Ou écrit de Beaune, 19 septembre Nous sommes en pleines vendanges, et il ne se traite que très peu d'affaires pour le dehors; néanmoins les vins blancs bourrus de cette année se vendent déjà de 40 50 francs la pièce de 228 litres, sortant du pressoir. ESPAGNE. AMÉRIQUE. Del fosse a comparu mardi devant le jurj de la Seine, avec on complice nommé Antoine Gaillard. Le principal accusé a fait peser sur plusieurs per sonnes le soupçon d'avoir été ses complices. Par suite, la caose a été renvoyée a ooe prochaine ses sion pour supplément d'instruction. Crime de Pantin. Le Journal du Havre résume dans les termes suivants tout ce qui est coono sur la manière dont ce crime a été perpétré: L'information commencée commande la plos grande circonspection dans la publication des dé tails qui nous parviennent. On a maintenant acqois la certitude que trois personnes se sont associées daos la perpétration de cedrame lugubre: uoe seule est jusqu'à ce moment arrêtée. Il importe donc d'éviter toute indication susceptible d'entraver vis-b-vis des deox autres criminels l'action de la justice. A coup sur, b l'état où en est actuellement l'io- structioo, on peut dire que la réalité dépassera de beaucoup l'horreur des récits même les plos dra matiques. Les trois meurtriers sont Kinck père; Gustave Kinck, son fils; Et un troisième individu, qni s'est donné h plusieurs reprises le faux nom de Jean Kinck. C'est ce troisième assassin qui a été arrête beurensement, hier, au Havre, par le gendarme maritime Ferrand. Traopmano, tel est le nom dn criminel arrêté hier an Havre. Des papiers trouvés en sa possession constatant son identité et apprennent qu'il était ouvrier mécanicien b Roobaix. Ses complices auraient fait de loi l'on des in struments les plus actifs de leur forfait. C'était loi qui avait mission de préparer, b Paris, l'exécution do crime et d'en diriger tous les dérails matériels. Seul b Paris il avait on domicile fixe b l'hôte! do Chemio de fer du Nord, tenu par M. Rigny, 13, boulevard Denaio, en face de la gare. C'était lui qui avait réglé les rendez- voos préparatoires qoi s'étaient tous tenus an café Parisieo. C'était lui qui était allé b La Villette, rue de Flandre, sog, dans l'échoppe do taillandier Bel— langer, acheter dimanche soir une pelle et une pioche, afio de creuser par anticipation la fosse des victimes. C'était lui encore qoi avait retenu un fiacre poor transporter daos l'endroit désertchoisi d'avance pour la perpétration du crime, la mal heureuse famille Kinck. C'était lui qui, d'après le plan arrêté, devait amener une b une chacune des victimes sous le couteau des deux autres assassins. C'était loi, enfin, qui devait préparer la fuite après le meurtre. C'est dans ce bot qu'il était venn su Havre pour y trouver on navire sur lequel lui et ses complices devaient quitter la France. Traopmann aurait rencontré toot d'abord une difficulté daos l'exécotion de son horrible mandat. Après avoir fait arrêter le fiacre b environ 3oo mètres du champ Langlois, il engagea Mm* Kinck l'accompagner seule. Deux des enfants, les plus jeunes, effrayés par l'obscurité, poussèrent quelques cris de Maman Ah Maman si bien qu'il fat obligé, malgré lui, de les laisser accompagner leur mère. Kinck père, en voyant tout b coop arriver sa femme et deux de ses enfants, ne pot retenir une exclamation de terreur, et, se tournant vers Traop mann s'écria Ah! misérable, to me trahis! En quelques mots prononcés b voix basse Traupmano lui expliqua tout. Aussitôtsimulta nément Kinck père et fils, ainsi que Traupmanu se roèreut sur les victimes une lutte violente commeoça entre Mm" Kinck et ses bourreaux. Mm° Kinck, dans toute la force de l'âge, surex citée d'aiileors par l'éoergie que donne an moment du danger l'instinct de la conservation, parvint b arracher le couteau des mains de son mari. Elle s'en fit une arme cootre lui, le blessa au bras et serait saos doute parvenue b se débarrasser de loi si les antres assassins, après avoir égorgé les en fants, n'avaient tourné leur foreur contre elle. L'ceovre de sang s'accomplit. Les révélations et les renseignements jusqa'a préseot réunis par la justice oe permettent pas de donner des détails précis sur le second acte de cette tragédie sauvage. D'après les dire de Traopmann, ce ne serait pas lui, mais Gustave Kinck qoi serait allé chercher dans le fiacre ses trois jeunes frères. Les recherches actives qni sont commencées, et les mioutieuses préoaotions prises par toute la Fraoce permettent d'espéier que la vérité tout entière sera bientôt connue, et qae tons les cou pables tomberont entre les mains de la justice. On lit dans le Public Les époux Kinck étaient séparés depuis deux ans. Cette séparation avait été provoquée par la jalousie du mari, qui accosait sa femme de le tromper. La femme vivait, de son côté, avec ses cioq enfants; qoaot au père, il avait quitté le pays, em menant avec lui son fils aîné, âgé d'une viogtaioe d'annés. On ignore ce qoe firent le père et lefils b partir do jour de leur départ jusqu'à l'époque présente. Cependant, le temps s'écoulait et M™" Kinck continuait de vivre avec ses enfants a Roubaix, se demandant comment se terminerait ce divorce b l'amiable, lorsqu'elle reçnt une lettre de son mari celui-ci la mandait eo vue d'une réconciliation. Il paraît qoe cette lettre était la première ruse infernale combinée entre le père et le fils pour en traîner la mère et les autres enfants dans on guet- apens d'où ils oe devaient plos sortir. Ce n'était poiot, paraîtrait-il, la cupidité qoi aurait inspiré aux deux misérables la pensée de ce crime effroyable, mais le besoin de satisfaire une haine implacable. Quoi qu'il en soit, la femme, heureuse de cet espoir de rapprochement, accepta l'invitation de son mari et loi annonça son arrivée b Paris. Les renseignements et les suppositions concer nant le crime deviennent de plus eo plus contra dictoires. Traopmann, un des accusés du crime de Pantin, est arrivé b Paris samedi vers cinq heures avec M. Claude et deox agents. Il a été conduit b Mazas, après une confrontation avec les victimes qoi sont b la Morgue. Traopmann a pleuré dorant tout le trajet. Noos lisons dans la Patriede Paris Dernière heure. Une foule immense s'est porté aujourd'hui b Pantin, sur le lieu do crime. Quelques visiteurs ont découvert, b 35 mètres de l'endroit où ont été trouvés les six premiers cada vres, uo septième cadavre qu'on suppose être celui do fils Kinck. Une personoe a vo elle-même ce cadavre dans la gorge duquel se trouvait encore un poignard. Le commissaire de police et la gendarmerie, immédiatement prévenus, se sont transportés sur les lieux. Dans son numéro de mardi, la Gazette des Tribunaux résume ainsi Ie9 derniers renseigne ments recueillis sur le crime de Pantin L'horrible meurtre de Pantin, cette affaire uni que dans les fastes criminels, amène chaque jour des découvertes imprévues. Un septième cadavre, celui de Gustave Kinck le fils aîné de celte infortunée famille, a été dé couvert, dimanche matin, dans la plaine des Vertus, b une trentaine de mètres de la fosse, où l'on avait trouvé, il y a huit jours, les cadavres de Mra< Kinck et de ses cinq enfants. Il est plut que probable que Kinck père n'a pas été assassiné au même endroit qne son fils aîné et que le reste de sa famille. Kinck père, eo effet, a quitté Roubaix au commencement de septembre pour se reodre b Guebwiller, en Alsace il a passé par raison d'économie par la Belgique il n'est doue pas venu b Paris. D'un autre côté, il n'a point paru b Guebwiller il est dès lors a peu près certain qu'il a été assassiné entre Roubaix et cette dernière localité. Une circonstance digne de remarque, c'est que le 6 septembre, peu de jours par conséquent après le départ de Kinck père, Traupmauo, vendait b un horloger de la rue du Faubourg-do-Temple, b Paris, nne montre que l'on a tout lieu de croire être celle de Kinck père. Noos trouvons dans le Diario de Barcelone des détails qui permettent d'apprécier la gravité des désordres qui ont coûté la vie au gouverneur inté rimaire deTarragone. En présence d'une manifes tation républicaine dont le drapeau était couvert de devises révolutionnaires, M. Garcia de los Reges crut devoir faire acte d'énergie il arracha de ses propres mains les devises qoe portait le drapeau. La foule aussitôt se précipita, et ramassant des pierres, les jeta sur M. Garcia de los Reges. Celui- ci, voyaot le général Pierrad qoi assistait impassible au fond d'une voiture, b cette manifestation, s'ap procha de la portière pour l'adjurer de faire cesser les actes doot la foule se rendait coupable. Au mo ment où M. Garcia de los Reges touchait ao mar chepied de la voitore, il a été renversé, foulé aux pieds. La populace a arraché la tête de sa malheu reuse victime et a traîné jusqu'à la plage le cada vre saDglant. Nous ne savons pas si la justice a pu atteindre les coupables, mais nous appreooos par un télé gramme de Madrid que le gouvernement de la régence est décidé b interdire d'une façon absolne les manifestations républicaines. Sur quelle force compte-t-il donc poor faire respecter cette déci sion? Noos restoos persuadés qo'il faut s'attendre a des désordres plus graves encore, surtout si l'oa prolonge, comme il en est question, le règne du gouvernement provisoire. PORTUGAL. Lisbohne, 27 septembre. Une lettre do Roi b M. Loolé, dément son accep tation de la couroone d'Espagne, eo ajoutant qoe, né portugais, il veot mourir Portugais. On écrit de New-York, 35 novembre La récolte des cotons pour 186g est estimée b 3,750,000 balles. ONGUENT ET PILULES DHOLLOWAY - Aide Efficaae. Daos le cours ennuyeux d'une maladie, il est agréable d'apprendre qu'il existe un remède pour la guérisou et qu'on peut se le procurer bas prix. Les Pilules d'Holloway sont précieuses pour soulager les peines, diminuer les inflam mations et rétablir la marche des fonctions dérangées. Elles ne peuvent jamais être employées tort, et daus aucun cas, elles ne peuvent nuire. Prises en doses appropriées, elies sont un bienfait pour le riche qui souffre d'une indigestion, de la goutte, de maladies de peau, etc et ud sauveur pour le pauvre qu'une maladie a renversé. La médecine d'Holloway devrait être en la possession des soldatsdes marinset des émigrants qui seraient ainsi même de soulager eux-mêmes leurs dou leurs et de guérir leurs maladies, lorsque l'assistance médicale leur fait défaut. 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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 3