FRANCE. contenantdes ratsd'Espagne.Une propreté douteuse règne dans ce vestiaire improvisé en juger par les coquilles de moule, et les débris de carottes et de paille qui jonchent le sol. De vieilles planches mal ajustées servent de muraille cet appartement. Perspective, proportions, dessin, naturel, teinte, coloris, ensemble, détails, tout, dans ce tableau, y est minutieusement, habile ment, ingénieusement, artistiquement re produit. Loin denous de vouloirloueroutre mesure la nouvelle œuvre de M. Ceriez, si nous avions des critiques faire, nous les formulerions franchement. Si, pour le tableau en question, des observations pa raissent pouvoir être faites de prime abord, un peu de réflexion suffit pour les réduire au néant. Ainsiles femmes représentées dans ce tableau pourraient paraître beau coup trop belles pour des compagnes de saltimbanques car, généralement parlant, dans cette classe d'individus, la beauté physique disparaît en même temps que la vertu morale. Mais faut-il représenter des femmes usées? Alors, le tableau devient tout simplement repoussant! INous remarquons dailleurs en considé rant attentivement les Apprêts de la Panto mime que l'auteur tend se dépouiller de ses préjugés idéalistes et qu'il vise évidem ment au réalisme. L'empressement qu'ont mis les amateurs voir ce tableau prouve l'intérêt qu'ils portent aux œuvres de l'artiste. C'est qu'en effet il compose avec esprit et détaille avec une grande vérité, ce qu'on remarque sur tout dans les Apprêts de la Pantomime. Quoi de plus complet que le groupe du premier plan où le type saltimbanque est des mieux défini; excellente reproduction d'un grand effet dans sa fine et spirituelle simplicité. On y rencontre de réelles qualités de colo riste; les reflets du soleil donnant sur la scène et travers les vieilles planches, mêlés la demi teinte du premier plan, sont d'une saisissante vérité. M. Ceriez fait bien de prendre ses sujets sur le vif; ce qui lui plait dans la Nature il le traite en maître, il aime le réalisme, le cultive et réussit. Nous engageons fortement M. Ceriez persévérer dans cette voie et nous lui sou haitons un grand succès la prochaine Exposition de Bruxelles. LDB. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Le conseil de guerre du Brabanta com mencé hier, onze heures, l'egamen de la poursuite intentée charge des trois offi ciers du régiment des guides inculpés de provocation en duel, et le troisième, en Ua domestique s'approcha d'Amédée et lui dit l'oreille Tout est prêt. Araédée ne répondit que par un signe de tête et le domestique se dirigea «ers on petit cbâlet que M. Desperrois avait fait constuire au milieu de la pelousse. Quelques minutes s'étaient peine écou lées, que les cris: au feu au feo se fireut entendre en même temps qu'on «il s'éle«er du châlct un nuage de fumée, puis des torrents de flammes qui éclairèrent subitement toute la prairie et dorèrent la cime des arbres de leur reflet rougeâtre. A cet aspect, M. Desperrois et Cornélie se lèvent en poussant ou cri de surprise et d'effroi. Rassurez vous, leur dit Amédéed'une voix calme; Dul danger ne peut vous atteindre; pas uo mouve ment, pas un mot qui puisse contrarier mon plan. En s'approcbant de M"" Ducange, il lient son regard fixé sur elle avec anxiété, il cherche lire jusqu'au jeu le plus secret de ses muscles, il inter roge a la foi tous les ressorts de cette physionomie éteinte, comme s'il appréhendait de laisseréchapper le plus léger indice d'émotion. On devine que pour loi se déroule en ce moment uo drame d'un im mense intérêt dont le dénoùment va constater le triomphe ou l'impuissance de l'art. outre, d'actes de violence exercés sur l'avo cat Ladrie. Les débats ont été assez animés, et, après quelques instants de délibération, le conseil de guerre a rendu un jugement qui acquitte le capitaine O'Sullivan et le lieu tenant Xaxier, et qui. eu égard aux cir constances atténuantes résultant d'une of fense grave et imméritée, ne condamne le capitaine Van Eeckhoul qu 15 jours d'emprisonnement. NOUVELLES DIVERSES. Le Moniteur publie deux arrêtés ministé riels du 15 avril déterminant la date de l'interruption en 1869 de la navigation 1° sur chacun des canaux et rivières qui mettent en communication la Belgique et la France; 2° sur les voies navigables dont les eaux doivent être baissées celte année dans les provinces de Brabant, de Flandre occidentale, de Hainaul et de Naraur, afin de permettre l'exécution de travaux y effectuer en contre bas de niveau de flot taison. il paraît qu'il y a eu une grève, Bruxelles, parmi les gamins qui portent les dépêches télégraphiques. Dix de ces enfants oui cessé leur travail. Cinq autres ont formé un rassemblement tumultueux sur la place des Nations. On en a arrêté un. On assure que ces enfants gagnent en moyenne deux francs par jour. Depuis quelque temps des loups commettaient des déprédations dans la commune deMusson (Luxembourg). On avait eu beau monter la garde dans les environs d'une charogne placée comme amorce, les rusés animaux ne mordaient pas. En désespoir de cause, M. Jacques, propriétaire Musson fil placer en plein champ deux morceaux de strychnine. Le lendemain matin les appâts avaient disparu et on découvrait deux loups morts envi ron six cents mètres plus loin, dans la direction de Willancourl. On nous communique un fait auquel nous nous refusons de croire jusqu'à ce qu'il soit officiellement confirmé. Il s'agit d'un infanticide accompagné de détails révoltants. Une jeune fille d'un petit village des Ar- dennes a tué son enfant, l'a ensuite découpé en morceaux et salé dans le saloir, dans lequel la famille conservait pour le moment de la viande de porc. On dit que la famille a mangé l'enfant, sans le savoir, et qu'il n'en reste qu'un seul morceau. Voilà ce qui se raconte. Nous voudrions que le fait fût controuvé. (Avenir.) Aux premières lueurs de l'ioceodie, les yeux de la pauvre folle oot reparu s'auiurer; lorsque les cris au feu sont venus frapper sou oreille, elle a tressailli; bientôt elle se lève, elle tend les bras vers le châlet, puis ramène ses mains sur son front comme si elle en voulait faire sortir un souvenir sa respiration se précipite; des soris inarticulés sor tent de sa poitrine; enfin après des efforts iuouis, elle a pu crier Ma fille! sauvez ma fille! Dans cet instant, uo homme accourt du châlet; il porte un berceau, il le dépose aux pieds de la folle; celle-ci se baisse, soulève la couverture d'une marn impatiente, demeure un instant en contemplationse relève en criant Sauvée! mercimercimon Dieu! Et tombe évanouie. Dans le berceau était une enfant, Marie, dont la ressemblance avec sa mère avait déterminé cette heureuse révolution. Huit jours après cette scène, Mme Ducange avait complètement reconvré la raison et la santé, et mon ami s'arrachait avec peine aux embrassements d'une famille qui eût voulu pouvoir lui dresser des autels. On vient de juger aux sessions du comté de Middlesex deux individus appar tenant une catégorie d'industriels très- nombreuse en Angleterre. L'un nommé Burdetl, avait pour spécialité le vol des chiens; l'autre, Weeks. servait rie courtier et négociait la restitution des intéressants qualrupèdes aux propriétaires légitimes. Burdett a été condamné dix huit mois de travail forcé, et Weeks, en raison de ses cheveux blancs, il a soixante-quinze ans, neuf mois seulement de la même peine. (International.) Il vient de mourir Londres un vieil lard qui ne méritait en aucune façon la commisération dont il était depuis long temps l'objet. Il passait pour être dans la plus profonde misère, et pas un des brillants équipages suivant Ficcadilly pour se rendre Hyde- Parck ne passait sans laisser tomber une obole dans le chapeau grasseux de notre mendiaut. Un jour il s'affaissa sur lui même, la charité publique le fil transporter la hâte dans une maison d'indigents, où bientôt il mourut d'épuisement. Le Times fil ce sujet un article pathéti que sous le titre doublement souligné Une victime de la faim, article sensation qui constata la fin tragique du malheureux mort d'une inanition lente. Et cependant, quel ne fut pas l'étonné- ment de tout le monde lorsque, en faisant une perquisition dans son taudis pour dé couvrir son identité, on découvrit des lias- de banck notes, de guinées et pas mal de (Fn st. fr.) Il se laissait aq^^^^^Hilièrement le père Un vol commis^^^^Hrie y produit en ce moment une sa lion. Des inconnus ont pénétré a^MPlraction dans la fabrique de verre de Duboka près de Pozsega, et s'y sont emparés d'une caisse contenant de l'arsenic D'après les consta tations de la police, le seul but des malfai teurs était de se procurer une grande quantité de poison. Le ministre de l'inté rieur a promis une forte récompense ceux qui mettront l'autorité sur la trace des voleurs. (Journaux allemands.) L'Empereur Napoléon III, fils de feu Louis Napoléon, ancien roi de Hollande, et de la reine Hortense Eugénie, a a< com- pli hier sa 61e année. Sa Majesté est née le 20 avril 1808. Le 5 mai prochain l'Im pératrice aura 43 ans. Le prince impé rial, héritier présomptif du trône, a eu 15 ans le 16 mars dernier. Les époux B..., marchands de vin, rue des Basses-Vignolles, Paris, ont un petit garçon âgé de deux ans, de la plus charmante figure. Ils avaient chargé hier, vers cinq heures du soir, leur fille Léonie, âgée de onze ans, d'aller le promener sur la place de la Réunion. Une dame de haute taille, vêtue de noir, s'approcha, la gentil lesse de l'enfant, le caressa, lui offrit des bonbons, puis elle l'enleva subitement et, tandis que l'attention de l'attention de la jeune fille était occupée ailleurs, elle prit la fuite. Léonie B... se mit jeter des cris qui attirèrent des sergents de ville. Un marchand de vin du voisinage, le Sieur H..., put leur donner le signalement de la femme en noir, qu'il avait observée, et leur faire con naître la direction qu'elle avait prise. Les agents se mirent sa poursuite et parvin rent l'arrêter une assez grande dislance

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2