jg— taires de l'Europe; les petits Etats complè tent le chiffre. Huit nations dépensent pour ces budgets 72 millions de liv. sterling. Ces sommes, en gros et en détail, repré sentent le prix de revient d'une paix in certaine, d'une paix interrompue par trois grandes guerres en quinze ans, maintenant la veille d'une explosion générale. 11 y a là, certes, un admirable monument de la sagesse humaine, un témoignage ex cellent du bon gouvernement des nations, dans une dépense sans aucun résultat! Mais cela ne représente pas tout ce que peut coûter la grande machine de guerre que l'on tient montée. Ciuq Etals, l'Autriche, l'Espagne, la France, l'Angleterre, l'Italie, emploient 215,887 hommes leur service de mer, et dépensensent plus de 17 millions sterling pour leur marine. La Russie comprise avec les petits Etats, le total de la dépense des armées de terre et de mer, en Europe, s'élève a 100,000,000 liv. sterling par an. Le pis est qu'après toute cette dépense, l'Europe n'est pas plus certaine de la tran quillité aucune de ses Etats ne peut comp ter qu'il n'aura pas lutter pour son exis tence même. C'est ce qui fait, l'ironie de la situation. Mais par cette évaluation première des charges qu'impose une telle situation, a-t on tout dit? L'énorme amende que payent les peuples l'esprit guerrier se formule- t-elle dans un chiffre total? Qui estime la perte résultant de l'éloignement de deux millions et demie d'hommes dans toute la vigueur de la jeunesse, des travaux de la production Que l'on mette leur gain 1 shilling par jour, la perte totalepar semaine de six jours n'est pas moindre de 750,000 liv. sterling ou de 39 millions liv. sterling par année. A cela, nous devons joindre la différence entre leurs gages et la valeur des objets pro duits, et, la supposer double seulement le total excède tout le revenu de la France. Si pour établir un vrai compte, nous portions en perte pour l'Europe un total de 200 raillions liv. sterling par an, argent, nous ne serions pas loindela vérité, surtout si nous y ajoutons le manque de sécurité dont l'influence s'exerce sur l'esprit d'en treprise. Comment s'étonnera t on que les gou vernements aient besoin d'emprunts, que lion puis elle se relira après avoir donné ces gens tout l'argent qu'elle avait sur elle. Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis la scène que nous venons de rapporter, lorsque Mme Le- moine fut de nouveau appelée h Vernon, pour s'entendre avec ses fermiers, dont plusieurs tou chaient la fin de teor bail. Le lendemain de son arrivée dans cette ville qui était un dimanche, cette dame se rendit la priocipale église pour assister la messe déjà elle avait pris place parmi les fidèles, qui étaient fort nombreux, lorsque au moment de la procession on vit entrer dans l'église un mendiant tenant par la main un jeune gatçon. Tous deux se dirigent vers Mrao Lemoine,et peine le petit garçon l'a t-il aper çue, qu'il vient se jeter dans ses bras en s'écriant Ma mère c'est ma mère I Vous êtes des imposteurs, répondit la veuve qui, après on moment de surprise, avait reconnu les mendiants aoxquels elle avait fait l'aumêoe sur les marches de l'Hôtel-Dieo. Mourousseau ne répondit rien mais l'enfant ne parut pas intimidé. Ma mère, disait-il. pourquoi ne voulez-vous pas me reconnaître Je sais bien que vous aimez mou frète Louis mieux que moi, mais enfin je suis votre enfant aussi bien que luiMa mère a» les nations végètent faute de chemins de fer, que le capital se retire de la circulation, là même où il est abondant? (La Paix.) NOUVELLES DIVERSES. Le Roi, la Reine et les jeunes princesses sont allés s'installer depuis samedi dernier au château de Laeken pour y passer la bonne saison. Des personnes de la famille de Mm* la comtessede Flandre sont attendues Brux elles pour les couches deSon A liesse Royale. Le Pape Pie IX a accompli depuis le 13 du courant sa 77" année. Sa Sainteté, qui vient de célébrer son jubilé de 50 années de prêtrise, est née le 13 mai 1792, Sini- gaglia, et fut élue au trône pontifical après la mort de Grégoire XVI, le 16 juin 1846. Le Saint-Père, ci devant Jean Marie de la maison comlale de Mastaï Feretli, compte donc près de vingt trois années de pontificat. On lit dans une feuille de Bruges Dans la propagande qu'a faite l'Asso- cialion libre des cultivateurs, Ghistel les, pour obtenir l'abolition de l'impôt sur le sel, elle a été soutenue par les principaux organes de la presse agricole. Récemment encore, M. Esmein a fait ressortir, dans la Science pour tous, les avantages qui résul tent des mélanges de sel au fumier, au purin ou au guano. Vingt six ans d'expé- rienceontprouvé cet éminent agriculteur que l'on arrête par ce moyen toute fermen tation ou combustion de fumier et que 100 kilos d'engrais produisent autant d'effet que 250 autres kilos employés dans les conditions ordinaires. Ainsi s'explique l'ancienne coutume chez les cultivateurs bretons qui arrosent avec de l'eau de mer les engrais dont ils font usage. Une véritable entrée triomphale a été ménagée hier soir Gand. afin de recevoir la société royale des Chœurs de cette ville, qui a obtenu le 1" prix au grand concours international et musical qui a eu lieu dimanche 16 et lundi 17 courant Reims. La société royale de la Réunion Lyrique de Bruxelles a eu le 2° prix. Le 1" prix a été décerné la majorité de 4 voix contre 3; le 2" l'unanimité du jury. Le 1" prix consiste en une médaille d'or de grand module (valeur 500 fr.) et une somme de 1,800 francs. C'est M. Ambroise Thomas, membre de l'Institut, qui était président d'honneur du jury. Il n'y a pas eu moins de 220 sociétés qui ont pris part la lutte, et dont les principales étaient de Bruxelles, Gand, nom du bon Dieu qui doqs voit et qui nous eotend ne ine repoussez pas Mais c'est affreux, s'écria M™0 Lemoine en proie la plus vive émotion.Osez-vous bien, malheureux, prendre Dieu témoin d'un tel men songe Si vous avez compté sur le scandale pour m'extorquer quelque argent, je vous ferai repentir de votre audace. Ma mère ma mère criait toujours l'enfant. Indignée de tant d'effronterie, la malheureuse mère repoosse violemment le jeune garçon pois elle se dispose sortir de l'église pour porter plainte mais déjà cette scène avait attiré l'atlentioo d'un grand nombre de personnes, qui, en examinant l'eofant lui trouvaient la plus grande ressemblance avec la femme qu'il disait être sa mère. L'office est interrompu, les têtes se montent, et, peine arrivée hors de l'église, Mms Lemoine se trouve entourée d'ooe foule immense criant sur tous les tons: C'est une marâtre! A bas la mauvaise mère l'infâme I la misérable oser nier son en fant Profitant de ce tumulte, le petit mendiant s'était glissé dans la foule il arriva de nouveau jusqu'à la malheureuse veuve, et, s'attachant ses vête ments, il recommeuça crier Lille, Paris Tourcoing, Nancy, Roubaix, le Havre, Valenciennes, etw Indépendamment du concours de chant, il y avait concours d'harmonie et de fan fares, et l'on assure que plusieurs sociétés belges ont remporté des prix dans ces derniers concours. Dernièrement, plusieurs gardes civi ques de Liégeont comparu devant le conseil de discipline pour n'avoir point obtempéré la convocation qui les appelait sous les armes pour prendre part la campagne du Val-Benoît, l'époque des grèves. Ils faisaient valoir pour motif de leur absence le défaut de convocation en temps utile. Le tambour chargé de ce soin fut in terrogé par le président du conseil. Le tambour. J'ai porté toutes les convo cations domicile de 1 heure 3 heures du matin, foi de tambour! Les gardes. Nous ne les avons trouvées que fort tard. Le président. Tambour! Vous n'avez donc pas sonné Le tambour. Sonné, pas si bête, je n'au rais pas voulu éveiller ces braves gardes et effrayer leurs épouses. Hilarité générale! Vendredi, les eaux de l'Escaut, en se retirantont laissé échouée sur la plage dite Calloot Borselaer, près de Flessingue, une baleine. Le cétacé qui mesurait envi ron vingt deux pieds, était mort. On a commencé, par le dépecer sur place. Ces jours dernier.h des passants recueillaient aux portes deVienne unemal- heureuse femme évanouie et demi morte d'inanition. L'infortunée n'était autre que la baronne Ludmilla V..., fort connue dans la capitale de l'Autriche il y a vingt ans pour sa beauté et son opulence. Fille d'un Crésus anglais qui était venu s'établir il y a trente ans en Autriche, elle avait épousé, en 1847, un homme qui dissipa successi vement sa propre fortune, puis celle de sa femme, fil des dettes, commit des faux, et fut obligé de s'enluir en Amérique. Lud- inilla demanda au travail les moyens de soutenirsa triste existence. Maislechagrin, les maladies, les déceptions de tout genre l'appauvrirent de plus en plus. Chassée par son propriétaire, elle errait malade et sans abri, réduite mendier son pain et celui de ses enfants, lorsqu'un riche négo ciant, qui l'avait connue au temps de sa prospérité, la recueillit chez lui en lui pro mettant de la mettre désormais l'abri du besoin. (Fremdenblall.) Ma mère, pour l'amour du bon Dieu ne m'abandonnez pas Je serai bien sage, bien obéis sant, et je ne serai plus jaioux de mon frète Louis! Plusieurs personnes, amies de Mra° Lemoine, parvinrent avec beaucoup de peine l'arracher du milieu de la foule furieuse où elle courait les plus grands dangers, et ils la ramenèrent dans la mai son où elle avait coutume de loger lorsqu'elle sé journait Vernou mais la foule, stimulée par les deux mendiants, et tout particulièrement pour le petit garçon, se dirigea en même temps vers cette maison, dont en un instant les vitres furent brisées coups de pierres. Cette malheureuse mère envoya alors demander aide et protection anx autorités mais le lieutenant-général de Vernon, nommé Mordant, répondit que celle femme saos entrailles avait bien mérité la leçon qu'elle recevait. Le procureur du Roi se montra plus inexorableencore. Au lieu d'accorder protection M"1* Lemoiue, il ordouoa que cette dame fut arrêtée, et qu'oD la lui amenât pieds et poings liés. En même temps, il fit a-rêter et mettre en pri son le mendiant Mourousseao comme prévenu d'a voir volé l'enfant avec lequel il était venu Vet- nou, et il envoya le jeune mendiant l'hôpital. Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2