plusieurs jours sur le quai et aux bassins. Toutes les chaloupes ont clôturé la cam pagne d'hiver, dont les résultats seront mauvais. Le plus grand nombre des chaloupes continueront la pêche au chalut jusqu'à la Pentecôte. Quelques unes se rendront au Doggerbank une se rendra Féroé et une Rockall. Retenue hier par des vents violents de N.-E., la llotille a pris aujourd'hui la mer. Un hardi coquin est parvenu, ces jours derniers, voler la valise de M. Ja- marministre des travaux publics. Le voleur, un étranger, paraît il, n'a pu encore être arrêté. Les curieuses expériences annoncées viennent de se terminer la citadelle de Tournay. Toutamarché avec une précision remarquable; après une brèche énorme fait au grand bastion par» une charge de 1,000 kil. de poudre, un simulacre d'assaut a été exécuté par les mineurs aux accents de la Brabançonne et aux cris de Vive le Boi! le passage des oiseaux. Il n'y a rien d'étonnant de voir les oiseaux regagner au printemps les régions du Nord qu'ils avaient quittées pour échapper aux ri gueurs de l'hiver. C'est en vertu d'une loi vieille comme le monde que ces migrations périodiques ont lieu. Mais ce qu'on ne voit pas tous les jours, c'est ce que nous avons vu hier matin G 1/2 heures. Le ciel, sur une immense étendue, était chargé de bandes énormes d'oiseaux se dirigeant lentement vers le Nord. Jamais nous n'avons vu pareil nuage de volatiles. Il formait une longue ligne, d'une largeur énorme, dans l'azur céleste. Sic'est un vrai présage du bon temps, nous saluons avec plaisir l'apparition de ces nombreux pèlerins ailés. Vignobles. Outre les vignobles de la province de Liège qui donnent généra lement une belle récolte, ou cite encore dans deux autres provinces de notre pays les plantations de vignes suivantes comme ayant de l'importance. Ce sont les vignobles que possèdent les abbayes de Westmalle de Tongerloo, du couvent des jésuites Lierre (Anvers), et le vignoble des frères trappistes, Achel (Limbourg). On lit dans le Dinantais Dimanche, vers 2 heures de l'après midi, Jeanne Pu- a—————M——————a——g—a— d'un immense éclat de rire, et répondit u l'ordon nance que si cela était uu cas de conscience pour les républicains, il se chargeait, lui, Col lot, de les absoudre. Qu'ils meurent tous! entends-tu, citoyen brigadier? qu'ils meurent ils ont touché les aris tocrates, ils doivent puer la trahison! Va, va vite! Le dragon partit b bride abattue. Trois minâtes après, le coovoi s'était remis en marche pour ar river presque aussitôt au champ qui allait se trans former en cimetière. A peine avait on poussé les deux cent neof malheureux dans l'enclos indiqué d'avance, que plusieurs gendarmes réunirent et nouèrent les deux bouts do cable, ce qui forma un grand cercle hu main, présentant plus de moyens d'action h la mitraille et b la fusillade. A une heure vingt-cinq minutes, un bataillon d'infanterie se forma en bataille sur une espèce de plate forme qui dominait l'euclos. A ses deux ailes, une pièce chargée de mitraille était prête b vomir la destruction parmi les royalistes. Ceux-ci regar daient faire d'un air de mépris. La gendarmerie et les dragoDS écartaient la multitude, qui déjb hurlait d'impatience. Enfin, le commaodant d'infanterie, après avoir fait charger les armes b sa troupe, commanda d'une voix forte Bataillon arme joue Au commandement de joue! les armes avaient été horizontalement couchées et la bouche des fusils regardait en ligne droite les poitrioes qu'elle allait cher, veuve Lelyonnais, du village de Trébéfouren Pleslin se rendait aux vê pres de la paroisse. S'étant arrêtée par hasard auprès d'un tas de marne, déposé l'entrée du chemin qui conduit la fon taine Yvon elle entendit des plaintes qui lui semblaient sortir de dessous terre.Vile elle creusa la marne l'endroit d'où ces cris étouffés s'échappaient, et quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit, en terré là dans un morceau de drap noir, un tout petit enfant, dont la figure était déjà décomposée par le froid!... Elle s'empressa de tirer de la tombe, où on l'avait enfouie vivante, la frêle créature, et comme il tombait quelques flocons de neige elle lenveloppa dans sa jupe et courut la maison voisine pour la ré chauffer. Il était temps. On essaya de faire avaler l'enfant un peu de lait tiède ce fut peine inutile. Cependant aidée de quelques personnes charitables, Jeanne Pucher fut assez heureuse pour ramener dans ce corps un peu de chaleur et de vie, et, toute fière de son fardeau, elle se ren dit l'église, où le nouveau-né reçut le baptême en présence d'une foule vivement émue. Les oeufs de Pâques. On a déployé un grand luxe d'érudition pour expliquer l'origine de ces œufsdit de Pâques, qui s'élalentmaintenant.avec leurs dimensions variées jusqu'à l'infini, aux vitrines de tous les confiseurs; on a, ce sujet, doctement interrogé les Grecs, les Romains, et aussi les Egyptiens, lesquels n'ont rien répondu du tout, par l'excellente raison qu'ils n'a vaient rien répondre. Les œufs dits de Pâques sont nés tout simplement de ce que pendant plusieurs siècles, il était presque impossible d'obte nir du clergé catholique l'autorisation de manger des œufs pendant la semaine sainte. Celte rigide observance du Carême fit venir l'habitude de conserver les œufs, qu'on ne pouvait ni manger ni vendre. Le jour de Pâques arrivé, la provision était grande, et on les donnait alors, titre de présent, des amis, des parents, des connaissances, comme pour les dédomma ger de la longue abstinence qu'ils avaient subie. De là leur vient le nom A'œufs de Pâques. frapper. Les cœurs ne battaient plus; il régnait pattout au silence funèbre; les regards étaient fixes, les lèvres béantes, on attendait... Soudain une femme portant un enfant blond dans ses bras, se jette b la bride du cheval du commandant, et au moment où il va crier l'irré vocable feu! elle lui présente un billet qu'il par court rapidement après avoir fait redresser les armes b son bataillon. Au diable l'aristocrate s'écria avec humeur l'officier supérieur de la république. Dépêche- loi donc, alors. Sans attendre cet ordre, Mm> Senzet avait couru dans l'enclos fatal délier et embrasser son père elle allait sortir avec loilorsqu'un cavalier accourt ventre a terre et remet au commandant un nouveau billet ainsi conçu Regarde comme non avenu l'écrit qne vient de te remettre la citoyenne Seuzet; son père doit mourir, fais feu. Signé Mabibon- Montant. Le commandant ordonna aussitôt qu'on enlevât le généreuse fille, mais elle, indignée de la lâcheté du représentant, qoi s'était repenti de sa condes- cendeoce, entoura d'un bras le cou de M. Doverti, et de l'autreélevason fils qui souriait b la multitude. Le chef de bataillon, impatient d'en finirre nouvela tous ses commandementset bientôt celui de feu fit voler des membres en l'air et couvrit le sol de cadavres. Dans les premiers siècles du catholicisme il était l'usage d'aller les faire bénir l'é glise, soit le vendredi-saintsoit le jour même de Pâques. La cérémonie toute spé ciale qui avait lieu ce sujet était mêlée de rire et de jeux. Plus tardle clergé fit défense de procéder de pareilles céré monies, et un Concile tenu Constantino- ple en 1423 défendit absolument et sans exception la bénédiction des œufs de Pâques. Cette coutume cependant se conserva dans les cours, et sous Louis XIV et Louis XV, on faisait encore bénir, après la messe du jour de Pâques, plusieurs douzaines d'œufs, peints ou dotés, que l'on portait ensuite dans la chapelle. Au moyen-âge, nous voyons les clercs et les écoliers s'en aller pendant la semaine sainte travers les rues de Paris, et quêter des œufs de Pâques de maison de maison, en chantant des noëls. L'habitude de barioler les œufs de diver ses couleurs remonte aux temps les plus reculés de notre ère. Le premier, croyons- nous, qui eut l'idée d'eu faire commerce, fut un nommé Lanthenié, établi, dit un vieil auteur, la descente du Pont-Neuf, près de la Samaritaine, en l'année 1G85. Son invention ou son innovation eut une très grande vogue. Louis XIV, au surplus, contribua mettre les œufs colo riés la mode, car nous voyons dans Saint Simon que, la veille de Pâques, il s'en faisait élever dans son cabinet de véritables pyramides, qu'il distribuait en suite ses courtisans. Depuis cette époque, les œufs de Pâques ont subi tant de perfectionnements et d'enjolivements qu'aujourd'hui ce sont des écrins, des joyaux véritables dont le prix varie l'infini. Vous trouverez dans nos magasins la mode des œufs de Pâques de mille écus. Le Figaro publie la nouvellesuivante Le voyage de l'Impératrice en Belgique aura lieu dans la deuxième quinzaine d'a vril. Elleconservera le plus strict incognito, même pendant son séjour de quelques heures au château de Laeken. A Gand, l'Impératrice visitera le grand béguinage des tertiaires dominicaines. Puis elle continuera son voyage en vi- Des cris de vive le Roi avaieut répondu b la détonation. Malgré les ravages de la mitraille et des balles, nne quarantaine d'infortunés royalistes étaient en core debout sans doute horriblement mutilés, tuais ils vivaient, et l'enfant de M"** de Senzet pleurait encore dans les bras de sa mère, qui avait cessé de vivre. Sur un signe do commandant, les i5o dragons lancèrent leurs chevaux an milieu des cadavres et sabrèrent ceux qui respiraient encore... Un marécbal-des-logis eot l'insigne honneur de fendre avec son bancal la tête de l'enfant qui loi tendait le bras, et de fouler aux pieds les cadavres du père et de la mère. Tous les dragons y mirent une joie féroce ils passèrent dix fois sur les tas de victimes, et ne quittèrent ce champ de massacre qu'après avoir vu se fermer toutes les bouches sous leurs sabres sanglants. Cette croauté inouïe fit donner b ce logubre et tragique événemeut le nom de Dragonnade. Dans la nuit, on creusa une fosse commune, où les 2ii victimes furent jetées pêle-mêle. Les fos- soyeors achevèrent b coups de pioches quelques malheureux qui gémissaient encore!! Au moment de la détonation qu'on avait dis tinctement eotendue de l'Hôtel - de - Ville un homme était tombé pour ne se relever jamais. C'était le conventionnel Maribon-Montant, fou droyé subitement par une attaque d'apoplexie. 11 faut croire aux châtiments célestes.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2