Voici le programme des morceaux d'har
monie qui seront exécutés le dimanche 21
février 1869, midi, dans la grande Salle
des Halles, sous la direction de M. Walhain:
Le lot de 25,000 francs de l'emprunt de
Bruxelles 1867 du tirage du 15 février
dernier a été gagné par M1" D..., de Bruges.
Les cours de la faculté de médecine
qui, cause de l'épidémie régnante, ont
dû être suspendus pendant quinze jours
l'Université de Bruxelles, ont tous été re
pris partir du 16 février courant.
Cette année, le chiffre des inscriptions
prises l'Université catholique de Louvain,
dans les deux premiers mois de l'année
scolaire (octobre-novembre), est le plus
considérable qui ait été constaté depuis
l'année 1854, date de la fondation de l'Uni
versité. Il est de 816 élèves, ce qui promet
un total de 1,000 étudiants pour la fin de
l'exercice académique. Le nombre des
professeurs ordinaires et extraordinaires
est d'environ 70.
La nationalité des élèves inscrits en 1867-
1868 est, outre la Belgique, l'Allemagne,
l'Amérique, l'Angleterre, l'Espagne, la
France, la Hollande, l'Italie, le Luxem
bourg, l'Irlande, la Pologne, le Portugal,
la Suisse et la Russie.
Les grades académiques conférés en
1868 par les jurys du gouvernement aux
élèves de Louvain s'élèvent 515, dont 122
en droit, 106 en médecine, et les autres en
philosophie, lettres et sciences Les diplô
mes directement conférés par l'Université
elle même (en théologie et en droit canon)
sont au nombre de 10.
L'école normale, récemment annexée
l'Université catholique par AN. SS. les
évèques de Belgique, pour la direction ap
profondie donner aux éludes des prêtres
qui se destinent l'enseignement des col
lèges, est en pleine prospérité.
On sait qu'à la suite du Congrès de Ma
tines un grand nombre d'industriels du
bassin de Charleroy, convaincus de la né
cessité d'avoir la tête de leurs ouvriers
des ingénieurs catholiques, s'adressèrent
aux évêques pour obtenir l'annexion d'une
Ecole des mines l'Université de Louvain.
Grâce aux savants professeurs dont elle a
été dotée, la nouvelle Ecole des mines s'est
mise d'emblée au rang des prentères insti
tutions du pays. Plus îlecenlélèves suivent
les cours, et oéjà plusieurs ingénieurs
civils ont été reçus Louvain dans le cou
rant de l'année 868.
On écrit de Bruxelles: On a pro
pagé le bruit que le typhu» avait fait de
nombreuses victimes dans "orphelinat de
la rue Haute, 40. dirigé par les courageuses
Sœurs de Saint-Vincent de Paul. Nos ren
seignements nous permet'eni de rectifier
les faits que l'on cherche accréditer dans
l'opinion publique.
Il est vrai que, dès le début de l'épi
démie, 86 jeunes filles le cet asile hospi
talier ont été atteintes t>ar le fléau; mais,
grâce aux énergiques aesures qui ont été
prises, des résultats iiespérés ont été ob
tenus. Les Sœurs ont déployé un zèle et
une activité incompirables. Elles étaient
sur pied nuit et jojr, remplissant avec une
tendresse des plus louchantes les fonctions
d'infirmières, sou» la direction intelligente
et dévouée d'un hibile praticien, M. Basse.
Quatre jeunes filles seulement ont suc
combé la maladie trente deux sont gué
ries; cinquante et une sont pour ainsi dire
entrées en convabsccnce. Il n'y a plus
lutter maintenant que contre la faiblesse
des jeunes malades, et surtout contre l'ap
pétit qui succède une longue diète et
qu'il s'agit de satisfaire en le réglant avec
soie, et avec sollicitude.
Beaucoup de militaires convalescents
qui avaient été atteints Bruxelles de
l'épidémie régnante ont été envoyés au
camp de Beverloo. On sait que, dès l'appa
rition des fièvres muqueuse et typhoïde
dans la garnison de la capitale, des malades
ont été dirigés vers les hôpitaux militaires
de Malineset de Louvain.
Dans une ville du Limbourg où il y
a en moyenne 70 miliciens par an, M. M...,
qui a cinq fils, a tiré au sort pour les trois
premiers et a chaque fois amené le n° 1; la
semaine dernière, il a tiré pour le 4' sans
être plus heureux, car il a également obte
nu le n° 1Dans sa jeunesse M. M...en
tirant pour son propre compte, avait ame
né le n° 1, et ce même numéro était échu
aussi son frère. Du reste, trois des quatre
fils de M. M...parmi lesquels le milicien
actuel, servent dans l'armée en qualité de
volontaires.
On a annoncé que la peste bovine a
éclaté de nouveau en Allemagne. A cette
nouvelle, le gouvernement hollandais a
dépêché Zevenaarle personnel nécessaire
pour exercer une surveillance active sur la
frontière allemande. Cette mesure a été
prise il y a déjà plusieurs jours.
Un effroyable incendie a détruit
mardi matin de fond en comble le théâtre
de Cologne. Le feu a pris, entre 4 et 5 h"
du matin, dans les garde robes du premier
étage, et s'est rapidement communiqué
tout l'édifice. Une foule énorme est arrivée
sur le lieu du sinistre. Malheureusement,
les flammes étaient tellement intenses
qu'on dut bientôt en désespérer. Des cris
affreux se firent entendre une fenêtre,
C'étaient le caissier et sa famille, qui, sur
pris par l'incendie, appelaient au secours.
On fit des efforts inouïs pour les arracher
une mort imminente, mais cela fut bientôt
reconnu impossible. La fumée empêchait
d'approcher. La perle de ce malheureux,
de sa femme et de ses cinq enfants, était
certaine. Ils périrent tous dans les flam
mes Ce n'est pas le seul ma heur qu'on
ait a renseigner. Jusqu'à présent, on cite
déjà un ouvrier qui a été tué par l'écrou
lement d'une muraille; plusieurs person
nes ont été blessées. A 9 heures du matin,
le théâtre était entièrement détruit et les
inurs s'écroulaient avec fracas. La salle
de spectacle de Cologne était neuve. La
précédente avait été brûlée en 1859. En
dix ans donc, deux théâtres ont été la proie
des flammes. La salle actnelle était très-
vaste et très belle.
Les journaux anglais signalent com
me pleinement digne d'à lien lion un ouvrage
du docteur Chapman sur la façon de pré
venir le mal de mer. Le remède conseillé
par ce praticien et dont de nombreuses
attestations, qui ne portent aucun cachet
de charlatanisme consacrent l'efficacité,
est des plus simples ce n'est autre que
l'application sur les reins d'un cataplasme
de glace. Voici comment M. Chapman est
arrivé cette idée. Il avaitremarquéqu'uue
forte chaleur venant déranger l'équilibre
du système nerveux inférieur produisait
absolument les mêmes symptômes que le
mal de mer, où ce système est dérangé par
le mouvement des vagues il a alors été
conduit essayer si le remède appliquer
dans le premier cas ne réussirait pas dans
le second; et. en effet, la glace calme le
mouvement désordonné du sang que pro
duit le roulis.
Dans une auberge de la ville de Bar-
nem se trouvaient naguère deux amis qui
venaient de se livrer de copieuses liba
tions. Echauffé par la boisson, l'un d'eux
paria que, après avoir mis en pièces un
verre qui se trouvait sur la tableil en
avalerait les fragments sans en éprouver
le moindre mal. Aussitôt dit, aussitôt fait;
le verre est brisé, et le parieur eu avala
quelques morceaux. Soudain une hémor-
rbagie terrible se déclare, et l'imprudent
ne larde pas expirer. (Preussiclie ZeitJ
Dans la soirée du 27 janvier dernier,
un jeune homme se rendait en traîneau,
avec un de ses amis, de la petite ville de
Wielurn (Posen) la ville voisine de Bara-
now, où il allait célébrer le lendemain ses
noces. Ils traversaient silencieusement la
vaste plaine couverte de neige, lorsque
loul-à-coup les chevaux devinrent inquiets
et accélérèrent leur course. Les deux voya
geurs ne restèrent pas longtemps dans le
doute sur la cause de cet effroi, car ils vi -
rent bientôt se détacher sur le fond blanc
de la plaine qu'ils venaient de parcourir
les formes sombres de deux loups dont les
hurlements parvinrent jusqu'à eux.
Sans armes et loin encore du but de
leur voyage, la situation était terrible. Ils
fouettent les chevaux tour de bras, mais
les deux redoutables carnassiers gagnent
toujours. Tout roup une idée lumineuse
traverse l'esprit du jeune homme. Il tire
son couteau et coupe les courroies qui at-
j* Geue»iè»e de Brabaot, pas redoublé fValhain.
2' Ou»ertore du Cheval de Brooze. Auber.
3" Poi pourri de Robert le Diable (i'"
exécution). Buisstns.
4* Julia, valse (Phil. Vandenberghe),
arr. par Otto.
NOUVELLES DIVERSES.
C'est une beaulé unique daus le monde, et
personne ne peut juger mieux que moi j'en ai
tant vu.
Bah
Que celui qui la posséderait serait heureux
le sort en est jeté, j'eo suis amoureux fou, il faut
qu'elle soot moi.
Un moment, monsieor noos sommes deux.
Je l'aurai, quoi qu'il m'eo coûte.
Halte-là je m'appelle JeDkin et JeDkin dit
que vous ne l'aurez pas.
Je me soucie autant de Jeukio que d'one
pomme de reinette, et de ce pas je vais entrer pour
parler avec son...
Nod, non, dit Jetikin, qoe la jalousie rendit
furieux. Vous n'irez pas, sinon...
Et il fit un geste menaçant l'Anglais, en se je
tant au devant de lui pour l'empêcher d'entrer
dans la boutique de Rbéooster, Milord s'arrêta,
regarda l'ouvrier de la tète aux pieds et loi dit
froidernem
Monsieur Jeukin, il paraît que vous l'aimez,
aussi
Ooi.
Que vous voulez me disputer sa possession
A la mort.
Je oe vous blâme pas, car cela prouve que
vous avez des goûts distiogués comme uo gentle
man, quoique vous ne paraissiez qu'un pauvre dia
ble. Voyons, c'est une affaire que nous allons vider
sur-le-camp.
Et milord avec la plus grand sang-froid du
monde, ôta son chapeau, sa cravate, son habit et
plaça très-proprement le tout sur une borne. Pois
il retroussa les manches de sa chemise, ferma les
-poings, lendit les bras en faisant goufler ses muscles
robustes, et se plaça au milieu de la rue dans l'at
titude d'un boxeur qui atteod son adversaire.
Le pauvre Jeokia qui n'avait aucune idée des
coutumes anglaises, ouvrait de grands yeux éton
nés, mais sans bouger, et surtout sans devioer le
moins du moode les ioteolious du noble lord. Ce
pendant un mouvement instinctif de craiotre le fit
•mettre sur la défensive, au milieu d'uD cercle de
passants, arrêtés par la curiosité.
Pour être continué