D'YPRES ET DE L'ARR)NDISSEMENT. 53me Anne» Mercredi 22 Dccembc 1869. Ao 5,449. "fr PAfiATE FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. BEVUE POLITIQUE. La France est toujours dans l'attente d'un nouveau ministère, mais s'il faut en croire la Presse, l'avènement d'un cabinet parlementaire reste subordonné une condition qui jusqu'à présent ne s'est pas réalisée: l'accord n'a pu s'établir encore entre le centre droit et le centre gauche. L'Empereur désire qu'il y ait entente entre ces deux groupes de la Chambre avant de consentir au changement de ministère. MM. L)aru et Buffet diffèrent d'avis avec MM. Emile Ollivier et Segris sur la plu part des questions importantes qu'il fau dra traiter devant le Corps législatif. Dans cette situation, deux hypothèses sont en présence: la première consiste maintenir le ministère actuel tant que l'entente ne sera pas solidement établie entre les deux fractions des Cent seize; mais pour cela, il faut que les ministres consentent rester leur poste. La se conde hypothèse consiste former un mi nistère intérimaire sans caractère politi que. Dans ce cas, M. Chevreau préfet du Rhône, aurait le portefeuille de l'intérieur; M. Oscar de Valléé, celui de la justice et pour se concilier le concours de centre gauche, M. Lambrecht, ancien ingénieur des mines, remp.aceraii M. Gressier au ministère des travaux publics; M. de Darieu serait appelé la présidence du conseil d'Etat, et les autres ministres resteraient leur poste. Le Corps législatif de France a continué la vérification des pouvoirs il lui resté encore une dizaine de mandats valider, c'est à-dire de quoi l'occuper jusqu'aux vacances de Noël. On a vu par une dépêche de Florence que la Chambre des députés s'est ajournée dimanche après avoir accordé au chef du nouveau ministère, M. Lanzales crédits demandés pour, les besoins de l'État en l'absence d'un budget régulièrement voté. Avant ce vote de complaisance, il y a eu quelques explications échangées entre M. Lanza et ses adversaires politiques. Hépondantà M. Billia, qui avait déclaré n'avoir pasconfiance dans lecabinet actuel, M. Lanza a dit que le ministère ne deman dait pas un vote politique, mais seulement l'autorisation pour trois mois d'encaisser les recettes et de payer les dépenses. M. Lanza a ensuite défendu contre les accusations de M Billia plusieurs membres du cabinet et l'armée, il a dit que l'armée avait toujours joui des sympathies de tous les partis constitutionnels et qu'elle repré sentait éminemment la fusion de l'unité italienne. Ces dernières paroles ont été vivement applaudies sur les bancs delà droite et du centre. Il ne nous déplaît pas de voir l'unité ita- lienae se condamner ainsi elle-même en avouant que produit de la force elle ne se maintient que par la force. Li nse ministérielle continue en Ba vière. Le prince de Hohenlohe et ceux de ses collègues qui ont consenl retirer leur démission depuis la retrate des mi nistres de l'intérieur et des cuits ne trou- veut personne qui veuille acepter ces portefeuilles, même titre proisoire. Un arrêté royal du 16 décemire annule la dicision de la députation prmanente de la Flandre occidentale du 2Snovembre dernier, relative aux élections:oramuna- les de Poperinghe, en ce qu'ell a déclaré élu M Van Kenynghe, au lieu duquel M. Van Merris est reconnu élu iar l'arrêté royal. Cet arrêté est précédé, au Moiiteur d'un rapport au Roi, très étendu, oîsont déve loppés les motifs qui l'ont dicte ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 19 décembre, la résolulion prise par le couseil provincial de la Tiandre occi dentale, dans sa session ezlraordinaie du 10 No vembre dernier, concernant les demaides du sieur Julien tendant être autorisée 1 b établir des chemins de fer routiers sur les accotements des roules provinciales y dénommées J" a exécuter le service de traction sur le chemin ce fer éta blir sur la rnnte d'Ypres a Diironib an moyen d'une locomobile routière, au lien dechevaux, est annulée. Cet.e annulation est fondée sur ce que la réso lution du conseil provincial constitue une conces sion de péages, laquelle concession de péages, la quelle concession ne pouvait être accordée que par la législature, et que conséqnemment le conseil a posé on acte sortant de ses attributions. NOUVELLES DIVERSES. Sous ce tilre Nouvelle grave, la Lys de Courlrai publie les lignes suivantes a Nos industriels sont vivement agités par une importante nouvelle venue de France. Nos fabriques de toiles, celte source de prospérité des Flandres, sont menacées. Voici une dépêche qu'un de nos grands industriels a reçue Le traité de commerce conclu entre la France et la Belgique le 1" mai 1861 et la convention du 12 mai 1863 sont violés. La douane de Lille a reçu de M. le ministre du commerce de France l'ordre de ne plus tenir compte des types et d'arrêter toute toile écrue plus ou moins lessivée ou ar doisée. On écrit d'Ostende, le 17 décembre Depuis hier soir, le vent souffle en tem pête de la partie 0: N. 0. et la mer est très-houleuse. Dans la nuit, un grand nombre de tuiles ont été enlevées des toits, des carreaux de vitres brisés des chemi nées renversées. Cette après raidi, vers 1 heure, le lougre français Saint-Josephcapitaine Huret, a fait naufrage environ 4 kilomè tres l'est de la ville, après avoir vaine ment tenté l'entrée du port. Ce bâtiment est chargé de guano qu'il avait pris bord en rade de Dunkerque d'un navire de fort tonnage, en destination de ce dernier port. La nuit dernière, il a chassé sur ses ancres, a fini par briser ses chaînes et est allé la dérive. L'équipage composé de 4 hommes a été sauvé par le bâtiment de sauvetage d'Ostende. On lit dans VEscaut Les marins qui viennent d'arriver ici par les steamers d'Angleterre racontent que la tempête de vendredi dernier a causé de nombreux ravages dans la mer du Nord, et que beau coup de naufrages ont dû en être la suite. La mer était couverte de débjis de navires, et ce n'est qu'au prix d'une lutte désespérée avec les éléments que les matelots en question sont parvenus gagner sains et saufs notre rade. Pendant la bourrasque qni a sévi toute la nuit du jeudi vendredi, une maison a été renversée près de Polleur. Cette maison était habitée par la famille Croisier. Au moment de l'accident, le père était allé rendre visite sa fille, Liège, et le fils travaillait Verviers, d'où il ne re* vient que le samedi de chaque semaine. Le malheureux Croisier a trouvé son retour sa maison détruite et, pour comble de dé solation, sa malheureuse femme ensevelie sous les décombres. Le 12 octobre dernier, une femme de Pont de Loup nommée Celine Marlier, vint mourir Charleroi. Les circonstances dans lesquelles cette mort se produisit pa rurent assez extraordinaires pour que le parquet fît faire l'autopsie de cette mal heureuse et confiât MM. Van Bastelaer, pharmacien, et Destrées, professeur de sciences naturelles, l'analyse de ses orga nes. Ces chimistes viennent de déposer leur rapport entre les mains de Monsieur le juge d'instruction Lemaigre; ils ont, paraît il, reconnu que Céline Marlier avait succombé la suite de l'ingestion de sub stances toxiques. On trouverait difficilement depuis un grand nombre d'années l'exemple d'une saison d'hiver aussi humide que celle que nous continuons subir en ce moment. Au moment où se sont ouvertes les grandes assises religieuses attendues avec tantd'impatience par le monde entier,nous recommandons vivement nos lecteurs la belle publication actuellement en cours LE CONCILE ILLUSTRÉ. Cet ouvrage remarquable tous les points de vue, sera la photographie exacte de toutes les fêtes cérémonies, cortèges, etc. auxquels don nera lieu le Coscile. Douze livraisons ont déjà paru et le nombre considérable de lettres de félicita- tion qu'ont reçues les directeurs prouve surabondamment qu'ils ont entrepris une œuvred'intérêt général. (Voirauxannonces.) Un cartounier de Vienne avait chez lui deux apprentis, âgés l'un de 11, l'autre de 12 ans. Le dernier, s'étanl rendu cou pable d'un petit vol et craignant d'être dé noncé par son camarade, résolut de l'eut poisonner. Il se procura donc, l'aide d un faux du poison qu'il acheta chez un droguiste et il le mit dans le café de son

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1