D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Y PUES. FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. La conférence chargée d'aplanir le différend turco hellénique s'est réunie avant-hier an minis tère des affaires étrangères de Paris pour prendre connaissance de la réponse de la Grèce. Cette ré ponse étant, une adhésion pure et simple la dé claration des puissances, les plénipotentiaires en ont pris acte et ont déclaré les relations rétablies ijmo facto entre la Turquie et la Grèce. Ils se sont ensuite séparés, non sans avoir voté des remercî- luents au* deux États pour la déférence qu'ils ont montrée eovers les puissances qui ont eu se pro noncer sur le litige. Le Corps législatif de France repousse les inter pellations générales, mais il admet décidément les interpellations particulières. Les neuf bureaux ont été d'avis d'autoriser les deux interpellations an noncées lundi, la première présentée par l'opposi tion et relative au cimetière de Méry sur Oise, la seconde présentée par M. Pagézy et relative aux octrois. La discussion de ces interpellations n'aura lieu, toutefois, qu'après la discussion du traité entre la ville de Paris et le Crédit foncier. Les Cortès espagnoles vont-elles emboîter le pas du gouvernement provisoire? On le dirait a en juger par les dépêches que nous recevons de Madrid. L'assemblée serait, assnre-t-ou, disposée h charger le maréchal Serrano de former un minis tère, et l'on présume qu'il proposera purement et simplement de renommer le cabinet actoel, en loi doonaut ainsi la consécration législative. La re traite des ministres oc serait, dans cette hypothèse, qu'un moyen pour eux de se faire voter des re- merciments par les Cortès. Mais avaut de preudre Serrano et ses collègues pour guides, encore fau drait il savoir, semble-t-il, où ils veulent mener leur pays. Noos doutons qu'ils le sachent eux -mê mes, et nous n'en voulons pour preuve que leurs divergences de vue sur les candidatures au trône. Il paraît que sur les neuf membres du conseil il y a quatre partisans du duc de Montpensier quatre de don Fernand de Portugal et un neuvième, M. Rourero Ortizqui s'abstieut. Le problème reste donc toujours eu suspeus. Les mauvaises nouvelles de la Havane se succè dent et se confirment. L'état de siège a été rétabli dans la colonie. Le gouvernement, ému de ces nouvelles, prépare, dit-on, une expédition de 10,000 hommes. Le général Caballero de Rodas LE NI ARIAGE DE NIA. FILLE. (Suite. Voir notre dernier numéro Cette malheureuse scène s'était passée depuis huit jours, et le pauvre Jenkin n'avait pas osé re tourner chez l'irascible Rbénoster. Ou le voyait depuis le matin jusqu'à midi, depuis midi jusqu'à la nuit tôder dans la rue où le vieux cordoouier avait sa boutique, et la voisine remarqua que depuis le matin jusqu'à midi, et depuis midi jusqu'à la nuit, Minu-Guite ne quittait pas un vieux fauteuil placé derrière l'escabelle de son père, et d'où elle pouvait apercevoir les passants. Pour se distraire, la pauvre enfant les examioait tous, excepté un, parce que ces yeux se troublaient dès qu'elle com mençait l'apercevoir. Jenkin, depuis le même temps peu près, avait temarqué un étranger qui, ainsi que loi, passait et repassait dix fois par jour devant la boutique du cordonoier. Cet homme, en juger par sa tour nure, par son costume, par ses bagues diamants, irait remplacer le (éoéral Dolce qui se serait montré inférieur la lâche. Le brigadier Escalanet prendrait le commandement d'une brigade. Une dépêche particulière sonooee que, dans les eaux de Cuba, il a été saisi in navire américain porteur d'armes et de munition: pour les insurgés. Le prince de Monaco vient d'annoncer ses sujets une nouvelle qui les a remplis de joie et a été accueillie par des illumhations, des sérénades et des feux d'artifice. A date' do 8 lévrier. Charles III a supprimé dans sa principauté les contributions foncière, personnelle et mobilière, ainsi que l'im pôt des patentes. Les tevtnus des jeux suffront désormais a couvrir toutes les dépenses de ce petit Etat. La situation de la Pologne russe s'aggrave cha que jour; il importe donc aux Galiciens de se montrer d'autant plussageset prudents, qu'ilssout cette heure la dernière planche de salut de la patrie déchirée. Quant l'Autriche, elle a tout iotéiêt ne pas traiter légèrement une province qui fournit cent raille bons soldats son armée, et peut, on jour, par son concours loyal, lui valoir de nombreux adhérents en pays ennemi. Le télégraphe annonçait dernièrement qu'un nouveau conflit se préparaii en Orient, entre la Turquie et la Perse. L'événrmerit prévu s'est réa lisé. Le schah de Perse le tête de son armée, marche sur Bagdad; la Poite a envoyé 10,000 hommes sur la frontière persane. Si quelque doute restait encore sur la portée de cet événement, les journaux russes se charge raient de rions l'expliquer. Ils y metient une har diesse et un cynisme qui témoignent d'une par faite assurance dans la réalisation de leurs plaus. La guerre entre la Turquie e; la Perse est un pétard allumé par la Russie, mais qui éclate tardivement. Son explosion au milieu d'une lutte avec la Grèce eût causé la Porte de graves embarras. C'était la guerre sur loo'es les frontières de l'empire otto man. Aujourd'hui, le danger est moindre. Livrée ses propres forces, la Perse n'est pas très-redou table. Elle entendra raison. Mais la Porte et l'Eu rope sont éclairées sur les complications qui surgi ront en Orient au premier coup de canoo. m"" 7 -Ç C'élait dans la journée d'hier qu'en exé cution d'un arrêté royal de date récente, il et surtout par la rotondité de sa taille, devait, se lon les conjectures de notre amoureux traDsi, être uu homme d'importance; et en effet c'était un noble pair d'Angleterre, inilord Hareswood on au tre, car la voisine qui nous a raconté cette histoire est bien vieille, et elle ne se rappelle pas positi vement son nom. La jalousiede Jenkin for éveillée car, toutes les fois que la belle Minn-Guite était dans l'arrière boutique, il voyait milord s'arrêter comme saisi d'admiration, braquer sou lorgnon sur la croisée eotr'ouverte, et poosser quelques excla mations qui ne plaisaient nullement au pauvre ou vrier. Un jour, jour jamais mémorable dans les fastes de la ville de Harlem, Jenkin était aux anges, car le père Rbénoster n'était pas son établi, et Minn- Guite, ayant probablement la vue tuoios troublée que de coutume, avait jeté un long regard sur son ancien ami. Ce regard avait produit un si singulier effet, qu'il en était resté saisiet que, immobile comme uoe statue de marbre, et la booebe ouverte, il était—làcloué sur le pavé, seotant beaucoup, mais oe pensant rien; ce que les poètes d'aojour- d bui appellent être plongé dans uoe douce rêverie. devait être signifié la Supérieure de l'école de Lamotte qu'elle devait remettre l'Administration communale, les regis tres, papiers, etc., de l'Institution. Avis devait lui être également communiqué que dans un délai déterminé, elle devait se soumettre aux conditions que lui proposait la Régence, et en cas de refus, qu'elle et les Sœurs sous ses ordres devaient quitter l'Établissement. Mais dès cinq heures du matin,les parentsdesnombreusesélèves de Lamotte, stationnaient devant l'École, vou tant témoigner par leur présence de la sympathie qu'ils portaient cette Institu tion, et même empêcher que les hommes de la Loi pussent remplir leur mission. En effet, ceux-ci jugèrent prudent d'attendre jusqu'à ce que l'effervescence fut un peu calmée. La foule grossissant de plus en plus, des hommes honorables, des autori tés, firent entendre la foule de bonnes paroles pour l'engager se disperser, mais ces sages conseils ne furent pas écoutés. Vers 10 heures du matin des femmes déjà un peu excitées se joignirent aux groupes, se mirent danser et chanter un air composé pour la circonstance. La manifestation menaçait de prendre de plus grandes proportions. M. le commissaire de police et ses agents se rendirent sur les lieux mais ils furent reçus par les huées de la foule. Leurs remontrances ne produisi rent pas d'effet et eux aussi jugèrent pru dent d'attendre jusqu'à ce que le calme fut rentré dans ces esprits si vivement agités. Entretemps, les élèves étaient réunies dans les locaux de Lamotle et vaquaient leurs occupations journalières. On les avait re tenues déjeûner et dîner. Quand des personnes qu'on croyait favorables aux Lamoltes venaient passer la foule leur criait Vive Lamotte! Si des personnes que la foule supposait contraires l'Institution se présentaientelle faisait entendre des cris hostiles. Celte manifestation dura ainsi presque toute la journée, ce ne fut que vers les h h. du soir, que la foule se dispersa. Il me paraît mon jeune compagnon que voos êtes connaisseur. Vous la trouvez bieu belle, n'est-ce pas? Jeokin fort courroucé, de celle brusque inter ruption ses doux songes, se retourne d'un air ef faré et regarde l'étranger de travers mais il oe répond tien, par prudence car milord était taillé de manièreà rosser la fois deux Jeukiu amoureux. Eh bien cootioua l'Anglais, eu le secouant rudement par le bras, répondez donc, ue la trou vez vous pas la plus belle d'entre toutes les belles? Certainement, monsieur, mais... Voyez comme sa taille est souple, élégante, gracieose. C'est vrai. Son cœur; j'en suis certain, est pur et sais tâche. J'en sois certain aussi. Comme le carmin, qu'elle dispnte la ro«», se détache harmonieusement tor le blanc éclatai t de son teint. J'en conviens. Quel port majestueux Oui.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1