commune de Lendelede. La coupable a été arrêtée. Le cadavre de l'enfant a été trouvé. Le parquet s'est rendu lundi avec les mé decins légistes sur les lieux, pour procéder l'autopsie et commencer l'instruction. Mercredi après midi, le nommé Aloïs Linseele, tisserand Iseghera, a tenté d'as* sassiner sa maîtresse Louise D'bont, en lui coupant la gorge l'aide d'un trancbet de cordonnier. La jalousie est le mobile de ce crime. Ses blessures quoique graves, ne sont pas mortelles. Le coupable esten fuite. Lundi dernier, le nommé Belsaert, Frédéric, âgé de 40 ans, ouvrier, domicilié Aelbeke, longeant la voie ferrée, a été rencontré par le train parlant de Courtrai 8 h. 35 du soir et tué sur le coup. Ce mal heur est dû l'imprudence de la victime. On lit dans la Gazette médicale qu'on a découvert, par hasard, que le charbon de bois était un excellent remède pour les brûlures. Un morceau de charbon appliqué sur la brûlure calme immédiatement la douleur. Si on le laisse pendant une heure, il la guérit complètement. Hier, vers midi, six ouvriers étaient allés faire une partie de barquette dans le canal longeant le quai du Grand-Marais, Gand. Par suite des mouvements désordonnés de ces ouvriers, qui étaient tous plus ou moins pris de boisson, la barquette a som bré et cinq d'entre eux seulement sont par venus regagner sains et saufs un escalier conduisant l'eau. Le sixième, un nommé Auguste Dieders, âgé de 28 ans, s'est noyé et son cadavre n'a pu être repêché que trois quarts d'heure plus tard. La baleine qui est venue échouer sur les côtes zélandaises, Borsselen, a été vendue lundi Goes pour une somme de 500 florins, en dépit de son état de décom position. On dit que les avocats et les pro cureurs auront une tranche du poisson, un différend s'élant élevé au sujet de la pro priété entre le batelier Bottier, qui a tué Je monstre marin d'un coup de fusil la tête, et le bourgmestre de Borsselen, qui en revendique la propriété, pane que l'animal est venu échouer ensuite sur le rivage de sa commune. Le 20 mai dernier est décédée, Ho- deige, Mm* Marie-Barbe Delhier, née le 25 avril 1702. Cette femme était donc âgée de 107 ans. Quatre de ses enfants, dont 5 gar çons et une fdle assistaient aux obsèques, n'en formaient plus qu'une, tant elles e'taient liées; I» fils aurait langui loin de sa mère, la mère loin du fils; ils étaient nécessaires l'un k l'autre. Pauvres gens! ils étaient ainsi, quand la conscrip tion de 1809 vint atteindre la population de Besan con, qu'ils habitaient. Uo matin, Victor reçut un papier qui le fit pâlir, et qu'il cacha soigneusement; car il avait encore l'espoir d'être favorisé par le sort. Un mois se passa pour lui entre la craiote et l'espérance, uo mois, pendant lequel il eut une pensée que sa mère ne partagea pas, c'était la première, peut-être. Enfin, le jour fatal arriva. Malgré tous ses soins, malgré toutes ses précautions, Victor ne put empêcher que le bruit du dehors ne parvînt jusqu'à la pauvre femme. Le mot conscrip tion résonna sou oreille elle comprit alors ce que son enfant lui cachait. Egarée, hors d'elle- même. elle le serra dans ses bras; et maudissant cette loi qui prive les mères de leurs fils, elle ébranla la résolution de Victor, qui se rendit, en tremblant, au lieu où le sort allait décider de sa vie. Je ne vous peindrai pas les angoisses de Mm° Der vil le pendant l'heure mortelle qui se passa entre le départ et le retour du jeune homme. La iLalheureuse mère eot recours Dieu, comme nous faisons toujours dans les grands dangers; elle le pria de lui conserver son fils. Mais elle était réser vée, san« doute de plus rudes épreu'es, Sa qui ont été célébrées Hodeige. L'aîné f compte 80 ans, le deuxième 78 et le plus jeune 64. Décidément la manie des collection neurs d'autographes n'est pas si folle qu'elle en a l'air. G'esl un placement quel quefois excellent. Dans une vente qui vient d'être faite Londres, une lettre d'Elisabeth Henri IV, écrite en français (20 lignes), a été adjugée 65 1. st. (1,623 fr.) Une lettre de Rabelais Rubens, écrite en grec et en latin, est montée jusqu'à 50 livres(1,250fr.)Notezqu'elleest très courte est assez mal conservée. Enfin une lettre personnelle de l'ancien président des Etats-Unis, Lincoln, a été vendue 40 livres. Et ce propos un petit détail bien ca ractéristique et bien anglais les enchères mollissaient surcet autographe, lecommis- saire priseur eut recours un singulier truc pour les accélérer. Remarquez, s'écria-t-il, remarquez, Messieurs les amateurs, que celle lettre est pleine de fautes d'orthographe. On les a soulignées l'encre rouge El c'était vrai Le commissaire priseur ne s'était pas trompé; il connaissait les hommes surtout les Anglais. L'enlhousias me des collectionneurs ne connut plus de bornes cette remarque alléchante; les enchères, qui se traînaient péniblement entre 5 et 4 schellings, s'échauffèrent subi tement, et la lettre fut adjugée mille francs. Correctement orthographiée elle n'eût pas trouvé acquéreur 3 fr. mais avec des fautes... Dam! jugez donc Un autographe d'un quaisi-souverain. L'affaire de l'attentat contre le vice- roi d'Egypte s'est évanouie en mystérieuse fumée! Y a-t-il un crime réel ou simulé? C'est ce qu'on ne saura sans doute jamais. L'ancien directeur du théâtre, qui a été longtemps arrêté, vient, paraît il, de faire le voyage du Caire Alexandrie dans un wagon d'honneur, et, d'après les on dit, le même directeur devrait recevoir une in demnité de 100,000 fr.! D'après la Shipping Gazette, les dépôts de guano, aux îles Chinchas sont presque épuisés. Bientôt ces parages seront déserts, et les navires engagés dans ce genre de transport se rendront aux îles Guanape, 5e au sud de l'équaleur. L'île Baker, dans prière ue fui pas exaucée. Victor rentra pâle, tremblant, la fignre contractée. Eh bien demanda Mm° Der ville d'une voix éteinte. Ma bonne mère... répondit Victor. Et les larmes arrêtèrent les paroles prêtes s'échapper de ses lèvres. Il se passa no instant pendant lequel ils con fondirent leurs saDglots ils avaient compris leur malheur. «Mon Dienlmoo Dieu! s'écria la paovre femme, en proie nn accès de douleur insensée; mon fils! mon pauvre enfant!.. Sauvé de la mort pour m'être enlevé si cruellement!... Loi batbare! rien ne peut-il donc t'arracber mon fils? 0 Elle se jeta avidement sur le texte de la loi, et parcourant les cas d'exemption Rien continua t-elle, rien!... Fils de veuve?. il ne l'est pas... Malade? il ue l'est plus... Je l'ai guéri moi-même... Je lui ai rendu peu peu la force qui lai marquait... Je suis moi-même l'instru ment de mon malheur... Je l'ai fait assez fort pour aller se faire tuer Oh! oui., il se porte bien maintenant... Mon Dieu! mon Dieu!... La pauvre raère s'abandonna nn désespoir sans bornes. Victor en fut effrayé. Espérons encore, loi dit-il; le départ n'est pas fixé... Peut-être d'ici là... Son non! ij d'j a plus d'espoir îîe faui- l'archipel d'Hawaï, possède un dépôt d<? guano formant 250,000 tonnes environ, et exploité par des Américains. Avant la fin du siècle, ces ressources manqueront complètement. Le suffrage des femmes paraît avoir des chances d'être adopté dans l'Etat de Massachussets. Un comité a fait un rapport au Sénat, en faveur des électrices, qui conclut en déclarant Qu'il y a lieu de changer la constitution de l'État qu'on doit y biffer le mot mâle, en sorte que toute femme ait droit de vote et soit éligi- bledans les mêmes conditions,soit soumise aux mêmes incapacités et non d'autres que tout homme. Une jeune femme qui vient de voir re fuser son vote dans le Kansas a intenté une action en dommages intérêts de 10,000 dollars contre les membres du bureau. On sait que la législation anglaise regarde comme un délit la tentative de suicide, et les tribunaux punissent très- sévèrement les délinquants. Un individu de Liverpoolinculpé d'un fait de ce genre vient cependant de se faire acquitter. Il avait été déroché d'un clou auquel il s'était pendu. Amené devant le magistrat, il déclara n'avoir jamais eu l'intention d'attenter ses jours. Rentré chez moi mouillé par la pluie, a t il dit, je me suis accroché sim plement pour me sécher. Le juge trouva l'explication plaisante, sinon suffisante, et prononça son acquitte ment FRANCE. Paris, 25 mai. Le prince de Galles vient d'envoyer l'Impératrice une magnifique corbeille de roses. Toutes les espèces connues figurent dans ce gigantesque bouquet, depuis la rose négrette ou noire de Hollande, jusqu'à la rose d'York et celle de Macartney. On lit dans la France Dansun conseil tenudimanchedernier, l'hôtel Bazilewski, en présence de la reine Isabelle, par quelques uns de ses anciens ministres, auxquels s'étaient joints d'autres personnages politiques importants de l'an cien gouvernement espagnol, Sa Majesté a déclaré formellement qu'elle était résolue ne point abdiquer en faveur du prince des Asturies. Des renseignements positifs nous auto risent dire que celte résolution a été prise il pas de quoi fournir la guerre?.., ne faul-il pas aux ennemis des hommes e'gorger Ob laisse-moi pleurer... Celle journe'e fut douloureuse, mais elle ne put se comparer encore celle du départ. Uue agitation fébrile s'était emparée de M'n° Derville dès le matin de ce jour terrible; elle ne cessait d'embrasser son fils. Noos séparer! criait elle nous séparer c'est impossible!... ce serait uous tuer l'un et l'an tre... Tu ne partiras pas, n'est-ce pas, Victor?... Tu n'auras pis la lâcheté d'abandonner ta mère, qui t'a sauvé de la mort... Tu me dois deux fois la vie, vois-ta, mon enfant... Oh! reste avec moi!... Je ue m'appartiens plus; répondait Victor en pleurant; et quand le tambour bat tra... il faudra que je m'éloigne Jamais jamais Hélas/ peine disait-elle ces mots, qu'un long roulement se fit entendre. Le son de l'instrument guerrier déchira le cœur de la pauvre mère, qui jeta un cri et s'évanouit. La Providence venait son secours sans cet évanouissement la séparation eût été impossible. Victor se précipita sur le corps immobile de sa mère, il la couvrit de baisers et de larmes et ce ne fut qu'avec peine qu'on de ses- nouveaux camarades parvint l'eulraîoer hors de cette maison, où sa jeunesse s'était passée si douce,, près de celle qu'il quittait pour la première fois. Pour être conlinué.\

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2