D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
52me Année. Mercredi 23 Juin 1869. K° 5,397.
REVUE POLITIQUE.
Par arrêté royal du 15 juin, le colonel
V. Frantzen, du 4* régiment de lanciers,
est nommé aide de camp du Roi.
Mg' l'évêque de Bruges vient de nommer
vicaires Loo, M. Delbecque, vicaire
Voormezeele;à Voormezeele, M. Canepeel,
coadjuteur de feu M. le curé de Steenkerke.
M*' l'évêque de Bruges vient de nom
mer curé Crombeke, en remplacement
de M. Guiliiodts, qui a donné sa démission,
M. Bekeukelaere, curé Zandvoorde (lez
Comines); curé Zandvoorde M. Tyteca
vicaire Warnêlon curé Steenkerke,
M. Bril, vicaire Loo.
M. Bouquet de Beauval, secrétaire-tré
sorier de l'institution royale de Messines,
officier de l'Ordre de Léopold, y est décédé
jeudi 17 courant.
On écrit d'Oslende, le 18 juin Aujour
d'hui, vers midi, le lougre Dépêche, n° 776,
de Dunkerquevoulant se rendre en
mer marée basse, a été emporté par
le courant et s'est échoué l'ouest du port,
eu face de l'aocieu phare.
La mer étant calme en ce moment
l'équipage français a pu débarquer un ca
not sans courir aucun danger.
On espère pouvoir renflouer le lougre
naufragé la première mariée favorable.
Ou a annoncé cette semaine que la
cérémonie du baptême du prince Badouin
devait avoir lieu samedi en petit comité, ce
qui devait naturellement faire croire que
ce serait aujourd'huiquoiqu'en y réflé
chissant un peu cela ne paraissait guère
probable, cause principalement du deuil
de famille si douloureux qu'évoque la date
du 19 juin, que nous avons rappelée hier,
et ensuite parce que la Reine, ainsi que le
père de la comtesse de Flandre. S. A. R. le
prince de lloheuzollerane devaient pas
être de retourà Bruxelles pour aujourd'hui.
C'est dobe au samedi 26 juin courant
que la cérémonie du baptême a été Cxée.
On sait que le baptême sacramentel a été
administré au prince, le soir même de sa
naissance, par Mgr. Dounet, curé de la
paroisse royale. (La Belgique.)
Les inspections générales auront lieu
dans l'armée dès le 1" juillet; elles devront
être terminées le 31 du même mois.
li y aura le 15 août une grande période
de manœuvres au camp de Beverloo, sous
lecommandement supérieur du lieutenant-
général Desart.
La 1" division d'infanterie serait com
mandée par le général Dupont et la 2e par
le général Guillaume; le général Berten
commandera la cavalerie le général Pie-
tinckx l'artillerie.
C'est M- le lieutenant colonel Ryss qui,
dit-on, remplira les fonctions de chef de-
lat-major.
L'été a commencé celle année le 21
juin, 10 heures 13 minutes du matin. 11
faut avouer qu'on ne s'en douterait guère
par le temps que nous continuons subir.
La place du secrétaire-trésorier de
l'institut royal de Messines est devenue
vacante par le décès de M. Bouquel de
Beauval, officier de l'ordre de Léopold.
Cet emploi, qui est la collation de la
Reine, grande-maîtresse de cette maison
d'éducation, fondée par son auguste aïeule
Marie-Thérèse, doit être donné un offi
cier supérieur.
Les avantages qui y sont attachés équi
valent ce que reçoit un colonel de l'ar
mée.
M. Hymans annonce dans la Meuse
que le candidat ministériel pour l'élection
d'un sénateur Gand est M. l'avocat Emile
Delccourt.
Un horrible crime vientdetrecommis
a Hostert, près de Luxembourg. C'était
dans la nuit de samedi dimanche. Un
soldat du corps des chasseurs se présente
chez le curé du village, M. Laplume, en le
priant de l'accompagner chez un moribond
Ernstersection de la commune. En
chemin le soldat se retourne et assassine
M. Laplume coups de hache. Le matin
on retrouve lecadavre affreusement mutilé.
L'assassin a été arrêté au VVeymershof.
Une particularité singulière, c'est que ce
dernier avait assisté l'appel du samedi
soir et celui de dimanche malin, et que
c'est entre les deux qu'il s'est échappé pour
aller commettre ce crime.
M. Laplume était âgé de 76 ans.
Il paraît que l'assassin, qui n'a que 1.8
ans et qui est en aveu, lui a enlevé sa mon
tre ainsi que les clefs de l'église et du
tabernacle.
Vol l'agence de la Banque nationale
IS'eufcliâteauDans la nuit de mardi
mercredi, des malfaiteurs se sont introduits
dans la demeure de l'agent de la Banque
nationale Neufchâteau.
Ils ont fracturé une fenêtre d'un salon,
lm50 du sol, et donnant sur la Grand'rue:
ils ont alors essayé de percer un mur en
moellonsquisépare le bureau de la banque;
ne pouvant y parvenir, ils se virent obligés
de se servir d'un levier pour faire sauter
les gâches de deux portes.
Le coffre-fort ayant résisté tous leurs
efforts, ils durent se contenter d'enlever
une caisse *en bois recouverte de tôle et
contenant une somme de 1,580 fr. en pièces
de nickel.
Celte caisse a été retrouvée vide bien
entendu environ 300 mètres de l'ha-
bitatiou de M. Henrez.
La somme emportée pèse peu près
soixante-dix kilogrammes.
Les soupçons se portent sur deux indivi
dus étrangers la localité, vêtus de blouses,
dont ud assez grand, portant moustache et
impériale; ils s'étaient présentés le 15 dans
l'après dînée au bureau de la banque pour
y échanger un billet.
La gendarmerie a donné l'éveil dans
toutes les directions.
L'abbé Liszt a remis au Pape 20,000
fr., provenant en partie du concert que
l'illustre maestro a récemment organisé a
Batisbpnoe.
Parmi toutes les causes auxquelles
on peut attribuer la température hiver-
nale dont nous sommes victimes en plein
mois de juin, en voici une que nous four-
oit I astronomie. Nous la donnons pour co
qu'elle vaut d'ailleurs, savoir de quoi l'on
souffre, nest ce pas déjà un soulagement?
Sur le disque du soleil se trouvent coq-
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.
L'empereur des Français est depois lundi an
camp de Cbâlons. Le Journal officiel constate qoe
les troupes placées sous le commandement dn ma
réchal Bazaioe ont fait A Sa Majesté ainsi qu'an
prince impérial l'accueil le plos entboosiaste. Le
ministre de la guerre et le général Fleury accom
pagnent l'empereur dans cette exrnrsioD, trop
conforme aux habitudes de Napoléon III ponr qu'on
poisse y voir un indice.belliqueux. Ce qui sera plus
significatif, du moioson le présume, c'est l'allocu
tion qoe le chef de l'Etat prononcera dimanche !i
Beauvais, mais il est probable qu'elle n'auta trait
qu'à la politique intérieure de la France.
Les troubles de Paris ont eu leur rerentissement
dans toute l'Europe, et sur plusieurs points l'on a
ressenti des secousses qui indiquent un ébranle
ment simultané des couches profondes de la société.
En Italie, c'étaient les désordres de Parme; Lay-
bach et Triesle, des manifestations prenant sur
tout le caractère politique; Prague, une agitation
'populaire qui menace de soulever toute la Bohême,
une bombe lancée par un membie de l'Union des
Ouvriers tchèques de»ant la préfecture de police,
et des monceaux de poodre enterrés sous les édi
fices pour déterinioer des explosions formidables
et faire sauter la ville; en Moravie, des rassemble
ments tumultueux d'ouvriers mineurs et des luttes
ouvertes avec les troopes; SaintEtienne, en
France, des grèves de même nature; eu PorlugJ,
des placards séditieux annonçant l'enteute o s
principaux oomiié* d'Europe pour commencer la
graode œuvre révolutionnaire. Voilà les faits ou
en tirera les couclosions que l'on voudra. Le
Mémorial diplomatique, qui va vite eo ses con
jectures, n'hésite point dénoncer la main de
Mazzini, qui, se sentant vieux et près de sa fin,
aurait voulu, avant de mourir mettre le feu aux
poudres et se donner le plaisir de voir sauter toute
l'Europe.
Il oe fallait pas s'attendre voir les chefs de la
aévolutinu espagnole laisser leurs adversaires le
bénéfice des dispositions libérales inscrites dans la
nouvelle Constitution. Deux arrestations qui tien
nent d'avoir lieu presque simultanément dans ce
royaume sans roi (soutient de quelle façon la li
berté individuelle sera protégée sous la régeoce
du maréchal Serrano. A Cadix, ou arrête le pré
sident du club républicain, ponr avoir proféré des
propos injurieux contre le cégent. A Madrid, c'est
le comte de Cheste, on des derniers défenseurs de
la reine Isabelle, qui est appréhendé au corps au
moment où il descendait du train qui le remenait
dans son pays.
On parle beaucoup en Allemagne de négocia
tions engagées entre ie gouvernement prussien et
la cour de Rome pour la révision du Concordat
qui règle eo Prusse les rapports de l'Etat et du
clergé catholique.
ACTES OFFICIELS.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
NE'CROLOGIE.
NOUVELLES DIVERSES.