D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
53me Année
Ao 5,445.
Paris a enfin complété sa dépulalion au
Corps législatif. M. Glais Bizoin a été
nommé dans la 4' circonscription par 17
mille voix. Le parti des insermentésqui
avait pris pour drapeau le nom de Barbès,
n'a rallié que 2 mille voix sa protestation.
Il est donc constaté que dans cette circon
scription comme dans les huit autres, l'op
position qui va jusqu'au refus de serment
n'existe qu'à l'état d'infime minorité. Bon
gré mal gré, les ennemis de l'empire se
voient obligés, pour le combattre, de re
noncer aux moyens violents et d'entrer
dans les voies légales.
Le rapprochement entre les deux frac
tions du tiers parti (centre droit et centre
gauche) peut être considéré désormais
comme un fait acquis.
Une majoritéest dèsà présent constituée,
et toute la question est de savoir si les au
teurs du programme réaliseront leurs idées
comme ministres de l'Empereur ou comme
simples députés, en vertu de leur initiative.
La première hypothèse est généralement
considérée comme probable, et l'on croit
la constitution d'un ministère Ollivier,
Buffet, Talhouët.
La question de la liberté commerciale,
si vivement débattue en France dans ces
derniers temps, ne tardera pas arriver
devant le Corps législatif Les trente deux
députés des départements du Mord, de l'Est
et de l'Ouest qui s'étaient réunis pour s'en
tendre sur la rédaction d'une interpellation
relative la question des traités de com
merce et des tarifs douaniers, ont adopté
et déposé sur le bureau de la Chambre une
demande d'interpellation concluant la
dénonciation du traité conclu avec l'Angle
terre et la révision des tarifs douaniers.
De leur côté les députés du centredu
Midi et du Sud Ouest se sont réunis en co
mité pour défendre la liberté commerciale.
Quoique se plaçant un point de vue dia
métralement opposé celui de leurs collè
gues du Mord et de l'Est, ces députés ont
cependant adopté une résolution qui établit
entre les deux réunions un poinlde contact.
Ils ont décidé qu'ils demanderaient une
enquête parlementaire. Sur ce terrain, l'en
tente est facile, car ceux qui se plaignent
des traités de commerce ne peuvent récla
mer qu'une chose l'examen attentif de la
question par les représentants du pays. La
Chambre prononcera en dernier ressort, et
le gouvernement impérial n'entend exercer
aucune pression sur elle. C'est ce qui ré
sulte clairement des explications que vient
de donner le Journal officiel.
Il paraît qu'on n'a pas encore renoncé
Madrid placer la couronne d'Espagne
sur la tète du jeune duc de Gênes. On
compte beaucoup sur le général Cialdiui
pour faire disparaître les derniers obsta
cles que cette combinaison rencontre en
core a Florence.
A Florence la crise ministérielle attend
toujours sa solution mais il parait certain
que le général Cialdiui sera l'àtne de la
nouvelle combinaison.
C'est avant-hier que l'empereur d'Au
triche, revenant de l'Orient, est rentré
Vienne. Sa Majesté s'est arrêtée deux
jours Trieste, pour y prendre quelque
repos, et elle a reçu dans cette ville, na
guère encore travaillée par la propagande
des révolutionnaires italiens, l'accueil le
plus cordial. L'impératrice Elisabeth, qui
s'est rencontrée Trieste avec l'empereur
ainsi qu'on l'avait annoncé, continue en
ce moment son voyage vers Borne.
M. de Bismsrk est Berlin en ce mo
ment. Le motif qui a tiré le chancelier de
sa retraite de Varzin n'a rien de commun
avec la politique. Ayant appris que l'un de
ses fils, étudiant l'université de Bonn,
venait d'être blessé la tète dans un duel,
le chancelier s'était mis immédiatement
en route pour le Bhin. Mais des nouvelles
rassurantes lui étant parvenues a sou pas
sage Berlin, M. de Bismark est resté
dans cette ville, et la femme du ministre
s'est rendue seule Bonn.
La Chambre des représentants a conti
nué hier la discussion des articles du pro
jet de révision du code de commerce qui
font partie du titre relatif la lettre de
change.
Par arrêté royal du 30 novembre, est
accordée la ville de Nieuporl, pour l'ex
tension du service de bains de mer orga
nisé par elle, la concession de la partie de
la plage qui s'étend depuis la limite occi
dentale de celle qui lui est déjà concédée
jusqu'à 500 mètres, vers l'ouest, de celle
limite.
L'arrêté détermine les conditions et le
mode de cette concession.
Un arrêté royalen date du 11 no
vembre, crée uncommandemenl supérieur
de la cavalerie et détermine les attributions
de l'officier général revêtu de ce comman
dement.
Par arrêté royal de la même date, Son
Altesse Boyale le Comte de Flandre, lieu
tenant général, a été nommé commandant
supérieur de la cavalerie.
Un arrêtéroyal du 14novembredernier
nomme S. A. B. le comte de Flandre pré
sident, le lieutenant général Berten l<-s
généraux majors Bruneel et Selle, les co
lonels Vandevin, Frantzen et Burnell et le
major Courtin, membres d'une commis
sion chargée de résoudre toutes les ques
tions relatives la révision du règlement
sur les manœuvres, l'habillement, l'ar
mement, le harnachement et la remonte
de la cavalerie. Celte commission est réu
nie depuis le 30 novembre.
M. Bayai t est nommé directeu- du pen-
sio al Saint Louis Dixmtide.
M. De Poorter, curé Ingelmunster
depuis 1857, y esi déc dé le 3 décembre,
l'âge de 68 ans et un mois.
On annonce la mort de M. Alexandre-
Joseph Céleslin Gendebien, ancien mem
bre du gouvernement provisoire, du Con
grès national, de la Chambre des repré
sentants, du conseil communal de Bruxelles,
receveur général de l'administration des
hospices de Bruxelles.
M. Gendebien était le doyen d'âge et le
plus ancien membre du barreau inscrit au
tableau des avocats exerçant près la cour
d'appel de Bruxelles. Il avait obtenu son
diplôme de licence le 8 août 1811 et avait
été inscrit au tableau le 7 novembre 1815.
Il y aura, en 1870, six éclipses, deux de
lune et quatre de soleil
La première éclipse de lune aura lieu le
17 janvier, elle sera totale, mais la fin seule
sera visible. La deuxième aura lieu le 12
juillet, elle sera totale et visible. La pre
mière éclipse de soleille 51 janvier elle
sera partielle et invisible. La deuxième, le
28 juin, également partielle et invisible.
La troisième, le 27 juillet, partielle et
invisible. La quatrième, le 22 décembre,
parlielleen Belgique, mais totale en Afrique.
Au moment où vont s'ouvrir les gran
des assises religieuses attendues avec tant
d'impatience par le monde entier, nous
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remarquable tous les points de vue, sera
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cérémonies, cortèges, etc. auxquels don
nera lieu le Concile.
Douze livraisons ont déjà paru, et le
nombre considérable de lettres de félicita-
tion qu'ont reçues les directeurs prouve
surabondamment qu'ils ont entrepris une
œuvred'inlérêt général. (Voir aux annonces.)
Il est beaucoup parlé de l'acide prus
sienne depuis la découverte du cadavre de
Kinck père.
Mous donnons ci-après des détails scien
tifiques très-sommaires sur ce corps.
L'acide prussique ou hydrocyanique au
cyanhydrique est un des poisons composés
du cyanogène.
La découverte de ce corps est due M.
Gay-Lussac, et fait époque dans la chimie
moderne.
L'acide hydrocyanique résulte de la com
binaison de deux proportions de cyano
gène et d'une proportion d'hydrogène.
C'est un liquide incolore, d'une odeur
forte, offrant la plus grande analogie avec
celle des amandes ainères. d'une saveur
d'abord franche, mais bientôt acre.
Il existe, ce qu'il paraît, mais dans un
étal de combinaison mal connu, dans lis
feuilles du laurier-ceri.se, les amendes amè-
res. les amendés de cerises noires, les feui1-
les. les fleurs et les amendes de pêchers,
et dans quelques végétaux analogues.
On l'obtient dans les laboratoires en fa:
s iil réagir une douce chaleur le cy u.u e
d mercure avec s deux tiers de son ^.o Js
d'acide chlorhyd ique un peu concentré
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