ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53me Art mercredi 23 Février 1870. LV> 5,467. al uni 1) gt màt >riii iTît r r REVUE POLITIQUE. Le Corps législatif de France vient de rentrer pleines voiles dans la baute nier des débats politiques. M. Jules Favre a dé veloppé son interpellation sur te régime intérieur de la France. Après un exorde fort modéré, il a produit au nom de la gauche tout un programme de revendica tions plus1 inadmissibles les unes^que les antres, et il a couronné le tout par la me nace, ifc'il ne lui est pas donné satisfaction, d'arborer le drapeau de l'opposition irré conciliable. M. Pinard a parlé après le chef dë la gauche. L'ancien ministre a surtout com battu l'idée de dissoudre ta Chambre, idée qu'avait préconisée M. Jules Favre et dont opposition a fait son delenda Carthago. Le Times annonçait dernièrement que le ministère Lanza aurait refusé de payer l'intérêt de la portion de la dette pontificale qu'il a pris à-sa charge. Le journal anglais prétend que leministèré italien alléguerait, pour motiver son refus, la récente déclara-' lion de M. Ollivier au sujet de la convention de septembre. Ce serait tàun étrange prétexte invoqué par la mauvaise foi italienne. En fait de déclaration émanant du nouveau cabinet français et de Mk Ollivier, qu'on met ici en cause, UOUS n'eu connaissons pas «l'autre que celle d'exiger la stricte exécution de ta convention de septembre. En comment le gouvernement italieu pourrait il se dire autorisé par l'application loyale d'one con vention diplomatique, au bas de laquelle se trouve sa signature, ne point tenir ses engagements? Une semblable détermina tion serait un acte d'hostilité envers la France et sans aucun doute cette puissance saurait mettre l'Italie en demesure de rem plir ses obligations Nous n'avons toujours pas de nouvelles de l'issue de la crise ministérielle en Ba vière. La retraite du prince de Hobenlohe a été, paraît il, prématurément anoncée. A la date du 18du moinsle Roi n'avait pris aucune décision. La Dalmatie est cruellement frappée. Après les pertes qu'elle a subies dans ses rencontres avec les troupes, elle éprouve aujourd'hui les tortures de la faim au mi lieu d'une saison des plus rigoureuses. La disette règne dans le pays des Bôcchèses. Les carlistent continuent s'agiter en Espagne. Dans la séance du 18 février, M. Ocboa a prononcé un discours très agressff au sujet des dernières élections qui ont en pour résultat de ruiner les espérances du duc de Monlpeusier. L'orateur a profilé de cet incident pour affirmer publiquement l'importance d'un parti que le général Prim avait dédaigneusement déclaré ne se com poser que de quatre sacristains (sic). Dans cette même séance, au sujet de l'élection de Cadix, il s'est produit un inci dent très grave qui a failli entraîner la retraite «lu ministre de la marine et pro voquer une nouvelle crise ministérielle. Il a fallu que le général Prim usât de toute son influence pour éviter use rupture et cependant, malgré cela, le ministère n'a eu que 9 v0'x de majorité. Il est donc très possible que, d'un moment l'autre il y aurai une nouvelle modification ministé rielle provoquée par un vole défavorable. Les dépêches de Madrid parlaient, il y a quelques jours, d'une lettre de remerci aient adressée par le duc de Montpensier ceux des électeurs d'Oviedo et d'Avilès qui lui ont donné leurs sufrages dans les fécenles élections partielles. Nous trou vons aujourd'hui celte lettre dans les jour naux du Madrid. La principale préoccupa- lion du prince paraît y être d'affirmés ses sentiments purement et exclusivement es pagnols. C'est encore une façon de poser sa candidature au trône; mais le préten dant veut montrer aussi qu'il n'est pas pressé et qu'il saura attendre. Il le faut bien. Chaque courrier des États Unis nous apporte de plus tristes nouvelles du Mexi que. Nous lisons dans le New York Times du 7, que l'on a découvert un complot ayant pour ob et' d'assassiner Lorida de T«jâda et dë proclamer Santa Anna. Les chefs dn complot ont été arrêtés. On dit qu'une bataille a été livrée San Luis de Potosi. Les troupes insungéw ont été vic torieuses elles ont pris vingt pièces d'ar tillerie. Le général Negrele wt, dit on Mexico travaillant secrètement dans les intérêts de Santa Anna. Le Sénat s'est occupé mardi do projet de loi relatif au temporel des cultes. Le projet de loi a été adopté par 33 voix contre une et 6 abstentions. Le Sénat s'est ajourné indéfiniment La Chambre des représentants a terminé mardi la discussion des articles du titre dn nouveau Code de commerce relatif aux sociétés. Le jour du second vote sera fixé ultérieurement. A Gheluvelt, près du Zandbcrg. un enfant de six ans, sujet au mal caduc, est tombé dans le feu, en l'absence des gens du logis. Quand la mère est rentrée, elle n'a plus trouvé de son enfant qu'une masse presque informe de chair carbonisée. Le 16 de ce mois, vers six heures du soir, le nommé Louis Vermeulen, âgé de 11 ans, après sa sortie de l'école, au lieu de retourne^ chez ses parents Lauwe, est allé glisser sur la rivière la Lys la glace s'est brisé et il est tombé l'eau où il s'est noyé. Jusqu'à ce jour, son cadavre n'a pas encore été retrouvé. La neige et un commencement de dégel ont succédé aujourd'hui aux froids rigoureux de ces jours passés. On a lieu d'espérer que la navigation pourra être reprise vers la fin de cette semaine sur les divers canaux et rivière». Le 18, vers heures du soir, le nommé Ignace Haerinckx. célibataire, âgé de 23 ans, sabotier Oyghem, étant occupé déraciner un arbre, celni-ci lui tomba sur le corps etldi fendit le crâne. La mort a été instantanée. Le propriétaire d'une charmante maison d'habitation voisine de Honlleor avait acheté, il y a déjà assez longtemps, un capitaine de navire, un singe d'une moyenne grandeur, qui se distinguait sur tout par on instinct d'imitation surprenant et par une grande intelligence. La même personne, grand amateur d'animaux et d'histoire naturelle, avait depuis plusieurs années un magnifique perroquet, qui sem bla voir d'un mauvais œil le nouveau venu De son côté, le singe s'ingéniait chercher noiso son compagnon et souvent il faU. lait les séparer par des moyens violents. Dimanche dernier, pendant la nuit, tonte la maison futêveillée par des cris perçants, semblables ceux d'une personne qu'on attaque. M. de X... se lève et saisit sou fusil chargé qu'il déposé dans sa chambre en revenant de la chasse. Il se dirige vers le vestibule d'où ve naient les cris. Toute la maison est bientôt sur pied chacun s'armye comme il peut, et, accompagné de cette escorte, M. de X... ouvre vivement la porte. Qu'a perçoit-on Le singe, qui tenait d'one main un couteau de cuisine avec le quel on avait tué plusieurs volailles le matin précédent, et qoi avait disparu sans qu'il fût possible de le retrouveret dans l'autre main le malheureux perroquet, qu'il avait surpris pendant son sommeil, et qu'il venait de traiter comme nn canard on an ponlel. A la vue de son maître, il alla se blottir dans on coin mais celai ci, que la mort de son perroquet rendait furieuxet que toute cette alerte avait mis un peu hors de lui, déchargea son arme sur le pauvre Beppo Toute cible de plomb, la malheureuse bête se traîna vers lui en poussant de petits cris donlonreox, et vint expirer ses pieds en lui tendant ses mains comme pour lui dire adieu. Cette scène étrange avait ému tous ceux qui y assistaient presque autant que s'il se fût agi d'un drame plus terrible. Nous apprenons que M" Laforêt, ree- teur de l'Université catholique de Louvain vient dé partir pour Home. Leguides de la glace. Barques traî neaux en Danemark. Depuis quatio - i m-jTTv, FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. NOUVELLES DIVERSES. L'administration do Concile Illustré ne néglige rien de ce qoi tourheau Concile. En dehors de sa grande publication, par venue aujourd'hui sa dix huitième livrai son. elle prépare un ouvrage d'un immense intérêt et qui est le complément nécessaire de l'histoire du Concile. Il a pour titre Les Pères du Concile Illustrés Ce sera la bio graphie complète de tous les membres du Concile du Vatican, ornée de nombreux et authentiques portraits. Nous engageons vivement nos lecteurs souscrire cette nouvelle œuvre, que son prix excessive ment modique met la portée de toutes les bourses. (Voir aux annonces.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1