Déjà les étrangers arrivent en foule -de touslespaysdanslacapitale l'approche des fêtes nationales de septembre. Indé pendamment des logements retenus dans tous les hôtels et auberges, beaucoup d'ap partements ont été loués pour la circon stance, par des particuliers. Mardi, dans la soirée, le maréchal- dés logis Lechat,assisté du brigadier Pétry, de la gendarmerie de Bruxelles, a arrêté l'individu, Belge d'origine, qui s'était enfui de Lille, en emportant une somme de 5,000 fr. au préjudice de son patron. Au moment de son arrestation il était encore nanti d'une somme de 4,500 fr. environ. Le 28 août est mort b Vienne, dans l'hôpital israe'lite, un vieillard de g4 ans, du nom de Roth schild, qui prétendait être parent des millionnaires de ce nom; il les avait fait menacer de publier dans les journaux qu'ils laissaient mourir de faim un membre de leur famille. A diverses reprises, oc loi avait remis des sommes d'argent considérables; b la longuecomme ses demandes ne cessaient pas le baron de Rothschild avait fini par se moquer de ce chantage et avait envoyé paître ce soi-disant parent pauvre. Le Moniteur universel publie d'intéressants détails sur la mort de Macsvansky, fameox chef de brigands hongrois. Ce terrible homme, qui tenait, h la lettre, la campagne contre la troupe, vint le 2 septembre avec un de ses camarades b Paraga, pour affaire de cœur, croit-on; uu individu le reconnut, et alléché par les 2,000 florins de la mise b prix du brigand, alla déooncer sa présence. La maison fut cernée avec tant de précaution que Macsvansky ne s'aperçut de rien avant que toutes les issues fussent fermées. Lorsqu'il se vit perdu, il descendit au rec- de-chaussée, dans une boutique de boucher, doot la disposition lui permettait d'avoir une meurtrière pour tirer ao dehors et de ne pas avoir, lui, crain dre les balles venant de la rue. Les uhlaos, mandés b la hâte de la ville voisine, étaient arrivés ainsi que des centaines de paysans accourus des environs. Aox sommations de se ren dre, le brigand répondit par des éclats de rire féroces et en blessant un soldat d'un coop de cara bine. Alors s'engagea on combat qui ne dora pas moins de quatre heures; cinq oblans et le commis- 1 saire de police furent très-grièvement blessés. Macsvansky, n'ayant plus de bourre, se mit b se servir de billets de banque de cent florins; les paysans en ramassaient les débris au milieu de la bagarre. Enfin, on résolut de mettre le feu b la maison; on vit alors le brigand brûler un gros paquet de banknotes, le fruit de ses rapines. Pois tout b coup, il sauta par la fenêtre, un revolver b chaque main; la terreur qu'il inspirait était telle que la foule se sauva épouvantée dans toutes les directions; mais a peine Macsvansky eut-il fait une vingtaine de pas, qu'une décharge générale de la troupe l'atteignit et l'étendit mort. Sou compagnon se rendit. Il y a en Prusse 97 convents d'hommes, contenants 976 Frères appartenant b i4 ordres différents les Frauciscaibs (5o monastères), les Jésuites (i4), les Rédemptoristes (4), et les Domi nicains (4) sont ceux de ces ordres qui sont le plus répandos. Les couvents de femmes, beaucoup plus nombreux, sont au nombre de 706 et contiennent 5.947 Sœurs relevant de 5i ordres différents. Ceux qui ont le plus de représentants sont ceux des Soeurs-des-Pauvres (95 maisons), des Sœurs de Saint-Charles Borromée (94), des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul (84), des Sœurs des écoles (77), et des Urselines (21). Il y a donc actuellement en Prusse 833 cloîtres habités par 6,925 personnes relevant de 45 ordres différents. Les diocèses où ces couvents sont le plus nombreux sont ceux de Breslau (162), de Cologne (170) et de Miiuster (i52). Nous lisons dans la Nouvelle Presse libre m La diplomatie du sud de l'Allemagne, notam ment celle da Wurtemberg, encourt de plus en plas le soupçon de suivre one espèce de politique de coulisses, comme b l'époque où ont été couvées les alliances offensives et défensives entre la Presse et les États do sud de l'Allemagne. Le ministre baron de Varnbuhler paraît être complètement gagné b la politique prossienne depuis qu'il a visité le chancelier de la Confédé ration do Nord b Varxio; mais l'intrigue n'est pas encore assez avancée pour qu'un Etat de 1 Alle magne du Sud entre dans la Confédération du Nord. On télégraphie de Philadelphie, 7 septembre, au Times, au sujet de la catastrophe épouvantable sorveoue b Plymouth (Pensylvaoie) dans le bassin bouiller d'Avoodale Il y avait quelque temps que, par suite de grèves, on n'était pas entré dans une mioe ayant plus de 3oo pieds de profondeur et quin'étant pas ventilée a pris feu; l'incendie a duré quelques heures et des éboulemeols ont fermé le puits et intercepté tout passage b 202 ouvriers. On craint que tous aient péri, car deux persoones qui ont voulu péoétrer dans la mine ont été as phyxiées. Des efforts ont été faits pour envoyer de l'air dans la fosse au moyen de soufflets b vapeur. Une tentative a également été faite pour pénétrer daus le chatbonoage en creusant one galerie d'un charbonnage adjaceot. On ne sait rieo encore du sort des malheureux enfermés daus la mioe, mais 00 croit que tous sont morts. Louabla fermeté de l'empereur Napoléon. Un jeune homme s'étant rendu criminel par un excès de jalousie, sa famille eut re cours Joséphine qui se détermina solli citer sa grâce auprès de son auguste époux. C'est la première fois que je vous de mande,lui dit elle, et vous me l'accorderez. Je ne le puis, répondit-il. Vous me la refusez? moi! Oui, madame, quand on saura que c'est vous que je ne l'ai pas accordée, personne n'osera la demander. Le son. Le son parcourt 340 mètres environ par secoude dans l'air; ainsi lors que vous voulez connaître la distance laquelle vous vous trouvez d'une pièce de canon qui fait feu. vous comptez les secon des qui séparent le son de la lumière qui s'est produite par suite de l'explosion des gaz et vous multiplierez 340 par le nombre de secondes et vous aurez la distance ap proximative. FRANCE. Pams, 14 «eplembre. On lit dans VAvenir national Une dépêche que nous recevons de Florence, au moment où nous mettons sous presse, annonce que le prince Napoléon est atteedu dans cette ville. Cette dépêche ajoute que c'est par ordre que le prince quitte la France. Les vendanges viennent de commen cer dans le Châlounais, Sennecey, Ver dun et dans les environs. Elles seront en pleine activité, la semaine prochaine, dans toute la côte, de Buxy Cliagny. Les pluies de ces derniers jours ont fait le plus grand bien la vigneet l'on estime que la qua lité ne sera pas inférieure celle de la récolte de 1864, si justement appréciée. A Verdun, Gergy et même Chàlon, ou boit déjà du vinc blanc nouveau. A Cbassague, dans la Côte-d'Or, la cueil lette est sur le point de commencer. Elle se fait en ce moment dans les environs de ViUefrauche, Limus. par exemple, et sur les coteaux d'Anse. On a déjà fait du vin qui est très doux au pressoir; cela dénote que le vin aura de la qualité. On remarque aussi que le raisin a mûri entièrement. Dans la partie basse du Beaujolais, les vendanges vont être entreprises. Quant au midi, il est en pleine vendange. La température étant devenue plus favora ble, on compte sur un rendement plus abondant qu'on ne l'espérait, et la qualité ne laissera rien désirer. Nous lisons dans le Courrier de la Vienne: Un événement épouvantable, qui aurait pu entraîner de grands malheurs, est arrivé la foire de la Boche Posay, ven dredi 10 septembre. Vers deux herres et demie de l'après- midi, les animaux se sentirent piqués par des insectes, ils ruèrent d'abord, puis les piqûres incessantes des mouches les rendi rent furieux. En un moment, plus de 300 paires de bœufs partirent dans toutes les directions avec une rapidité effrayante bouleversant tout sur leur passage. Une foule énorme se trouvait en ce mo ment sur le champ de foire. Ce furent un sauf qui-peut général et des cris affreux. Plus de 130 personnes ont été plus ou moins blessées. Il n'y a pas eu de mort déplorer, mais l'état de plusieurs victimes inspire les plus graves inquiétudes. La population tout entière de la Roche- Posay a été admirable de dévouement. Sur le soir, il ne restait plus la Roche- Posay que quelques blessés dont l'état ne permettait pasle transporten leur domicile. Parmi les victimes se trouvent cinq ou six femmes; beaucoup d'autres victimes sont les propriétaires des bœufs. On se perd en conjectures sur la vraie cause de cet emportement subit d'un si grand nombre d'animaux. M. Paul Goillemot, de Dijon, qui avait acheté le célèbre clos de Romanée-Conti ao prix de 24o,ooo fr.vient de le revendre b M. Do- vault-Blochet, de SaDtenay. M. Dovaolt-Blocbet est un des propriétaires qui possèdent le plus de vignes de grand renom daus la célèbre Côte-d'Or. Un fléau d'uoe nature toute exceptionnelle, et, croyons-nous, sans précédent jusqu'à ce jour, dévaste eu ce moment plusieurs communes de l'tr- rondissemeut de Saintes (Charente-Inférieure). La terre brûle! Ooi, la terre brûle, et cela sans métaphore. Ce n'est pas on de ces incendies com- communs eu Russie, qui dévorent des forêts entiè res, ou comme l'improdeuce et la malveillance en allument quelquefois dans nos campagnes. Ce n'est pas sur le sol qu'est le brasier, mais c'est le sol lui- même qui a pris feu et qui continue brûler sans qu'on puisse prévoir quand cela finira. Et le plus singulier, c'est que c'est d'une rivière qu'est parti l'iocendie Il y a dans le canton de Gempzac on petit roisseau, le Parpaillot, qui, après avoir traversé plusieurs communes, et notamment celle de Saint- Georges-de-Lidon va se jeter Seujon, daus la Scbdre canalisée. Ce ruisseau, tari depuis environ quatre mois, laisse b découvert on lit assez large, composé de terrains tourbeux. Comment cela s'est-il fait? Nul ne le sait. Est- ce quelque fuuieor imprudent qui aura jeté one allumette ou un boot de cigare daus les joncs des séchés par le soleil? Quelque enfant aura-t-il voulu s'amuser allumer du feu'... Toujours est-il que !e lit du Parpaillot s'est subitement embrasé, il y a une quinzaine de jours, que, depuis lors, il continue de brûler, et que, du lit du ruisseau, l'incendie gagne peu a peu les terres environnantes. En vain les riverains ont-ils essayé d'arrêter les progrès du fléau et de le circonscrire dans son foyer primitif. De profondes tranchées ont été creusées. Malgré la sécheresse qui a tari puits et fontaines et qui les oblige b aller chercher fort loin et b grands frais l'eau nécessaire leurs besoins, ils ont sacrifié leur provision pour la répandre sur la terre ardente. Rien n'a fait. A travers la couche de tourbe, l'in cendie continue sa marche lente mais terrible, ne laissant derrière lui que des cendres fumantes d'où se dégagent quelques étincelles et au milieu des quelles on aperçoit çb et l'a le cadavre carbonisé de quelque animal surpris par le feu et qui n'a pu fuir b temps. Des serpens chassés de leurs trous par la chaleur, sont entortillés autour des arbustes dessé chés, où ils s étaient réfugiés et où ils ont été rôtis tout vifs. Les villages des environs sont évacnés. L'embra sement du terrain a ruiné les habitations, qui vont s écrouler au premier momeut. Non-seulement les récoltes sont perdues, mais Je terrain l'est aussi. Ces cendres, dans lesquelles on enfonce jusqu'au ventre sont tout fait incapables de cuitore, et il y a tont lieu de craindre qu'aux premières ploies le Parpail lot tepieuant possession de Sun lit, n'emporte

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2