quelques jours Spa, ainsi que cela a déjà élé annoncé. Ce sera probablement après la cérémonie du baptême du prince Bau douin Léopold, ûls du comle et de la com tesse de Flandre, cérémonie dont le jour ne parait pas encore être fixé définitivement. Le Roi irait rejoindre la Reine Spa un peu plus tard. Lundi la police d'Anvers a mis la main sur un individu de la pire espère. Cet homme, nommé J. Donny et d'origine al lemande, paraît être le chef d'une bande dangereuse qui depuis quelques mois vo lait dans plusieurs villes allemandes et belges, et notamment Aix la Chapelle, Verviers, Liège, etc. Depuis quelques jours, on avait arrêté 9 individus de la bande de Verviers, et J. Donny, leur chef, avait été signalé la police d'Anvers. Luddi donc il a été arrêté, en compagnie d'un de ses hommes. Ils ont été mis la disposition du procureur du roi. Dans quelques jours on découvrira le portail sud de la cathédrale du Cologne, orné de 107 statues dues au ciseau de M. Christian Mohr, dont 38 de grandeur na turelle, et encore de 8 bas-reliefs figurant la Passion. Nous lisons dans les journaux russes qu'à Moscou un membre d'une des plus anciennes maisons de Russie le prince Uchloniski, autrefois vingt fois millionnaire vient d'être condamné l'exil perpétuel en Sibérie, pour vol et escroquerie. Le courant d'émigration qui se di rige de la Mersey vers le nouveau-Monde ne se ralentit nullement. La semaine der nière, il est parti de Liverpool pour les Etats-Unis et le Canada dix navires va peur qui ont emporté environ 7,800 émi- grants. Les paquebots hollandais s'entendent rendre leurs passagers la traversée agréable ou tout au moins substantielle. Voici, extrait d'un journal anglais, le menu copié par M. Wallace dans le règle ment de bord d'un paquebot voyageant dans l'archipel malais A six heures du malin, thé et café. De sept huit, premier déjeuner: thé, œufs, sardines, eic. A dix heures, ma dère, gin et bitler. A onze heures, second déjeuner, qui ne diffère d'un dîner que parce que l'on n'y sert pas de potage. A trois heures de l'a près midi, thé et café. A cinq heures, bitler, madère et gin. A six heures et demie, grand dîner avec bière et bordeaux. A huit heures, thé et café. Dans les intervalles on sert de la bière et des soda-water. L'air de la mer pas, selon l'expression vulgaire, pour creuser Ceslomac, mais le système des paquebots hollandais ne doit pas permettre aux passagers de s'aperce voir de ce phénomène; on peut même dire qu'il comble la mesure. Voici un curieux exemple de justice expéditive Un cheval fut volé Houston (Texas); le propriétaire de l'animal dérobé, ayant eu connaissance de la direction qu'avait prise le voleur, envoya un homme Richmond pour lui ramener son cheval. Bientôt après, il reçut le télégramme laconique qui suit Le cheval est ici je le ramène, le vo leur est pendu. Les rôles des taxes sur le revenu dans la ville de New York, publiés ces jours derniers, mentionnent les fortunes suivantes MM. Steward, le célèbre marchand de nouveautés, 3,015,000 dollars (15 millions 45,000 fr.); Higgins, 431,000 dollars Be- nedict311,000; Fisk 286,000; Moses Tayjor, 275,000 flatch, 278,000 Dodge, 221,000 Bennet, propriétaire du journal l'Herald, 186,500; Bonnerpropriétaire du Ledger, 184,000 Delmonico, le fameux restaurateur, 126,000 dollars de renie. Le Pungolo, de Naples, du 2, a reçu de Chieti les détails ci après sur les ascen sions faites par Mm< Poitevin dans les Abruzzes En 25 jours, Mm* Poitevin et son gendre, M. Sivel, ont exécuté cinq ascensions dont troisà Chieti et deux Aquila. La deuxième ascension faite dans celte dernière ville a failli être fatale M. Sivel: au moment où il se trouvait sur son zodiaque, la hauteur d'environ 350 mètres, son ballon s'est déchiré en deux parties. En un instant, le dégonflement a été complet, et l'aérostat a commencé des centre avec une rapidité effrayante. M. Si vel, dans ce moment critique-, a eu la présence d'esprit de saisir la corde qui part de la lête du globe, de la tirer lui et de produire ainsi dans l'étoffe une petite courbe qui a suffi pour ralentir un peu la rapidité de la descente. Plus de 30,000 personnes assistaient ce spectacle effrayant. Le pauvre Sivel se le- nait suspendu la corde qui soutient la nacelle. Le corps droit et les muscles dé tendus et sur la pointe des pieds, préparé la secousse, il a touché le sol. Un fré missement d'horreur a parcouru la foule; la nacelle a touché terre et elle s'est trouvée enveloppée par l'étoffe du ballon comme par un linceuil. Ce fut un moment d'émo tion suprême; un silence glacial avait suc cédé aux cris d'horreur. Tout coup on a vu sortir de cette énorme amas d'étoffe Sivel, sain et sauf, et sans la moindre contusion ou égratignure. C'est la manœuvre faite avec la corde qui l'asauvé.Aussilôldes applaudissements ont éclaté et M. Sivel a élé acclamé sur toute la ligne. Hier, les mardis aéronautes sont partis pour Barioù ils doivent faire une ascension dimanche. (Movimento.) Les avis de Sidney (Australie), venus par la voie de Brindisi, portent que le prince Alfred, bord de la frégate Galatca, était parti, le 3 avril, pour Wellington (Nouvelle Zélande), où les Maories sont vi goureusement pourchassés par les troupes coloniales. Les Parlements de Sidney (Aus tralie) et de Queensland (Nouvelle-Zélande) avaient élé prorogés. FRANCE. Le Journal officiel publie un décret par lequel le Corps législatif est convoqué en session extraordinaire pour Te 28 juin, l'effet de procéder la vérification des pouvoirs. Le départ de fa cour pour Fontaine bleau est de nouveau ajourné par suite de la convocation de la Chambre des députés et du retard de l'arrivée du vice-roi d'Egyp te. Ce prince arrivera de Berlin samedi. Il sera reçu aux Tuileries avec les mêmes honneurs qu'à la cour de Vienne. L'Empereur, accompagné du général de Failly, est allé mardi soir, vers 5 heures, visiter les modèles du grand pont sur la Manche au dépôt des marbres. .M. Boulet, l'auteur du projet, a expliqué Sa Majesté les différents détails d'exécu tion. L'Empereur, voulant s'assurer de la ré sistance du système, est monté sur un pe tit pont modèle et a paru très-étonné de la rigidité incroyable qu'il possède en tous sens, et de la légèreté relative d'une petite locomotive et de son tender réduits l'é chelle du pont. L'Empereur a examiné ensuite le petit pont destiné au collège de Vervins (Aisne), et a monté sur la grande passerelle qui est presque terminée, et qui doit relier la promenade de Senlis au chemin de fer. Puis Sa Majesté a examiné la manière de fabriquer les câbles et les tresses, et a in terrogé M. Boulet avec beaucoup d'intérêt sur la faculté d'exécution et sur la grande économie qui résultera de l'application de son système pour tous les ponts en général. L'Empereur, en partant, est entrée dans les bureaux pour voir les grands plans du pont projeté sur la Manche, que l'auteur lui a expliqué dans tous leurs détails. Sa Majesté a posé quelques questions sur la dilatation et l'oxydation du métal, sur le moyen de vérifier la forme du lit de la mer pour la pose des piles et pour ré tablir leur niveau, au cas où le sol présen terait des irrégularités. Sa Majesté a vivement félicité M. Boulet et lui a recommandé de lui envoyer ses plans et sa brochure dès qu'elle serait pu bliée. Les inventeurs du projet de tunnel «a— Il a raison, s'écrièreoi la fois tons les juges grâce, grâce, général Le chef De se fit pas prier après one courte délihératioo.oo prononça l'acquittement de Victor. Cel.ii-ci, pendant ce qui venait de se passer, était resté immobile et sans force; les émotions de la nuit l'avaient épuisé. Il ne retint lui que ra nimé par les brusques embrassades du sergent Raymond. Le jour parut bientôt ce ne fut pas pour éclairer une bataille, comme tout le faisait présu mer l'ennemi s'était retiré pendant la nuit. Le lendemain, Victor, heureux et libre, partit, non sans a>oir bien des fois embrassé le vieux soldat auquel il devait la vie. Adieu, mon garçon, dit le brave homme en essuyant une larme qui était veou s'arrêter daos sa moustache, te voilà heureux, tu va re voir ta mère... Quand tu seras là-bas, pense quel quefois au sergent Raymond. Un mois plus tard, le fils était dans les bras de sa mère, de sa mère laquelle le bonheur faillit être a t cl. Sa joie fut graode, qu'on craignit en core une fois pour sa raison. Elle couvrait son en fant de baisers, laissait échapper des mots sans suite, riait, plearait, chantait puis elle écontait Victor, auquel elle fit répéter bien des fois le récit des dangets qu'il avait courus. Quelle journée pleine, que celle du retour Mais sojods dis crets laissons la mère et le fils savourer en paix leur bonheur. Qu'il «oos suffise de savoir que, le surleodemaio, tout avait repris son train accoutumé chez Mm* Derville. Deux ans après ce qui vient de se passer, on militaire, qui revenait de Prusse, traversa Besauçoo. Il vint la mairie chercher on billet de logement. Sans lever la tête, la personne laquelle il s'a dressa lui demanda son nom. Raymond, sergent, re'poudit le militaire. A ce nom, l'employé santa sor sa chaise, et se précipitant dans les bras de Raymond Un logement s'écria -1-iIUn loge- ment vous aurez pas d'autre que celui de ma ma mère... Je veux qu'elle embrasse le saoveur de son fils Je voos laisse penser si Raymond fut bien reçu. Il y eut fête chez Mmt' Der ville le vieux soldat fut choyé, ses moindres désirs fureot pré venus, et il n'obtint la permission de partir qu'à condition qu'il reviendrait on jour. Eu effet, quelque temps après la restauration, Raymond, qui n'avait pas de famille, viot se fixer Besançon, avec sa retraite de lieotenant et là il vécut heu reux, entre le fils et la mère, qui ne passèrent pas on jour sans lui témoigner leur reconnaissance. Pari», 9 juin.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2