. Où prenez vous miss Chawe? Lecteur, miss Chawe est un Anglaise de distinction qui a été la bonne, ou, mieux encore, la gouvernante du prince impérial. Très sèvère, mais très douce, elle avait été chargée de pleins pouvoirs pour se faire obéir. NOUVELLES DIVERSES. s furent exaucés les vœux de Liua, libératrice de Eoropéens. Mais l'âme tendre et dévouée de Lioa ne pouvait supporter l'absence et l'exil de son malheureux père. Comblée des bontés de dona Clara, honorée de sa confiance, enrichie de ses dons, elle se re prochait tout ce bien-être dont Omi ne pouvait plus profiter. Elle ne voulait pas renoncer l'es pérance de l'amener, par degrés, des habitudes de sobriété et de vertu. On n'a jamais pu savoir comment Lina se trouva bientôt affranchie des règlements de la colonie qui interdisaient toute relation avec les montagnards; ce qu'il y a de certain, c'est que deux fois par an elle partait en secret, sous l'escorte d'uu vieux serviteur de dooa Clara, suivie d'un mulet chargé de vêtements, de provisions destinés son père. La tendresse filiale, lui donnait des ailes pour ac complir le pieux et dur pèlerinage d'où elle reve nait an bout d'un mois, toujours triste, mais point découragée. Cinq années s'étaient ainsi écoulées; au retour du ouzièine voyage, Lioa vonlut repartir de soite pour la montagne avec un vénérable prêtre aox cheveux blancs Omi était malade, il demandait le baptême; les tendres soius de Lioa avaieut enfin touché ce cœur farouche. Vaincu par l'ascendant irrésistible de ses veitus, par son zèle infatigable et ses prières, Omi, depuis plusieurs mois, avait changé de nie; l'intempérance et les emportements s'étaient trausformés, par uu effort suihumaio, en douceur et en modération. Peu de temps après, une maladie de laogueur vint miner ce corps jadis de fer. Ainsi une grande affliction devait se joindre h I immense joie de Lioa, lorsqo'eo arrivantaprès six mois, elle trouva son père lotaleaiant changé, devenu teodre et reconnaissant eoters elle mais dévoré par une fièvre bi ûlaute, dont les symptômes faisaient pressentir sa mort prochaine. Accablée sous le poids de tant d'émolioos di«erses, ce fut eocore sa piété filiale qui soutint la pauvre Lioa; elle revint en toute bâte la ville pour y chercher le secoors spirituel réclamé par le malade, et elle reçut son dernier soupir le lendemain de la céré monie simple, mais touchante, qui lui ouvrait les portes du ciel. Ainsi fut accom plie, dans les larmes, la mission filiale si bieu comprise par Lina. Sa douleur fut profonde et durable, malgré les consolatioos divi nes auxquelles dona Clara joignit le baume de la plus affectueuse amitié. Paris, 3ojanvier.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2