D'YPRES ET DE L' 53,ne Année. Samedi 5 Février 1870. J>|o 5,462. L. J.-..,. -.i.Li i( M„|H l„ 'in^l UOl •1 FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLIT^QCJE. Le Corps législatif de France est rentré avant hier dans la discussion des questions économiques. Une interpellation sur la marine'marchande a donné lieu un débat qui n'a pu être épuisé dans cette séance et qui continuera aujourd'hui. Il s'agit de savoir si lès traités de commerce'ont efcercé line influencé favorable ou nùlsible cette branche de l'acuité nationale. L'auteur de l'interpellation demande une enquête mais cette question hë fait-elle» pas partie naturellement do programme de la grande enquête déjà décidée et dont les travaux embrasseront l'ensemble des industries qui ont se plaindre ou se louer de la politique commerciale inauguréeeq France par M. Rouher? Dès lors il n'est pas pro hable que la Chambreordonne une enquête spéciale pour la marine. Cest don;,qncore no débat sans issue qui ^'engage u Corps législatif. Une dépêche de Vienne apprend que le nouveau ministère cisleithan a fait con- naître hier son programme au Reichsralh autrichien. Le langage de M. de Hasner semble faire présager dos tempéraments, coup sûr bien nécessaires, dans l'applica tion dè ses doctrines centralistes.' La situation menace de devenir grave en Bavière. Le Roi a fait connaître qu'il ne recevrait pas, la dépulation chargée de lui remettre l'adresse de la Chambre des députés, qui contient la fois un blâme contre le ministère Hobenlohe et uti con seil de dégager la Bavière de l'étreinte de la Prusse. La situation des affaires en Orient n'est pas absolument rassurante. Le feu couve dans les provinces de l'empire ottoman. Sur la frontière du Monténégro des trou pes nombreuses sont concentrées. On re doute une explosion pour le printemps. Des explications ont été demandées la Porte, particulièrement par la Russie, qui voit (cela ressort des articles de ses jour* naux) une menace, pânt être une excitation volontaire dans ses mouvements militaires. La Porte a répondu qu'elle agissait par précaution et que les troupes seraient re tirées mesure que l'agitation diminuerait. Le Sénat est convoqué pour lundi 14 de ce mois, 2 heures. ACTES OFFICIELS. Un arrêté royal du 50 janvier autorise la commission administrative de l'institu tion royale de Messines (province de la Flandre occidentale) admettre dans celte maison d'éducation vingt six filles de mili taires raoris ou devenus invalides au ser vie de I Fiat. NÉCROLOGIE. de Saint Jean d'Angély pasfa ses premières années au prytanée de Ssint-Cyr après une année d'études l'école militaire de Saint Germain il rejoignit en Russie, comme lieutenant, le 8* hussards. Devenu plus lard officier d'ordonhance de Napo léon Pr, il fut nommé par lui chef d'esca dron sur le champ de bataille de Waterloo. Bayé des cadres, le jeuie officier partit en 1825 pour la Grèce, oi il suivit, avec le colonel Fabvier, et en qtalilé de volon taire, l'expédition du général Maison en Moree. Rentrée en France, après la révolution de Juillet, M Begnaud'de Saint Jean d'An gély était reintégré dans son grade de chef d'escadron. Nommé successivement lieute nant-colonel (1830). colonel (1832). maré chal de camp (1841), il fui appelé au com mandement du département de la Meurlhe et promu général de1'diVtai#n (1848). Représentant la LégiMative pour la Charente lnférieuré, il reçut et ne conserva que quelques jours le portefeuille de la guerre sous la république, et entra au Sénat en 1852. Commandant en chef de la garde impériale en 1854, il prit part aux expéditions de Crimée et d'Italie fut nommé en 1859 maréchal de France et en tRfiï vir-p président du RmirI NOUVELLES DIVERSES. On annonce de Cannes, la mort de M. le maréchal comte Regnaud de Saint Jean- d:A igé y. Né? Paris le 29 iuillet 1794 M. Regnaud Nous lisons dans une feuille flamande de Gand Nous apprenonsconcernant la fraude qui aurait été commise par cinq employés dans notre station de chemin de fer. que, d'après les bruits en circulation, cette fraude dure depuis environ un an, et que la somme soustraite s'élèverait bien 40,000 fr. Les coupables auraient été arrê tés juste au moment où ils étaient occupés partager les bénéfices de la journée. Un grand incendie a éclaté dimanche soir, vers 9 heures, dans la fabrique de M. Thomas, située quai des Tuileries, Gand. Le feu a sévi pendant toute la nuit. Une grande partie du bâtiment a détruite. Les pertes soul considérables. Un horrible malheur est arrivé lundi dernier sur la ligne du chemin de fer de Renaix Courtrai. Le nommé Chevalier étant revenu de France pour voir sa famille qui habile les environs de Renaix et se trouvant sur la voie ferrée l'endroit où elle traverse le pavé de Tournay, fut surpris par le train de 9 heures venant de Courtrai. Ce mal heureux a été littéralement coupé en morceaux, et on eut bien du mal de ras sembler ses membres épars, qui furent rapportés par les employés de la station l'hôpital de Renaix. Le Journal de Charleroi annonce que M. Lebeau renonce son mandat de re présentant. On écrit de Hombee k Il y a trois jours, on a volé, chez une vieille femme qui vivait d'aumônes, unesomme d'environ 150 140 francs, qu'elle avait cachée dans sa paillasse. Ce vol a été commis dans la soirée, pendant que la vieille était allée se réchauffer un peu dans le voisinage. Cet argent, qui est le produit de iongues an nées d'épargnes et de privations, avait été amassé centime par centime, et personne, qu'on sache, n'en a jamais eu connaissance, l'exception d'un individu qui allait voir quelquefois la pauvre femme et qui est entré un jour chez elle au moment où elle l'ajoutait son. trésor quelques centimes. Aussi cet individu est-il vivement soup çonné d'être l'auteur du vol, et la justice fait d'activés recherches pour le décou vrir. (L'Escaut) Le gros lot de 50,000 fr. du tirage b d'Anvers a été gagné par M. Feytdemeu rant Champ des FlamaDdsvà Anvers. Mercredi matin le nommé Boniface Rose, domicilié Vedrin, était occupé, au fouboùrg S' Nicolas, Namur, remettre uneéecondechargedepoudre sur uneraine qui n'ëvail pas pris feu, lorsque celleci éclata tout coup, sans doute par suite d'une étincelle produite par l'outil en fer dont il se servait. 'trmpod enov Ce malhenrenx ouvrier reçut tonte la charge en plein visage. Ses yeux sorti em portés et des débris de pierre se sont même logés dans les orbites. Roc» a iti transporté l'hôpital Snint- Jacques; il est âgé de vingt cinq ans, marié et père de deux enfants. Deux petites filles de la campagne, deux sœurs, sont tombées et se sont noyées sous la glace Zegveld le 30 janvier der nier. Ce déplorable accident s'est passé sansqne personne en ait été témoin. Lors que l'on découvrit les cadavres, on remar- qoaque les deux pauvres enfants se tenaient par la main. On écrit de Lodelinsart au fiainaut Des enfants jouaient, ce matin, 31 jan - vier, dans une espèce de jardin, non clô turé dépendant de plusieurs habitations, et au milieu duquel se trouve l'orifice de charbonnage, abandonné depuis long temps Ce jardin est situé gauche de la grand'route de Charleroi Juraet, front d'une rue et une certaine de mètres en viron du château de M. le bourgmestre de Dorlodot. Les enfants regardent dans le puits et reculent saisis d'horreur. Ils appellent les voisins ceux-ci regardent leur tour, et aperçoivent dans le puits, profondeur d'une dizaine de mètres, le cadavre d'un homme couché snr le dos, et entièrement dépouillé de ses vêtements. La figure était noire et méconnaissable. La police fil prévenu immédiatement. Le cadavre sera retiré sitôt l'arrivée do l'autorité judiciaire. La foule se livre des conjectures; un croit un crime, et qui le rend vraisem blable, c'est que le cadavre est entièrement nu. Si un crime a été commis, les auteuis ont mie audace extrême, car ils ont ptéci- pité la victime dans un puits placéau euu e d'un g'oupe de maisons.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1