Seront appelés jooir de ces faveurs, les oovriets et artisans belges munis d'attestations favorables délivrées par les administrations communales et misées par le comité de Broxelles (bureaux irue Latérale). Des facilités de transport seront demandées en faveur de ceux de ces travailleurs qui voyageroot par groupes ou brigades, b des époques fixées par le comité belge, et qui obtiendraient le pré/é- rence, dans ces conditions, les avantages d'héber gement promis. Le comité de réception d'Amsterdam fera soi gner l'édition d'un itinéraire en quatre langues, qui contiendra, eotre autres renseignements, les tarifs réduits des lignes de chemins de fer conver geant vers cette capitale. Ce comité usera, d'ail leurs de tous les moyens d'action dont il pourra disposer pour fournir b cette catégorie de visiteurs toutes les facilités désirables. Les prix des restaurants qui seront spécielement affectés b l'alimentation des ouvriers seront notifiés ultérieurement. [Moniteur.) Lundi dernier les troupes du camp d'Aldershot (Angleterre) s'exerçaient la petite guerre. Deux régiments de dragons ■de la garde opéraient contre des hussards; tout coup deux escadrons de dragons vinrent, bride abattue se précipiter sur j'arrière-garde de l'ennemi, qu'un mouve ment de terrain avait cachée leurs yeux; il s'ensuivit une affreuse mêlée de chevaux culbutés, se déballant en brisant coups de sabots les membres des cavaliers gisant par terre; une quinzaine d'hommes furent ainsi plus ou moins grièvement blessés, parmi eux les deux chefs d'escadron de dragons. Plusieurs chevaux sont hors de service. Le fils de Théodorosle petit prince abyssinien Alamayou doit s'embarquer Southampton pour l'Inde par le prochain steamer. Il reste sous la garde de son gou verneur, le capitaine Speedy,qui est envoyé dans l'Oude avec une mission civile. Ala mayou est, ce qu'on rapporte, un enfant intelligent et aimable, doué de facultés d'observations vives et d'un caractère très- excitable. Ses goûts le portent aux exercices musculaires; il a pris part des chasses courre; il est bon tireur pour son âge. Le climat de l'Inde lui conviendra sans doute mieux que celui de l'Angleterre. Qui peut dire le rôle que réserve la for tune cet enfant, dont la courte existence a déjà offert des péripéties si étranges? (International.) FRANCE. P A RIS 11 jlHI». M. Rochefort a été condamné pour com plicité dans l'introduction de la Lanterne trois ans de prison, 10,000 francs d'a mende et la déchéance de ses droits civi ques et d'éligibilité. Letotal des recettes du diocèse de Paris (exercice 186861?) pour l'œuvre de la Sainte- Enfances'élève la somme de 69,237 fr. 05. Le diocèse de Paris vient le second dans le tableau des vingt-cinq diocèses de France et de l'étranger dont les versements ont été les plus considérables. Cambrai occupe le premier rang avec un chiffre de 76,567 francs 66 centimes. La commission chargée par l'Empe reur dé faire un rapport sur le projet d'un tunoel sous-marin entre la France et l'An gleterre vient de communiquer au minis tère du commerce anglais le résultat de ses travaux. Tous les commissaires sont d'opinion qu'il n'y a rien d'impossible dans le projet des ingénieurs britanniques, mais plusieurs d'entre eux pensent que Je* profits de cette entreprise ne suffiraient pas couvrir les Irais de son exploitation et les intérêts de la construction, au moins pendant quelques années On écrit de Marseille L'enquête maritime sur l'abordage du paquebot le Général-Abbalucci, de la Compagnie Valérie, avec un brick norwégien est terminée, et cette affaire va être portée devant les tri bunaux. On lit dans le Salut public, de Lyon Nouvelle explosion de grève, il s'agit cette fois d'uue grève féminine, celle des avalistes. Les ovalistes, qui sont les ouvrières chargées de mettre en écheveaux la soie arrivant de la filature, forment Lyon suivant l'expression impropre qui a cours aujourd'hui une corporation nombreuse: 7,500 personnes environ, la plupart jeunes lilles. Celle corparation a joué un certain rôle dans les événements de la révolution de 1848. Leur travail est de douze heures (effec tives) par jour et leur salaire quotidien de 1 fr. 40 c. Dans la plupart desaieliers, elles prennent leur repas sur place. Le palrou leur fournit le fourneau et le feu pour préparer leurs aliments. Ce malin, neuf heures, au moment de l'interruption du traval pour le repas, des groupes d'ouvrières ont parcouru le quartier des Brotleaux, où sont situés la majeure partie des ateliers, en proclamant la grève. Elles se sont présentées la porte des ateliers et ont signifié leurs camarades la cessation immédiate du travail, en leur indiquant l'heure d'une réunion délibéra- tive laquelle toutes étaient invitées se rendre. Quelques patrons qui avaient voulu refuser ces missionnaires de la grève la portedeleurétablissement ontdû renoncer leur en défendre l'entrée et céder devant l'irruption. Tout s'est d'ailleurs borné des pourparlers plus ou moins vifs. Voici quelles sont les prétentions des ovalistes i# Augmentation du prix de journée, qui serait porté de I Ir. 40 2 fr. 2° Diminution de deux heures sur le travail effectif de 12 heures par joursoit réduction 10 heures. Aux patrons qui fournissent le combustible pour le repas, on concéderait en retour une heure de plus de travail par journée. Uu horrible assassinai, dit le Sémaphore de Marseille, a élé commis mardi matin, cinq heures et demie, dans une auberge du Pharo. Des discussions violentes re'goaieot, paraît-il, depuis quelque temps, entre le sieur B..., aubergiste, sa femme et la sœur de celle dernière, qui, lundi soir, avait formellement annoncésoo départ de la mai son. Dans la nuit, la femme B... se leva doucement, s'arma d'un revolver a six coups et tenta de tuer sa sœur, ses deux eofaots et son mari. Elle essaya ensuite de se suicider. Les blessures sobI, dit-on très-graves. Celles pourtant de la sœur, après ex traction de la balle, ont élé reconnues saus gravité. Les deux enfants ont élé transportés l'Hôtel Dieu. Oo craiut que le premier n'ait eu le foie lésé par la balle. Le mari a été frappé eo pleine poi trine son état inspire les pins vives inquiétudes. Qoant b la femme B..., l'auteor de cette tentative criminelle, elle a été également transférée b l'Hôtel- Dien, où on désespère de la sauver. Ajoutoos que M. procureur impérial et M. le eommhsme de police se sont rendus sur lieux aussitôt après la ooovelle du crime. Les premiers soins ont été donnés aux blessés par M. le docteur Barthélémy, qui, appelé» celle heure matinale, a procédé a l'extraction de la balle de la sœnr, la première victime de la femme B..., et a conseillé le traosfèrement b l'Hôtel Dieu des antres victimes. Les balles du revolver sont de faible calibre. L'auteor de cette quadruple tentative d'assassi nat, interrogée par M. le procureur impérial, était au premier moment fort calme, quoique for I abat tue par suite de la blessure qu'elle s'est faite dans la région du cœur. Quand le départ pour l'hôpital a élé ordonné, elle s'est livrée a une v oriente scène d'irritation, et il a fallu l'intervention des agents pour procéeer son transfèrement. La sœnr de la femme B... a du rester seule dans la maison. On pense qu'il suffira de dix jours pour qu'elle soit complètement rétablie. Les investigations de la justice apporteront prochainement une plus grande lumière sur les Circonstances déplorables qui ont donné lieu ce drame terrible, dont la cause première est l'tncon- duite de la femme B Trois victimes sont mortes des suites de leurs blessures. Ce sont le père et les deux enfants. Quaut b la nommée B..., l'auteur de ce crime épou vantable, elle serait tout b fait, dit oo, hors de danger en ce moment. Elle est gardée b vue par on agent de police, dans une salle particulière de l'Hôtel- Dieu. Le Sémaphore de Marseille anoonce que jeudi, dans l'après-midi, ont eu lien les obsèques des trois victimes de la femme 8..., l'auteur triste ment célèbre de l'assassinat du Pharo. Une foule émue et recueillie stationnait aux abords de l'Hôtel- Dieu, atteodaot l'heure du convoi. Chacun s'est découvert avec respect et a même laissé couler des larmes b l'arrivée du corbillard renfermant les dépouilles du père et des deix enfants. Ajoutons que derrière le cercueil veuait une voitore, dans laquelle sanglotaient l'aîné des enfants et le frète de son malheureux père. Au cimetière, avant d'ensevelir les corps, on a pu constater que l'infortuné 8... avait dû cruelle ment soufirir avant d'expirer. Ses enfants seuls avaient quelque chose de doux et de résigné dans le visage. Disons, en terminant, que la femme B... se trouve maintenant dans une salle particulière de I hôpital de la Conception, sous la surveillance d'un agent de police qui ne la quitte ni le jonr ni la nuit. Elle a tenté, paraît-il, de s'étrangler avec son mouchoir dans la unit de jeudi b vendredi, mais les surveillants l'en ont empêchée, aidés de l'agent de police. Quant b la demoiselle Aonetle, oo a toujours bon espoir de la sauver. Daos le monde de ceux qui vivent en s'ap- propriaot le bien d'antrui, dit une feuille pari sienne, les plus redoutables sont les individus par le nombre des dupes qu'ils réussissent b ex ploiter. coudus sous le nom de faiseurs. De nombreuses plaintes avaient signalé b l'au torité les manœuvres frauduleuses auxquelles se livraient les époux L..., dits L... de Saint-H... Voici comment les faiseurs procèdent générale ment Ils louent un vaste local qu'ils meublent avec un luxe propre b inspirer la confiance aux plus dé fiants. On peut remarquer dans leurs buteaux des commis qui paraissent ne pas manquer de besogne. Des ballots de marchandises qui semblent prêts b être expédiés daDS toutes les villes du monde sont placés de façon b être vos. Après quelques jours d'établissement, la maison adresse des lettres et descircul.i es b tous ceux avec lesquels elle désire se mettre eo relatioo. C'est principalement aux nouveaux négociants qu'elle fait ses offres de ser vice, sachant bien que ceux qui n'ont .-as encore acquis l'expérience b leurs dépens sont plus faciles b tromper. Le faiseur banquier reçoit en réponse des va leurs b recouvrer b soo tour il en retourne snr de bonoes maisons, et parmi lesquelles il glisse des billets souscrits par des gens absolument insol vables. Comme ses billets sont payés b échéance, des noms incooous acquièrent bientôt nne cer taine valeur dans le commerce, ce qui facilite les opérations que le faiseur prémédite. Il ne néglige rien ponr s attirer la confiance de ses correspon dants. Ainsi, par exempleun des effets qu'il aura mis en circulation ne sera pas payé et l'on se présentera pour eo opérer le recouvrement alors il n aura pas les fonds, mais il donnera un bon sur un de nos principaux banquiers, qui s'empressera de payer pour le faiseor, par la raison t toute simple que les fonds auront été déposés chez lui b cet effet.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2