gues el d'écume et offrait le spectacle le
plus grandiose et le plus imposant. Les
lames venaient se briser contre les façades
du Cercle du Phare et du Pavillon Royal,
qu'on avait eu soin de barricader.
Le matériel du service de sauvetage
établi sur les estacades Eest et Ouest est
totalement détruit.
Les travaux du port ont considérable
ment souffert, et ce matin, marée basse,
la plage était jonchée de débris de toute
espèce.
Dans le port, l'arrière port, l'arrière-
port et le quai des pêcheurs, la houle et le
ressac étaient d'une violence telle, que
l'eau sautait au-dessus des débarcadères.
Plusieurs bateaux de pêche ont reçu des
avaries. Trois de ces bateaux ont été lan
cés par la violence du vent sur le quai
contre l'établissement dit Waterhuis donc
échouemenl en pleine voie publique.
L'eau des bassins débordait et mena
çait d'inonder les caves.
Au plus fort de la tempête, la cha
loupe de pèche n° 171 est parvenue ga
gner le port sans accident
Aujourd'hui le vent souffle toujours
avec la même impétuosité, mais de la par
tie N. E. et la marée a été moins forte que
celle de la nuit précédente. En ville, des
cheminées ont été renversées, des tuiles
enlevées des toits et une grande quantité
de carreaux de vitres ont été brisés.
Crimes horribles commis llornu.
Le Couchant de Mons est en ce moment
mis en émoi par la découverte de crimes
horribles qui ont été commis Hornu. où
s'est accompli un drame aussi épouvanta
ble que celui de Pantin. Voici les faits
Il y a quatre ans environ, un jeune
homme, natif de Freylange, près d'Arlon,
et habitant Sirault avec sa famille, vint se
fixer llornu en qualité de domestique-
berger il y fit connaissance d'une jeune
fille qu'il épousa au commencement de
18GG. Jacques Dessous le-Moustier, tel est
son nom n'avait aucune fortune, et sa
femme pas plus que lui néanmoins, il se
fit bientôt berger pour son propre compte,
et l'extrême facilité avec laquelle les frères,
Thirion, marchands de moutons Berlrix,
dans les Ardennes, ouvraient des crédits
aux bergers, procura Dessous le-Moustier
l'occasion de se mettre en rapports avec
eux.
Les frères Thirion quoique atteignant
déjà la cinquantaine, étaient de forts gail
lards taillés en hercules on les vit souvent
au marché de Mons, mal vêtus, presque
déguenillés, mais porteurs de ceintures
remplies d'or, car ils faisaient le commerce
sur une grande échelle.
Il y a dix huit mois environ, l'un des
frères Thirion, Nicolas, vint Mons. puis
se rendit dans les localités voisines; au
bout d'un certain temps, sa famille n'ayant
pas reçu de ses nouvelles, un frère, Pierre,
arriva son tour dans nos contrées, pour
tâcher de savoir ce qu'était devenu Nicolas.
Pierre-Joseph disparut lui même. A quel
que temps de là, le troisième frère, Gus
tave, entreprit le voyage, toujours dans le
but de retrouver Pierre Joseph et iNicolas,
Nouvelle disparition
Un fait significatif, c'est que l'on suivait
les traces des frères Thirion jusqu'à llornu,
mais que là on ne pouvait plus savoir ce
qu'ils étaient devenus, où ils étaient allés.
Le parquet de Mons ouvrit une enquête,
fit même appeler alors Dessous le Mousiier
que la rumeur publique accusait de l'as
sassinat des trois frères mais il ne prit
aucune mesure, ne fit opérer aucune
fouille dans la maison de cet individu,
pourtant tnal famé, et l'affaire eu reste là.
Dessous le-Moustier, étant retourné tran
quillement chez lui, prospéra bientôt; lui
qui n'avait quelque temps auparavant ni
sou ni maille, il s'arrondit, pays des dettes
qu'il avait contractées, fit son tour sur
une certaine échelle le commerce des
moutons, et devint, au point de vue de la
position de fortune, un des notables de la
commune. Mais, nous devons le dire, les
habitants d'Hornu frayaient peu avec lui;
ils le considéraient, avec raison, comme
un misérable capable de tout, et ils le re
doutaient même.
Ajoutons encore que quelque temps
après la disparition des frères Thirion,
Dessous le-Moustier fil combler un puits
qui se trouvait dans l'avant cour de son
habitation, et ce sous le prétexte de placer
une grand'porle celle-ciIl fit également
vers la même époque, combler une fosse
purin qui se trouvait vers le fond de la
cour, et sur l'emplacement de laquelle on
éleva une petite construction.
Ces faits auraient dû appeler l'attention
du parquet, Dessous le-Moustier subissant
une certaine surveillance; mais on les
trouva sans doute très naturels, tout autant
que la rapide fortune de l'ancien domesti
que, et Dessous le-Moustier put vivre eu
toute quiétude.
Les choses en étaient là quand, il y a
environ dix jours, la femme de Dessous le-
Moustier tomba malade les symptômes de
la maladie parurent singuliers au médecin
M. Querton, appelé donner ses soins
cette femme en effet, celle ci, qui se por
tail assez bien le jour, était prise de vo
missements pendant la nuit, après avoir
avalé des breuvages que lui préparait son
mari. Le jour, Dessous le-Moustier étant
absent pour les besoins de son commerce,
sa femme préparait elle-même ses tisanes.
Pendant toute la semaine dernière, il y
eut ainsi, pour la femme de Dessous le-
Moustier, des alternatives de bien et de
mal el M. Querton, qui ne parvenait pas
s'expliquer la maladie dont elle était at
teinte, consulta un confrère de Boussu.
Vendredi était le jour fixé pour la consul
tation, et Dessous le-Moustier, ayant été
prévenu de la visite des médecins, resta
au logis contre son habitude, el, singulière
coïncidence, ce jour-là, dans l'après midi,
la malade fut encore prise de vomisse
ments. Les médecins étant arrivés, prirent
le parti de recueillir les matières vomies
par la femme de Dessous-le Mousiier ils
réclamèrent de ce dernier une bouteille,
et Dessous-le-Mouslier ne la leur remit
qu'avec un élan de mauvaise humeur,
après avoir dit d'abord qu'il n'y avait pas
de bouteille dans la maison. Bref, des ma
tières furent recueillis, et M. Querton em
porta chez lui la bouteille, qu'il cacheta.
Car les soupçons qu'il avait conçus pre
naient corps.
Le lendemain, samedi, la femme de
Dessous le-Moustier reçut une nouvelle vi
site du médecin, qui constata un mieux
sensible dans l'état de la malade et cepen
dant, le dimanche matin, Dessous-le Mous
tier alla faire visite des parents, les enga
geant venir voir sa femme, qui était gra
vement indisposée elle a une trainerie, di
sait il, et elle peut mourir d'un instant
l'autre. Puis il alla chez le curé de la pa
roisse, el l'engagea pour les mêmes motifs
venir voir sa femme.
Le lundi, la belle sœur de Dessous le-
Moustier s'était installée au chevet de la
malade, dont l'état était très-satisfaisant;
mais le lundi soir, vers onze heures, la
malade, ayant pris une tisane préparée par
son mari, fut prise de nouveaux vomisse
ments, de dyssenterie violente, et elle ren
dit bientôt le dernier soupir.
Le lendemain, mardi, Dessous le-Mous-
tier allait tranquillement vaquer ses
affaires, après avoir commandé au curé un
enterrement de première classe pour son
épouse et il revenait chez lui, quand, ren
contrant M. le docteur Querton sur le pavé,
il l'interpella en lui disant Hein, en voilà
une d'affaire, ma femme est morte cette
nuit. M. Querton, étonné de cette mort
subite, fit immédiatement part de ses soup
çons l'autorité locale le parquet fut pré
venu et le mercredi matinsix heures,
Dessous le-Moustier était arrêté son do
micile. Quand les gendarmes procédèrent
son arrestation et qu'il sut qu'on l'accu
sait de l'empoisonnement de sa femme, il
s'écria Ah si ce n'est qu'çà
Le parquet de Mons, voyant Dessous-le-
Mousiier placé sous la grave accusation
d'empoisonnement, crut devoir agir enfin,
et M. le procureur du roi Delecourt se
décida ordonner des fouilles dans le puits
que Dessous le-Moustier avait fait combler,
fouilles commencèrent immédiatement a-
près l'inhumation de la femme, jeudi 10
heures du malin Vers huit du soir, on dé
couvrait, trois mètres de profondeur, un
premier cadavre dans un état complet de
putréfaction; les membres se détachaient
du tronc, et on ne parvintqu'avecdegrands
soins remonter au jour les lambeaux de
chair couverts d'étoffe Hier vendredi
sept heures du malin, on mettait décou
vert un deuxième cadavre dans le fond du
puits, cinq mètres de profondeur, et par
faitement sec. Ce deuxième cadavre était
bien conservé, et il était couvert d'habits,
blouse bleue, pantalon noir, également
bien conservés. On le reconnut de suite
pour celui de Nicolas Thirion.
Sur les renseignements de voisins qui
rappelèrent le travail effectuésurl'ancienne
fosse purin, M. le procureur ordonna
d'abattre la maçonnerie, et, après avoir
creusé environ soixante contimètres, on
trouva un troisième cadavre également
couvert d'habillementset qui fut encore
reconnu pour celui d'un des frères Thirion.
Comme les deux autres cadavres, celui-ci
était étendu, les bras croisés sur la poitrine;
mais la putréfaction l'avait atteint, car,
quand on le bougea, la tête se détacha.
On comprend la pénible impression que
la découverte de ces crimes a causée dans
le Borinage eten notre ville. C'est un drame
aussi terrible que celui de Pantin qui se
déroulera devant la cour d'assises. Et l'on
craint de ne pas connaître encore toute
l'affreuse vérité; car, il y a environ deux
ans, on signala également la disparition de
deux marchands de vaches habitant le
Quesnoy, marchands dont on perdit encore
les tçaces aux environs de Mons.
Ce malin, le procureur du roi accom
pagné du juge d'instruction et du médecin
légiste Lebrun, a dû se rendre Hornu, où
l'on doit transporter Dessous le-Moustier
pour le mettre en présence des cadavres.
(Organe de Mons.)
ONGUENT ET PILULES O'HOLI OWA Y-Tout Prêt.
Toute personne boune et généreuse éprouve une sympathie
naturelle en présence de ceux qui souffrent, mais couibi. u
cela serait plus beau si celte compassion pouvait fournir les
moyens de soulagement. Professeur Holloway ofi'ie tous le
moyeu infaillible de rendre ainsi le plus grandes service
l'humanité soufflante. Ses nobles remèdes atteignent le siège
de chaque mala iie, qu'elle soit la surface ou cachée daHs
les retraites sombres de l'intérieur du Système et, ainsi les en
extirpent pour ainsi dire. Uue foule d'instructions imprimées
pour guider les malades enveloppeut chaque paquet de ces
iiiédic.imeuts restant alifs dous la renommée est non seulement
Euiopéeuue, mais est répandue daus le monde entier.
Le problème de se guérir sans médicament a été parfaite
ment lésolu par l'importante découverte de MM Karry, de la
Hevalenta Aiainca Du Barry, qui économise 5o fois s«m prix
eu J ..utres nmodes. Hlie tend la partait* sauté aux oi^aues