camarade. Celui-ci, remarquant que son déjeuner avait une couleur insolite, en re tira le poison et le montra son patron, qui recourut un chimiste et apprit ainsi la vérité On écrit de Kehl au Courrier du Bas- Rhin Une affaire mystérieuse occupe le monde des étudiants de Heidelberg. Un jeune étudiant, nommé de Heyking, est mortil y a quelques jourssubitement des soupçons s'étant élevés l'occasion de ce décès inattendu, on a procédé son autopsie, et l'on a constaté des traces évi dentes d'empoisonnement. Après de lon gues in vestigations demeurées sans résultat, on est arrivé la conviction que cette mort est due un odieux genre de duel, le duel l'américaine. Une histoire tout fait singulière circule Pesth depuis une huitaine de jours, et y produit l'impression la plus pénible. Un malin, on présenta en payement au jeune comte Karolyi un billet de 9,000 florins, revêtu de sa signature. Le comte déclara immédiatement qu'il ne se souve nait pas avoir signé ce billet. Ayant appris que le billet provenait du comte Ladislas Raday, député et ancien premier notaire du comitat de Pesth, il alla chez son père et lui fit part de ses soupçons contre le comte Raday. Le comte George Karolyi, le gentleman par excellence, n'hésita pas un moment, pour sauver l'honneur d'un homme de sa classe qui avait peut être agi par légèreté, payer le billet. Mais d'autres effets, pourvus de fausses signatures des barons Orzzay et Szentkeregki, furent présentés, de manière qu'aujourd'hui ces papiers atteignent la somme de 300,000 florins. Le comte Raday lui même a disparu depuis, après avoir emprunté 20,000 florins un ami intime, quelques jours avant la catas trophe. il avait déposé par lettre, quelques jours auparavant, son mandat de député. (Im France.) Les dernières nouvelles annoncent que la police de Hambourg vient d'arrêter le comte Raday. On dit que les effets faux qu'il a mis en circulation ont servi Raday pour couvrir les frais énormes occasion nés par ses deux nominations successives de député. Un paysan danois était allé aux Etats- Unis pour tâcher d'y faire fortune. N'ayant pas réussi, il revint dans son pays natal. Or, dernièrement, creusant la terre aux environs d'Aalbourg, dans le Julland, il trouva six colliers d'or datant du vi" ou du vu* siècle de l'ère chrétienne. Le directeur du musée des antiquités septentrionales de Copenhagueinformé de cette trouvaille ameta ces objets pour la somme de 3,928 fr. 73 c. Comme on le voitpeu s'en est faliu que le paysan ne réalisât de la fable de La Fontaine, en trou vant sa porte la fortune qu'il avait cher chée vainement dans le pays lointains La Berlingske Tidende, journal de Copen hague, qui raconte ce fait, ajoute que, depuis une découverte analogue faite en 1855 en Fionie, on n'avait plus trouvé d'ob jets aussi précieux, remontant aux premirs temps du moyen âge. Une dépêche télégraphique, datée de Carmarthes, 17 décembre, annonce malheureusement la mort de M. Sarah Jacob, dite la Jeûneuse. Elle paraît avoir été prise tout coup d'un accès de folie, et quelques heures après elle est morte sans avoir recouvré la raison. Les parents dit la dépèche, ont refusé jusqu'au dernier moment, de lui offrir de la nourriture. Une orne de Londresdont le mari n'apparlenit pas la société de tempé rance, vomt essayer de le guérir du dé faut d'ivrogerie. Elle s'adressa un tvach- man, qui, loyennant salaire, consentit entrer dantses vues. Le mari liait ivre comme trente mille hommes i ivachman le fit transporter l'École de nédecine. dout le concierge était un de ses aais. et l'étendit sur une table de dissectin. Quant l'ivrogne se réveilla de sa léthagie bachique, il se dressa sur son coude t jeta autour de lui un regard indécis, aprçut un homme assis près du poêle et fuiant un cigare. Où uis-je? demanda-t-il. Dans n amphithéâtre de médecine. Et poirquoi suis je ici? Pour tre disséqué. Disséaié! Qu'est ce que vous dites-là? Voilà.Vous êtes mort hier, mort ivre, et nous avms apporté ici votre carcasse de la part votre femme, qui a eu raison de vous veulre, attendu que c'est tout ce qu'elle a pi tirer de vous. Si vous n'êtes plus mort, e n'est pas lafautedes docteurs, et ils vont <ous disséquer mort ou vif. Est-ct vrai que vous feriez ce que vous dites Sûrenent, et tout de suite. L'ivrognt se frotta les yeux et réfléchit une minute; puis avec résignation Dits donc, l'ami, est ce qu'il n'y aurait pas moyen de boire uu coup avant de commercer? Nous îsons dans une correspondance anglaise a Le conseil privé, Privy Council vient enfin de prononcer son jugement, en dernier ressort, dans un procès reli gieux qui était resté pendant depuis très- longtemps déjà et qui a jeté un grand jour sur les lenlances et le but des ritualisles. L'accusé était le célèbre Mackonochie, mi nistre évaigélique de l'église de S'-Albain (Holhorn). Il y a environ trois ans, le conseil privé lui avait intimé la défense de faire usage, dans la célébration des offices, d'autres cérémonies que celles qui sont prescrites par l'Eglise anglicane. Ainsi, il lui était défendu, entre autres, d'élever l'ostensoir, de s'agenouiller devant lui et d'allumer des cierges pendant la sainte Cène. Mackouochie ne tint aucun compte de cette défense, de là procès et enfin condamnation au payement des frais du procès. Les moyens de défense apportés par l'accusé et la manière dont il éludait l'ordre qu'il avait reçu sont très caracté ristiques. On lui avait défendu d'élever l'ostensoir au-dessus de sa tête, en ce sens qu'il devait s'abstenir complètement de cette cérémonie mais il interprétait la défense la lettre en ne l'élevant que jus qu'à la hanteur du front. Quant l'accu sation de s'être agenouillé devant l'osten soir, il la repoussait en alléguant que ses genoux n'avaient pas louché le sol, qu'il n'avait fait que les fléchir peine, et que par conséquent il ne S'était point mis genoux. Les cierges, il les laissait brûler pendant toute la durée de l'office et les élaignail lorsque la Cène était préparée. Le conseil, en prononçant la condam nation, s'est basé sur le fait, établi par té moins, que Mackonochie, en fléchissant les genoux devant l'ostensoir, avait touché le sol sans le vouloir. Les journaux viennois publient l'ex trait suivant d'uûe lettre adressée par le éonsul autrichien Port-Elisabeth au pro- fessor Hochstetter, de Vienne Les dia- menls découverts près d'ici sont d'une grosseur et d'une beauté extraordinaire; le territoire dans lequel on les trouve est d'une étendue de 700 lieues. Chaque cour rier nous apporte la nouvelle de découver tes de diamants dans diverses localités ils abonddent surtout Sikaltong, près la frontière de l'État libre de la rivière Oran ge. Jusqu'ici, on les a trouvés seulement la surface. Leur poids varie d'un demi- carat 150 carats. Un diamant trouvé sur ma propriété est de la plus belle eau de forme octogone, du poids de 30 carats et demi; un autre, de 46 carats, a été vendu 115.000 fr. Londres. La pierre, du poids de 150 carats, a été brisée; un fragment pesant 25 1/2 carats est maintenant en ma possession. M. Manch, qui vient de remon ter la rivière Vaal, est supposé avoir dé couvert une mine de diamants qui contient des grenats, des topazes et d'autres pierres précieuses. On vient de faire une découverte in téressante dans une maison de Pompéi. On a trouvé près de sept cents médailles d'or et d'argent, du temps des consuls et des empereurs, et des bijoux d'une valeur con sidérable, parmi lesquels on remarque des pendants d'oreilles ornés de perles, des bracelets formés de serpents, dits ophis, des bagues et une grande chaîne composée de fils d'or enroulés en un gros cordon. Cette chaîne mesure deux mètres etdemi de longueur On n'en a encore trouvé que deux semblables dans les fouilles; l'une d'elles figurait l'Exposition universelle de 1867, dans la galerie de l'histoire du travail. Celle qui vient d'être découverte a été envoyée au musée étrusque du Vatican. Un riche négociant de Valparaiso, provoqué par un officier, a imaginé ce duel original. 11 a écrit son adversaire la lettre suivante Je n'ai aucune envie de vous tuer, et j'ai encore moins envie d'être tué par vous. Voici ce que je vous propose. Allez dans le bois le plus voisin. Choi sissez un arbre de la même corpulence que moi. Placez vous cinquante pas, trente, quinze, si vous voulez, et lirez bravement dessus. Si vous touchez l'arbre, je conviendrai que j'ai eu tort et je vous ferai mes excu ses dans le cas contraireje serai prêt accepter les vôtres. L'officier rit et fut désarmé; il invita son adversaire dîner, et la réconciliation se fil le verre en main. FK A.AOE. On nous écrit de Saint Pétersbourg que si^ l'empereur Alexandre a saisi avec tant d'empressement l'occasion du centenaire pour conférer son oncle le roi Guillaume le grand cordon de l'ordre militaire de Saint-Georges, c était pour donner la Prusse un témoignage particulier de cor dialité de nature permettre au Czar de résister aux aspirations de cette puissance dans la question du Schleswig. La Russie voudrait prouver la Prusse qu'en lui conseillant la modération, elle n'est mue que par le seul désir de consolider la paix. (France.) vient d opérer Paris l'arrestation d'un escroc du grand monde; il a été con duit samedi devant M David, juge d'in- struction. Cet individu, qui prend un nom nobiliaire des plus ronflants, est orné d'une foule de décorations étrangères et de nom breux antécédents judiciaire. Il paraît que, cette fois, il ne s agit que d'une peccadille un vol de 80.000 fr. (La France.) Depuis quelques jours, on parle dans

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2