D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. t 53n,e Ani.^v.. No 5.443. LE PROPAGATEUR REVUE POLITIQUE. La presse de Paris nous apporte aujour d'hui ses premières impressions au sujet du discours de l'Empereur elles sont eu général favorables mais chose significa tive, l'approbation qu'on y donne est en quelque sorte conditionnelle. On veut sa voir si les actes répondront aux promesses, si le gouvernement réussira concilier l'ordre et la liberté; quelques uns trouvent insuffisant le programme de réformes in diqué dans la harangue impériale; d'autres auraient voulu y voir une abdication en due forme du pouvoir personnel. Dans l'enceinte du Louvre, où elles ont été prononcées, les paroles impériales n'ont trouvé qu'une approbation très-mar quée. Jamais, dit le l'ays, l'Empereur n'a reçu, ni de l'assemblée, ni du public, un accueil plus chaleureux. Deux incidents ont marqué cette séance. Au moment où l'Empereur est arrivé ce passage de son discours L'ordre, feu ré ponds il a été interrompu par cinq ou six salves successives d'applaudissements, aux quelles se sont associées toutes les parties de l'assemblée. Lorsque le garde des sceaux a appelé la prestation du serment les députés dont les pouvoirs n'ont pas été encore vérifiés, des éclats de rire ont accueilli le nom de M. Kochefort, et ces éclats de rire ont été couverts immédiatement par deux ou trois salves énergiques de: Vive Empereur Dans les régions parlementaires propre ment dites, le premier résultat du discours de l'Empereur sera de rassurer les mem bres du Corps législatif et du Sénat qui se proposaienlde réclamer du gouvernement, par voie d'interpellation l'application des lois destinées réprimer les écarts de la presse et des réunions publiques. L'Empe reur a déclaré qu'il répond du maintien de l'ordre, et divers passages du discours in diquent la résolution de réprimer énergi- quement toute tentative dirigée contre les institutions autuelles de la France. Ce langage était parfaitement en situa tion, et Napoléon 111 aurait trompé l'attente de la nation s'il s'était montré moins ferme vis-à-vis des attaques qui cherchent ren verser ce que le suffrage des populations a établi. Le maintien de l'ordre publique n'est pas seulement le droit de tout gouver nement, il est sou devoir le plus impérieux. Mais, d'autre part, aucun regret du passé, aucune pensée de retour en arrière ne se laissent apercevoir dans les paroles de l'Empereur. L'acceptation du régime constitutionnel est nette, précise et sans la moindre ambiguïté. Les intensions qui ont inspiré le discours sont sincèrement libé rales, dans le bon sens du mol il est ma nifeste qu'après s'être réservé lui même la défense des institutions basées sur la volonté nationale, l'Empereur a concédé de bonne grâce tout ce qui lui a été de mandé dans le sens d'une participation plus directe du pays aux affaires publiques. Napoléon III a parlé en souverain consti tutionnel, et son discours es de nature satisfaire les partisans d'une liberté qui trouve sa limite et sa règle dans le respect des droits de tous. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Alleç chasser, même sur ses p»»priéiés ou avec l'aolorisaiioo do propriétaire, sais avoir pris la précaution rte se munir d'un permit de porl d'arme de chasse est toujours an moius me itoptudence qui peut «ous attirer une foule de désagréments et des coodatnnalions du genre de celles-ci, par exemple Le tribunal correctionnel de Bruxelles tieut de condamner le sieur J. B. Desmedl. âgé rie a5 ans, cultivateur, né et demeurant Asscbe i" une amende de 3o francs, ou dix jours de pri son s défaut de payement; 3* la confiscation du fusil avec lequel le prévenu a chassé indûment, et comme ce fusil n'avait pas été saisi, le rapporter au greffe correctionnel, sinon, payer une somme de âo francs, récupérable au besoin par la voie de la contrainte par corps, dout la dorée est fixée quinze jours. NOUVELLES DIVERSES. Le Roi, la princesse Stéphanie et leur suite sont rentrés avant-hier soir Brux elles par un train spécial. Le Roi a été, lors de son départ, compli menté par les autorités de Douvres. Les riflemen avaient formé une garde d'hon neur qui escorta le Roi jusqu'à l'embarca dère. Le départ de Douvres eut lieu deux heures Le paquebot royal, qui était atten du cinq heures et demie, n'arriva Os- tende que deux heures plus tard. Toute réception officielle avait été con- tremandée sur l'ordre exprès de Sa Ma jesté. Néanmoins, le Roi trouva son ar rivée les principales autorités de la ville, ayant leur tête M. Van Iseghem, bourg mestre, qui lui adressa quelques paroles de bienvenue auxquelles Sa Majesté ré pondit avec une grande affabilité. Le train royal quitta Ostende huit heures, pour arriver dix heures la sta tion du Nord sans avoir fait arrêt nulle part. Le Roi paraissait fatigué, ce qui s'expli que facilement. La princesse Stéphanie, toute joyeuse, tenait dans ses bras deux superbes poupées données en souvenir par la reine d'Angle terre pour S A. R. et sa sœur Louise Marie. S A. R. le comte de Flandre attendait la station son auguste frère et prit place avec lui dans la voilure qui le ramenait au palais. La grande fête de Noël de 1869 et le premier jour de l'année 1870 tombent un samedi. On écrit d'Ostende, le 2o L'éta blissement d'un tir permanent Ostende est chose résolue. Nous venons d'avoir la visite de M. le ministre de la guerre, qui, accompagné de M. le colonel de la garde civique De Sorlus, est venu pour examiner le terrain choisi par l'administration com munale. Ce choix a été ratifié par le mi nistre, et le tir sera inauguré au mots de mai prochain. Les troupes cantounccs FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. dans la Flandre o dentale pourront s'y aller exercer. La ville, le département de l'intérieur et celui de la guerre entreront, chacun pour un tiers, dans la dépense d'installa tion. Nous annoncions l'état inquiétant do la santé de M. Gendebien. Nous apprenons que M. Joseph Vander- linden, son collègue au gouvernement pro visoire, dont il était le plus jeune membre se trouve également atteint d'une maladie grave. Une compagnie vient de se former pour mettre exécution le projet d'établir un télégraphe sous marin qui reliera l'Al lemagne l'Amérique sans emprunter aucune des lignes actuellement établies. La compagnie concessionnaire a versé dans la caisse fédérale un cautionnement de 100,000 thalers. Mercredi dernier, un brouillard s'est abattu sur Londres, d'une telle intensité qu'on eût pu, suivant l'expression vulgaire, le couper au couteau. M. Coxwell, le célèbre physicien aéro naule, voulant observer la nature de ces ténèbres, fil, dans l'après-midi, une ascen sion. A la hauteur de cinquante pieds, on ne pouvait plus rien distinguer de la terre travers la couche de vapeurs noirâtres. Les observations faites, il fallut songer redescendre. C'est là que se place un inci dent assez grotesque. M. Coxwell, enten dant plusieurs voix, cria dans la direction d'où elles partaient Saisissez la corde qui traîne et te nez bon Les gens interpellés se disposent ren dre ce service, quand surviennent les gar des chasse du parc de VVoodford, qui, trompé par l'obscurité et croyant avoir af faire des braconniers, allaient tirer nu hasard Halte là rendez vous, canailles! Mais, mes bons amis, leur répond du haut du ciel l'invisible M. Coxwell, c'est dans l'air que je braconne et non pas sur votre terrain. Aidez-moi jeter l'ancre; empoignez la corde du ballon. Zut! zut! font les gardes chasse, d'autres! On ne nous attrape pas avec de pareilles balivernes, tas de vauriens Care, le premier qui bouge, feu Enfin, après force pourparlers, les gar des, encore tout ébahis, se laissèrent con vaincre, et cinq heures et demie M. Cox well reprenait terre. Le fils ainé du duc île Montpensier, l'infant don Fernando, avait été gravement malade d'une fièvre typhoïde. La fièvre a été vaincue, mais le malheureux infant a tout un côté du corps paralysé. Il lui est devenu impossible de parler et son étal inspire de grandes inquiétudes. Trois jeunes gens d'une commune des environs »|e Paris revenaient le soir d'uni noce dont les réjouissances avaient «1 nic trois jours. C'est due que leui espiit était ncore SOUS l'influence des copient e»

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1