FRANCE.
A Livourne, faux monnayeurs de pièces
blanches.
A Naples, faux monnayers d'or, d'argent
et de billets.
Changeurs, prenez garde vous!
On lit dans la Suissee radicale M.
Pollen, de Scheveningen, chargé par le
gouvernement hollandais d'étudier la
question de la pêche du saumon et de
l'élève de ce poisson, a l'intention de lâcher
en divers endroits du Rbin et de la Meuse
de jeunes saumons munis d'un signe dis-
tinctif consistant en une plaque de fer
galvanisé, fixée la queue du poisson, et
portant le mot Nederland surmonté d'une
couronne et du numéro d'ordre, de sorte
que plus tard, quand on péchera quelqu'un
de ces poissons, on pourra déterminer
exactement son développement et sa pro
venance.
On écrit de Stockholm, le H juillet
Le télégraphe vient de nous annoncer une
terrible nouvelle. La ville de Gefle est en
flammes depuis samedi midi. Une bonne
partie de la ville est déjà brûlée; l'hôtel de
ville, le télégraphe, la poste, la maison
d'école, les chantiers, les magasins, etc.
Gefle est 17 milles et quart au nord de
Stockholm; c'est la résidence du gouver
neur de la province de Gefleborg, et l'une
de nos villes les plus commerçantes. La
population en est de 13,315 âmes.
Les journaux de l'Iowa annoncent
que Mrs Arabella Maosfield, jeune dame de
24 ansvient d'être admise au barreau de
l'État. Son mari a été reçu avocat le même
jour.
D'autre part, une lettre de Floride nous
apprend qu'un homme de couleur, M. Har-
mon, vient d'être admis au barreau flori-
dien daus le comté d'Alachna. Le monde
marche. (Mess, franco amér
Conservation de la viande et des poissons.
Pour conserver la viande ou le poisson
pendant les grandes chaleurs, on place une
assiette contenant de la créosote au-dessous
de chaque pièce de viande ou de poisson
qui se trouve suspendue et que l'on couvre
d'un linge. La créosote ne tarde pas dé
gager des vapeurs qui forment un atmos
phère antiseptique autour de la viande et
Ta conserve fraîche pendant huit jours.
Paru al juin.
On lit dans le Journal officiel:
Sont nommés par décrets du 17 juillet
M. Duvergier président de section au
conseil d'État, garde des sceaux, ministre
de la justice et des cultes, en remplace
ment de M. Baroche, dont la démission est
acceptée.
M. le prince de la Tour d'Auvergne, am
bassadeur Londres, ministre des affaires
étrangères, en remplacement de M, le
La Valette, dont la démission est acceptée.
M. de Forcade La Roquette, ministre de
l'intérieur.
M. Magne, sénateur, membre du con
seil privé, ministre des finances.
M. le maréchal Miel, ministre de la
guerre.
M. l'amiral Rigault de Genouilly, minis
tre de la marine et des colonies.
M. Bourbeau, député et doyen de la Fa
culté de droit de Poitiers, ministre de l'in
struction publique, en remplacement de
M. Durny, admis, sur sa demande, faire
valoir ses droits la retraite.
M. Gressier, ministre des travaux publics.
M. Alfred Leroux, vice président du
Corps législatif, ministre de l'agriculture
et du commerce.
M. le marquis de Chasseloup Laubat,
sénateur, ministre présidant le conseil
d'Etat, en remplacement de M. Vaitry, ad
mis sur sa demande faire valoir ses
droits la retraite.
Un décret de la même date dispose
Art. 1. Le ministère d'État est supprimé.
Art. 2. Le contre seing des décrets por
tant nomination des ministres des mem
bres du conseil privé et du Sénat est placé
dans les attributions du garde des sceaux,
ministre de la justice et des cultes.
Art. 3. Le contre seingdes décrets portant
nomination des membres du conseil d'Etat
est placé dans les attributions du ministre
présidant le conseil d'État.
Art. 4. Les services du Journal officiel
du malin, Journal officiel du soir et du Mo
niteur des communes sont placés dans les
attributions du ministre de l'intérieur.
Par un autre décret de même date
Le ministère de l'agriculture et du com
merce est rétabli tel qu'il existait avant sa
réunion au ministère des travaux publics.
On lit dans le Journal officiel sous la date du
dimanche 18
Ce raatio, a neuf heures, l'Impératrice et le
prince impérial sont partis de Saim - Cloue) pour
aller Berck sur-Mer, dans le Pas-de-Calais,
présider l'inauguration de l'hôpital Napoléon.
Ce vaste établissement, fondé sons les auspices
de l'Impératrice a été construit par les soins de
l'administration de l'Assistance publique et avec
une subvention de la il le de Paris. Cette succur
sale des hôpitaux de Paris est destinée recevoir
jusqu'à huit cents eofauls des deux sexes, auxquels
est lecomuiandé le traitement de l'hydrothérapie
marine.
L'impératrice et le prince impérial oot été
l'objet d'une véritable ovation de la part des po
pulations de la côte. De nombreux arcs-de-triom-
phe avaient été élevés depuis Verton jusqu'à berck.
La foule enthousiaste témoignait pBr ses acclama
tions chaleureuses de sa reconnaissance pour la
coostaute sollicitude de l'Impératrice.
A neuf heures, le train impérial ramenait les
augustes visiteurs Saint Cloud.
a L'impératrice et le prince impérial étaient
accompagnés, dans cette excursion, par S. Exc. le
géoéral Fleory, grand écuyer, le sénateur baron
Haussmaun, préfet de la Seine, le comte Davillier
de Saint-Jean-d'Angely, premier écuyer, le mar
quis de Piennes, chambellan, le commandant Du-
perré, aide de camp du prince impérial, Mm* la
comtesse de Lonrmel dame do palais et Mu*
Marion, demoiselle d'honneur.
Le Jockey-Club de Parts, qui est devenu une
institution avec laquelle il faut compter, fut fondé
en 1853, il y a trente-six ans, dans une mansarde
de vieille maison qui se trouvait daus l'ancien jar
din de Tivoli, occupé maintenant par un des plus
beaux quartiers de Paris. Cette mansarde était le
logement d'un grand et gros Anglais rouge et
taillié en hercule, du nom de Brion. C'est loi qui
fut le secrétaire et fondateur de l'illostre compa
gnie. Le club fut ainsi fondé par quatorze person
nes, doot cinq seulement restent vivantes; ce sont
MM. le duc de Nemours, le comte de Cambis, le
prioce de Demidoff, Charles Laffitte et Ernest
Leroy. Les neuf autres membres fondateurs
morts sont MM. le duc d'Orléans, Maxime Cac-
cia, Delamarre, Fasquel, chevalier de Macbado, le
prioce de la Moskowa, de Normandie, Rieussee et
lord Henri Seymour,
Mercredi, on machiniste du chemin de fer
d'Otléaos, conduisant un train de marchandises
parti de Paris midi, aperçut dans une tranchée en
courbe, entre Epioay et Saint-Michel, on homme
assis sur le rail. Le train était 200 mètres et
l'homme ne bougeait pas. Le machiniste fit tous
ses efiorts pour arrêter le train en même temps, il
essayait d'avertir l'imprudent par des coups de
sifflet réitérés. Rien n'y faisait. Le train s'appro
chait; la machine atteignit le malheureux, qui
roula au milieu de la voie et disparut sous les voi
tures. Le train fit encore cinqoante mètres. On se
précipita, et l'on vit l'humilie parfaitement sain et
sauf, la figure souriante. Grâce un hasard mira
culeux, il avait roulé sous la machine de telle façon
que le traiu avait passé sur lui sans l'atteindre.
Voici le résumé des dernières expériences
faites an camp de Cbâlons avec les engins de
guerre récemment inventés 1 5o chasseurs pied
du 17° bataillon ont prouvé qu'il ne fallait qu'une
minute environ one compagnie d'infanterie pour
anéantir, 1 .OOO mètres, deux escadrons de cava
lerie. Ces mêmes tireurs ont prouvé aussi qu'une
batterie d'artillerie, placée la même distance,
serait très inquiétée par leur feu. Sur i,4oo bal
les tirées, 11 ont touché les affûts et 36 les servants,
c'est à-dire les cibles qui les représentaient.
La fusée du commandant Mancourant expéri
mentée devant l'Empereur, a donné les meilleurs
résultats. Il a été constaté avec le plus graod soin
qu'avec des fusées pareilles, 1,000 mètres, les
48 pièces d'un corps d'armée pourraient, la dis
lance étant bien appréciée, détruire en deux sal
ves, c'est-h dire en moins d'une minute, tout un
régiment de cavalerie.
Enfin, 62 coups de canon rayé, tirés, tonjoors h
1 .OOO mètres, sur une batterie simulée, ont donné
48 éclats ayant looché les affûts et 45 ayant atteint
les servants.
Une pareille précisioo, une aussi grande dis
tance, fait frisonner en pensant aux résultats ter
ribles qui suivront un engagement une distance
plus rapprochée.
Oo lit dans le Courrier du Bas Rhin, de
Strasbourg Toute la ville s'entretenait hier soir
d uu grave malheur que l'orage, qui a passé sur
Strasbourg entre six et sept heures devait avoir
causé au poste militaire du pont du Rhin. Les
bruits qui couraient n'étaieut que trop fondés et
voici les tristes effets que la fooJre a produits
Deux militaires du poste français soldats du 96"
de ligne, étaient assis, vers six heures et demie, sur
ud banc adossé l'on des petits maronniers qui
bordent la route depuis la douane jusqu'au pool de
bateaux. Uu caporal vint s'asseoir près d'eux, et le
sergent du poste leur fit observer qu'eu présence
de l'orage qui s'annonçait il était dangereux de
rester cette place. Ces observations ne forent pas
écoutées, et peine les militaires étaient-ils bssîs
que la foudre tomba avec un bruit formidable sur
l'arbre qui les abritait et les jeta tous les trois a
terre. Les deux soldats, nommés Pagès et Tournier,
étaient foudroyés, et le caporal, nommé Veruière,
avait les jambes brûlées. La foudre avait frappé
Pagès en tombant sur le pompon de son shako
elle descendit derrière la plaque, qu'elle arracha et
qu'elle lança la figure d'uD douanier qui se trou
vait quelques pas; elle troua la visière, passa le
long du bras gauche de Pagès et sortit par le four
reau de son sabre. Le malheureux était mort sur
le coup. Le douanier fut renversé par le choc,
mais, sans avoir aucuo mal. Sa moutre seulement
était brisée en mille morceaux.
Quant Tournier, il fut frappé la nuque
derrière IVeille et donna encore quelques signes
de vie. Un médecin badois était accouru de Kehl,
mais ses soins furent inutiles. Tournier expira au
bout de peu d'instants. Les blesstrres du caporal
Vernière sont peo graves et n'inspirent pas d'in-
qniélude. I.es trois victimes ont été transportées h
l'hôpital une demi-heure après que le malhear
était arrivé.
Un ancien valet de chambre d'un consul de
Russie au Havre, le nommé R..., âgé de 56 ans, a
été trouvé pendu sou domicile, rue de Corneille,
1, Levai lois- Perret. Il logeait soos les combles*
au quatrième étage. Uo clou fiché dans l'enfonce
ment d'un mur, ve-s l'étroiie feoêtre, ne présentant
pas assez de hauteur, il avait approché du mur une
petite table qui, eu rompant la perpendiculaire,
imprimait son corps one inclinaisoo, résultant de
la tension de la corde accrochée au clou et de I»
table qui le séparait do mur; et encore ses pieds
portaient su- le plancher. On voyait qu'il avait
apporté dans celle opération toute la boone vo
lonté possible. Un morceau de pain et quelques
cerises moitié pourries s'étalaient sur la table. La
difficulté de subvenir aux besoins de l'existence
semble avoir été la cause véritable de ce suicide.
Par un de ces rares coups du sort qui échappent
aux prévisions humaines, la fortune, d'ordinaire si
capricieuse et st fantasque, devait iutetteuir d'uns