starament des taches, faisant l'effet de vé ritables écrans, dont les moindres sont des centaines de fois plus gros que la terre, et. comme le nombre et les dimensions de ces écrans varient sans cesse, la chaleur que nous recevons du foyer doit varier aussi, mais évidemment en sens inverse. Or, voici ce qu'écrivait, dans le Giornale di Roma du mois dernier, le R. P. Secchi, célèbre astronome romain Le soleil se trouve actuellement une époque de taches très nombreuses. Dans la matinée du 7 couranton en comptait trente trois principales, disposées en sept ou huit groupes. Leur nombre marche ra pidement vers son maximum.Toutle soleil en est réellement couvert. Il nous a paru plusieurs fois présenter l'aspect d'une masse deflocons blancs sur un fond cendré. Ce qui donne encore l'observation de l'éminent astronome une certaine im portance, c'est qu'il ajoute que les varia tions des taches solaires paraissent ren fermées dans une période très peu près triennale Il y aurait donc lieu d'espérer que l'as tronomie, en établissant d'une manière positive la loi des variations des taches so laires pourrait fournir des données pré voir les variations de température et les irrégularités des saisons. La semaine dernière Berlin le gymnaste Biermann avec son élève Kolbe, jeune homme de seize ans, faisait devant une foule énorme les tours les plus péril leux sur une corde tendue une très- grande hauteur. Tout coup elle se rom pit sous leur poids et les malheureux fu rent précipités sur le sol. Kolbe tomba sur des chaises qu'une famille venait de quit ter peine une minute auparavant, il fut tué sur le coup. Biermann vivait encore; mais, par suite des plus graves lésions in térieures, il mourut le lendemain. Durant leur chute les deux infortunéslancés travers un grand arbre, essayèrent de s'ac crocher aux branches, mais il ne firent qu'en arracher plusieurs très grosses qui heureusement ne blessèrent personne. Il y a quelques joursen ouvrant, Dresde, un des coupés du train qui venait de Vienne, on trouvait blotti dans un coin, sous une banquette et enveloppé dans un sac, un gros garçon de trois ans et demi. N'ayaut pu donner aucun renseignement sur son identité et sur le motif de son voyage, il avait été confié aux soins de la police. On paraissait disposé voir dans cet enfant la victime d'un abandon volon taire de la part d'un père ou d'une mère dénaturée, lorsqu'une inspection minu tieuse fit découvrir l'origine et la destina tion de ce paquet vivant. On trouvaiten effet, consu dans la doublure de la veste un billet ainsi conçu a Guillaume Brauer, transport de Vienne Berlin remettre la veuve Maltia, Hochsrasse, 56, dans la cour, au troisième. Comment cet enfant était il arrivé là Un voyageur négligent avait il oublié ce colis d'un nouveau genre? Les autorités télégraphièrent aussitôt dans toutes les directions, et l'on ne tarda pas recevoir de Berlin la réponse que ce gar çon devait être envoyé Vienne et remis l'acrobate G. Brauer, son père. Ainsi, ce malheureux enfant avait fait plus de 150 lieues sur la ligne Dresde Prague-Vienne, sans prendre aucune nourriture, et il eût évidemment péri si on l'avait découvert un peu plus tard. Un domestique rare, t— Le jeune mar quis de W..., de Berlin, force de jeu et d'autres amusements qui coûtenttrès cher, avait croqué en peu de temps sa fortune personnelle et l'héritage d'une tante. Pour toute propriété, il ne lui restait qu'une viagère de six mille francs, qui lui était faite par un oncle. L'été passé, le marquis de W. alla dans une ville d'eaux el de jeu. Le premier jour il résista la tentation du jeu; le second, il entra dans la salle du jeu, mais il ne joua pas le troisième, il se décida jouer. Il fut un des premiers s'installer autour du lapis vert, décidé perdre les deux ou trois billets de cent francs qu'il avait dans sa poche. La fortune cependant combla de ses ses faveurs le marquis de W.... Il gagna chaque coup, tout le temps. Dans l'es pace de quelques heures, il fit sauter deux fois la banque chose qui de mémoire de joueur n'était jamais arrivée. Bref, lors qu'on ferma les portes de l'établissement, le marquis de W... en sortait emportant quatre cent mille francs en billets et douze mille en or. Quand il arriva son hôtel, il était gris de bonheur. Il réveilla son vieux domestique Broumback el étala devant lui ses riches ses. Le domestique faillit s'évanouir. Mais cela n'est rien, mon vieux Broum back, demain je serai millionnaire. La chance me sourira encore. Quand j'aurai un petit million, nous rentrerons Berlin, je me marierai et je serai très heureux... En attendant, serre moi tous ces billets el va te coucher. Le vieux domestique ne put se rendor mir. Il voyait toujours devant ses yeux ces liasses de billets. A la pointe du jour il entra doucement dans la chambre de son maître. Celui-si dormait profondément. Il prépare tout ce qu'il fallait pour sa toilette. Puis il ouvrit le meuble où se trouvaient les billets de banque, il fourra la hâte ces petits paquets dans un sac de nuit, et prit laclefdeschamps, du côté de la station. Quand le marquis se leva, son domesti- queétait bien loin. L'heureux joueur voulut revoirsaforlune.il appela Broumback, on on lui répondit qu'il était sorti. Le marquis, voyant que l'absence de son domestique se prolongeait, brisa la serrure du meuble.. Le marquis de W... comprit tout de suite qu'il venait d'être volé, et cependant il ne déposa pas immédiatement sa plainte la police. Il avait comme un vague espoir. Il attendit. Le lendemain enfin, il se décida dénoncer la justice son domestique, ce lui qui l'avait vu naître, qui lui était resté fidèle dans l'adversité. La justice commença faire des recher ches. Trois jours après, le marquis, W... rece vait la lettre suivante Mon bon maître, me voici Berlin. En arrivant, j'ai déposé chez votre notaire vos 400 mille francs. Je vous ai laissé les douze mille francs en or, vous pouvez les perdre si cela vous fait plaisir. Je crois qu'avec ces 400 mille francs vous pouvez vous marier et être très-heureux. N'attendez pas le mil lion, je vous en prie. Je suis parti avec le sac, sans vous en demander la permission vous ne me l'auriez jamais donnée. Ai je bien fait Votre notaire m'a approuvé, et me ditqu'il vous mariera endeux semaines. Je suis toujours votre vieux et dévoué ser viteur. BROUMBACK. Cette lettre fut remise au marquis de W... au moment où il perdait son dixième billet de mille francs. Il en avait encore deux, il ne voulut point les risquer. Il re mercia la Providence, qui celte fois se pré sentait sous la forme de son domestique. Il partit le soir même pour Berlin. Le jeune marquis de W... se maria un mois après avec une richissime héritière. Aujourd'hui il est heureux sage et père d'une charmante petite fille. Et mon bonheur présent, dit le marquis tous ses amis, est l'œuvre de mon vieux Broum back sans lui je serais encore plus ruiné que jamais. Un sportman russe très riche, M. Métropbane Mazourine, a envoyé l'impé ratrice Eugénie cinq chevaux d'une admi rable beauté. Ces cinq coursiers, les futurs lions du sport parisien, descendent en ligne directe du célèbre Smielanka (étalon blanc), qui a donné naissance l'incomparable race des trotteurs russes connus dans le monde en tier sous le nom de trotteurs Orloff. L'histoire de Smielanka ressemble, dit le Peuple, un conte oriental. A l'époque de la guerre de la Russie contre la Perse, ce cheval favori du shah fut volé par un Arabe. Quelque temps après, le veleur et sa monture vinrent passer devant la tente du général comte Orloff. Ce capitaine, aussi célèbre par ses victoires que par sa passion pour les che vaux, frappé de la beauté du coursier, vonlut l'acquérir tout prix; mais l'Arabe, qui connaissait sa valeur, ne consentit pas tout d'abord s'en séparer. Ce ne fut qu'en lui offrant une somme fabuleuse que le comte Orloff parvint vaincre sa résistance, et le nouveau posses seur AeVétalon blanc se hâta de l'embarquer sur un vaisseau de la marine russe. A peine l'Arabe vit-il son cher Smietanka s'éloigner que, fou de douleur, il aban donne ses richesses sur le rivage et se jette la mer pour aller reprendre son brave compagnon. Le pauvre diable, repoussé par les soldats du comte Orloff, se serait infailliblement noyé si le général ne l'avait fait rapporter au rivage presque expirant, mais soupirant encore le nom de son cher Smielanka.... qu'il ne devait plus revoir. Ce sont les fils de ce célèbre cheval per san qui doivent arriver ces jours ci Paris. Comme de véritables ambassadeurs, ils sont accompagnés du chef de haras, do M. Mazourine, et d'une suite de jockeys et de palefreniers moscovites. Le 28 mai dernier, un paysan de Brug, village des environs de Berlin, perdit l'unique vache qu'il possédât l'animal était mort du charbon. Forcé par la loi de l'enfouir sans délai et ne voulant pas abso lument tout perdre, il désira conserver du moins la peau de sa bêle, et un écorcheur se déclara prêt entreprendre la besogne nécessaire. Mais il ne tarda pas être puni de son imprudence; car le couteau, que dans des opérations de ce genre il avait l'habitude par intervalles de tenir entre ses dents, lui communiqua le virus pesti lentiel sa tête s'enfla et devint toute noire. Vingt quatre heures après, il avait cessé de vivre. Ce n'est pas tout un journalier qui l'avait aidé dans ce travail eut le malheur de s'e'graligner le bras droit en contact avec la peau de la vache. Peu d'heures après, ce bras devenait son tour enflé puis noir, el le pauvre journalier succom bait comme l'écorcheur aux atteintes du terrible fléau. Que ce double malheur serve de leçon aux agriculteurs qui n'é prouveraient pas une crainte salutaire en présence de leurs bestiaux enlevés par le charbon (Gazette de Cologne. On mande de Constantinople la Gazette de France que la procession delà Fête-Dieu célébrée par la colonie catho lique dans la capitale de l'empire ottoman, a pu non seulement parcourir librement la voie publique, mais encore le gouver nement turc a envoyé cette solennité la musique militaire et une compagnie d'ia-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2