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FILS ET SOLDAT.
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KEVEE POLITIQUE.
Les avis continuent d'être très-partages
Paris sur la probabilité d'une réunion
du Corps législatif avant l'époque ordinaire
des sessions.
On assure que les fêtes du centenaire de
Napoléon 1", qui devaient avoir lieu le 15
août Ajoccio, sont ajournées la seconde
quinzaine de septembre.
Ce changement est motivé par la néces
sité de faire concorder le voyage en Corse
de la famille impériale avec l'inauguration
du canal de Suez. Après avoir assisté aux
fêtes nationales de la Corse l'Empereur
rentrerait Paris après avoir visité quel
ques villes du Midi et du Centre, et l'Impé
ratrice continuerait son voyage en mer
pour l'Egypte.
L'époque de l'inauguration du canal de
Suez sera définitivement arrêtée Paris
avec le vice roi d'Egypte, qu'on attend aux
Tuileries la semaine prochaine. Il paraît
décidé que Leurs Majestés impériales se
rendront Beauvais le dimanche 27 de ce
mois et non le 24. On présume que l'Em
pereur fera un discours politique la dis
tribution des récompenses du concours
régional organisé dans cette ville.
Le Journal officiel de Paris publie un
rapport du ministre de la guerre, approuvé
par l'Empereur, qui institue une commis
sion chargée d'examiner toutes les ques
tions fondamentales touchant la consti
tution de l'Algérie. Le résultat du travail
de cette commission quianx termes du
rapport, aura poursuivre l'œuvre consti
tutionnelle, afin de donner des garanties
nouvelles aux populations européennes
attachées dès présent au sol, comme
celles que doit y amener un mouvement
plus prononcé de l'émigration, fera l'objet
des délibérations du Sénat, au début de la
session prochaine.
Le ministère si péniblement reconstitué
Florence est en plein désarroi, et l'on
(Suite. Voir cotre uernier numéro
Minuit venait de sonner, lorsque Victor, qui,
accroupi aopiès d'un feu, et la tête appoyée dans
ses deux mains, réfléchissait profondément, se
sentit frapper sur l'épaule. Le bon fils pensait h sa
mère. Arraché brusquement a sa méditation, il se
retourne, et recoonatt Raymond qui, haletant, Ini
présente one lettre timbre de Besacçoo. Le brave
sergeot avait tenu parole; il venait offrir one con
solation son ami d'une heure.
Une lettre de ma mère! s'écria Victor,
tremblant d'émotion.
Il se redressa tout h coup, et, la saisissant avec
avidité, il se penchait déjë vers le feu, dont la
lueur était assex vive pour l'éclairer, lorsque le
sous-officier de service l'appela poor prendre la
faction. Le pauvre Victor se fit répéter l'ordre
mais il n'y avait pas a résister, et force loi fnt de
remettre h un autre moment la lecture tant désirée.
Ce n'était qu'un têtard, cette fois; il était an moins
sûr de posséder cette lettre, attendue depuis si
doute qu'il puisse résister longtemps aux
éshecs déjà subis et ceux qui l'attendent
encore Nous assistons un spectacle
déplorable, écrit un des partisans de M.
Menabrea, toutes les lois du ministère sont
vigoureusement combattues par l'opposi
tion, sans qu'on puisse trouver sur les
bancs de la majorité un seul orateur dis
posé parler en faveur des projets du gou
vernement.
A la suite du vole du projet de loi al
louant des crédits supplémentaires au dé
partement de la justice pour les exercices
1868 et 1869, vote qui avait eu lieu mer
credi, mais qu'on avait dû annuler faute
d'un nombre de membres suffisant pour
pouvoir produire ses résultats, la Chambre
des représentants s'est occupée jeudi du
projet de loi autorisant, d'une part, le
gouvernement rembourser les titres de
l'emprunt de 50 millions 4 p. c., et ap-
portant, de l'autre, des modifications au
régime d'amortissement des dettes 4 1/2
p. c. Le projet stipule ensuite que le gou
vernement fixera la date laquelle les
détenteurs des titres de cet emprunt cesse
ront de jouir des intérêts; que les fonds
alfeclés l'amortissement des quatre pre
mières séries de la dette de l'Etat 4 1/2 p.
c. se composeront l'avenir 1" d'une
dotation fixe et annuelle de 1/2 p. c. du
capital nominal des titres en circulation
la date du 1" mai 1869, et 2° des intérêts
des capitaux qui seront successivement
amortis; que ceux de ces fonds qui, par
suite de l'élévation des cours au dessus du
pair net, demeureraient sans emploi pen
dant tout un trimestre, seront attribués au
Trésor; que ces dispositions pourront ul
térieurement être éteudues aux emprunts
4 1/2 p. c. compris dans les 5" et 6" séries;
que, sans préjudice du droit du gouverne
ment de rembourser les titres au pair, les
propriétaires d'obligations ou d'inscriptions
des emprunts et dettes 4 1/2 p. c. auront
la faculté d'en obtenir le maintien sous le
longtemps. Pendant qu'il prenait ses armes, Ray
mond, qui partageait sa joie, loi dit
Eh bien mon garçoo, te voilà do coorage
maintenant je sois sûr que tu feras ton devoir en
brave demain matin.
Demain? demanda Victor.
C'est on bruit qui paraît certain.
Oh! mon Dieu, pourvu que ma mère ne
l'apprenne pas
Dame! ça sera difficile, mon garçon; les bul
letins de l'armée française, vois-tu, c'est comme
qui dirai! le soleil ça brille pour tout le moude,
et il serait possible qu'il lui en revînt quelque chose,
la chère femme... mais elle se consolera vite en
apprenant que tu es sauvé et que tu t'es bien con
duit. Tu te tiendras mes côtés pendant l'action,
et si je peux t'épargner quelques taloches, compte
sur moi. Tu as affaire on lapin qui oe boude pas.
-- Marche! cria le sous officier de service,
quand il vit que les hommes étaient prêts.
Veille au graio! continua Raymond,-en
voyant son protégé s'éloigner, et, surtout, pas de
fausse alerte
Un quart d'heure ap-ès, Victor était seul, épiant
et écoutant; il tenait son fusil prêt faire feu. Du
régimed'amortissement actuel, pourvu que
leur demande, appuyée des titres mêmes,
soit déposée dans le délai fixer et entre
les maiDS des agents désigner par le mi
nistre des finances; que les litres qui se
raient remboursés pourront être négociés
et placés sous le régimenouveau mentionné
l'article 2 du projet; qu'il sera pourvu
aux remboursements autorises par les ar
ticles 1" et 5, au moyen d'une émission de
bons du Trésor et, éventuellement, au
moyen des fonds d'amortissements des
dettes 41/2 p. c. qui n'auraient pas été
employés avant le 1" mai 1869.
La discussion n'a duréque peu d'instants
et l'assemblée a voté au pied levé le projet
de loi par 65 voix contre 5.
Le Daily Telegrapli de Londres consacre
aux éleclions de France un article extrê
mement remarquable. Ce journal, qui re
présente le libéralisme anglais dans sa plus
large acception, fait l'historique, en remon
tant 80 années en arrière, de tous les
actes du libéralisme français. Sa conclusion
est celle-ci, que le libérablisrae en France
est très-capable de préparer la révolution,
mais incapable tous égards de constituer
un gouvernement.
S. A. K. M®* la comtesse de Flandre
vient de donner le jour un fils. Cette
bonne nouvelle a été annoncée jeudi la
capitale par des sonneries extraordinaires
et par des salves d'artillerie.
De son côté, le collège échèvinal a no
tifié l'heureux événement ses administrés
par une proclamation dont voici les ter
mes
Le collège des bourgmestre et échevins
de la ville de Bruxelles a l'honneur d'in
former les concitoyens que S. A. R. Mm' la
comtesse de Flandre vient de donner le
jour un prince qui a reçu les noms de:
Baudouin - Léopold - Philippe-Marie-
Charles-Antoine-Joseph-Louis.
A peine la naissance du fils de LL. AA.
lieu de sa faction on voyait les feux ennemis. Pen
dant les premiers moments il fat absorbé par l'at-
teotion qu'il mettait regarder autour de lui; mais
insensiblement, le silence n'étant pas interrompu,
il s'habitua sa position, et, malgré loi, la pensée
de sa mère lui revint; il se rappela la lettre qu'il
venait de recevoir.
Penser que j'ai là, sur moi, des nouvelles de
ma mère... et qu'il me faut attendre pour les con
naître!.... Oh! si je pouvais... ce lien est désert....
il n'y a aucun danger craindre... si je pouvais liie
cette lettre!... mais non! je dois veiller... Cepeu
daot je ne vois personne... si la clarté de la luue
était suffisante...
A ce moment, comme s'il eût exaucé les voeux
du panvie fils, l'astrese dégagea d'entie les nuages,
et brilla de son pâle éclat. C'était iuviter Victor
exécuter son dessein; tenant toojonrs son arme, il
tire de sa poche la lettre si chère il la déploie, y
porte les yeux mais c'est en vain la lune s'est de
nouveau cachée.
Mon Dieu ne pour rais-je d< no jamais la lire?
s'écrie-1i I.
Et il laisse t.mber a«< c découragement la maio
qui tient la lit".