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semblable celle qui traversait la colonne I
voisine de la loge, et qui, l'on s'en souvient,
en passant par un tuyau de gaz, allait se
perdre au dehors du théâtre.
On a mis le feu. L'explosion a été for
midable et les effets foudroyants. Le fau
teuil a été littéralement émiellé, et ses dé
bris lancés de tous côtés. La loge entière s
été immédiatement la proie des flammes.
On peut imaginer facilement l'étendue
du désastre, en plein théâtre, si cette ten
tative meurtrière n'eut pas été déjouée.
Nul douteque l'explosion du gaz provoquée
par la flamme de la mèche n'eut fait sauter
toute la salle.
M. Manasse, le directeur du théâtre, est
toujours retenu prisonnier, ainsi que deux
machinistes.
L'un de ces derniers est le plus grave
ment compromis.
On a retrouvé dans la loge du vice-roi,
aux pieds du fauteuil, un crayon de char
pentier qu'on a reconnu lui appartenir,
cette particularité qu'il était mâchonné a
une de ses extrémités, et il est prouvé que
ledit machiniste avait ainsi l'habitude de
tenir le crayon dans sa bouche.
NÉCROLOGIE.
M. Louwagie, vicaire de Notre Dame,
Bruges, est décédé le 27 avril, l'âge de
38 ans et 5 mois.
M. Muylle, prêtre missionnaire dans
les contrées chaudes de l'Afrique, vient de
mourir.
Ce zélé prédicateur de la foi était né
Gits et remplissait il y a quelques années
les fonctions de vicaire Alveriughem.
L'année passée il vint en Europe rétablir
sa santé ébranlée.
NOUVELLES DIVERSES.
La célébration du mois de Marie a com
mencé hier dans l'église S' Martin.
On a découvert en notre ville, dit
YOrganede Mons, une distillerieclandestine.
Il paraît que ce commerce antiflscal devient
de mode.
On a trouvé, il y a quelques jours, au
fond de la fosse du Fond des Piges, du
charbonnage de Sacré Madame, Dam-
premy, le cadavre, horriblement mutilé,
d'un soldat du 9' de ligne. Le conseil com
munal de Dam premy, immédiatement aver
ti fil constater le décès par M. le docteur
Fromont.
Mais on remarqua sur le corps certains
indices suspects. Ainsil'on a constaté au
cris de joie et le brait des instruments qai réglaient
les pas des danseurs réunis sur le gazon.
Mais voilë qu'au milieu de la fêle Pierre dit
mystérieusement aux jeunescompagoesdesa fiancée:
Reienez-la, c'est le moment de la surprendre, et
n'est maintenant que je dois lui remettre les pré
sents.
On le vit s'éloigner ensuite en souriaot et en
plaçant nn doigt sur sa bouche, comme pour re
commander le secret. Il tourna leoteroent autour
de la maison, parut prendre on chemin détourné
qui condoisait d'anciennes mines, et pois Pierre
ne revint jamais!
Aussitôt qu'on se fot aperça de cette longne
absence, on suspendit les jeux. La fiancée pleura,
se tordit les bras. Les mineurs conduits par le
père de Pierre, parcoururent le passage des mines,
ne laissèrent pas la place d'un homme sans examen.
Et rien, non, rien ne vint leur donner i'espoir de
retrouver même le moindre reste de leur compa
gnon de leur ami.
Marguerite faillit mourir Elle ne revint la
«ie que pour la consacrer au père, la mère de
P.eire. Ils étaient si plaindre! Elle aussi! Mais la
reconnaissance lui donna un courage surnaturel.
Elle détacha son boDuet, sa couronne de fiancée,
bras droit une blessure récente, qui avait
dû saigner et sur laquelle cependant il n'y
avait aucune irace de sang; la plaie avait
été lavée La cervelle entière avait disparu
du crâne ouvertet l'on n'en a retrouvé
aucun vestige au fond du puits où le mal
heureux soldat était tombé.
En présence de ces faits, le docteor Fro
mont s'est opposé l'inhumation et une
enquête a été ouverte. Trois questions sont
posées Le soldat est il tombé dans le puits
par accident? s'est il suicidé ou bien est il
victime d'un assassinat? (J. de Charleroi.)
On écrit de Calmphout Notre
conseil communal a adopté mardi
l'unanimité, la proposition de vendre pu
bliquement environ deux cents hectares de
bruyères, sur la mise prix de deux cents
francs par hectare. Ce n'est que la septième
parties des terres incultes que la commune
possède et que traverse le chemin de fer
d'Anvers Rotterdam.
Une exposition internationale d'hor
ticulture et un congrès de botanique s'ou
vrira le 5 mai S' Pélersbourg.
Nous lisons ce sujet dans le Journal de
Saint- Pétersbourg
Il arrive de l'étranger et de la province
un grand nombre de lettres annonçant des
envois, et l'exposition promet d'être aussi
riche que variée. La Belgique, où l'horti
culture a atteint un plus haut degré de
développement que dans tous les autres
pays de l'Europe, tiendra certainement
l'exposition la première place parmi les
Etats étrangers qui y seront représentés;
jusqu'à présent il a été reçu plus de cent
demandes d'horticulteurs belges qui dési
rent envoyer des produits l'exposition.
Un de vos compatriotes, établi depuis
longtemps en Russie, M Armand Bouquié,
est nommé délégué du gouvernement belge
l'exposition et au congrès.
Un concoure cet ouvert dans les
Pays Bas, aux artistes néerlandais et étran
gers, pour la confection d'un modèle et
l'exécution éventuelle d'une statue la
mémoire de Boerhave. (Moniteur.)
Lord Derby a dépensé 125,000 francs
pour le sauvetage des mineurs ensevelis
dans une de ses houillères, la suite d'une
explosion récente.
Six jeunes gens égyptiens sont arrivés
Vienne pour apprendre la typographie
la bibliothèque impériale. Le vice roi a
pris sa charge les frais de leur entretien.
Nous trouvons dans un travail de
statistique des détails fort curieux sur les
et, en les serrant avec soin, elle se dit J'atten
drai sou retour
Soixante années après cette aventure si terrible
et en même temps si singulière bien des choses
étaient passées dans le village.
Margoerite avait fermé lesyeux ses bienfaiteurs;
presque tous ceux qui avaient dû se réjouir sa
noce avaient quitté la terre. Les enfants qui sau
taient en accompagnant la mariée étaient devenus
des hommes mûrs, des vieillards même. Une nou
velle géueration s'était élevée, et le souvenir de
l'aventure de Pierrede sa disparition subite
n'existait plus que comme ces traditions qni, passant
d'âge en âge, s'augmentent des réflexions, des
rêveries que la superstition est capable d'inspirer
des cervaox peu éclairés.
On parlait de Pierre dans la cont'ée comme
d'un être surnaturel.
On Paccnsait pour le moins d'avoir fait un pacte
avec les mauvais esprits.
Dans la froide saison, lorsque le vent chassait
les fr iraas sur la terre et faisait craquer les branches
desséchées des ormes et des hêtres, ou bien lorsque,
s'engouffrant daos les chemiuées, il ressemblait
un long et douloureux gémissement, les bonnes
vieilles prétendaient que c'était Pierre qui venait
demander des prières et un dernier asile; elles re
victimes de l'ivrognerie dans différents
pays civilisés.
En Angleterre, les excès de boisson tuent
chaque année une moyenne de 50,000 per
sonnes, dont 12,000 femmes
Vient ensuite l'Allemagne. Là les victi
mes de l'ivrognerie ne sont que de 40 000
par an.
En Russie, on n'en compte que 10,000;
en Belgique, 4,000; en Fiance, 1,500.
Mais la nation qui l'emporte sur toutes
les autres pour l'abus des boissons alcooli
ques, c'est l'Amérique. D'après la statisti
que du docteur Everest, trois cent mille
personnes sont mortes aux Etats Unis ries
suites de l'ivrognerie dans l'espace de huit
années.
Nous lisons dans la Gazette de Turin,
du 21 avril Notre ville est sous le coup
d'une émotion profonde. Un très grand
malheur est arrivé hier, quatre heures
du soir, dans le laboratoire pyrotechnique,
où un grand nombre de femmes sont em
ployées fabriquer des cartouches.
Dans un des ateliers,dix sept ouvrières
se trouvaient autour des trois tables char
gées de poudre; de la poudre et des car
touches étaient amoncelées dans les coins
de la salle. Une des ouvrières laissa mal
heureusement tomber une paire de ciseaux
sur une cartouche qu'elle venait de termi
ner. Immédiatement la pauvre femme se
trouva enveloppée dans un tourbillon de
flamme. Aussitôt le feu se communiqua
aux deux autres tables. Ce fut un moment
terrible.
Ces dix-sept malheureuses commencè
rent fuir en poussant des hurlements
affreux. Deux ou trois d'elles se jetèrent
dans le canal qui coule devant le labora
toire. On put éteindre les vêtements en
flammés des autres, grâce des secours
immédiats et énergiques.
Toutes ces dix-sept ouvrières ont rem
porté des brûlures plus ou moins dange
reuses; elles ont été immédiatement trans
portées une partie l'hôpital Saint Jean,
et l'autre partie celui des Chevaliers.
L'explosion de celte salle aurait pu
avoir d'aulres suites désastreuses si les
artilleurs et les pompiers n'étaient pas
arrivés se rendre maîtres du feu en peu
de temps. Le danger était très grand on a
travaillé avec entrain et promptitude, aussi
a t on empêché le feu de se communiquer
aux autres parties du laboratoire.
Sur toutes les pauvres victimes de cette
catastrophe, deux seulement se trouvent
en danger de mort.
connaissaient sa ?oix disaient-elles, dans les cla
meurs de l'orage lorsque la ueige avait cessé de
voiler le riaot aspect des prairies, et que le soleil
jaunissait les épis et les pampres de la colline.
Dans les grandes chaleurs, lorsqu'one vapeur
légère s'enflammait dans l'espace, elles piéteudaient
que c'était nue étoile qui filait et annonçait les
tourments de l'âme de Pierre. Le cri de l'oiseau do
soir, le bruissement du feuillage, le frémissement
de la couleuvre sous l'herbe épaisse, le burlemeDl
éloigné des loups, tout portait l'épousante, dans
le coeur des habitants lorsqu'ils avaient quitter
leur demeure.
L'homme ces sinistres avis, pressait sa hache
avec vigueur et l'agitait-silencieusement, en ridant
son front et en jetant antoor de lui des regards
inquiets; la mère rameuait ses enfants cootre elle,
comme si elle eût pensé que la main froide de
Pierre planait sur elle et qu'elle menaçait I s
innocents qu'elle conduisait. Pierre était partout.
Ou loi aJressait des prières. On brûlait en son
hou neur des cierges. L'imagination effrayée d S
habitaots leur faisait regarder comme occupée sans
cesse a leur noir l'ombre dé celui qui, pendant s»
trop courte carrière n'avait pensé qu'à faire du
bien ses semblables.
Pour 1ère continué.}