M. Louis Hanson, de la commune de 1
Loncin, âgé de 18 aus, manœuvre la
station des Guillemins, Liège, y a trouvé,
dans la soirée du 21 courant, lors du départ
du train royal, un portefeuille contenant
des valeurs s'étevanl la somme de 1,800
francs, qui a été reconnu appartenir M.
de La Guéronnière.
Cet honnête ouvrier s'est empressé de le
déposer entre les mains du chef de station.
Celui-ci l'a envoyé immédiatement M. le
ministre des travaux publics, qui l'a fait
parvenir son propriétaire. M. de La Gué-
ronnière a fait remettre une somme de
cent francs l'honnête ouvrier.
Voici une première liste de récom
penses obtenues par nos compatriotes
l'exposition internationale d'Altona
Diplôme d'honneur MM. P. Baert et C%
fabricants de dentelles Bruxelles; les
Charbonnages de Jemmapes; Dresse, La-
loux et C", fabricants d'armes Liège.
Rappel de médaille d'or MM. Schoo-
vaers. E. Collet et C', tanneurs et fabricants
de cuirs vernis Bruxelles; Moerman et
Van Laere, fabricants de toiles Gand;
Tasson et Washer, menuisiers et fabricants
de parquets Bruxelles; Antoine Massange.
Henet, commissaire de police de Spa,
se promenant jeudi, vers 7 heures, dans les
salons de jeux, vit une femme très élégam
ment mise qui extrayait adroitement-, de
ses blanches et fines mains, un porte-mon
naie bien garni de la poche d'un spectateur.
Sans faire de bruit, il toucha légèrement
cette dame l'épaule et la pria de sortir
avec lui. Etonnée d'avoir été prise en fla
grant délitcette voleuse élégante ne se le
fit pas dire deux fois et suivit le commis
saire. Elle a été arrêtée. C'était une An
glaise. (Meuse.)
Viande avancée. On enlève l'odeur
désagréable d'une viande avancée et on la
rend bonne manger 1° En la lavant avec
un peu d'acide pyroligneux ou vinaigre de
bois; 2° En la couvrant pendant deux ou
trois heures de charbon pulvérisé; 3° Ou
bien en mettant quelques morceaux de
charbon daos l'eau dans laquelle ou la fait
cuire.
Desaix. Desaix est de tous les géné
raux que j'ai eus sous moi disait Napoléon,
celui qui a montré le plus grand talent il
aimait la gloire pour elle-même et mépri-
sait toute autre chose: sa mort futune perte
irréparable pour la France. Il était droit et
honnête homme; aussi les Arabes l'avaient
appelé le Sultan juste.
FRANCE.
Parmi les 80 membres de la seconde Chambre
hollandaise, il y en a a i qoi siégeaient dejb, en cette
qualité, eo io4ç}. 54 sont docteurs en médecine,
et 1 en philosophie et lettres; il y a t ex-pasteor
et gofficiersen non-acti»ite. (Courr.dela Meuse.)
L'enquête qui a été ouverte a la suite de
l'iDcendie par lequel le théâtre royal de Dresde a
été détroit a déjà établi que cette catastrophe doit
être attribuée b l'imprudence d'un ouvrier attaché
au service de l'éclairage. Cet individu parait avoir
jeté une allumette mal éteinte sur on morceau de
toile tout imprégné de benzine.
Uo fait assez rare dans les annales de la ma
rine anglaise s'est produit vendredi b Qoeenstown,
a bord du navire de guerre Scorpion, auquel le
capitaine Seccombe était venu apporter l'ordre de
départ pour les Bermudes. L'éqnipage s'assembla
sur le pont, tint on meeting, et conclut eo proles
tant fermement contre les ordres reçus, et en décla
rant que, d'après l'expérience d'une récente croisière
le Scorpion n'était pas en état de teoir la mer.
Cette protestation a dû être soumise b l'amirauté.
On lit dans la Perseveranzade Milan
Notre ville a été attristée par uo horrible malheur
arrivé le 7 ao soir près de la gare centrale. Une
joyeuse société avait fait une partie de campagne
et s'était amusée pêcher te long do Lambro;elle
se composait de Pietro Sassi, droguiste, de son fils
Carlo; de Gioacchino Lazzaronni, âgé de vingt-huit
ans, commissionnaire en bière; de Gioseppe Paga-
nini, âgé de vingt-deBX ans, lithographe; de Luigi,
de Fabiaoi, de Carolina Bellinzaghi - Catraneo, âgée
de trente-cinq ans, couturière, et de sa fille, âgée
de huit ans environ.
Après avoir passé gaiemeDt la journée et avoir
terminé la partie de plaisir au milieu de libations
peut être trop abondantes, la société se disposa a
revenir pied dans la ville. Mais on découvrit a
Monioi, trois milles de Milao, une voiture de
louage appartenant b un sieur Calastri et conduite
par un nommé de Maioeti. Après avoir convenu
un prix pour le transport en ville, tous s'installè
rent et le cocher prit la roote qui conduit b Porte-
Vittoria. En arrivant au pont où la route est coupée
par le chemin de fer, près de la maison cantonnière
b" 1, on troova la barrière fermée et par conséquent
le passage interdit, le train de Plaisance était at
tendu. Impatients de ce retard, ils voulurent passer,
mais ils essuyèrent un refus formel.
Deux d'entre eui descendirent alors et, malgré
la résistance des filles du catoonier, retenu ailleurs
par sôo emploi, ouvriront la barrière et remontè
rent eo voiture.
On lança le cheval eo avant. An même instant
on entend le bruit do train; le cantonnier et ses
filles poosseot des cris désespérés, le cheval de la
voiture se cabre, le train passe, brisant tout en on
cl 10 d'œil. Quatre cadavres horriblement mutilés
forent trouvés b différentes distances c'étaient
ceux de Pietro Sassi, de Lazzaroni, de Paganioi et
Maineri, le cocher.
Mm> Belliozagbi-Cattaneo, sa fille et Fabiani
sont restés sur place couverts de blessores et de
contosioos, qoi d'abord n'out pas été jugées fort
graves. Oa les a transportés a l'hôpital et l'oo a
reconnu que l'enfant avait la cuisse cassée. La mère
était moins grièvement blessée.
Carlo Sassi a été trouvé suspendu par les pieds
b la locomotive. Il a été traîné b une grande
distance daos cette position. Recoeilli par les
conducteurs, il a été transporté b l'hôpital des
Fatebi-de-Fratelli. Il avait une jambe brisée et
ooe blessure b la tête.
Carlo Sassi n'a repris connaissance qo'b l'hôpital.
Interrogé sur les détails de la catastrophe, il a ré
pondu qu'il ne se souvenait de rieo; monté en
voilure, il s'était endormi et ignorait tout ce qui
s'était passé.
H.bis, a5 septembre.
Uoe lettre de Toulon du 24 nous apprend que
le yacht b vapeur VAigle a appareillé la veille et
a fait rooie pour Venise, afio d'y attendre l'Impé
ratrice. Il relâchera b Naples, où le commandant
doit trouver des dépêches télégraphiques qui lui
transmettront ses dernières instructions. L'Aigle
arrivera vers le 1" ou 2 octobre b Venise.(Patrie.)
Paris, 28 septembre.
Le Journal officiel publie un décret daté de
Saint-Cloud, le a5 courant, qui nomme le géoéral
Fleory ambassadeur b Saint-Pétersbourg.
La Semaine religieuse de Paris, qoi n'a
pas l'babituda de parler sans autorisation, publie la
note suivante
Nous De chercherons pas b dérober b nos lec
teurs la connaissance d'od fait extrêmement grave
qoi préoccupe depuis qoelqoes jours la conscience
publique. Le P. Hyacinthe a quitté le couvent de
Passy et renonce b sa vocation religieuse; il a fait
connaître loi même sa déterminatioudans one lettre
profondément regrettable, reproduite par tons les
organes de la publicité. Ses meilleurs amis sont daos
la douleur, et les enfants de l'Église ne peoveot
qu'être scaodalisés. C'est pour eux un besoin d'es
pérer qu'il reviendra sor cette démarche en obéis
sant b une meilleure inspiration. C'est, dn moins,
leur prière b tous!
Uo propriétaire da passage Cotio, b Paris,
avait nue collection remarquable de vins de choix,
classés et étiquetés avec le plus grand soin dans sa
cave. De retour d'un petit voyage, sa première
visite fut pour son cellier souterrain, et il s'aperçut
avec une désagréable sorprise que bon Dombre de
bouteilles des meilleurs crus manquaient b l'appel.
Les voleurs cenopbiles n'avaient laissé aucune
trace de leur passage. Comment les découvrir?
On dit, non sans quelque raisoD, que les strata
gèmes les plus usités sont encore les meilleurs. Le
propriétaire en employa un qoi D'à jamais manqué
son effet. Il se cacha la nuit daos une futaille vide.
Pour attendre dans cette position l'arrivée d'oD ou
deplusieorsmalfaiteurs,il fallait quelquerésolution.
Vers une heure do matin, la porte de la cave,
ouverte b l'aide de faosses clefs, roula silencieuse
ment sur ses gonds, et nne file de ciuq individus
s'avança. Celui qoi tenait la tête portail unelanteme
sourde; les antres avaient des paniers destinés b
enlever le botin.
Le propriétaire eot one inspiration. Il renversa
one pile de futailles vides, dont la chute prodoisit
un bruit horrible. Les voleurs croyant avoir le dia
ble b lenrs troosses, couraient effarés de tous côtés.
Profitant de leur désarroi, le propriétaire s'élance
hors de la cave, en referme la porte b double toor,
court chercher des sergents de ville, et les cinq
voleors sont arrêtés.
M. Chapos raconte dans sa Chronique dn
Sport le fait suivant, qui prouverait que les
préoccupations politiques et les soins réclamés par
la santé de l'Empereur laissent des loisirs aux
hôtes de Saint-Cloud
L'antre joor,nD des écuyers de l'Impératrice s'est
rendu chez l'une des priocipales modistes de Sa
Majesté pour lui dire que l'Impératrice ayant
adopté pour son voyage ontre mer on costume
nouveau, Sa Majesté désirait qo'oo appropriât b ce
costume la casquette d'ooiforme qoe portent dos
officiers de marine. Lb-dessus, toutes les intelli
gences spéciales dudit atelier de s'ingénier b trou
ver on modèle qoi pût convenir b Sa Majesté.
Quand on crot y être parvenu, un commis de la
maison partit pour Saint-Clood avec plosienrs
modèles de casquettes. Au moment où il était admis
dans les appartements de l'Impératrice, Sa Majesté
avait aoprès d'elle Mne la comtesse de la Poëze et
M1U Marion. Sa Majesté parut si bieo coiffée avec
l'un de ces modèles, qoe ces deux dames ne purent
retenir no cri simoltané d'approbation. La cas
quette seyait a merveille b Sa Majesté, qui, comme
on le sait, porte ses vêtements avec nne très-rare
distinction.
L'Impératrice, ayant choisi le modèle qoi lut
convenait, et voulant le désigner de manière b ce
qo'oo ne commît aocnoe erreor, se fit donner on
crayon et traça sor la coiffe la première lettre de
son préoom, pois le remit ao commis.
Sous ce litre Les faux monnùyeurs du
bois de Clamart, on lit dans le Petit Moniteur
Uo ouvrier mécanicien, Julien Delfosse, pour
faire sa fortuoe plus vite, s'était décidé b fabriquer
de la fausse monnaie d'argent. Il avait adopté le
grand module des pièces de 5 francs, et comme il
était Belge, il avait donné la préférence b l'effigit
de son souverain Léopold II; mais c'était la France
qu'il gratifiait de ses émissions de faosse monnaie.
Son atelier n était pas dansuuecaveroe, comme
on s était plu b le dire daos le poblic, mais il l'avait
installé au milieu d'un fourré presque impénétrable.
Il paraît qu'il avait des complices qui placés b
quelque distance deslaillis où il étaitcaché, faisaient
le guet pour que Delfosse pût opérer en toute
sécurité. Ce cuupable artiste avait complètement
réussi; sa monnaie, dont l'éclat égalait celoi de la
véritable, était b peo près de même poids, glissait
admirablement dans la main sans que personne se
doutât de la sopercherie. Il employait le métal
anglais, dans leqoel il faisait introduire par les
marchands qoi le loi fournissaient quelques parcel
les d argent. L'illusioo était complète cette con
trefaçon d un Belge ne laissait rien b désirer. Ce
pendant, Delfosse trouva les pièces de 5 francs en
monnaie blanche trop lourdes, trop encombrantes.
Il peosa, saos doute, aux moyens de fabriquer des
pièces d'or, genre plus difficile tant pour la perfec
tion que demaode la gravure d'oD moule en petites
proportions que pour l'imitation de la matière.
Celte ambition perdit Delfosse. Pour De pas
laisser soo moule des pièces de 5 francs inoccupé,
il essaya de le vendre; il eo demandait 1,000 fr.
Le prix D'élait pas élevé, s'il n'y avait pas eu l'in
convénient de la cour d assises. Ce fnt pendant ces
négociations, entamées pour la vente du moule, que
Delfosse fut trahi et livré b la justice par un de ses
anciens compagnons de captivité dont il avait fait
la connaissance a Sainte- Pélagie.