D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53n,e An Samedi 22 Janvier 1870. «o 5,458. REVUE POLITIQUE. Les incidents se succèdent an Corps lé gislatif de France, et nous constatons avec regret dans la Chambre une tendance intervenir dans tous les actes de l'admi nistration. C'est ainsi que l'exécution de Tropmaiin, qui vient d'avoir lieu Paris, est devenue matière interpellation et a fourni certains orateurs Poccasion de réclamer soit contre la peiné de tnort, soit contre sonajjplrèàlion en public. La nouvelle ère Constitutionnelle s'inau gure Paris par des rapprochements aussi significatifs qu'ils étaient désirables. Les réceptions ministérielles ont complète ment changé de physionomie. Au monde officiel qui en formait autrefois l'élément presque exclusif se joignent 'malmenant les notabilités du parti parlementaire, qui se tenaient jusqu'ici obstinément l'écart; On avait remarqué déjà la présence de M. Odilon Barrot dans les salons du rai>- nistère de la justice. On signale aujourd'hui la présence de M. Guizot la réception du ministre des affaires étrangères. L'illustre homme d'Etal, après avoir causé assez longtemps avec M. le comte iNapoléon Daru, a eu une conversation d'une demi- heure environ avec M Emile Ollivier a Ceci est un fait très notable, dit avec raison la Patrie; la réunion de tous les conservateurs, la réconciliation de tous les hommes d'ordre et de toutes les opinions monarchiques parlementaires a été la rai son de notre récente transformation cons titutionnelle; on voit que le résultat ne s'en est pas fait attendre et que sur ce ter rain nouveau se rencontrent des hommes que certaines exagérations exclusfves for çaient naguère la dissidence et l'éloi- gnement. Le faisceau conservateur se reforme donc en face des mêmes, des seuls enne mis qu'il ait combattre les républicains socialistes. Ce parti conservateur trouvera dans le principale national de l'Empire et dans le jeu des institutions parlementaires une énergie de résistance que le passé ne lui a jamais prêté que sous une forme in complète et incohérente. On sait que c'est aujourd'hui que le dé puté Rochefort comparaît devant le tribu nal correctionnel de Paris pour répondre de ses provocations l'émeute. A ce pro pos, il n'est pas inutile de remarquer que la plupart des journaux étrangers applau dissent hautement, la fermeté du minis tère Ollivier et l'appui qu'il a trouvé dans le Corps législatif. Les journaux an glais approuvent beaucoup les poursuites et le Morning Post félicite vivement la Chambre de les avoir autorisées. En An gleterre, pays dont on se plail si souvent citer l'exemple, dit le Post, la Chambre des commupés aurait elle même et sur-le- champ pris l'affaire en mains, comme cela lui est arrivé déjà dans des occasions moins graves. Les journaux prussiens les plus impor tants ne sont pas moins explicites, et la Gazette de l'Allemagne du Nord, organe de M. de Bismark, s'élève avec énergie contre la politique des perturbateurs et des anar chistes. a Tous les gens sensés, dit cette feuille, doivent se demander ce que deviendrait le pays si les Rochefort, les Flotirens, les De- lescluze et consorts arrivaiest au pouvoir, ne fût-ce que pour huit jours. Et applaudissant ensuite au régime de liberté large et sincère qui est fait la presse sous le régime nouveau le journal de Berlin ajoute: Il est utile de iafre voir la nation, dans le spectacle des manifesta tions organisées par les radicaux, l'image anticipée du chaos dans lequel une révolu tion plongerait là France, a i m ttUfcsi—'P y' M. Vanhurabeéck a dépotié-avant-hier sur le bureau de là Chambre des'réprésen- tants le rapport de la section centrale sur le projet de conciliation déposé par le gouvernement et relatif la question du temporel des cultes. L'assemblée consacré saséance l'examen du projet de loi portant acquisi tion des bâtiments et terres dépendant des anciennes colonies de bienfaisance situées àMerxplas-Ryckevorsel et Wortel. La Chambre des représentants a discuté et volé hier le projet de loi sur le temporel des cultes, réduit et amendé par la section centrale, sur la proposition du gouverne ment lui-même. Après une discussion gé- uénérale laquelle ont pris part MM les ministres de la justice et des finances, de Theux Bouvier, Oumortier, Delcour, No- thombel Tesch, l'assemblée a procédé la discussion des articles, dont le quinzième a seul soulevé un court débat. En définitive, l'ensemble du projet de loi a été adopté par 86 voix contre 8, et la Chambre s'est en suite ajournée mardi prochain. Un arrêté ministériel du 19 janvier porte ce qui suit Art. 1". Toute espèce de chasse ces sera d'être permise partir du 51 janvier courant minuit. Art. 2. Par dérogation l'article pré cédent, la chasse aux lapins au moyen de bourses et de furets est permise toute l'an née. La chasse au gibier d'eau et de passage dans les marais et Te long des fleuves et ri vières est ouverte jusqu'au 30 avril pro chain, minuit, dans toutes les provinces et la chasse au chien courant, sans armes feu, jusqu'au I" mars, minuit, dans les provinces de Brabant et de Hainaut, et jusqu'au 15 du même mois, minuit, dans les autres provinces. La semaine dernière est décédé Chê- née, l'âge de 38 ans, M. de Schodl, rece veur de l'enregistrement et des domaines. Nous lisons dans la Patrie de Bruges La disparition du nommé Van Nieuwen- huyse continue faire le sujet de beau coup de conservations en celte ville, et le sentiment général s'est trouvé satisfait en apprenant l'arrestation de l'assassin pré sumé. On rapporte que Durhatelet avait fait un autre marchand de peaux de lapins sa proposition de faire une bonne affaire en reprenant le commerce d'une veuve, qui n'existe que dans son imagination, mais celui ci, qui a déclaré plus tard n'avoir pas de confiance en Duchatelet, ne s'était pas laissé prendre au piège. C'est le dimanche 9 courant, vers 11 b. et demie, que Duchatelet, arriva chez Van Nieuwenhuyse, et renouvela la proposition qu'il lui avait faite huit jours auparavant Gand. L'épouse Van Nieuwenbuyse, sé duite par le beau langage de Duchatelet, consentit au départ de son mari. On dîne ensemble et, l'après midi, le marchand de peaux de lapins fil les honneurs de la ville son hôte. La femme Van Nieuwenbuyse accompagna aussi que deux de ses quatre enfants. Ducbateletfut prévoyant et galant, soigna les enfants, qu'il conduisit a la main, et, tout en conversant, on arriva l'auberge de Kiekenmarkt, où l'on prit une verre de bière et où Duchatelet et Van Nieuwenbuyse jouèrent une partie de bil lard. Le premier paya les consommations. Vers le soir on rentra. Chemin faisant la tendresse de Duchatelet pour les enfants et la femme de son ami s'accrut, car il les embrassa. Arrivé la maison. Van Nieuwenhuyse prit 1200 francs avec lui son mari lui dit Flus vous emportez, plus votre gain sera grand. Après s'être pourvus de deux grands sacs, les amis partirent. L'épouse Van Nieuwenhuyse souhaita bon voyage son mari et son compagnon et dit une voisine Cette nuit, je suisveuve! Malheureusement la femme n'avait que trop raison, seulement son veuvage devait être de plus longue durée En effet, le mari avait paomis de reve nir le lundi et ne le voyant pas rentré le mardila femme conçut les inquiétudes. Sur l'instigation d'une personne, elle télé graphia au bourgmestre de Landeghem qui lui répondit que Van Nieuwenhuyse n'était pas en cette commune, mais qu'on avait trouvé dans les environs de Mee rendrée, près du canal de Selzaete un chapeau platdeux sacs marqués DD et une canne avec pommeau blanc. A la réception de cette nouvelle la pauvre femme faillit se trouver mal. Le crime de Pantin se représenta sa mémoire et. plus de doute, son mari était tombé daDS un piège renouvelé de celui dressé par Tropraann. Le parquet de Bruges fut informé et la police de Gand, instruite son tour se mit en campagne. Elle apprit que le compa gnon avec lequel Van Nieuwenhuyse s'était rendu Landegem était un certain Henri Duchatelet, ancien garçoii de café, faisant actuellement le commerce de poules. PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. Clôture de la chasse. NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1