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REVUE POLITIQUE.
LA FIANCÉE DU MINEUR.
PROTOCOLE.
On attend la publication Paris d'une
circulaire du ministre de l'intérieur aux
préfets l'occasion des élections. On as
sure que ce document, qui aurait été sou
mis l'approbation de l'Empereur dans le
dernier conseil des ministres, met l'admi
nistration en garde contre les excès de
zèle et réprouve toute pression qui serait
de nature porter atteinte la sincérité
du suffrage universel.
Voici, la dernière heure, la position
des pièces sur l'échiquier de Madrid 1°
Les monlpensiéristes Serrano, Topete,
Lorenzana lîomero, Ortega, Ayala, qui
tous étaient de l'ancienne union libérale;
2° Olozagapartisan du prince de Hohen
zollern; 5" et 4° Prim et Bivero. En appa
rence ils ne font qu'un, mais ni l'un ni
l'autre n'a encore dit son dernier m >t, et
probablement chacun travaille c sa
propre cause; 5° les républicains, auxquels,
soit Prim soit Bivero, soit tous les deux
ensemble donneront peut être un jour la
main. C'est le gouvernement que nous ve
nons de disséquer. On comprend sans peine
que les populations, dégoûtées, épouvan
tées, cherchent ailleurs un espoir de salut.
A Peslh, la nomination du président de
la Chambre des députés a permis aux
partis de compter les forces dont ils dis
posent dans le nouveau Parlement. Le
candidat de la majorité, M. PaulSomssich
a été élu par 246 voix. Les candidats sou
tenus par les deuxfractionsdel'opposilion,
Ja gauche et l'extrême gauche, n'ont réuni
eux deux que 130 suffrages. On voit que,
malgré les perles essuyées ça et là dans
les dernières élections, le ministère An-
drassy dispose encore d'une majorité très-
compacte.
Une preuve de sagesse et un bon exem
ple vient d'être,dit-on, donné par le Sultan.
(Suite et fin. Voir notre dernier numéro.)
Enfin il arriva qu'après bien des travaux, qu'a
près avoir épuisé tous les filousdelamineet exploré
les routes qui avaient été indiquées d'abord il
fallut creuser de nouveaux souterrains. Le maître
vint sur les lieux, et son arrivée fut le signal des fêtes.
Il était bnmaio aussi était-il adoré des mineurs.
Il les assembla pour qu'ils eussent se bien péné
trer des projets des savants arrivés avec lui. On
leva des plans; on traça des lignes; on indiqua de
nouvelles routes, et bientôt le bruit sourd du pic
qui retentissait contre quelques blocs de granit, les
conps de pioche et le roulement des brouettes in
diquèrent que les travaux étaient commencés.
Depuis quatre jours on était la besogQe; la
société qui avait accompagoé le maître était bien
diminuée. Les jeuoes dames et les jeunes cavaliers
qui étaient venus assister la fête des mineurs a
l'ouverture des travaux, qui avaient dansé sous des
berceaux de feuillage, étaient retournés la ville;
il ne restait plus que les amis dévoués et les savants.
Ils calculaient sans cesse car ils voulaient, tout eu
Si nous en croyons le Fremdenblall de
Vienne, plusieurs puissances auraient con
seillé au gouvernement turc de porter I ef
fectif de son armée 300,000 hommes. Sa
llautesse aurait répondu qu'un tel déploie
ment de forces dépassait les ressources pé
cuniaires de l'empire.
La Russie vient de perdre un des prin
cipaux défenseurs qui elle avait confié
sa cause pendant la guerre de Crimée,
l'amiral Mencbikoff.
Un personnage également célèbre, mais
qui rappelle des souvenirs de guerre plus
récents et moins désagréables la Russie,
le fameux Schamyl, va quitter ce pays, où,
depuis sa défaite dans le Caucase, il vivait
ayant une ville pour prison. Sur sa de
mande l'empereur Alexandre l'aurait
autorisé aller habiter la Mecque, la
condition qu'il y resterait interné, sous la
garde du gouvernement turc.
De récentes dépêches d'Espagne signa
laient une amélioration dans l'état de l'île
de Cuba. La France affirme, au contraire,
que les rapports entre les Etats Unis et
l'Espagne deviennent chaque jour plus
difficiles. Malgré la promesse du général
Grant de garder la neutralité jusqu'à nou
vel ordre, les sympathies populaires sont
en faveur des rébelles.
Nous trouvons dans le Moniteur, comme
legouvernemenll'avaitannoncéà la Cham
bre des représentants, le protocole qui a
b été signé, le 27 avril 1869, Paris, entre
M. Frère Orban, présidant le conseil de
ministres et ministre des finances, et M.
le marquis de La Valette, ministre des
affaires étrangères de France Voici le
texte de ce document
Pour préciser la situation dans laquelle
se trouve actuellement la négociation sui-
augmeutaot la foriuue du maître, assurer l'exis
tence des ouvriers.
Tout coup un bruit inaccoutumé se fait enten
dre c'est un sourd murmure, semblable l'ao-
nonce lointaine d un orage. Il augmeote ce sont
des cris, des voix lamentables. La terre tremble.
Le maître est bientôt l'eotrée de la raine. La
cloche d'alarme sonne avec violence; toutes les
cordes sont en mouvement, il veut s'élancer dans
des paniers pour voler au secours des malheureux
dont il croit la mort inévitable: tous sont remontés.
Des mineurs s'en échappent; ils sont pâles, trem
blants; la sueur coule sor le visage de quelques uns.
Qu'y a -1-il s'écrie le maître, aussi pâle, aussi
tremblant que ces spectres animés.
Un homme! l'enfer! la mort! un miracle!
une apparition!... Telles sodi les paroles, les
exclamations, qui s'échappent de ces bouches que
la frayeur rend froides, et fait cootracter d'uoe
affreuse manière.
Bieotot cependant le maître a pu rassembler
quelques mots, former uoe phrase in tel I igible de
toutes ces exclamatioos dictées par l'épouvante.
Eo cherchant ouvrir uoe communication entre
la nouvelle mine et les anciennes, les mineurs
avaient découvert uoe couche moios dure que les
précédentes La pierre, la terre, n'eu formaient pas
seules la masse épaissie, et les matières étrangères
vie entre le cabinet de Bruxelles et le gou
vernement français, les soussignés ont
dressé le protocole suivant
b M. Frère-Orban rappelle que des ob
jections de principe s'opposent l'approba
tion par le gouvernement belge des traités
projetés par la Compagnie de l'Estla
Compagnie du Grand Luxembourg et la
Compagnie pour l'exploitation des chemins
de fer de l'Etat néerlandais.
Il se réfère, cet égard aux déclara
tions verbales ou écrites qu'il a faites.
M. Frère Orban expose ensuite que,
animé du vif désir de maintenir entre la
Belgique et la France les relations les plus
amicales et de faciliter les rapports com
merciaux entre la France, la Belgique et
les Pays-Bas, legouvernement belge prêtera
son concours le plus empressé l'organi
sation des services directs menlionnésdans
les conventionsles trains de transit pou
vant être affectés au service local.
b M. Frère Orban remet entre les mains
de M. le marquis de La VaIlelte un projet
rédigé dans le sens qu'il vient d'indiquer.
b M. le marquis de La Valette croit que
la solution la plus favorable se trouve,
non dans l'approbation pure et simple des
conventions intervenues, mais dans de
nouveaux traités d'exploitation de la tota
lité on fl« partie des lignes du Grand Lu
xembourg et de la Société Liégeoise-Lim-
bourgcoise, traités qui seraient entourés
de toutes les garanties de contrôle, de
surveillance et d'autorité qui appartiennent
incontestablement au gouvernement belge.
b Toutefois, M. le marquis de La Valette
serait heureux d'obtenir le même résultat
l'aide des moyens que suggère M. Frère-
Orban et il déclare que le gouvernement
de l'Empereur, dirigé par les sentiments de
la plus sincère cordialité envers la Belgique
et exclusivement occupé de donner aux in
térêts économiquesleurlégilimeexpansion,
qui s'y rencontraient eu grande abondance sem
blait prouver que, daos des temps bien antérieurs,
uu immense éboulement avait eu lieu a ['impro
viste dans cet endroit.
L'ouvrage n'était pas pénible d'un seul coup
de son pic un mioeur abattait de larges morceaux.
Ils ont avancé de quelques pieds tout coup une
portion plus considérable, se trouvant sans appui,
glisse d'elle-même; des gaz légers s'en échappent,
s'enflamment; et que deviennent les travailleurs
lorsqu'à la lueur de cette clarté imprévue ils voient
sur ce lit de nouvelle structure descendre un jeune
homme qui semble endormi?
Son front est serein, ses joues fraîches; mais sa
boncbe, mais ses yeux soot immobiles. Au lieu de
s'approcher, de chercher reconnaître ses traits,
le secourir car peut-être il a besoin de secours
c'est quiet parmi les porioos et parmi les mi
neurs, fuira avec le plus de précipitation cette
apparition inattendue. La peur, dont le court trajet
qu'ils ont faire pour réjoiodre leurs camarades,
a déjà chargé leur récit.
Ce n'est plus un homme, c'est un esprit iofer-
nal qui vieut se montrer eox au milieu des éclairs
et du tonnerre; c'est cette divinité mystérieuse qi
séjourne dans les mines et vient souvent troubler
les travaux. Sa forme est colossale; ils l'oot vu
s'agiterse lever étendre uu bras redoutable. Il