y|qr nv
Il a été monté avant sa comparution
devant la cour d'assises, époque où il a été
rasé. Le front, parfaitement développé, est
uni, nn peu, fuyant; le nez aquilin est lé
gèrement bosselé. Quant la bouche, elle
est horrible. La.lèvre inférieure laisse voir
des dents la façon d'nn boule dogue ratier.
FRANCE.
Aucun incident ne s'est prodoit.
Les travaux continuent avec la même
activité qu'antérieurement.
Le bon sens de la population réagit
contre les meneurs.
ANGLETERRE.
Voici des détails au sujet de l'affreuse
catastrophe arrivée dimanche soir daus la
chapelle catholique de Saint Joseph, dans
Scotland-road, Liverpool.
A six heures et demie, les portes de la
chapelle furent ouvertes aux fidèles mais
comme la foula était trop considérable, on
ne fit entrer une partie dans j'école, où le
révérend Alphonsus O'Neil célébra le ser
vice divin, pendant que le Père Raphaël
officiait dans la chapelle, édifice dont l'ar
chitecture est des plus simples et qui a été
construit pour contenir environ 2.000 per-
sonnes. Sous la chapelle se trouve l'école,
où il y a place pour 700 ou 800 personnes
environ. Le bâtimentqui est parallèle
Grosvénor-street, n'a que deux portes
d'entrée et de sortie.
Vers sept heures et demie, un homme
que l'on croit ivre et qui était dans l'école,
interrompit tout coup le prêtre en
criant Je vous ai écouté pendant long
temps; j'en ai assez! Aussitôt on de
manda l'expulsion de l'intrus, le service
fut interrompu, et deux personnes se le
vèrent afin de mettre l'ivrogne dehors. Au
même instant, un bruit de carreaux cassés
suivi de plaintes d'enfant, se fit entendre
dans une partie de la salle, et, au milieu
del'émotion générale, le cria de: Au feu!
fut lancé par une voix.
Ce fut alors une tumulte indescriptible
dans l'école, chacun essayant de ce frayer
un chemin vers les escaliers pour échap
per au danger, et bientôt l'émotion gagna
les fidèles qui étaient rassemblés dans
l'intérieur de la chapelle. Ce fut nn sauve-
qui peut général, et, dans la confusion qui
s'ensuivit, quinze personnes ont été re
trouvées mortes sur les degrés des esca
liers. Un nombre considérable a reçu
aussi des blessures assez graves.
Le révérend père O'Donovan, un des
prêtres attachés la chappelle, se trou
vait près d'une des portes de sortie et es
saya par ses prières de retenir la foule, en
l'assurant qu'il n'y avait aucun danger;
heureusement que le père Raphaël, qui
était resté dans la chapelle, eut l'idée d'en
tonner un cantique sa voix se mêlèrent
biêntôt celles de plusieurs fidèles qui re
prenaient courage, et, au bout de quelques
instants, on réussit faire comprendre
aux personnes qu'elles avaient exagéré
le danger, et que le meilleur moyen d'évi
ter tout nouvel accident était de garder
leurs sièges. Grâce l'idée du père Ra
phaël, le nombre des morts et des blessés
se trouve considérablement restreint.
La nouvelle de la catastrophe était arri
vée la station de police de Rose bill, qui
n'est éloignée de la chapelle que de quel
ques centaines de mètres; le surintendant
Hammond, accompagné d'un certain nom
bre de policemen, fut bientôt sur les lieux,
et envoya aussitôt chercher des chirurgiens
au Dispensaire de l'Est et l'hôpital du
Mord en même temps il ordonnait qu'on
allât quérir des voitures afin d'emmener
les blessés.
En quelques minutes, ces voitures em
portèrent seize corps de personnes mortes
ou mourantes la station de police de
Rose Hill, où ils furent confiés aux doc
teurs Hambury, Lucas, Ridley, Ray, King,
Daly, Packman et Bligh, et M. Hughes, qui
s'étaient empresse d'accourir en apprenant
le sinistre.
Quinze de ces personnes avaient déjà
cessé de vivre, et tout fait présumer que
la mort, dans la majeure partie des cas, a
été le résultat de l'étouffement.
Les blessés ont été conduits au Nor
thern Hospital et ont reçu les premiers
pansements.
La Morgue où les corps morts ont été
transportés ensuite, a reçu pendant la
soirée un grand nombre de visites de per
sonnes qui venaient chercher un de leurs
parents, et dont la douleur et les cris de
désespoir présentaient un spectacle des
plus pénibles. Sur les dalles étaient éten
dus les cadavres de six hommes, do six
femmes et celui d'une jeune fille l'ex
ception du cadavre d'une femme qui avait
été étouffée, et dont la figure était entière
ment décomposée, les autres cadavres
vie; de fait, les personnes mortes sem
blaient dormir et les parents qui venaient
réclamer les corps avaient de la peine
croire qu'elles eussent cessé de vivre.
Seul le cadavre d'une femme n'a pas
encore été réclamé.
Le nombre des morts est évalué seize
aujourd'hui, et on n'a pu encore découvrir
la personne qui avait causé celle panique
en criant que le feu était la chapelle.
PRUSSE.
C'est lundi que l'archiduc Charles Louis,
frère de l'empereur d'Autriche, a dû arriver
Berlin, où il doit passer quelques jours.
Cette visite répond, comme on sait, celle
que le prince royal de Prusse a faite, il y
a quelques mois, la cour de Vienne. Rien
assurément ne prouve mieux que cet
échange de courtoisies jusqu'à quel point
les rapports entre l'Autriche et la Prusse
sont actuellement amicaux, et combien on
semble s'appliquer des deux parts effacer
le souvenir des dissentiments d'autrefois.
Il est bon de se rappeler que, dans l'inter
valle de ces deux visites, il s'est produit
dans la représentation diplomatique de la
Prusse en Autriche un changement de
personnes qui n'a pu que fortifier ces bon
nes relations entre les deux puissances.
Du reste,en Autriche, comme en Prusse,,
on est trop aux prises avec certaines diffi-
cultés de la situation intérieure pour que
l'on ne désire pas vainement être affranchi
le plus possible de préoccupations exté
rieures.
Afin de donner aux officiers de la
landwehr le moyen d'acquérir des con
naissances générales en ce qui concerne
Creuzot, î6 janvier.
Tous les regards sont fixés en ce momeDt sur
le Creuzot.
Dans les Grandes usines de France, M. Tur-
gao nous donoç d'intéressants détails sur ce célèbre
établissement. /00<'i- '1
La fonderie remonte a l'année 1783, ainsi que
le constate l'inscription suivante, gravée sur une
plaque de laiton trouvée dans les décombres de
bâtiments démolis
L'an de l'ère chrétienne 1783,
Le huitième du règne de Louis Seize,
Pendant le ministère
de M- le marquis de La Crois Castries,
M. Ignace ffendel D° Hayance,
commissaire du Roy,
MPierre Touffaire, ingénieur.
Cette fonderie la première de ce genre
en France, a été construite pour y fondre
la mine de fer au cote, suivant la
méthode apportée d'Angleterre
et mise en pratique
par M. fPilliams Wilkinson,
Les statuts de la société créée pour l'exploitation
de la fonderie do Creozot forent approuvés le 17
septembre 1784, sous la raison Perrier, Belllinger
et C*, par Loois XVI, qui se réserva le droit d'être
actionnaire par moitié. Après trois ans d'existence
le Creozot occupait et logeait quioze cents oovriers.
L'usine fut achetée par M. Adolphe Schneider
et son frère cadet, Eugène, aujourd'hui président
du Corps législatif, en 1857.
En i865 elle occupait plus de 10,000 ouvriers
65o aox hauts-fonroaux, i,35o b la bonillière,
3,ooo aox forges, 3,5oo b la construction, 1,300
aux mines de fer, 300 b Perreoil, 300 b la bri
queterie, 900 aux chemins de fer.
On écrit de Toulonle 30 janvier, b la
Gazette du Midiau sujet d'un convoi de forçats
qui devait partir pour la Nouvelle-Calédonie
Le retard de s4 heures qui a eu lieu pour
l'embarquement des forçats b bord de la Sibylle a
donné le triste spectacle d'upe manifestation au
bagne; le cas était tellement rare qu'il ne s'est
peut être jamais présenté; od a dû réprimer sévè
rement l'émeute, après avoir vainement essayé de
de sauver le mobilier et la vaisselle qui ont été
broyés en mille morceaux.
Si les dégâts sont peu importants, il y a eu, par
contre, on vacarme épouvantable; on a iosolté les
gardes, méconnu la voix des chefs, 00 a cassé les
bidons et les marmites, et avec les débris on a brisé
les réverbères et les fanaux, car, pour comble de
malheur, tout ce tapage avait commencé b la nuit
et ne s'est terminé que le lendemain, au petit jour.
Mais aussi, le lendemain on a commencé une en
quête, qui a eu pour résultat final de faire appli
quer la bastonnade aux cinq plus récalcitrants.
Le convoi est embarqué depuis ce matio sur la
Sibylle, qui serait déjb parti si le temps o'avait pas
une si mauvaise apparence; on compte en tout 300
forçats et 6 femmes sortant des maisons de déten
tion. Parmi les condamnés en partaoce, 00 cite le
jeuue séminariste qui, après avoir assassiné un de
ses condisciples, avait mis le feu b l'établissement
afin de pouvoir se sauver b la faveur de l'incendie;
il y a égalemeot le fameux caporal Thouvenin, qui
fir sauter la caserne de Pondichéry. Tont le reste
se compose d'un tas de bandits sans vei gogoe dont
on «eut débarrasser le bagne b tout prix.
La dernière fredaine de ce triste personnel n'est
pas faite pour améliorer leur position b bord de la
Sibylleoù ils resteront parqué* comme des bêtes
fautes, par mesure d'une très sage précaution.
On mande de Beaovais, que le parricide
Bellière a été exécuté vendredipar les soins des
bourreaux de Paris et.d'Amiens. Il y avait peu de
monde et, ce qui es assez remarquable, très-peu
de femmes. Quaodon a procédé b la toilette du
condamné, celui-ci a opposé uoe vive résistance
Cet échafand désiouore ma mère! II est mort
pourtant avec coo'age et eo manifestant do re
pentir.
Oo annonce de Paris la mort du duc de Broglie,
décédé dans la nui de mardi a mercredi.
Fils d'un dépntr de la noblesse aux Etats-Géné
raux qui après ivoir secondé le mouvement de
1789, refusa de rtconnaîlre les décrets du 10 août
et périt sur l'échsfaiid de la Terreor, géndre de
Mmo de Staëlneven de cet iotrépide évêqoe de
Gand qui osa résiner en 1811, aux volontés de
Napoléon, pair le France sous la Restauration,
ambassadeur et pésideot du conseil des ibinistres
sous la monarchè de Juillet, membre influent des
assemblées de laseconde République, incarcéré au
au 3 décembre avec ses collègues de la majorité,
M. le doc de Bro;lie tenait ainsi, par les sieDS ou
par lui-même, b ous les événements qui ont agité
ces trois quarts dr siècle.
M. Sauton de Pongervillè, membre de l'Acadé
mie française, est mort subitement dans la nuit de
samedi. Né b Abteville en 1792, il termina ses
études de boone beure et s'exerça b de nombreux
travaux littéraires.
prôocntaiont toutoç loo apparences de la