FRANCE.
oncle le roi Guillaume IV couronné le 28
juin 1838.
Un journal de Londres annonce la
mort de John-Andrew Malketh. Il a laissé
une fortune de 300,000 francs qu'il a gagné
la sueur de sa bouche. Expliquons-nous.
J. A. Malketh a exercé pendant trente-
cinq ans la profession de quatorzième table.
Toujours habillé irréprochablementce
gentlemen se présentait l'heure des diffé
rents repas dans les maisons où il savait
que l'on tenait table ouverte. Il demandait
si on avait besoin de lui, c'est à-dire si l'on
était treize table, et si l'on désirait un
quatorzième.
Si la réponse était négative, Malketh s'en
allait avec beaucoup de dignité. Mais si la
réponse était affirmative, Malketh entrait
dans la salle manger, saluait de la tête
les maîtres de la maison, s'asseyait table
et mangeait très tranquillement. Le dîner
fini, il s'esquivait, aussi dignement que
possible, et, en sortant, il recevait, soit du
maître de l'hôtel, soit d'un domestique
quelconque, une livre sterling, quelquefois
deux, selon la longueur et l'importance du
repas.
Pendant trente cinq ans, Malketh a rem
pli son ministère avec zèle. On n'a jamais
eu se plaindre de lui. Il n'a pas souffert
la moindre indigestionet Dieu sait s'il
n'était pas exposé en avoir! Souvent dans
la même journée il a déjeuné deux ou trois
fois, il a dîné copieusement et il a fait partie
d'un long souper.
Le hasard lui avait fait choisir ce fatigant
métier. Il était ouvrier relieur, il avait de
bonnes manières et travaillait près de l'hô
tel d'un banquier. On se servit deux ou
trois fois de lui pour ne pas être treize
table. Après cela, il quitta la reliure et se
donna cette spécialité.
Malketh n'était pas vieux, il n'avait que
cinquanto-quatre ans. Il n'était pas marié.
Sa fortune passe suu neveu qui est un
dessinateur de talent.
Avec Malketh nés'éteint pas la profession
du quatorzième. Londres possède encore
deux ou trois gentlemen qui exercent ce
rude métier et vivent avec tout le confort
possible.
Les communications télégraphiques
rentre l'Europe et l'Amérique, dont profite
surtout le commerce, vont être facilitées
encore. On nous annonce une réduction du
prix des dépêches transmises par le câble
transatlantique.
A partir du 1er juin, la taxe, qui était de
73 fr. pour une dépêche de dix mots,
adresse, date et signature comprises,
envoyée de Londres New-York et vice-
Mautauban qui non-seulement tenait le premier
rang au barreau, mais était encore l'un des plus
beaux esprits de ce temps, et qui avait donné au
théâtre plusieurs pièces accueillies avec la plus
graode faveur, entres autres Zénobie, tragédie d'un
mérite incontestable; pour Moorousseau, accusé du
»ol de l'enfant, M. de Foorcroy, non moins célè
bre que le précédent; pour le lieutenant-général de
Vernon pris partie par la veuve Lemoioe,
M0 Billain, et pour l'enfant, M" Robert. Cette lutte
des avocats les plus renommés eût suffi pour attirer
un nombreux auditoire; aussi une foule immense
se pressait-elle au Palais, dès le matio du jeudi de
la semaine de la Passion de l'an i65o, jour où les
débats devaient s'engager.
Le plaidoyer de M" Pousset fut toot fait b la
hauteur de la graode réputation de cet avocat. Il
s'élève d'abord contre la légèreté et l'entêtement
qu'ont apportés dans cette affaire le lieutenant-
général et le procureur du roi de Vernon il les
montre comme refusant une faible fem "e contre
les violences d'une populace furieuse.
Comment pourrait-oo les exenser, s'écrie-1-
i). q- and ils ont osé parler plus haut que des ar èts
versa, sera abaissée 50 fr., et pour chaque
mot additionnel on payera 5 francs.
Les dépêches contenant des nouvelles
politiques ou géiérales, destinées exclusi
vement aux journaux, seront transmises
pour la moitié <fe ce prix.
Les mendants européens, quoique
les aînés de ceu: d'Amérique, ne peuvent
pas rivaliser av;c ceux de New-York. A
Paris ou Londres, un mendiant sera ravi
de recevoir un franc ou un shilling. A New-
York. il se croit hsulté quand on lui donne
moins d'un dollar. Aux Etats Unis la men
dicité est une profession éminemment lu
crative. Un grmd nombre de mendiants
ont l'aplomb d'avouer qu'ils mendient uni
quement pour acheter une maison ou une
ferme. Une douzaine de gamins mendiaient
un jour dans le but avoué d'acheter une
bibliothèque et ce fonder un club.
Une dame de Vienne oublia un soir,
en allant se coucher, de déposer sur sa table
de nuit les trois fausses dents qui complé
taient son râtelier. Durant son sommeil,
elle avala ces trois dents, qui pénétrèrent
dans la trachée-artère et ne purent en être
retirées par un chirurgien qu'après avoir
causé des ravages tels que l'infortunée
vient d'expirer. (Fremdenblall, de Vienne.)
Les journaux ont déjà mentionné des faits
analogues. Plus d'une femme a succombé
l'introduction dans son larynx d'une par
tie ou de la totalité de sa fausse denture.
La législature du Maine discutait tout
récemment l'abolition de la peine capitale.
Un membre proposa un amendement dans
un but tout humanitaire c'était d'admi
nistrer au condamné une bonne dose de
chloroforme avait de le pendre. Cet amen
dement fut vivement attaqué, parce qu'il
offrait des dangers pour la vie du patient, et
finalement il fut repoussé.
Une lettre de Shanghaï, adressée au
Courrier de Marseille confirme le meurtre
commis Sze-Chu en sur un missionnaire
français, frappé l'autel même.
Deux missionnaires s'étaient établis dans
cette ville, et occupaient pour leur chapelle
et leur école une maison située entre le
Y'amoun de Chilien et du commandant
tarlare. Le voisinage de cette école porta
sans doute ombrage quelques membres
de la haute bourgeoisie.
Ceux ci, n'osant pas exciter les habitants
de la ville, ou craignant d'avoir souffrir
eux mêmes des désordres provoqués, payè
rent des paysans des environs, qu'ils intro
duisirent dans la rue, en face de la petite
mission française. Les portes furent enfon
cées on se rua sur le prêtre qui officiait
en ce moment, et on lui coupa les pieds et
de la Cour, quand ils ont subordonné l'autorité du
Parlement 'a la leur; quand ils ont pour parler le
langage de l'Ecriture, mis le seuil de leur Tri
bunal au dessus de la Cour?
Entrant ensuite dans les faits de la cause, il dé
montre l'imposture de l'enfant Louis Monrousseaa,
pois il termine ainsi
Messieurs, punissez ces juges qui ont mis leurs
passions b la place de leurs devoirs; rendez oo fils
b son père, et laissez une mère pleurer sod eofaot
mort, car rien n'en peut tenir la place que sa
douleur, qui le lui représente.
En cemoment, le jeune mendiant, vivement ému
par ces chaleureuses paroles, se lève vivement.
Cette fois il ne feint pas de pleurer; ce sont de
véritables larmes, des larmes biûlantes qui roulent
sur son visage. Il s'élance vers Monrousseau, que
quatre ans de captivité ont amaigri et rendu pres
que méconnaissable
Père! père! s'écrie-t-il, non, vous ne m'avez
pas volé, voos êtes véritablement mou père, et je
suis votre enfant! mais vous étiez pauvre, et j'ai
voulu voos rendre riche; que le bon Dieu me le
pardonne!
les mains avant de le tuer. L'autre mission
naire était absent: prévenu temps, il put
prendre un déguisement et se sauver. On
assure que les autorités chinoises, auxquel
les incombe la responsabilité de l'adminis
tration et de la sécurité publique, n'ont
rien fait pour prévenir ou empêcher cet
acte odieux.
Le vapeur le Romain est arrivé Plymouth mercredi,
en apportant la nouvelle que l'on continue a trouver des dia-
mants au cap de Bonne-bspérance. Le gros diamants de 83
carats et demi que l'on a tiouvé dernièrementet que l'ou
évalue 3o,Ooo liv. st., a été tetetiu au Cap. Huit personnes,
parmi lesquelles se trouvent M. Greeu commissaire civil de
Colesberg, et sou employé, M. Lorenxo Boyes. aujourd'hui
commissaire civil du pays des Nauiaquas, déclarent qu'en
décembre dernier elles ont négocié une convention secrète
avec Water Boerchef de la tribu des Grignas II leur a
transmis tous ses droits de régale sur les pierres précieuses ou
les métaux trouvés dans son pays, en Hxaut ces droits de régale
au dixième de ia valeur brute. Or, ces personnes affirment
que le diamant eu question a été trouvé sur les terres du
"Water Boer et elles ont obtenu de la coui suprême que le
diamant fût mis sous le séquestre jusqu ce que l'on eût réglé
la question de la iéclauiatiou. Les propriétaires du diamant
afliiment qu'il a été trouvé Lethsur le territoire anglais.
Il y a plus de vingt diamants tiouvés dans ce3 derniers temps
qui sont aux mains de diverses personnes dans la ville du Gap;
mais, depuis que l'ou a entendu parler du séquestre qui vient
d'être prononcé, il n'y a pas uu seul individu qui veuille
consentir eu avouer la possession. Le correspondant du
Graff Reinet Herald écrit que l'on parle de la découverte d'un
autre diamant plus gros que celui de 83 carats et demi.
M. John Mackeuzie, qui a été longtemps dans le pays des
fclatabile, et qui revient en Angleterre sur le navire Good
Uopean notice que, daus la région située au nord de la der
nière station, ou trouvera de l'or eu quantité suffisante pour
êire rémuuéiatiice, et que si les mineurs dernièrement arrivés
H Natal avaient pu voir leur sécurité garantie, ils se seraient
rendus daus ce pays.
On annonce eu même temps que l'on vient d'inventer,
Graff'Keinet, uu instrument pour indiquer sous toutes les
latitudes, a l'abri de l'influence des causes locales, la vraie
ligne du méridien magnétique, de manière a prévenir con
stamment les variations de la boussole, qui sout quelquefois
si embarrassantes et si dangereuses pour les navigateurs. L'in
strument a été soigneusement examiné; on a fait sur lui un
rapport favorrble, et l'inventeur est venu en Angleterre par
ledernier paquebot pour soumettre son ruvention aux autorités
compétentes et prendre eu même temps un brevet.
Morning Post.)
Paris, j5 mai.
Une circulaire du ministre de l'intérieur
aux préfets dit que le résultat des élections
est connu dans 280 circonscriptions sur
292.
Le nombre des députés nommés dans
les circonscriptions où le gouvernement a
appuyé une candidature ou dans lesquelles
il est resté neutre de 196.
Dans58 circonscriptions,il ya ballottage.
L'opposition a eu 26 élections.
Le résultat de dix circonscriptions est
encore inconnu.
Nous lisons dans le Monde
Les efforts des employés de commerce
en faveur du repos dominical ont obtenu
des succès sérieux. La commission insti
tuée cet effet par les employés avait invité
les patrons une conférence dans laquelle
la très grande majorité a adhéré la pro
position de fermer leurs magasins les di
manches et fêles.
Le vieillard lui lendit les bras, el celle scèoe si
iroprévne fil couler des larmes dans tontes les par
ties de l'auditoire. Dès lors la cause était juge'e et
après quelques instants, la cour, conformément
aux conclusions de l'a.ocal-général Bignon, rendit
uu arrêt qui mit hors de cause le lieutenant-général
et le procureur do roi de Veruon; ordoonaut que
Jean Mooroosseau fut mis hors de prison, son
écrou rayé et bifïé; qu'il fut enjoint b Louis Mon
rousseau de le reconnaître pour sou père et de loi
obéiretc. Mais le procès avait duré quatre ans
pendant ce temps, la malheureuse veuve Lemoioe,
dont les facultés intellectuelles étaient déjà fort
affaiblies, n avait pu prendre soin de sa fortune. Il
loi avait fallu vendre plusieurs de ses propriétés
pour pouvoir continuer les poursuites. Ses fermiers
avaieot profité de ce trouble pour lui susciter des
chicanes de toute espèce, et les procureurs avaient
achevé cette œuvre de ruine, La famille de l'hon-
nète notaire, en gagnant sou procès, fut réduite b
I indigence. 1 el fut le déplorable résultat de l'er
reur ou du mauvais vouloir des premiers juges.
S. PAUL ROBERT.