Heureux de l'accueil favorable fait sa demande, M. d'Andrimont s'empressa d'en informer les populations liégeoises par une proclamation que le télégraphe de Bruxelles fut chargé de transmettre immé diatement sa destination. Au reçu de ce télégramme, qui débutait par les mots sacramentels: Habitants de Liège le bureau de réception, interprétant ce préambule dans le sens que la commu nication de la bonne nouvelle devait être faite chacun des habitants de Liège indi viduellement, rassembla la hâte tous ses employés pour cette énorme besogne, qui ne pris pas moins de deux jours et une nuit. Aujourd'hui l'administration réclame M. d'Andrimont la bagatelle de 62.452 fr. 50 cent., étant le prix de 103,905 télé grammes expédiés par ses soins. M. d'An drimont refuse énergiquement. De là le procès, qui promet d'intéressantes plaidoi ries. On télégraphie de Londres que miss Coûts, qui a fait une si brillante réception aux tireurs belges il y a deux ans, a ac cepté l'invitation qui lui a été adressée d'assister aux fêles de Liège. On a fait vendredisur la plage de Scheveninguedes expériences avec un canon rayé de 24, chargé avec un boulet de 150 kilos. La cible était blindée avec des plaques de 20 i/a centimètres. On a tiré deux coups. Les boulets, après avoir traversé les plaques et le revêlement en bois, ont parcouru encore une dis'ance de 2 300 pas. Un angle de la cible, pésant environ 1,600 kilos, a été enlevé et lancé une distance de30 mètres. fC. de la Meuse.) On sait qu'une catastrophe épouvan table, dont les suites ne sont pas encore apprécier, a plongé dans la douleur la Vallée de Plauen, près de Dresde, en Saxe. Au charbonnage de M. le baron de Burgk, dans la matinée du 2 de ce mois, une ex plosion terrible de grisou éclata, au com mencement de la journée, dans les travaux des puits Segen Cottes et Hofînung, qui communiquent entre eux. Le boisage et la maçonnerie des galeries furent détruits. Les informations prises immédiatement donnèrent l'aftligeante certitude qu'au moment de la catastrophe 320 340 ou vriers charbonniers se trouvaient dans la mine y compris 2 chefs porions et 4 po- rions, et que tous ont dû périr brûlés, as phyxiés, écrasés. Des travaux de sauvetage et de rétablis- semenlde galeries furenlaussilôtenlrepris. Afin d'éviter des retards et d'empêcher l'en combrement des lieux par des personnes non-intéressées, les autorités locales re quirent l'assistance des troupes de Dresde. Le 4 aoûtau matin, 44 cadavres ont pu être remontés au jour, presque tous affreu sement brûlés et mutilés. Chacun se représentera facilement quel deuil profond s'étend sur un grand nombre de familles et sur toute la vallée de Plauen. Un souvenir ineffaçable restera gravé dans le cœur de ceux qui ont parcouru ces lieux et ont vu ces groupes de mères, d'épouses et d'enfants, tous plongés dans une douleur bruyante ou dans un morne désespoir. On a arrêté, ces jours ci, Milan, l'in génieur Morco Pagani qui est accusé de s'être livré la fabrication de fausse mon naie, de billets de la Banque nationale sur tout. Les premiers indices ont été fournis par la questure de Turin, qui avait mis la main sur nn individu en train de faire passer un faux billet de 500 francs. Interrogé, cet homme déclara que le faussaire était l'ingénieur Pagani il fut aussitôt lancé un mandat d'amener contre celui ci; mais son arrestation présentait quelques difficultés, par suite des précautions qu'il avait prises. On attendit qu'il fût sorti de chez lui; on pénétra alors dans sa demeure où se trouvait sa sœur, et on la surprit en train de signer du nom du directeur de la Ban que nationale de faux billets sa mère l'ai dait dans cette besogne. Elles furent im médiatement arrêtées, ainsi que leur frère et un photographe de la ville, le sieur C.., leur complice ils ont été tous quatre di rigés sur Turin et mis la disposition de la justice. Paganiingénieur distingué, est âgé de vingt huit ans; sa sœur, très jolie personne, a peine vingt ans. Quatre vqleurs diplômés. On mande de Bucharest le 3o juillel au Fremdenblatt Depuis quelques temps des marchandises dispa raissaient la nuit dans des magasins de la iIle sans qu'on put découvrir la trace des voleurs. On savait seulement qu'on avait affaire h une bande parfai tement organisée, et qu'il importait de recourir des mesures extraordinaires pour s'emparer des malfaiteurs. On redoubla donc de vigilance, si bien que dans la nuit du 26 an 27 juillet, les agents de la police de sûreté parvinrent saisir quatre individus au moment où ils venaient de dératiser uue des plus grands magasins de Bucharest. Les volenrs avaient la figure noircie et refusè rent d'abord de faire conoaître leurs noms. Ils finirent cependant par faire des aveux, et leurs révélations lurent telles que les magistrats chargés de l'instruction en croreut peine leurs oreilles. Les voleurs arrêtés sont les chefs d'une nom breuse bande de filoos ce sont quatre docteurs en droit, Roumains nés en Transylvanie; ils jouis saient dans ce dernier pays, où ils étaient reçus dans les meilleures sociétés, de la plus grande considération. De plus, ils sont membres de la société Tran- sylvaniaorganisée dans un but d'agitation parmi les Roumains Austro Hongrois, et ils rem plissaient avec habileté la missiou d'agents politi ques, en attendrissant les Roumains sur les indici bles malheurs de leors frères opprimés en Autriche. Quand les ombres de la nuit s'étendaient sur la capitale de la Roumaioe, ces nobles partisans du futur royaume daco- roumain chatmaieni leors loi sirs en relevant dans les magasins de précieuses marchandises, qu'ils s'empressaieut ensuite de transporter dans des voitures, sur le sol transyl vanien. Leurs brillants équipages mêmes étaient volés et l'adresse de ces bandits était telle qu'ils avaient réussi jusque dans ces derniers temps échapper même au moindre soupçon. Les chemins de fer américains. On est trop habitué supposer que les chemins de fer américains sont les pires de tous, vont plus vite et par conséquent présentent le plus de dangers. La vitesse moyenne des chemins de fer des États-Unis est bien au dessoos de ce qu'elle est en Europe, et n'atteint pas vingt milles 6 l'heure,soit treote-deox kilomètres. En outre, les chemins sont aussi bien construits qu'ailleurs les ingénieurs américainsont tait la-dessus leurs preuves. Sans doote la somme des accidents est plus grande, mais il ne faut pas oublier que les Éials-Unis possèdent eux seuls une longueur totale de votes ferrées aussi considé rable que celle de tous les autres pays du globe réunis. Puis, le nombre des voyageurs est en Amé rique plus grand que partont ailleurs. Il doit donc y avoir <t proportion au moins autant d'accidents aux Etats Unis que dans toutes les autres contrées eusemble. Ajoutons que tous les soios ont été pris pour rendre le trajet aussi agréable que possible, nou-seulement aux voyageurs, mais encore aux employés de la voie. Eu Amérique, pour prendre un exemple au ha- hard, le mécanicien est couvert, protégé contre les intempéries et les mouvements de l'air, si vio lents pendant la marche du train. Quant aux voya geurs, ils vont et viennent leur gré dans la longue voiture qui les emporte au nombre de cinquante h la fois. Un couloir est ménagé au milieu du véhi cule, et l'on peut s'y promener. Ou peut aussi passer librement d'une voiture a l'autre, ou se tenir au dehors sur une plate-forme munie d'uoe rampe, et la fumer, jouir son aise de la vue du pays. Sur les sièges, qui basculent autour d'un pivot latéral, on peut aller en avaut 00 eo arrière, selon son bon plaisir. Il y a même, dans quelques wagons de luxe, des sièges tout uant autour d'uo axe vertical, et de larges fenêtres fermées par one seule vitre, de sorte que toHt le paysage se préseule la fois l'œil du voyageur en on véri table panorama. Dans toutes les voilures on troove une fontaine toujours remplie d'eau fraîcheet même d'eau glacée, avec quelques verres, un cabinet dont on devine l'emploi, un ou deux poêles chauffés en hiver, une cuvette pour la toilette avec tout le nécessaire brosses, peignes, linge, savon. Dans l'espace longitudinal resté libre entre les deux rangs opposés de sièges règne un cordon su périeur qui met les voyageors en communication avec le mécanicien de la locomotive. C'est un sys tème aussi simple que sûr, jusqu'ici vainement cherché ailleurs, pour parer certains cas d'acci dents bien connos. Dans ce même espace se pro mènent le conducteur qui vérifie les billets (od passe ceux-ci ao ruban de son chapeau pour n'être pas dérangé), puis des marchands autorisés par les compagnies, qoi vendent des fruits, des pâtisseries, des cigares, des journaux, des livres. La nuit, avec ud supplément de prix qui est en moyenne d'on dollar en or (5 fr. par personne), on donne au voyageur un excellent lit avec tous les accessoires: oreillers, draps, couvertures, et l'on est dans ces couchettes moins l'étroit et plus molle ment qoe dans celles d'aucun steamer. Un domes tique est attaché, dans chaque voiture, ces dor toirs roulants 00 sleeping cars, qoi le jour rede viennent de simples wagons. Qoe dire encore? Que dans cette société démo cratique le besoin do luxe et des distinctions se fait sentir comme partont ailleurs, car l'homme est par tout le même, et qu'alors on crée des slale rooms des palace cars, 00 l'on peut voyager seul avec sa femme, ses enfants, ses amis, et ce moyennant ou supplément qui est au maximum de 4 dollars eu or (20 fr.) par personne et par jour. A côté de quelques-uns de ces palace cars, meublés avec un luxe qui a lieu de surprendreet où l'or et l'argent brillent partout, on a installé jusqu'à on magasin de provisions et UDe cuisine, si bien que l'on peut en route commander ses repas, et alors ne plus quitter le wagon qu'à l'arrivée, dût-on rester plusieurs jours eu chemin. C'est de la sorte qu'on va aujourd'hui de New Yotk San-Fran cisco. Dans de telles conditions six huit jours de route ne fatiguent aucunement, et il est certain que le transport des voyageurs est dès présent l'un des meilleurs éléments de revenu du grand chemin de fer do Pacifique. La Liberté.) Durant l'année dernière, 2i3,686 étrangers ont débarqué New Yotk. C'est 29,041,00 prèsde 12 p. c. de moins qu'en 1867. La nationalité ger manique a fourni elle seule presque la moitié de ce nombre d'immigrants ou de visileors 101,986 étaient Allemands. L'Angleterre en a envoyé 81 ,656 dont 47,571 Irlandais, 26,695 Anglais et 7,390 Ecossais. La Fraoce, comme on peut s'y attendre, est la dernière sur la liste des pays qoi approvision nent ce courant d'émigration; elle n'y est repré sentée que par 2,811 individus, tandis qu'un petit pays, la Suisse, en comptait 3,5o2, et la Suède, i4,52o. Le nombre des navires qui ont transporté ces 213,686passagers est de 532: 218 partis de Liver- pool,5ode Londres, 54 deGlascow, 2 de London- derry, 2 de Cardiff, 6 du Havre, 118 de Brème, 72 de Hambourg, 8 d'Anvers et 2 de Gênes. A propos d émigratioo, le télégraphe sigoale un fait qui mérite d être noté une caravane de 5oo émigrants est arrivé la Cité do Lac-Salé, la ville sainte des Mormons. C'est le Danemark exclusive ment qui a fourni ces recrues aux saints des derniers Jours. Cordes de violon, harpes etc. Se rom pent lorsqu'il fait mauvais temps parce que l'humidité de l'air en augmentant le dia mètre des cordes et les raccourcissant, augmente aussi leur tension; elles se rom- pent alors comme si on les Rendait trop en agissant sur les chevilles ou sur les clefs.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2