NOUVELLES DIVERSES.
La tempête de dimanche, a fait rage sur
tous les points du payset les arbres frui
tiers des jardins et vergers en ont particu
lièrement beaucoup souffert.
Dans les environs d'Ypres notamment,
le coup de vent a été effroyable. Des arbres
ont été brisés, des ardoises et des tuiles en
levées; la bourrasque a fait une immense
récolte de fruits tombés en quantités énor
mes, des arbres ont été tordus ou renversés
par le vent.
Deux enfants ont été tués par la chute
de branches d'arbres.
On écrit d'Ostende que la garde civi
que de celle ville se dispose recevoir
dignement les volontaires anglais qui se
rendront aux fêles de Liège.
On présume qu'à partir du 15 jusqu'au
18 de ce mois desdétachements de riflemen
arriveront isolément. Le cas est prévu et
chaque arrivée des steamers-poste une
députation d'officiers de la garde civique
d'Ostende. ayant sa tête M. le bourgmes
tre et le chef de la gardecomplimentera
les nouveaux arrivés et se mettra leur
disposition.
Le corps principal des ritlement arrivera
sans doute vers le 18 du courant. C'est
alors qu'auia lieu la réception officielle.
Toute la milice citoyenne ostendaise,
avec sa musique, sera convoquée au port;
là les riflemen seront reçus et conduits
la maison de ville, où le vin d'honneur
leur sera offert.
Une escorte d'honneur, composée d'offi
ciers, sous officiers et gardes, accompagnera
les riflemen d'Ostende Liège.
Les gardes civiques (ournaisiens de
toute» armes qui ont fait partie de l'excur
sion Wimbledon en 1867 ont décidé de
se cotiser pour envoyer Liège un prix
deslinéaux volontairesanglais, ainsi qu'une
adresse ces derniers aûn de leur rappeler
tous les sentiments de gratitude des Tour-
naisiens pour la brillante réception qui
leur a été faite eu Angleterre.
L'objet (ju'on enverra en prix sera un
magnifique tapis de Tournai aux armes de
la ville et avec les initiales du vainqueur.
Depuis quelques jours, la maladie
connue sous le nom de stomatite aphteuse
s'est déclarée dans le canton de Deynze, 22
bêtes en sont atteintes, dont 5 Deynze,
15 Bacille Leerne et 4 Astene. La maladie
a été apportée le 18 août dernier la foire
Je Deynze, par du bétail hollandais.
D'après le réquisitoire de M. Ottevaere,
médecin vétérinaire du gouvernement
l'autorité locale a immédiatement donné
des ordres qui interdisent la circultion de
ces animaux, et la séquestration a été pres
crite.
On lit dans une feuille d'Arlon
a Au moment de mettre sous presse
nous apprenons que le typhus contagieux
épizootique vient d'éclater dans les étahles
de Kedange (gr.-duché de Luxembourg.)
On écrit d'Anvers, du 12 or Cette
nuitvers 3 heures, un fort ouragan s'est
élevé sur notre ville. Sa durée ne fut pas
longue, car vers 4 heures le vent était en
tièrement tombé. Mais vers 61/2 heures la
tempête recommença, et durant toute la
matinée elle gagna en violence. Vers 11
heures elle était terrible. Au port, les tables
et les chaises placées devant les estaminets,
les bâches couvrant les marchandises, les
trépieds des balances tout fut renversé
par le vent. Les bateaux et les navires sur
Joublesancres dans le port étaient ballottés
comme une simple bouée. On parle de
divers accidents arrivés sur le haut et le
bas de l'Escaut.
En vill», des tuiles ont été enlevées
des toits paroentaines, les carreaux de vitre
ont aussi betucoup souffert. Aux nouveaux
boulevardsun très-grand nombre d'ar
brisseaux oit été renversés, ainsi que plu
sieurs arbre» dans les environs de la ville.
Une d; nos grandes et de nos belles
industries, 1; fabrication des tapis veloutés
de Tournai, se trouve honorablement re
présentée p:r un seul de nos fabricants,
M. H. Durao'tier-Vanderghote, l'Exposi
tion d'Économie domestique en ce moment
ouverte Aosterdam.
Le Moniletr belge et le journal français
l'Exhibition en rendant compte du succès
obtenu par l'industrie tout naisienne, rela
tivement l'excellence des magnifiques lapis
milieux exposés, examinent la question de
principes qui eût dû engager divers fabri
cants prendre également part au même
concours.
C'est bien véritablement, dit en substance
dans son compte rendu le Moniteur belge,
c'est bien véritablement au point de vue de
l'économie domestique, et non des dépen
ses de luxe, que doivent s'envisager les
ameublements confortables, de bon goût
et d'un prix accessible un grand nombre
de consommateurs; car ces ameublements
ont, dans de telles conditionsle but évi
dent de faire aimer le séjour de la maison,
le Home des Anglais.
Le journal CExhibition ajoute que ce but
est d'autant mieux atteint, que le prix de
l'objet exposé est sérieux, c'est dire qu'il
y a engagement, de la part du fabricant,
le livrer au consommateur; les mar
chands devant, par conséquent, y trouver
une remise; et que ces conditions ont
été exactement remplies d'ailleurs par la
dite exposition.
Comme le Moniteur belge et fExhibition
nous avons pu apprécier toute l'importance
de l'expositition des produits de la belle
Manufacture de lapis de Tournai qu'a faite
Amsterdam M. H. Dumortier-Vander-
ghole; nous nous associons donc de tout
point aux éloges de ces journaux. La ma
nufacture de M. 11. Dumortier est connue
de longue date, et il n'a pas fallu attendre
l'Exposition d'Amsterdam pour apprécier
le mérite réel de ses produits.
Les sondages des mers de l'ancien
monde ont donné, jusqu'à présent, les
résultats suivants
La mer Caspienne est, au milieu, assise
sur un fond de sable devenant vaseux vers
le sud. La mer Noire, encore peu conoue,
a la forme d'un vaste entonnoir. La partie
nord-ouest, qui reçoit le Danube et qui est
la plus profonde, renferme une grande
quantité de sable sur une étendue d'au
moinsGOkilomètres. Dans la Méditerranée,
c'est vers l'est que se trouvent le plus de
sable et les plus grandes profondeurs.
Quant la Baltique, en général peu pro
fonde, elle renferme des dépôts meubles et
beaucoup de sable amené par les fleuves
qui s'y jettent. Celle mer contient très peu
de mollusques, par suite de la faible salure
de ses eaux.
Sur les cotes de la péninsule ibérique,
l'Océan est très profond et des roches sous-
marinescontinuent très loin les montagnes
de la côte et du pays. Au nord on retrouve
le sable sur les côtes de France et d'Angle
terre. Enfin nous compléterons ces rensei
gnements, hélas! bien insuffisants encore,
en disant que la mer Blanche est plus pro
fonde au nord ouest que partout ailleurs
et qu'elle a des sables très-étendus son
entrée dans l'océan Glacial.
D'après les derniers avis statistiques,
en Angleterre, pendant l'année 1865, le
nombre des personnes arrêtées pour ivro
gnerie a été de 105,310 en 1866, de
104,568; en 1867, de 111,465, dont 29,182
femmes. D'après les chiffres partiels qu'on
a déjà pour l'année 1868, il y a encore eu
une augmentation considérable.
La scène se passe dans une forêt d'AllemagnP.
Un vieux naqueur découvre, un matin, sur la neige
fraîchement tombe'e, les pas d'un chat de grande
taille; il eo suit la trace se promettant joyeusemen t
non seulement one belle fourrure, mais encore la
jolie prime que voos donne la municipalité de la
commune eo échange d'un chat sauvage adulte.
Les traces le conduisent au pied d'un hêtre où le
chat est certainement caché.
Il n'est pas dans les branchages, il doit être dans
l'intérieur du tronc, qoi est creux de la base jusqu'il
la séparation des maîtresses branches.
Sûr de sou gibier, le traqueur prépare son fusil
qu'il pose contre la lige, puis tire son marteau
dont il frappe énergiquement contre l'écorce. Rien
ne paraît; de oouveau il frappe l'arbre, et cette fois
coups redoublés; et toujours rien ne parait le
chasseur commence !i craindre que la bête ne se
soit échappée d'une manière inexplicable; mais
cela n'est pas possible; il n'y a pas une marque sur
la neige en outre de celles laissées par le retour de
l'animal. Le chat est sûrement dans l'arbre, et le
vigoureux vieillard est déterminé lui livrer od
irrésistible assaut.
Il attend, voulaot par un instant de silence et de
tranquillité augmenter la soudaineté du choc, il
frappe toot d'un coup sur le hêtre une longe volée
de coups retentissants; au même moment, rejetaot
son marteau, il saisit son fusil; mais, hélas! avant
qu'il ait eo le temps même de se poser, le sauvage
animal est déjà sur ses épaules, les griffes attachées
sa gorge et lui déchiraul les yeax et la figure.
Si soudaine est l'attaque que, dans sa surprise,
le traqueor laisse tomber son fusil. En on clin
d'œil, le chat a jeté bas le booDel de fourrure de
son ennemi.
Affolé de douleur et aveuglé par le sang, le
pauvre homme appelle son fils son secours; celui-
ci est quelque part dans la même forêt. Cependant,
la lête qui a déchiré ses mains maintenant lui
laboure le crâne. Ses cris deviennent plus plaintifs,
ses angoisses plus intenses jusqu'à ce qu'enfio il
tombe sur le sol.
Arrive son fils. Le père est insensible et incon
scient de la lutte horrible que continue le monstre.
Sa première impulsion est d'arracher In bêle, mais
elle est attachée sa proie, et il craint en même
temps de déchirer davantage les chairs lacérées. Il
aperçoit le marteau et immédiatement en assène au
hasard on coup sur le cbal. Celui-ci jette uo cii,
mais n'eu continue pas moins déchirer sa victime,
lorsqu'un second coup bien visé l'étend sans vie
sur la neige. Aussitôt le jeune bomme se courbe
avec crainte sur le corps de son père, qui res
pire encore. On le transporte dans sa maison,
mais la même nuit il meurt au milieu de souffran
ces inouïes.
Dans les Asturies, on kilomètre de Rivadel-
lesca, des mineurs aoglais viennent de découvrir un
phénomène curieux, merveilleux même. C'est une
immense grotte laquelle on parvient par un tun
nel naturel de 5 mètres de largeur, on demi de
hauteur et 60 de longueur, formant un plan incli
né. A l'extrémité de ce tunnel, on pénètre, sous des
arceaux magnifiques et capricieux, dansune rotonde
très-vaste, toute remplie de colonuetles stalactites
du plus grand éclat, formant une sorte d'amphi
théâtre. Au sommet se trouve une claire-voie de 5
mètre de largeur et 5o de hauteur. De cette rotonde
partent dans diverses directions des galeries tout
fait surprenantes et très belles plusieurs se pro
longent plus d'une lieue. Les miueurs aoglais ont
fait demander Londres des appareils afin d'étu
dier scientifiquement les maguificences naturelles
de cette caverne, l'une des plus admirables do globe,
au dire des touristes qui l'ont visitée. Ainsi, Riva-
dellesa, par l'effet du hasard, est peut être destinée
devenir un grand objet de curiosité. Le voyage
est très facile; des frégates de t" classe peuvent
aisément mouiller dans ce port. A cinq lieues de
celte grotte se trouve le fameux sanctuaire de Co-
vadonga, où l'on se rend par 00e excellente route
a travers les plus belles vallées; de tous côtés l'œil
aperçoit de gigantesques montagnes d'où descen
dent la Sella et ses affluents.