3 FRANCE. ÉTAT-PONTIFICAL. Le Jubilé du Pape. On écrit de Rome Nous lisous dans le Messager franco - américain Ou peut prévoir, d'ici quelques années, le ruomeot où les trois continents de l'hémisphère bo réal. l'Europe, l'Asie, l'Amérique septentrionale, seront reliés par une série non interrompue de fils télégraphiques. Déjà New-York peut communiquer, par l'intermédiaire du premier câble transatlantique, avec l'Inde anglaise. Les État-Unis, qui ont su créer leur commerce et leur influence politique de si grands intéièis dans les mers de la Chine et dn Japon, ont obteuo, par leur récent traité avec la Chine, le privilège pour une compagnie américaine de construire une ligne télégraphique reliant entre eux tous les ports de la Chine. C'est cette compa gnie qui projette maintenant de poser on câble a travers le Pacifique, et d'unir ainsi sa ligne chi noise San Francisco et New-York lui-même. Uu projet de loi autorisant la pose de ce dernier câble a été présenté et sera probablement volé par le Congrès. De San - Francisco au Japon ou aux côtes de Chine, la distance est presque quadruple de la largeur de l'Atlantique eutre Valenlia et Terre- Neuve; mais là ne sera point l'obstacle la réali sation de ce gigantesque projet; car les l'es Sand wich, ou tout antre groupe insulaire du Pacifique, permettront de fractionner la ligne totale et le câble en sections secondaires d'une pose relative ment facile. Ce qui est plus grave, c'est la profon deur do Pacifique en certains points du trajet. Cette profondeur entre la Californie et le Japon est de 4,285 mètres. Les divers sondages authen tiques exécutés dans le bassin septentrional du Pacifique entre la Californie et les Iles Sandwich, indiquent des fonds variant de 5,600 4.700 m. Non loin de lacôtede Californie, on a trouvé 4,g4o mètres de profoodeur. Entre les Philippines et les Marianes, deux antres sondages ont donné 5,gy5 mètres et 6.600 mètres, et même dans cette der nière opération, le plomb a rapporté des échantil lons du flot sous-marin de 1 17 espèces d'animal- cnles. Dans ces conditions, la pose du câble peut offrir des difficultés considérables, caose des rup tures que le poids énorme de la partie en suspension peut provoquer. Mais ces difficultés peuvent être levées, soit par un choix convenable du tracé de la ligne télégraphique, laissant de côtés les régions trop profoodes de l'Océan, soit par l'emploi d'uu mécanisme assez puissant et d'un câble assez résis tant pour rendre les ruptores impossibles. On peut compter, du reste, sur l'esprit prati que et sur la science des ingénieurs américains pour résoudre le problème au point de vue technique. Si ce gigantesque projet se réalise une dépêche partie de Paris ou de Londres pourra parvenir en quelques secondes en Chine ou au Japon, et laisser copie, stfr son passage, aux stations télégraphiques entourant l'hémisphère nord tout entier. Paris, 25 avril. On lit dans la Patrie a L'organisation de la garde nationale mobile continue dans les conditions indi quées parle maréchal ministredelaguerre. On assure que l'Empereur vient de signer un décret qui pourvoit la nomination d'environ 300 officiers. Paius, 27 avril. M. Frère-Orban partira probablement demain pour Bruxelles. Son voyage Paris n'aura pas été in fructueux. On va prochainement procéder la nomination d'une commission mixte. Il n'a jamais été question de déférer l'examen de la question une conférence qui aurait enlevé aux négociations le ca ractère commercial que l'on a toujours voulu leur conserver. Oo lit dans le Moniteur universel L'Empereur a reço aujourd'hui11 heures, eD audience particulière, lord Richard Grosvenor, président du comité du tunnel sous-marin de Calais Douvres, ainsi que MM. Hawkshau Brun- lees et Low, ingénieurs. Nous ignorons ce qui s'est passé celle a 11 - I dience mais nous croyons savoir que l'Empereur considère le projet du tunnel comme hérissé de grandes difficultés et qu'au coutraiie l'idée du pont sur la Manche de M. Boulet, ingénieur, lui sourit beaucoup. C'est l'Empereur lui-même qui, en voyant le modèle de ce pont, appelé compter au nombre des grands travaux nationaux dont la France s'honorera juste titre, a conseillé M. Boutet de doubler le nombre des piles qui doiveut soutenir les gigantesques travées de fer ce qui peut être fait sans gêner en aucune sorte la naviga tion. Oo a beaucoup parlé de la difficulté qu'of- fiirait la construction des piles en pleine iner; mais, pour aérer le tunnel, il faudrait élever d'immenses cheminées qui iraient puiser l'air au dessus des plus hautes vagues. Voila des piles toutes t oovées, et il n'est pas besoin pour cela de faire un tunnel. Cette idée est encore, croyons nous, de l'Em pereur. Serait il bien agréable d'aller s'enterrer sous un profond tunnel, qui n'aura pas moins de trente kilomètres? Dans tons les cas, nous croyons qu'il y aura toujours plus d'agrément et de sécurité traverser la Manche sur un pont solidement construit et où passeront sur des voies particulières les piétons, les voitures et les convois de chemins de fer. En un mot, nous déclarons le système de M. Boutet tout aussi pratique que grandiose, et c'est ce seol projet qu'il nous semble qu'on doive s'arrêter. Oo lit dans la France Les nouvelles que nous recevons de Lisboone sont de plus eu plus inquiétantes. En présence d'une situation dont la gravité se manifeste par des agitations incessantes, le roi de Portugal a, nous assnre-t-on fait appel au dévouement du duc de Saldanha et lui a offert le portefeuille du ministère des affaires étrangères et la présidence du conseil. Mais cet éminent persoouage politique a décliné jusqu'à présent toutes les offres qui loi ont été faites, sous le prétexte que la situation récla merait des mesures énergiques au-dessus des forces de soo grand âge. C'est donc tort qu'oo a annoncé le prochain départ du duc de Saldanha pour Lisbonne. Noos croyons savoir qu'il n'a nullement l'intention de quitter Paris où il représente le gouvernement portugais en qualité de ministre plénipotentiaire. Les dons sont arrivés Rome de toutes les contrées de l'univers. Ils surpassent les conjectures des imaginations les plus hardies. Pie IX ne pouvait lui-même en croire ses yeux. Il disait la veille de la fête qu'il serait presque impossible de compter ces présents. Dans celte universelle dé monstration de respect et d'amour pour Pie IX, toutes les parties du monde se sont donné la main; les tributs de l'Irlande s'unissent ceux de la Chine les dons de la France, de l'Allemagne, de la Hongrie, de l'Angleterre, sont déposés, aux pieds du Souverain Pontife, côté de ceux de l'Afrique de l'Amérique de l'Océanieet même des populations sauvages des îles les plus lointaines que la voix des missionnai res a converties la foi et engagées cet acte filial. Pie IX a reçu lui-même de ses propres mainsles offrandesqui lui ont été apportées par des députations. Ces réceptions ont nécessité plusieurs jours d'audience. Le 10, entre autres réceptions, le Saint Père a admis auprès de sa personne un lord an glais, qui lui a présenté une calotte papale remplie de livres sterling; le gland de cette calotte est fermé par un diamant d'une grosseur et d'une valeur fabuleuses. L'An glais, après avoir présenté sa magnifique offrande, a ajouté, avec le flegme de sa nation qu'il ne donnait celte calotte qu'à condition que le Pape lui donnât la sienne. Pie IX a souri il a sonné, s'est fait appor ter une autre calotte, et, ôtant celle qu'il portaitil l'a tendue au lordqui l'a mise gravement dans sa poche, en disant avec calme qu'il n'avait jamais été aussi content de sa vie. Onguent Holloway. Ulcérations de toutes sortes, Blessures, Plaies et Maux de Jambes. Lorsque par suite de qnelqu'accident, de faiblesse de la circulation, de sang iuipur ou de refroidissement, une inflammation, suivie d'ulcé ration s'est portée aux membres inférieurs, le souffrant peut, sans crainte de mécompte, avoir recours au célèbre Onguent Holloway dont la re nommée pour la guérison de telles affections s'est répandue dans toutes les parties habitées du globe et les attestations en toutes langues sont venues reconnaître les merveilleuses propriétés curatives de ces médecines. Dans tous les cas anciens, il faodra prendre des Pilules Holloway, en même temps qu'on emploiera son Onguent; combinés ensemble, ces médicamenis sont des plus efficaces et ils accomplissent la guérison radicalement et sans douleurs. Sous leur influence combinée, les blessures ou ulcères de la pire espèce, prennent bientôt un caractère plus sain et, peu après, com mencent se remplir et se cicatriser, jusqu'à ce qu'une peau saine soit substituée l'ancienue, et la force retourne. Plus de yo,ooo guérisons par la délicieuse Re- valenta Arabica du Barry prouvent que les misères, dangers et désappointements que, jus qu'ici, les malades ont éprouvés par les drogues nauséabondes, se trouvent présent remplacés par la certitude d'une radicale et prompte guérison moyennant la délicieuse farine de santé Revalenla Arabica Du Barry de Londres, qui rend la santé parfaite des organes de digestioD, des nerfs, pou mons, foie et membrane muqueuse, aux plus épuisés même, dans les mauvaises digestions (dys pepsies), gastrites, gastralgies, constipations habi tuelles, hémorrhoïdes, glaires, vents, palpitations, diarrhée, gonflement, étourdissement, bourdonne ment d'oreilles, acidité, pituite, migraine, nausées et vomissements; douleurs, aigreurs, crampes et spasmes d'estomac insomnies toux surdité oppression, asthme, bronchite, phthisie (consomp tion)dartres, éruptions, mélancolie, dépérisse ment, rboraatisme goutte, fièvre, catarrhe, hystérie, névralgie, vice du sang, hydropisie, manque de fraîcheur et d'énergie nerveuse. CURE DU PAPE Rome 21 juillet 1866. La santé dn Saint Père est excellente, stirtout'de- puis que, s'abstenant de tout antre remède, il fait ses repas de la Revalenta Arabica du Barry, qui a opéré des effets surprenants sur lui. Sa Sain teté ne peut assez louer les avantages qu'elle res sent de cette excellente farine dont elle prend une assiette chaque repas. Correspondant de la Gazette du Midi. Guérison n" 56,g35. Barr (Bas-Rhin), 4 juin 1861. Monsieur, la Revalenla a agi sur moi merveilleusement; mes forces reviennent et tioe nouvelle vie m'anime comme celle de la jeunesse. Mon appétit, qui, pendant plusieurs années, a été nul, est revenu admirablement et la pression et le serrement de ma tête, qui, depuis quarante ans, s'étaient fixésà l'état chronique,ne me tourmentent plus. DAVID RUFF, propriétaire. En boîtes de i/4 kil., 2 fr. u5; 1/2 k., 4 fr.; le kil., 7 fr. 6 kil., 32 fr. 12 ki!., 60 fr. 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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 3