Quant la femme Mauduitquioc« cupée coucher un enfant de trois mois, n'avait pn s'apercevoir que le boulet avait été dérangé de sa place habituelle, elle fut, elle aussiblessée par un des éclats, qui lui fit au cou, au-dessous de l'oreille droite, une blessure de 7 centimètres environ de longueur, blessure qui heureusement, ne met pas sa vie en danger; mais elle eut la douleur de voir succomber, deux heures après l'accident, son jeune enfant, légère ment blessé la tête et tué par l'effet de la commotion. Ainsi, cette imprudence de ramasser et de garder des boulets creux a fait quatre victimes, dont deux, les enfants Mauduit, sont morteset dont une troisièmele fils Bosé, pourrait bien avoir le même sort, l'amputation de la jambe ayant été jugée nécessaire. On écrit d'Echternach, 30 avril Un terrible incendie vient de réduire en cen dres le village prussien d'irrel. Des cent trente maisons qui le composaient, il n'eu reste plus que dix; l'église également a été détruite. La sécheresse et le vent du nord ont suffi pour transformer en une couple d'heu res ce village florissant en un monceau de ruines. On écrit de Nijni-Novgorod Le dé bâcle du Volga a occasionné un regrettable accident près de cette ville, au village de Pietchera. Les glaces charriées par les eaux ont brisé trois vapeurs, l'un de 200 chevaux et les deux autres de 80 cheveaux. Les coques en fer de ces navires, les chaudières, tout a été rais en pièces et a sombré La perte matérielle s'élève 140,000 roubles. Huit barques et un bateau débarcadère ont été jetés les uns sur les autres et sont complètement perdus. L'accidenta eu lieu entre onze heures et midi. 11 n'y a eu per sonne de blessé. Sur un autre point du fleuve un petit bateau vapeur de 45 chevaux, et la fa brique de Surmaro, deux paquebots ont été coupés par les glaces. La Revue maritime et coloniale publiera dans sa prochaine livraison d'intéressants détails sur la pêche de la morue et du ha reng dans la Norwége. Voici le résumé de ce travail Quoique contrariée par de gros temps, la pêche du hareng et de la morue en Nor wége, pour l'année 18G8, a donné des résultats très satisfaisants. La pêche du hareng a duré du 20 janvier au 50 mars; elle a occupé 55,900 pêcheurs et produit environ 680,000 tonnes. Le district situé au sud de Bergen a été Bandoniu sortit du Bourg ou château des Com tes. par une petite porte du jardio, vêtn modeste ment d'un pourpoint de draps gris et d'un haut-de- cbaosses de cuir. Il n'était armé que d'une courte épée, comme en portaient les maicbands; il allait pied et tenait la main on solide bâton d'aubé pine, rougi au four. Il traversa Bruges, remarquant tout sans se faire remarquer gagna la porte du Sablon parcourut quelques hameaux, et se laissa joindre par la nuit dans un cabaretoù il s'entretenait avec des gens du peuple qui faisaient une noce. Il y avait peu de chemin faire pour rentrer dans la ville; Baudouin se remit en marche. Le ciel commençait devenir noir, lorsqu'il aperçut la porte Flamande. Par suite des troubles et des guerres intérieures qui avaient eu lieu sous les règnes précédents, il y avait alors dans la Flandre quelqoes aventuriers qui vivaient de rapines, comme en ces temps-là on en rencontrait dans tous les pays de l'Europe. C'étaient pour la plupart d'anciens guerriers qui, n'ayant pour vivre d'autre métier que les armes, détroussaient sur les grands chemins, particulièrement favorisé. Le poisson s'y trouvait en si grande quantité qu'on a dû employer des bateaux vapeur pour le transport. Pour la pêche de la morue, qui se fait particulièrement aux îles Lofoden, on a remarqué que le poisson, qui se lient d'or dinaire une certaine dislance des côtes, affluait sur les côtes mêmes. 21,088 hom mes, montant 5,043 embarcations, ont été employés cette pêche. On a évalué 21,500.000 poissons la totalité du produit. Le poisson est, én gé néral, peu riche en foie, mais très riche en rogue. D'après le Cosmos, l'impression simul tanée en caractères de sept couleurs diffé rentes (outre le noir) est un problème maintenant résolu New York. La presse nouvelle est essentiellement caractérisée par une série de sept cylindres secondaires disposés autour d'un cylindre imprimeur principal. Chacun des cylindres secondaires est affecté une des couleurs qu'il s'agit d'imprimer, et porte par conséquent la plaque électro type au moyen de laquelle cette couleur doit être transportée sur le papier pendant son passage sur le cylindre principal. Il est évidentd'après cela que chaque cylindre secondaire est muni de fontaines, de distributeurs et de rouleaux, l'impression finale étant noire est reçue par la forme sur la table comme a l'ordinaire. Dans le temps que le cylindre met opérer une révolution, une feuille de papier, une épreuve, se couvre de caractères ou d'ima ges imprimées en sept couleurs, outre la teinte ordinaire. Si le résultat est aussi excellent qu'on l'assure, nous pouvons nous attendre voir avant peu la polychromie s'emparer des journaux illustrés et les transformer pour le plus grand plaisir des yeux. ÉTAT-PONTIFICAL. On écrit de Rome, le 28 avril, l'Agence Bavas L'expositinn dans une des loges du Vatican des objets de prix olFerts an Pape l'occasion du 5. anniversaire de sa première messe a été close, et le Sainte-Père commence distribuer ces o. jets, tels que les calices, les ciboires, les cha subles, etc., des églises pauvres de Rome et certaines églises de provinces dévastées en 1S67, pendant l'iuvasiou garibaldienne. Un magnifique calice est destiné l'église paroissiale des Mastaï, Siuigaglia. On sait que Pie IX a encore deux frères, le comte Gabriel, chef de la famille, et Gaétan des comtes Mastaï-Ferrelti tous les deux plus âgés que lui. Ils vivent Sinigaglia, des produits du modeste patiimoine que leur a laissé le comte Jérôme, leur père; le Pape a abandonné aux établissements d'instruction et de charité de la ville le revenu de sa part de l'héritage paternel. Les deux vieillards reteuus par leurs infirmités, u'out pu se rendre Rome, mais ils étaient repré sentés aux fêtes par deux des trois enfants du comte Gabriel Louis Mastaï-Feiretti, chef futur de ta famille, âgé d'une soixantaine d'aunées, marié la soeur du prince lomaiu Oel Dragoet Virginie Mastaï-Ferreltimaiiée un petit gentil homme de son pays natal. quand la paix venait leur ôter les pillages permis. Les croisades avaient délivré l'Europe d'une grande partie de ces brigands. Mais il en restait encore; sans cesse d'ailleurs il s'eo formait de nou veaux avec d'autaut moios de scrupule que le droit de la force commençait a peine être mis en doute comme le droil légitime. Depuis que des rois, eu arrêtant et pillant eux-mêmes les marchands qoi passaient par leurs domaines, avaient donné l exemple do vol main armée, considéré comme exploit chevaleresque, beaucoup de seigneurs se tenaient I affût dans leurs forêts, et les gens qui osaient les traverser y laissaient leurs dépouilles. Aussi voit-oD, un peu plus lard, le roi saint Louis obligé de faire jurer ses barons, sur les saintes reliques, des stipulations par lesquelles ils promet taient avec sermeut de ue plus battre fausse mon naie et de ne plus détrousser les passants sur la grande roule. Baudouin IX n'était qu'à deux cents pas de la porte Flamande; il apercevait distinctement, dans l'une des deux grosses tours qui flanquaient cette porte, un homme portant une lampe, dans au Le Pape il mi* la disposition de ses parents on apparte ment loué dans le quartier de Saint-l'ier-e et des voilures de la cour; c'était, eu outre, la cuisine |K>uliflcdle qui r-ntieUnait leur table. Louis et sa femme ont quitté Home ces jours dtr- niers, irgioieson mari et leur tille partiront ce soir. m On a répandu le bruit que le Saint-Fere était assez grave ment indisposé. Eu réalité, il n'a eu qu'un rhume léger. Tout l'heure il se promenait pied dans le Corso Malgré les instances de son premier médecin archiatrole docteur Yiale-Prrla il refuse d'aller passer une quinzaine de jours la villa papale de Foi to-d'Anzio, sur le bord de la mer. i> Le comte Vespignaniarchitecte de Saint-Pierre, a sou mis et fait appiouver au Pape de nouvelles modifications introduire dans le plan primitif de l'aménagement de l'aile du transept où doit avoir lieu le Concile. Les stalles seraient disposées non plus sur deux hémicycles tournés l'uu vers l'autre mais sur deux amphithéâtres parallèles séparés par un couloir suffisamment large; une des extrémités de ce cou loir, c'est-à-dire au fond de l'aile, s'élèverait le trône du Pape; au milieu, l'estrade des orateurs; l'autre extrémité- l'autel, adossé la cloison qui isolera l'aile du reste de la basilique. Cette disposition, moins heureuse que l'antie au point de vue de l'acoustique, aurait l'avantage de limiter le coût des préparatifs matériels du Concile 100 ou i25,coo fr. au plus, et de ne pas obliger donner aux amphithéâtres la hau teur d'uu premier étage. Le plan de M. Vespignani porte 6o-> ou G5o stalles, chiffre plus que suffisant, car, abstraction faite des sièges vacauts et des titulaires empêchés par l'âge la maladie ou d'autres causes, il est probable que les membres de la hiérarchie catholique présents au Concile ue seront pas plus nombreux. I.es sièges des ambassadeurs des souverains figurent dans ce plan comme dans les précédents I.a cour de Rouie compte toujours sur leur présence. En réalité, rien n'a été encore déciilé ce sujet par les gouvernements. Des difficultés de détail, dont on aplanit la solution, ont jusqu'ici empêché l'Italie de verser au trésor pontifical la somme de six millions qu'elle doit payer titre d'à-compte sur la liquidation définitive de la sépartition de la dette romaine entre les gouvernements de Rome et de Florence; niais ce payement est attendu d'un moment l'autre. M. Lbeureux, l'agent financier du gouvernement français, est Florence. On croit que le règlement de cette affaire a été retardé par les discussions auxquelles donne lieu le projet de l'Italie, de soumettre dorénavant l'impôt sur la richesse mobilièie les titres de rente pontificale passés sa charge. Il va de soi que la cour de Rome proteste de toutes ses forces contre ce projet. On assure que l'empereur Napoléon III a fait compli menter le savant F. Theiuer, préfet des archives du Vatican, propos du ifr volume de l'ouvrage qu'il publie a Bar-Ie-Duc (chez Guéri 11 et Ce) Histoire des deux Concordats de la ré publique cisalpine conclus en 1801 et i8o3 entre Napoléon Bonaparte et le Saint-Siéye MADAGASCAR. Les journaux ont parlédu couronnement de la nouvelle reine de Madagascar. Il a eu lieu le 5 septembre dernier. Nous nouscon- tenterons, propos de cette cérémonie politique, de signaler quelques détails très- significatifs au point de vue religieux et dont la portée n'a d'ailleurs échappé personne. Nous les lirons d'une lettre du K. P. Cazet, S. J., au K. P. Montrouzier, en date du 5 septembre 1868 «Sur l'estrade, dressée sur une grande place de Taitauarive, s'élevait un magnifique baldaquin, sous lequel était assise Rauavalooa II, retêtue de tous les insignes de la royauté. Des quatre côtés de l'estrade se détachaient en lettres d'or quatre ins criptions. dont voici la traduction littérale Gloire Dieu! Que Dieu soit avec nous Paix au royaume - Remercîment au peuple Jugez de notre étoiiuement et de notre joie lorsque nous avons lu ces inscriptions! Jusqu'ici il n'y avait jamais, chez les Malgaches, de cérémonie publique uo peu solennelle sans que certaines ido les n'eussent auprès de la Reine une place réservée. escalier éclairé de longues meurtrières, lorsque ciuq forts gaillards armés, s'élaeçant de derrière un gros arbre qui bordait la route, se postèrent devant le cotnte de Flandre, qu'ils prenaient pour nn marchand, et lui demandèrent sa bourse. Ils faisaient briller de longues épées nues. BaodouiD, pour toute réponse fit un pas vers le plus hardi de ces brigands, et d'uu rude coup de son gourdin il brisa l'épée menaçante, qui vola eo éclats. Pois, comme s'il se fût repenti tout coup d'avoir fait usage du bâton, qu'on appelait l'arme des vilains, il tira son coutelas, poussa le cri de détresse eu usage alors A moi par la paix de Dieu! eî se mit en garde. Il s était acculé contre le gros atbre et levait de la main gauche sou gourdiu, dont il se servait comme d'un bouclier pour parer les coups. Les cinq brigands fondirent sur lui avec fu enr. per sonne daDS la ville u'avait entendu son cri. Malgré sa force et sa valeur Baudouin seul et peine armé eût mal tenu tête sans doute tant d'agres seurs, si le ciel ne lui eût envoyée de l'aide. {Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2