trémilé du clocher, en abattent le toit et se mettent bravement scier les montants un un, une dislance de deux mètres du sommet, enlevant ainsi successivement au feu son aliment. Ce travail, fait avec intel ligence et activité, dura près d'une heure et demie, et 9 heures le sommet du pied- droit, qui déjà brûlait la scie, tombait aux applaudissements de toute l'assistance soulagée. Cependant, la croix, en tombant sur le toit de l'église, l'avait enflammé, mais bientôt on fut maître des flammes. Les mêmes soins parvinrent éteindre plusieurs fois dans le clocher le feu com muniqué par les charbons ardents qui se détachaient du foyer de l'incendie. Toute la population a témoigné de son dévouement la conservation de l'église. Grâce Dieu, aucun autre accident n'est survenu. La Voix du Luxembourg donne les détails suivants au sujet de l'incendie de Lischert Dimanche dernier, vers 10 heures du soir, la bergerie, les écuries et la grange de M. Sanem, propriétaire,devenaient la proie des flammes. Dix ou douze chevaux, ainsi que sept ou huit bêtes cornesont péri dans cet incendie; on est parvenu sauver une grande partie des moutons. Mais ce malheur n'est rien en compa raison de deux autres. Un domestique a été retiré du milieu des flammes tout cou vert de brûlures; M. l'abbé Hosler, curé de Thiaumont, accouru sur le théâtre du si nistre, a administré lesderniers sacrements ce malheureux dont l'état est des plus alarmants. On a surtout déplorer la mort de M. Théodore Sanem, fils du propriétaire: cette perte cruelle, au milieu de tant d'au tres, a plongé les spectateurs dans la con sternation.Tout le monde pleurait: la mère, la sœur et les autres parents de ce jeune homme n'ont pu voir son cadavre hor riblement défiguré, ne formant plus qu'une masse informe sans s'évanouir. Nous renonçons décrire celte scène déchirante. M. Théodore Sanemne consultant que son courage, aura voulu détacher les che vaux; le feu aura atteint ses habits, la fumée l'aura suffoqué et il n'aura pu sortir de l'écurie son cadavre a été trouvé près de la porte. On ignore, jusqu'à ce moment, la cause de l'incendie; le bruit court qu'il faut l'at tribuer une vengeance. Serait il possible? On rappelle qu'il n'y a que quelques années, la bergerie du même propriétaire a été incendiée. On comprend qu'en pré- sence de la gravité des faits, nous ne rap portions ces ru meursque sous toute réserve. La perte matérielle est évaluée 20,000 francs environ. L'Illustration de Londres publie dans son dernier numéro le dessin d'un magni fique vase chinois, lequel,avec deux autres d'une égale splendeur, vient d'être acheté par le Roi des Belges sir R. Alcock, am bassadeur d'Angleterre Pékin. Ces trois vases en émail cloisonnéd'une hauteur de trois pieds, sans compter le socle, ap partiennent la plus brillante époque de l'histoire de la Chine. On assure que ce sont les beaux spécimens du genre qui existent actuellement en Europe. Un groupe de capitalistes belges vient de signer avec le concessionnaire du che min de fer de l.illeà Valenciennes un traité par lequel cette concession leur est rétro cédée. Ce fait, dit la Finance, assure l'achè vement, dans un délai, très rapproché, des travaux de celle ligne, réclamée avec tant d'instances parles populations intéressées. La municipalité de Salerne(Ilalie mé ridionale) a délibéré d elever un monument Jean de Procida, qui fut le chef de la conspiration connue sous le nom de Vêpres siciliennes. La moitié des frais de ce monument sera supportée par le raunicipe; l'autre moitié sera couverte par la souscription publique. Une nouvelle très-importante pour l'industrie On vient de découvrir dans la Louisiane des terrains entiers de soufre. Il paraît qu'il y en a de grandes quantités et que ces richesses ignorées jusqu'à ce jour, vont être exploitées d'ici peu de temps. La répression New- York. Nous empruntons quelques chiffres et quelques faits la statistique criminelle et correc tionnelle de New-York pour l'année qui a fini le 1" octobre 1868. Le nombre des crimes et des délits qui ont été officiellement constatés dans cette ville s'élève 78,461. Sur ce nombre, il y a eu 78 meurtres et 7,721 actes de violence sur des personnes. Les autres actes délic tueux étaient des vols de différents genres. A la fin de l'année 1868 le nombre des crimes et des délits excédait 101,000, chif fre beaucoup plus considérable que dans aucune année précédente. Les moyens de répression peuvent être classés sous sept chefs différents, qui sont: 1. La police, composée de 2,200 hommes armés de bâtons et de revolvers. 2. Huit juges de police, siégeant jour- nellement, avec dix sept aldermen pour servir d'assesseurs en cas de besoin, et vingt-ct-un greffiers. Ces magistrats rem plissent les [onctions dejugesd'inslruction. 5. Un attor'g de district avec trois sub stituts et quinze Junmis, pour poursuivre les criminels. 4. Un recoru\Jr, un juge de ville et un juge d'Otjerand Terminer, chargés de juger les crimes. 5. Deux greffiers el trente-quatre autres officiers judiciaires de la cour des General Sessions, et cinq greffiers, etc., des Spécial Sessions. 6. Environ quarante geôles, prisons, stations de police, avec leur personnel de gardiens, etc., et une maison pour détenir les témoins charge. 7. Quatre coroners, chargés de faire des enquêtes sur les meurtres et sur les décès qui se produisent dans des circonstances suspectes. Cet appareil compliqué de répression coûte la ville 5,512,690 I. st., c'est à-dire 9,000 I. st. par jour. A propos de cette dé pense, le Iimes s'exprime ainsi Ce n'est pas trop payer pour protéger la vie et la propriété des citoyens, si la protection est efficace; mais c'est une somme beaucoup trop considérable pour la jeter par les fe nêtres. Qu'est-ce qu'on nous donne pour notre argent? Comme nous l'avons déjà montré, nos rues servent de théâtre aux. saturnales du crime. On pénètre dans les maisons et dans les magasins et on les pille, non seulement la nuit, mais en plein jour, et il est rare qu'on découvre les vo leurs, plus rare encore qu'on les livre la justice. Les malfaiteurs que l'on conduit en prison sont délivrés par leurs amis. On attaque et on vole les citoyens tranquilles dans les rues fréquentées. On menace de violence et de mort les témoins charge contre les criminels. On intimide les jurés, on attaque, on assassine les officiers de police trop vigilants. Selon toute appa rence, nous ferions presque aussi bien de fermer nos cours de justice, d'ouvrir nos prisons el de licencier la police, puisque l'application de la loi a si peu d'effet. FRANCE. Un certain nombre de pauvres ouvriers ont été surpris par les eaux dans le quar tier bas de Saint-Esprit Bayonne. L'Empereur vient de leur accorder une somme de 1,500 franrs. Le maximun de la crue de la Loie a été observé Orléans, le 6 mars, une heure du matin. Il s'est élevé 2 mètres 15. Le premier camp de Châlons ouvrira vers le 15 mai, le second vers le io juillet. On cite comme devant les commander les généraux Montauban el Frossard. Le camp de Saint-Maur serait ouvert dès le 15 avril prochain. La France publie les notes suivantes: On annonce la levée de l'interdiction qui avait empêché jusqu'à ce jour la pu- plication el la mise en vente de l'ouvrage du duc d'Aumale, dont on s'est tant occu pé l'Histoire de la maison de Condé. Une vente curieuse d'objets d'art doit avoir lieu la fin de la semaine. Elle com prend tous les menus objets provenant de la succession de Rossini tabatières et bonbonnières, offertes par des rois ou des princes l'illustre compositeur, bijoux et diamenls. médailles, camées, pipes, armes orientales, dessins et aquarelles signés des plus grands noms de l'art contemporain, etc., etc. Une famille de loups voisinait avec un havre-sac était terminée. On convint que les deox adversaires videraient leur querelle dans le camp même des bandits au centre de la forêtoù ils s'étaient pratiqué un asile impénétrable. Pierre les suivit, en causant gaiment avec eux et leur ra contant toutes les anecdotes de sa vie d'étudiant. On s'enfonça dans les profondeurs du bois. De distance en distance des sentinelles étaient pla cées chacune un petit cor de chasse pendu la ceinture et avertissaient du retour des bandits ceux qui étaient restés dans le camp. Le creox d'un ravin, environné de toutes parts de rochers fe pic, couronnés de sapins et d'étaclesrenfermait une douzaioe de huttes grossièrement construites, qui servaient l'habitation ces messieurs. Pierre fut présenté, en grande cérémonie, aux vingt ou trente hommes de la bande qui applaudirent fort ses intentions. Les femmes allumèrent de grandes torches de poix résine pour éclairer le combat on forma le cercle. Heiner mit bas sa veste de chasse, et ao milieu du silence général troublé seule ment par les burlementsdu vent dans les brancha ges, le duel commença. Tout l'avantage de la force musculaire étant du tôlé de Heioeril accabla son jeune adversaire d'une g-èle de coups terribles que Pierre évita ou para, sans preoifre l'offensive. Il avait appris l'u niversité toutes les finesses de l'esc ime et les avait pratiquées pins d'une fois. Il laissa cette furie éclater et se dissiper et au moment où la fatigue abaissait le bras de Heiner, d'un seul coup de pointe il Ini traversa l'épaule. Le sang jaillit et les camarades de Heiuer se pressèrent autour de lui. Puis, il les vit se grouper sous uue roche, par ler bas se consulter eutre eux et agiter ce qu'il paraissait du moins une question impor tante. Au bout de quelques minutes ils se diri gèrent du côté du jeune homme et lui firent la proposition suivante. Le capitaine était mort quelques jours auparavant sous la balle d'uo doua nier; s*'il voulait prendre sa place ils loi feraient grâce de la vie. Il accepta les femmes apportè rent du vin dans de grandes tasses de Silésie et l'on but la santé du nouveau capitaine. Pendant dix ans, le nouveau Jean Sbogar, qui disciplina sa troupe, la fit renencer aux entreprises meurtrières fit le métier dangereux de contre bandier. Il devint fort opnlent échappa six fois la prison, éponsa la fille d'un riche inspecteur des forêts, s'enrôla dans l'armée de Blocher, et mourut en brave, Waterloo, avec le grade de lieutenant. (Howitt, Voyage en Allemagne

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2