No 5,459.
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REVUE POLITIQUE.
C'est encore la question commerciale
qui a.occupé avant hier le Corps législatif
français. M. de Forcade la Roquette, ancien
ministre de l'intérieur, a pris là parole,
son tour, pour défendre les principes du
traité de commerce contre les critiques de
M. Thiers. Il a émis l'espofr que l'enquête
parlementaire justifierait l'initiative prise,
il y a dix ans, par le gouvernement irapé
«m? ?00IJ^ 9109 8 ">R6V ,89' ftuldmèil
On n'attend plus maintenant pour clore
cette discussion que les explications du
cabinet récemment arrivé ail pouvoir. Mais,
s'il faut en croire certains indices les mi
nistresàuraient l'intention des'en rapporter
purement ét simplement adX résultats de
la future enquête, wteuouoa un iioua
A en joger parce qui se passe en Espa
gne dans les régipns officielles l'intrigue
monlpensiériste n'aurait jamais été plus
<>ht tourné partout l'avantage
dats monarchistes, et bien que' le duc de
Montpensier lui même n'ait pas été nomriié
Oviedo où il sé présentait comme can
didat pour la députation aux Cortès, il
dispose Madrid d'un parti très remuant
qui compté dans ses rangs plusieurs minis
ires et qui ne laisse échapper aucune occa
sion de mettre le nom du prince-français
en évidence.
Toutes les informations qui arrivent de
Vienne nous font prévoir que le triomphe
des idées centralistes en Autriche sera de
courte durée. L'avenir n'est évidemment
pas là et dans les régions parlementaires
elles-mêmes on commence ouvrir les
yeux sor le danger de ce système.
Des lettres d'Athènes nous apprennent
que le parti révolutionnaire ayànt ënvoyé
des émissaires, ponr agiter certaines pro
vinces de l'empire ottoman, et que ces
émissaires déclarant agir au nom du peu-
pie hellénique, le nouveau ministre des
affaifes'étrangères s'est rendu?auprès des
principaux membresducorpsdiplomatique
pout désavouer ces menées et affirmer que
le cabinet dont il fait partie a adopté une
politique de paix et de conciliation, et qu'il
combattra énergiquetnent les actes du parti
révolutionnaire. jo2 itsiaèiq
s v-'f i.-' i.i ft t\ i> i
Au début de la séance d'hier, la Cham
bre des représentants a été saisie d'une
demande d'autorisation dé poursuites con
tre M. Coremans, accusé dq faux en écri
ture. Cette demande a été renvoyée aux
sections
La Chambre a ensuite repris la discus
sion générale du projet dé loi relatif l'ac
quisition des bâtiments et terres de l'an
cienne colonie de bienfaisance située
MefXplas Ryekevorsel et Wortel.
idt
-
- Ainsi qu'une télégramme l'avait annoncé,
le Journal officiel de Paris a'publié le décret
portant promulgualion d'une Convention
entre la France et la Bélçque pour .réta
blissement de deux chemiis oe fer,
,;-tLèudeux gouvernementsdéclarent qu'ils
ont, chacun sur son tejribire, accordé la
concession des chemins dtfer
I" De Dunkerque Furies
2° D'Hazebrouck Popeiughe. jit; <-,<■
La concession de ces dbmins de fer a
été accordée l'effet de élier la ville et le
port de Dunkerque avei Jes chemins de
1er dé Belgique dans la talion de Furnes,
et de relier les chemins e fer de la Belgi
que avec ceux de la. Fratce dans la station
d'Hazebrouck.;,f.j jj6); èdtls'l
A Hazebrouck, Furnsetà Poperingbe,
ces cfiemins de fer seont raccordés
çeux existant, de manières que les locomo
tives, les voitures et les wagons des deux
pays puissent circuler sans entraves sur
les diff^enjqg j jgqes.m.tcVo lus»
,;|.,Lq.gptivernement français se réserve de
prescrire ultérieurement s'il y a lieu,l'exé
cution d'un raccordemeil entre le chemin
de feç tje Dunkerque lames et les voies
du chemin de fer du Norl Dunkerque.
^fi,Les hautes parties contractantes décla
rent approuver les raccordements la
frontière, tels qu'ils on} été effectuésdu
chemin de fer de Poperinghe Hazebrouck,
conformément au procès verbal dressé le
26 mars 1868, et de celui de ffurnes Dun-
kerke, conformément au procès verbal
dressé le 24 mai 1869.
Suivent 15 paragraphes relatifs aux di
verses dispositions complémentaires de la
çop vent ion.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 28 décembre, sont
nommés inspecteurs cantonaux des écoles
primaires dans la Flandre occidentale
Pour les cantons de Bruges, Ostende et
Ghistelles, M. B. Mortier, Bruges.
Pour les cantons de Thielt, Ruysselede,
Àrdoye, Ingelmunster, Meulebeke et Oost-
roosebeke, M. A. Van derCruysen, Thielt.
Pour les cantons de Furnes, Dixmude,
Nieuport. Hooghlede et Thouroul, M.
Charles Monthaye, Dixmudq.;) 9}0i
Pour les cantons d'Ypres, Poperinghe,
Elverdinghe, Passchendaele et Haringbe,
0h M, Éd. Van Biesbrouck, Langheraarck.
Pour jes cantons de Meniu, Wervicq,
Moorseele, Messines et Roulers, M. D. De
Vreese, Menin.
Pour les cantons de Conrtrai, Harlebeke
et Aveigbem, M. A. Renier, Conrtrai.
NOUVELLES DIVERSES.
Vendredi dr sont partis de Bruxelles
ponr Rome 44 volontaires, dont 19 Belges,
21 Hollandais et 4 Prussiens.
Jeudi soir un incendie a détruit
complètement la distillerie de M. Charles
Neunez, Neufvilles. Tous les appareils,
pompes presses, moulins, cuves, sont de
venus la proie des flammes.
La perwést aval urée environ 100,000
'rètffnoi.9»P TRipibni ifi' enir.ic
Les causes du siniàtre sont encore in
connues. (Organe de Mons.)
De singulières funérailles ont eu lieu
ces jours derniers Devizes.
Dans celle ville dètùeurait une vieille
fille de soixante ans qui, il y a cinq ans
commanda son cercueil, quelle fit placer
daos sa chambre coucher, et dont elle
ne voulut jamais se séparer sous aucun
prétexte souvent même, lorsqu'elle allait
passer quelques jours VVeymouth chez
une de ses parentes, elle l'emportait avec
elle. Elle avait toujours conservé dans ce
cercueil huit demi couronnes, qu'elle des
tinait aux quatre porteurs qui seraient
chargés de l'a funèbre cérémonie.
Dernièrement celte vieille fille tomba
malade, et, comme elle succomba une
attaque d'hydropisie, on s'aperçut que le
cercueil qu'elle avait fait faire était beau
coup trop petit pour contenir le corps, et
l'on fut obligé d'en commander un second.
Maisses parents pensant qu'il vaudrait
peut être mieux ne pas la séparer du com
pagnon dé sa vieillesse, on fit couper le
plus petit cercueil en morcéaux, qui furent
déposés daus la tombe. -Mr
u\> r-r La fortune des Kinck. On assure
que la fortune du malheureux Kinck se
liquidera au moins 90,000 fr. elle se
compose de trois maisons Roubaix,
d'une maison Rûhl, sur les bords de la
Laucbavec une chute d'eau, et de diver
ses créances lettre chargée de 5,500 fr.
etc. Il y a trois héritiers, Guebwiller, les
sœurs de Kinck père, et quatre héritiers,
dont deux frères et deux sœurs, du côté de
la mère Kinck. Contrairement ce que l'on
supposait, que le fisc prélèverait des droits
multiples, les diverses membres de la fa
illie s'étant éteints l'un après l'autre,
l'on nous affirme que célte succession ne
serpifrappéequed'un seuld roi t. (LaFrance.)
Nous avons parlé des articles publiés
par les journaux français sur les souf
frances des guillotinés. Le Mémorial de la
Loire raconte ce sujet les conversations
qu'eut un de ses collaborateurs avec Mes
sieurs d'Arras et d'Amiens au retour d'une
triple exécution laquelle il avait assisté.
Laissons la parole monsieur d'Amiens
En 1854, je fus appelé couper le cou
d'une femme, jeune encore, qui avait em
poisonné toute une génération d'oncles et
de neveux, pour arriver une succession
de 1,300 francs.
Elle était mal résignée et n'y mis pas
toute la bonne volonté désirable.
Après l'exécotion, je trouvai la tête de
la patiente accrochée par les dents l'un
des rebords du panier. Les mâchoires
étaient si étroitement serrées qu'elles
avaient percé l'osier de part eu pari.
J'eus tontes les peinrs {lu monde déta
cher cette tête enragé*?, dont le regard
fixe avait des effareménl» dqnton ne sau
rait se faire une idée..,»
Le bourreau multiplie les exemples et
rappelle d'autre^ souvenirs
Une autre fois, raconte-il, ayant sup-