YPRES.
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ville, de Sproncholf, prévôt du Saint Sang,
etc. etc.
Tous les souverains précités se distin
guèrent par leur dévotion l'auguste re
lique.
Thierry d'Alsace la reçut comme ré
compense de sa bravoure et de sa piété.
Marie de Bourgogne, sur le point de
devenir mère, demanda qu'on déposât le
S'-Sang dans la chapelle de son palais. Ce
vœu fut exaucé, et le précieux reliquaire
ne reparut son antique reposoir qu'après
la naissance de Philippe le Beau.
Quand Marie de Bourgogne mourut
sa dernière pensée fut pour le Saint Sang
elle lui légua la petite couronne d'or
émaillée qu'elle portait d'habitude au haut
de sa coiffure.
A son tour, l'infante Isabelle vint plu
sieurs fois Bruges pour honorer le Saint-
Sang, auquel elle offrit la belle châsse ci
selée qui existe encore aujourd'hui. Cette
princesse fit reconstuire la chapelle de
Saint-Basile, presque entièrement dévastée
par les disciples de Calvin.
On le voit, les personnages les plus
illustres ont toujours vénéré l'insigne reli
que dont la ville de Bruges est si fière; il
convenait que la commission des fêtes ju
bilaires évoquât ces souvenirs et les utilisât
dans la procession du 5 mai prochain.
Un individu se présenta ces jours der
niers chez M. Vandevyver-Vicloor, au Quai,
demandant de lui livrer, pour compte d'un
marchand de grains, disait-il, six sacs de
froment. Cessacs fournis, l'individu alla les
présenter en vente dans plusieurs brasse
ries de la ville et ne pouvant parvenir les
placer se rendit finalement chez un négo
ciant en grains où il s'en défit prix réduit.
NOUVELLES DIVERSES.
C'est samedi qu'a commencé la lune
rousse; elle deviendra pleine le 12 du
même mois et finira le 2 mai. Cette lune,
tant décriée dans les campagnes cause
des gelées blanches qui se produisent, ce
qu'on croit, sous son influence, n'est cepen
dant qu'un témoin bien innocent de phé
nomènes auxquels elle ne participe en
rien et que les agriculteurs redoutent avec
juste raison.
A celle époque de l'année, en effet, la
température de la terre n'est pas encore
très-chaude si le ciel est serein, le rayon
nement est assez considérable pou rabaisser
la température au point de geler les jeunes
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des secours esi cependant entrée dans la lête de
Mm* Hubert elle eo parla son uiari. Noos lui
avons reridn tant de services, loi dit-elle.Rai
son de plus pour ne lui rien demander, répond
Hubert Nous Iai avons sao«é la vie. Tant
mieux pour nous! C'est un homme généreux.
Nous ne devons pas en abuser. Délicat.
Nous devons l'être autant que lui. Je suis sûre
que, s'il connaissait notre position, il viendrait il
notre secoors. Je le crois. Mais s'il ressemblait
aux autres hommes, quelle humiliation pour moi
J'aurais perdu, par une démarche indiscrète, toot
ce qui nie reste, le fruit dn peu de bien que j'ai
fait. Mm* Hubert veut répondre, mais son ruari
lui dit avec sévérité N'eo parloos plus, ma femme,
n'en parloos plus. Je veux que le comte ignore
notre malheur, et je vous défends de lui écrire.
I.a bonne Mm' Hubert, accoutomée respecter
les ordres de son mari, garde le silence et pleure.
Niais Louise qui n'avait rien dit, oe prend pas cette
défeose pour elle. Je crois, se dit-elle, que mon
père tort. Si délicatesse ressemble ii de l'orgueil.
"Ouaod ou est malheureux, n'est-il pas tout naturel
de s'adresser ceux que l'on a secourus Est-ce
leur leprocber un bienfait que de leur offrir
les moyens de ptouver leur reconnaissance Se
pousses des plantes Si, au contraire, le
ciel est couvert, le rayonnement n'a pas
lieu, le refroidissement ne se produit point.
Mais lorsque le ciel est découvertla lune
est visible, et alors on lui impute le dora-
mage qu'ont éprouvé les récoltes.
Un de nos abonnés nous adresse la
communication suivante:
A Loo, ancienne petite ville du Fumes-
Ambacht, on vient d'abattre le roi des
arbres fruitiers, connu dix lieues la
ronde sous le nom de Grand Noyer. Ce
géant végétal quatre fois centenaire u une
circonférence moyenne de 4 m. 70 et 5 m.
70 de long; il y a des branches de 17 m. 50
de long et de 2 m. 60 de circonférence.
On a extrait plusieurs de ses racines, de la
grosseur de 2 m. 70 c. Cet arbre extraor
dinaire a été acheté par une personne de
Badizeele pour le prix de 750 fr. Contre
toute atteinte, le bois de ce noyer est de
toute première qualité et en si grande
quantité qu'on évalue sa valeur de 8,000
10,000 francs.
Cet arbre produisait en moyenne
80,000 noix par an.
On a trouvé dans le creux d'une de
ses branches 153 kil. de miel que des es-
saims d'abeilles y avaient déposé depuis
un temps immémorial.
On trouve encore Loo un if remar
quable adossé l'ancienne porte de la ville.
Cet arbre est plus ancien encore que le
Grand Noyer: la tradition le fait remonter
l'époque de Jules César faisait la con
quête des Gaules. (Belgique.)
La Reine faisait dimanche malin sa
promenade habituelle dans le panier attelé
de deux poneys que S. M. conduit elle-
même, lorsque arrivée au bas de la mon
tagne du Tonnerre l'essieu se brisa les
poneys, qui, heureusement, marchaient au
pas ce moment, s'arrêtèrent tout court
et il n'y eut pas d'autre accident déplorer.
La Heine est rentrée au château de Lae-
ken dans une voilure de louage découverte
qui revenait vide de Laeken.
La distribution des prix de l'Académie
royale des beaux-arts de Bruxelles aura
lieu le 11 avril, midi, au Palais Ducal.
Dix sept zouaves sont partis de Brux
elles pour Romejeudidernier. Deux d'entre
eux appartiennent la Flandre, et six sont
Hollandais.
Jeudivers une heure du malin, le
tocsin deTourcoing annonçait un incendie.
Une lueur rougeàlre, qui se reflétait au loin
du côté de la rue de Lille, indiquait que le
théâtre de ce sinistre était dans ce quartier.
taire, c'est les outrager, c'est croire b leur ing-ali-
lude. Non, non, M. de Liebao ne mérite pas la
conduite sévère de mon père son égard. Je vais
lui écrire dans le plus grand secret.
Elle monte b sa chambre et écrit la lettre suivante
Vos amis, Monsieur, sont près de tomber dans
la misère. Une suite de banqueroutes impré-oes
leur fait perdre en un instant le fruit de leurs
loogues économies. Dans quinze jours notre petit
magasin et notre mobilier vont être mis b l'encan,
par autorité de justice. voos êtes notre unique
ressource, et cependant mon père ne veut point
vous appeler a sou secours; comme si le peu de
bien que nous voos avons fait vous ôtait le droit de
soulager les malheureux Pour moi, Monsieur, je
ne serai point assez injuste pour vous refuser une
jouissance digne d'un iceur tel que le «être. Je ne
counais pas l'orgueil quand il faut implorer pour
mes parents les secours de l'amitié, et je sois sûre
que votte délicatesse rendra justice aux sentiments
de Louise Hubert.
Louise, ne doutant pas de la reconnaissance et
de la générosité de M. de Liban, se livre b l'espé
rance de voir bieotôt la petite fortune de son père
entièrement rétablie. Rien désormais ne poutra
s'opposer b son mariage.
Les bâtiments d'une importante filature
appartenant M. Masure, et occupés par
M. Fayneau, filateur, étaient en feu.
Le foyer fut attaqué avec énergie, mais
les flammes avaient déjà pris tant d'exten
sion que les secours étaient devenus dilfici
les et ne purent empêcher le feu de prendre
un bâtimentconligo. où M. Motte, filateur,
avait renfermé pour 25,000 fr. de laine.
Après des efforts persévérants, les sa
peurs-pompiers comprimèrent l'incendie.
Une première évalution porte 250,000
fr. la perte pour les bâtiments de la filature,
les métiers et les matières qui y étaient
renfermées. Il y a assurance pour 240,000
fr. diverses compagnies.
Pour le magasin et les laines apparte
nant M. Motte, le dommage est évalué
environ 70.000 fr., assurés pour 36,000.
On attribue l'incendie réchauffement
des laines grasses tassées les unes sur les
autres.
Cent ouvriers étaient occupés dans cet
établissement. (Courier de CEscaut.)
Le commissaire de police de Cassel a
conduit la maison d'arrêt d'Hazebrouck
une dame jeune encore, vêtue avec un luxe
tout aristocratique. Cette dame, qui habite
Douai, et dont le mari occupe une place
importante, était venue passer quelques
jours Cassel, chez son beau frère. Lundi,
dans la journée, elle était entrée dans le
magasin d'un marchand de bijouteries sous
prétexte de faire quelques petits achats
d'une valeur de 4 5 fr. Après son départ,
la femme du négociant s'aperçut de la dis
parition de divers objets ses soupçons se
portèrent aussitôt sur la dame qui venait
de sortir, et elle se hâta d'en faire part
son mari.
Celui-ci s'empressa d'aller trouver la
dame et lui expliqua, avec tous les ména
gements possibles, l'objet de sa visite, mais
celle ciavec un sang froid superbe, nia
les vols commis. Le négociant s'adressa
alors au commissaiie de police, qui fit con
duire immédiatement l'inculpée son bu
reau. Il fil sur elle une perquisition qui
amena la découverte d'un grand nombre
de bagues, boucles d'oreilles, pendeloques,
chaînettes, etc., provenant du vol commis
chez le négociant. Malgré ses dénégations,
le commissaire de police la maintint eu
état d'arrestation et la fil conduire Haze-
brouck par un de ses agents.
Bien de divertissant comme le fran
çais de la partie commerciale des journaux.
Ouvrez la première feuille venue jetez
les yeux la troisième page, et vous y lirez
invariablement
Cependant quinze jours se sont écoulés, et
Louise n'a poini reçu de non et les de M. de Liban.
Toutes ses espérances sont détruites. Hélas se
dit-elle, il ne faut donc plus compter sur person
ne
Les créanciers do pauvre Hubert ne le laissent
pas respirer. Déjb tuètue ils ont obtenu une sen
tence contre lui et tous ses meubles «ont être
vendus par autorité de justice. Sa petite boutique
est remplie de gens oisifs qui cherchent partout
un spectacle, et de ses gens avides qui spéculent
sur tout, même sur le tualbeur. Les huissiers met
tent a l'enchère tout le mobilier de la pauvre fa
mille qui, retirée l'écart, jette une liiste regard
sur cette scène de désolation.
Déjà presque tous les meubles sont vendus,
lorsqo'uu des huissiers, apercevant deux portraits
attachés aux côtés de la cheminée les enlève et
les présente aox acheteurs et aux curieux. Ce sont
les portraits de bon Hubeit et de sa femme, ils les
avaieut fait faire dans les premiets jours de leur
mariage; jours heureux où le cœur ne se contente
pas de ce qu'il possède, et voudrait encote eo mul
tiplier l'image. l'aspect de ces poitrails, des
éclats de rire indécents se foot entendre.
(Pour être continué.)