D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53me Année. No 5,425. —M—B» LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -• CONSTITUTION BELGE. REVEE POLITIQEE. La présence de l'empereur des Français aux courses du bois de Boulogne, aux- 3uelles il a assisté dimanche, ne laisse plus e doute sur le complet rétablissement de ce souverain. D'après «les lettres de Paris il serait peu près décidé que le Corps législatif sera convoqué en session ordinaire pendant la première quinzaine de novembre. Tous les préparatifs sont terminés pour Je voyage de l'Impératrice en Orient. On sait qu'elle traversera l'Italie la Grèce et la Turquie pour se rendre en Egypte. La situation s'aggrave de jour en jour dans le midi de l'Europe. Il n'est bruit en Italie que d'un coup d'Etlat prochain, et l'Espagne semble entrer dans une phase terrible de prises d'armes et d'insurrec tions; elle ne triomphe des mouvements carlistes que pour se trouver en face d'une levée de boucliers républicaine, tandis que se dresse, au delà de l'Atlantique, la ques tion de Cuba, compliquée de l'intervention possible des Étals-Uuis. Il y a huit jours, on célébrait d'une ma nière sanglante Saragosse et Tarragone l'anniversaire du pronunciamienlo de Ca dix; Barcelone vient de fêter tragiquement son tour, quarante huit heures l'avance, l'anniversaire de la victoire d'Alcolea! Des flots de sang ont coulé pendant cinq longues heures; il a fallupour enlever les barricades, invoquer le secours du canon; de uombreux prisonniers ont été faits, parmi lesquels plusieurs députés. En même temps les assassinats se multiplient le président du club républicain de Flix, pro vince de Tarragone, vient d'être frappé mortellement par un membre du même club. Ailleurs, Vejarc'est l'alcade qui est tombé sous les coups d'un meurtrier. A Madrid se prépare pour le 29 une mani festation républicaine laquelle assisteront les représentants des 1,800 comités démo cratiques, tandis qu'il s'organise Tarra gone une manifestation monarchique. C'est la guerre civile qui commence. La visite du prince héritier de Prusse l'empereur d'Autriche, annoncée il y a quelques jours, puis mise en doute, est maintenant confirmée. Le prince est atten du Vienne vers le 4 octobre. Il n'est pas encore décidé s'il logera au palais impérial de Vienne ou au palais de Schœobrunn. Mais on assure qu'il restera deux jours la cour de François-Joseph. Pendant que les rapports se détendent ainsi entre la Prusse et l'Autriche, la Cor respondance de lïerlin s'attache préciser le caractère des bruits, qui ont couru au sujet de l'entrée du grand duché de Bade dans la Confédération. L'organe prussien n'a pas le moindre doute sur les sentiments des Chambres badoises, tuais il espère que la majorité des députés tout en s'associant de cœur la manifestation unioniste, ne s'écartera pas de la réserve que la situation présente de l'Allemagne et la nécessité de laisser mûrir le nouvel ordre de choses lui font un devoir d'observer. En d'autres termes, la Prusse ne demande pas mieux que d'attirer elle le grand-duché; mais elle craint de tout compromettre par trop de précipitation. Nousavonsannoncé d'après les journaux de Paris que le différend soulevé entre la Porte et le vice-roi d'Egypte était en voie d'arrangement. Les nouvelles que nous recevons directement de Constantinople ne s'accordent guère avec celle assurance. Bien loin de se tenir pour satisfaite de la dernière réponse du khédive, comme le lui conseillent les ambassadeurs de France et d'Angleterre, la Porte projetterait contre lui des mesures de rigueur. La Turquie dé- clare ouvertement qu'il faut destituer ls- mail-Pacha et le remplacer par son frère Mustapha Fazyl. Il n'y a pas lieu, croyons- nous d'attacher grande importance ces menaces, surtout eu préseucede l'influence modératrice que les puissances exercent Constantinople. -ulj m&m c-» L* revue de l'armée par le Roi a été une des grandes attractions de nos fêtes nationales. Une foule considérable de curieux s'étaient dooc rendus dimaucbe soir aux abords de la Plaine des Manœu vres, où bivouaquaient les 3o,ooo hommes de troupes que Sa Majesté devait passer en revue le leodeniaio matin. De temps autre le roulement d'on tambour l'appel strident d'on clairon releolissaient une patrouille traversait la plaine, un bataillon se ren dait li soo quartier mais l'animation ne régnait guère que parmi les spectateurs, et ceux qui étaient venus chercher une représentation h grand spec tacle semblent déçus. Tout coup le Roi débouche de la rue de la Loi et, presque en même temps, la lune se lève resplendissante et vient éclairer la Plaine dont on embrasse alors l'ensemble. On ap plauditoo acclame, les tambours battent aox champset Sa Majesté après une courte visite reprend lechemio do palais. La foule, de son côté, satisfaite cette fois, s'écoule lentement, le coovre- fen est sonné, les faisceaux formés l'instant, et la nuit se passe sans encombre et sans pluie simple détail qui, notamment pour ceux qui ont couché la belle étoile, ne laissait pas que de présenter un certain intérêt. Le lundi matin de bonne heure le camp était sur pied, et la population de la capitale aussi. Le temps était magnifique. L'artillerie a pris place au sud devant la tribnne des courses; les i" et a* chasseurs et les guides faisaient face la tribune royale; les grenadieis les chasseurs, les carabiniers se sont massés eo ba taillons au centre; les lanciers, arrivés les derniers, se sont rangés an sud-est, et ont a peine eo le temps de mettre pied terre que déjà le Roi était annoncé dans la rue de la Loi. A dix heures moins un quart, le Roi est apparu l'entrée de la Plaine; Sa Majesté, montée sur on magnifique cheval noir, avait sa droite le général Chazal commandant général des troupes, et un peu eo arrière S. A. R. le comte de Flandre, accom pagné du général Renard ministre de la guerre. Le Roi était, eo outre, suivi d'un nombreux état- major, dans lequel figuraient plusieurs officiers étraogers. Le Roi traverse la Plaioe et passe suc cessivement devant le front de toutes les troupes. Le Roi et son frère ont été, 'a cheval, prendre place vis-à-vis du palais. Sa Majesté faisait face la demeure royale, ayant sa gauche le comte de Flandre, sa droite le lieutenant-général baron Chazal un peu plus loin l'état-major. Il était onze heures quand le sigoal du défilé a été donné. C'est eu colonne par pelotons en demi-dislance, qu'il s'est effectué pour l'infanterie; en colonne par section pour l'arlilietie et pour la cavalerie. L'école militaire ouvrait la marche, et elle a passé devant le Roi au pas accéléré, comme tontes les troupes, du reste, ce qui fait que ce défilé, qui devait durer, disait-oo, quatre cinq heures, était terminé eu deux heures et un quart. Après l'école militaire, des soldats du géoie, ou régiment de ca rabiniers, de la ligne, de l'artillerie montée, le 2' chasseurs cheval, puis, de nouveau des cara biniers, de la ligne, le i" chasseurs cheval, les grenadiers, de l'artillerie montée, les guides, l'ar tillerie de siège, le génie, le service télégraphique militaire, les pontonniers, l'artillerie cheval, les quatre régiments de lanciers, les voitures du ser vice médical eo temps de guerre, et, enfin, les gen darmes qui fermaieot la marche. Il était one heure et qoelque minutes lorsque les dernières troupes passaient devant Sa Majesté. ACTES OFFICIELS. Un arrêté royal du 24 septembre accepte la démission offerte par M. Bacquaert, de ses fonctions d'échevin de Ploegsteert. CHRONIQUE JUDICIAIRE. La cour suprême vient de casser l'arrêt de la cour d'appel de Bruxelles qui avait rayé des listes électorales le B. P. Michiels, supérieur des Récolleis, Anvers. L'être moral, la communauté religieuse n'existant pas aux yeux de la loi, dit la cour de cassation, quelle qu'ail pu être l'intention des religieux en acquérant la propriété qui est aujourd'hui leur couvent, cet être n'a rien pu acquérir. En consé quence, les religieux seuls sont proprié- taireset possèdent labase del'impôt foncier. M. l'avocat Stinglbamber avait déposé un mémoire pour le R. P. Michiels, de mandeur en cassation; M* Orts plaidait pour le sieur Vandertaelen, défenseuseur. NOUVELLES DIVERSES. Le fils unique de M. Debbaudt-Beck. échevin deCourtrai, part pour Home pour prendre du servicedans l'armée pontificale. Une nouvelle maison construite près de la gare du Midi Bruxelles, et occupée par rétablissement portant l'enseigne la ville de Hat, et appartenant au sieur Michiels. de Saint-Gilles a failli s'écrouler et il a fallu prendre d'urgence des précautions de sûreté, en présence de la panique exagérée qui s'était produite, alors que tout le monde prenait la fuite avec les habitants de la maison, laquelle, disait on, menaçaitruine. Des architectes, des hommes du métiei. avec la police, ont pris les mesures néces saires dans cette circonstance critique. Ln crime horrible a été commis Jemeppe. Un houilleur a étranglé une pe tite fille de 8 9 ans, après lui avoir fait subir les derniers ouvrages. On assure que I auteur de ces forfaits est arrêté. L'instruc tion se pouisuit activement.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1