D'YPRES ET DE L'ARROHDISSEMENT. 53me Annéi- Mercredi 5 Janvier 1870. _steîSï No 5,453. i: I 1» US illD Officiel 001?.0 3 i i03 tiAY ritb'av tattv i_ àavi 10 Ifip IlMil La haute cour de justice des Pays Bas vient de rendre un arrêt fort important pour tous ceux qui ont acquis naguère des biens domaniaux dans ce pays. Par jugement en date du 5 septembre 1867, le tribunal civil de Bréda avait dé claré la direction des domaines non fondée dans son prétendu droit de chasse sur des terres acquises par M. Cuypers, de Brux- élira, gskfioo#* goupleop ire «Jnrdoa xuub La direction demanderesse avait vendu en 1859 au défendeur des biens ayant ap partenu anciennement au marquis de Berg op Zoom. Elle prétendait être restée néanmoins dépositaire des droits seigneu riaux qui grevaient ces terres. Le tribunal de Bréda avait décidé que le droit seigneurial de chasse faisant partie du système féodal, et celui-ci ayant été supprimé par la Constitution de 1789, ce privilège avait cessé d'exister que l'État ne pouvait alléguer de préjudice lorsqu'une mesure législative prise dans l'intérêt gé néral était venue lui enlever un droit quel conque. WHW#r. J bj Cette interprétion vient d'être confirmée par la cour de La Haye. On écrit d'Oslende, le 50 décembre Nous avons eu aujourd'hui un spectacle terrible et superbe l'incendie d'un navire en mer, devant la ville d'Ostende. Cette après-midi, vers une heure, un navire en flammes apparut soudain notre horizon. Drossé par le flux de la marée, ce navire arrivait dq1 l'ouest, s'avançant dans notre rade. A une heure et detaie de rele vée, il était devant le Kursaal, une dis tance approximative de trois kilomètres. Plusieurs embarcations s'étaient détachées de notre port et entouraient le bâtiment incendié. Ce bâtiment reçut également la visite d'un cutter croiseur qui se trouvait dans nos parages. Au moyen d'une longue- vue, on pouvait distinctement reconnaître que le navire en feu était abandonné par son équipage. Au milieu de la journée, on y voyait plus de fumée que de feu; mais quand le crépuscule vintles flammes étaient très- apparentes et se développaient en une im mense colonne spectacle imprévu et im posant, qui avait attiré une foule de monde sur la digue de mer. Vers le soir, les flammes avaient beau coup perdu de leur intensité et bientôt la dernière lueur disparut subitement. Le navire, brûlé sans doute jusqu'à sa ligne de flottaison avait disparu sous les flots. J'ai dit que des lamaneurs d'Ostende s'étaient trouvés, avec leurs embarcations, dans les eaux du navire incendié. L'un d'eux m'a dit ce soir qu'il s'est rendu un moment bord. Quoique le pont brûlant du navire ne lui permit pas d'y rester long temps, il a pu s'assurer que ledit navire était chargé de charbon de terre; il n'a vu ni entendu personne bord. Il n'a pas remarqué non plus s'il se trouvait un canot sur le pont; il n'a pu s'assurer ne sa chant pas lire ni du nom du navire ni de celui du port d'armement, peints sur la poupe. Il s'est borné dire que*le navire lui paraissait de nationalité anglaise, gréé en goëletle et de la construction particu lière des bâtiments appartenant au port de Goole (Angleterre). Qu'est devenu l'équipage de ce navire? Espérons qu'il a élé sauvé par un des nombreux bateaux de pêche qui cinglent en cette saison dans nos parages. -T- On écrit de Liège L'avant-dernière nuit le vent a soufflé la neige avec une telle vigueur que près de Tirlemont, sur plus d'un kilomètre de longueur, le chemin de fer a élé complètement intercepté. Le train de nuit, parlant de Bruxelles dix heures du soir, n'était pas arrivé encore 7 heures du matin Liège; le train d'Allemagne pour Bruxelles ne pouvait non plus passer; il y a beaucoup de monde oacupé an dé blaiement, mais il faut du temps pour ce travail; la troupe a été requise pour aider ce déblaiement II y a plusieurs années qu'un tel fait ne se soit produit. A cause de cet accident, les journaux de Bruxelles ue nous sont pas parvenus le mâtin. Le même fait et signalé de Naraur. Nous recevonsdit un journal de Liège de nouveaux détails sur l'accident arrivé avant-hier soir sur la ligne du che min de fer de Bruxelles Liège, par suite dé l'abondance des neiges.e' Chose extraordinaire, jeudi, vers 8 heu res du soir, tandis que l'atmosphère était complètement calme Liège, s'élevait, deux lieues de notre ville, une rafale épou vantable, une véritable trombe. La neige qui couvrait les campagnes soulevée par la violence du vent, vint s'abattre sur la voie ferrée dans la tranchée qîii s'étend de Bierset Ans. En moins d'une heure, cette tranchée, d'environ 2 mètres de profon deur, était presque comp|ètemenf remplie par la neige, sur une élendoe de 3 4 ki lomètres. Le train qui part de Bruxelles pour Liège 7 h. 45 du soir arriva cet endroit vers 10 heures et voulut forcer le passage tra vers la neige amoncelée. Il y était presque parvenu, lorsque lessept dernières voitures du convoi sortirent des rails, sans aucun accident pour les voyageurs, on le com prend aisément, le train allant au pas. 11 fut forcé de s'arrêter. Mais le vent con tinuait de souffler avec violence, la neige s'amoncelait de plus en plus, loutleéonvoi se trouvait menacé d'être bientôt englouti sous la neige, en rase campagne, ni plus ni moins que s'il s'était trouvé en pleine Si bérie. Le machiniste et le chef du train résolurent de sortir tout prix de celle fâcheuse position.: Les voyageurs qui occu paient les voitures déraillées furent priés de venir prendre place dans les trois pre mières voitures, ce qu'ils purent faire après de grands efforts, en suivant les marche pieds. Quand tous le monde fut installé, la locomotive se remit en marche et, lancée toute vapeur, parvint franchir l'obstacle qui s'élevait devant elle. Ce train put arri ver Liège, vers 11 1/2 heures, avec une heure de retard seulement. Le chef de station d'Ans, aussitôt préve nu, s'empressa de télégraphier Tirlemont pour faire arrêter au passage l'express du 10 h. 50 de Bruxelles pour Liège, qui ap porte dans notre ville les dépêches et les journaux de la capitale. L'express de Liège pour Bruxelles de 2 h. 50 du matin dut également halte Liège. L'inspecteur du chemin rie fer, et M. le chef de la station des Guiilemins prirent aussitôt, de concert avec le chef de la sta tion d'Ans, les mesures nécessaires pour rétablir la circulation sur la voie. Deux cents hommes des troupes de notre garni son furent mis leur disposition vers 7 heures du malin, et, après un travail de FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE P0L1TIQEE. Il La France a reçu le 3 janvier ses éirennes poli tiques c'est de ce jour que sont datés les;décrels qui constituent le nouveau ministère, et les jour naux de Paris sont presque unanimes en approu ver la composition; part quelques exceptions, où les irréconciliables de l'absolutisme se reriGontrerit avec les irréconciliables de la révolution, tous s'accordent féliciter le gouvernement et le pays de l'avènement d'un cabinet qui sera vraiment l'expression, et l'expression complète, de la grande majorité 'a la fois conservatrice et progressiste sortie des dernières élections. De son côté, la Bourse a salué par une hausse dé 8© centimes sur la rente l'àvènémeot du ministère. Dans cette nouvelle combinaison, que la tardive adbésiori des cbefs du centre gauche a rendue possible, M. Emile Ollivier devient miniètre dé la justice; M. Napoléon Daru, des affaires étrangères;' M. Chevandier de Valdrôme, de l'intérieur; M. Buffet, des: finances; M. Segrjs, de l'instruction publique; M. le marquis.de Talhpuët, des travaux publics; M. Louvet, de l'agriculture et du com merce. \1. Maurice Richard prend la direction des beapx -arts, détaçbée du ministère de la maison de l'Empereur et érige'e eu ministère. Trois membres seulement du cabinet du 17 juillet gardent leurs postes dans celui du 2 janvier ce sont les minis tres dé ia! guerre, de la marine' et de la maison de l'Empereur; ils sont aussi les seuls qui ne fassent pas partie du Corps;législatif. Moins heureuse que la Francey d'Autriche attend toujours la solution de sa crise ministérielle, et il est a craindre que cette solution ne soit point l'avantage de la liberté, q'est ce qui arriverait, si la fractiou centraliste devait, comme on le dit, l'em porter sur les membres du ministère actuel qui admettaient dans uue certaine mesure l'autouoqrie on provjocfes.y Une dépêche adressée dè Rome aux journaux de Paris nous apprend que le Pape a reçu le 1" janvier les félicitations du général Dumont accom pagné d'une députation des officiers du corps d'occnpaiioo français. De son côté, le marquis de BanneviRe a é.té reçu le 26 décembre par le Pape. L'ambassadeur de France venait rendre ses devoirs au Sainl- Père l'occasion des fêtes de Noël, de saint Jean l'Évan- gélisie, patron de Sa Saiotelé, et du renouvelle ment de l'année. Pie IX a fait l'accueil le plus bienveillant au représentant de..la France. CHRONIQUE JUDICIAIRE. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1