2 fi Par un bonheur extraordinaire, aucun convive ne fut blessé. {Gazette de Cambrai.) 'Cet homme,tj'ùl avait la possibilité de se donner toutes les joies de ce monde, n'en pouvait pas jouir. Il était paralitique depuis vingt ans. Il était aveugle. Ou le portail sur son lit. On le foutait vlahs son fauteuil. M avait une voiture eStrêméàrent basse, dans laquelle, certains jours de soleil, fl allait faire un tour au bois de Boulogne. Le baron paralytique et ÉVeUgte... avait une écurie; il faisait courir et gagnait des prix, fl avait ses chevatix favoris et ses jockeys attitrés 11 ne 'se posait pas 'en malacfe, mars en résigné. Quand, pour avoir un plus grand calme, oh fit aiïér M. Nathaniel de Rothschild de soh hôtel de là tue Taitbout son hôtel de là ftite Saint Honoré, ce fut une grande àffaire què le déplacement de la galerie de tableaux. Il y avait 1à tous les maîtres Le baron Nathaniel présida au place- mènt nouveau tl marqua quels étaient les tableaux qui exigeaient le plus de jour. Et indiquait lui -même ki pleine lumière, non avec ses pauvres yeaxqei ne pou vaient rien distinguer, thaïs éTi jugeant, par la chaleur, en quels endroits dairdaient les rayons do soleil, et en reconnaissent au toucher sur le cadre les noms des artistes dont il possédait les chefs-d'œuvre. Le triste fait du baron Nathaniel de Rothschild, de ce millionnaire paralitique depuis vingt ans, ne rappeltot-il pas le touchant récit de madame Visée J^t»ri*n sur le financier Beaujon L'étranger arrivant dans sa spleadide demeuré s'extasiait sut kt beauté de <00 parc où il devait être -ri charmant tie se promener. Monsieur ne marcheyurs, répondait le domestique. L'élrangèr pénétrait dans Ht maison, il admirait les tableauxorgueil et joie de leur possesseur. 'Monsieur estavèuglè. L'étranger écoutait le concert qui pou vait du moins tfhàrmet les oreilles du pauvre valétudinaire. Monsieur est sourd. Et devant la -table chargée de mets suc culents,de vins généreux,lesinistie laquais répoedai'. encore v Monsieur ne vit que de,pain et de lait. Ce Beaujon avait pour médecin Bouvard, qui le négligeait. Pou.' s'en faire mieux soigner, il lui assura six mille livres de rente le temps qu'il le ferait vivre. Le doc teur fui dès lors si assidu qu'il en devint importun. A cinquante ans, Beaujon se plaignait de ne plus dormir Bouvard lui envoya une barcelonnetie et deux berceu ses. La mode en fut aussitôt adoptée par tous les vieillards riches et blasés. L'hospice qui porte son nom et qui existe encore au faubourg du Roule, fut fondé et doté par lui avec magnificence en 1784. Ce fut d'abord une école gratuite ouverte vingt quatre enfants des deux sexes nés dan'S la commune du Boule, alors séparée de Paris. Le gouvernement en a fait un hôpital Beaujon avait donné sa fondation les terrains, les bâtiments, la chapelle, lesises sacrés et one somme de vingt die livres de rente, dotation princK-re ptr le temps Le testament du célèbre finauet contenait, en outre, pour pluséetroisailliorts de legs, tl mourut Paris le 26léèea»bre 17CÔ,éhns laisser ibnSMMÉ. Ce pauvr baron Nathaniel de Roths child est «exemple. H avait Mie militons Il avait oevaux et meules. Il avait raisons de ville et maisons de Et 11 né >ttVaU hi Voir tri se taottvoif!.. Cela prove une fois de plus que l'argent ne fait pasl bonheur, Et qu'il st riche, véritablement riche, celui qui p4sède le don le plus précieux de tons... Bob que le écus ne concèdent pas, Que la sœnce médicale ne rend pas toujours eux qui l'ont perdu Lé santé Petit Moniteur.) Voici ui intéressant tableau appro ximatif qui lémontre le rapport do nom bre des jouriaux Vu chiffre de la popula tion des prneipaux pays vers la fin de 1835 torcLiTio». mcoir. huit. Snè'le-Norw., DfH'tr>ark Turquie, •I» I Depuis quatre ansla proportion en core augmenté, et pour les Êitats Unis.-par •°»"«*»Ole, o'ocrl Ai—I (MUt hlhit lants qu'on l'estime actuellement. Dans une commune de Vaucluse, Celle de Pernes, un fait très-rare s'evt pro duit le jour du tirage au sort; deu* frères jumeaux ont pris le premier né, le n° 53, et le deuxième a sorti de l'urne le n° 54; cés deux numéros procureront propable- meniTexeropiiou. Un jeune Français, M. Tourangin, ne veu du sénateur 'de ce nom, ne pouvant, par snite de l'Opposition de sa famille, s'unir une personne qu'il aimait, vint avec elle en Suisse, dans le canton de Fri- bourg, il y a plus d'un an, et, grâce la lé gislation fribourgeoise, qui ne fait pas du consentement -les parents une condition absolue de validité, le mariage put être célébré par le curé de Lenligny, le 19 mars 1869. Puis les nouveaux époux allèrent habiter Payerne. Ils y sont restés jusqu'à la fin de jan vier. Pendant ce temps un nouveau traité d'extradition se négociait entre la Suisse et la France. Sur les instances de M. le sé nateur Tourangin, le gouvernement impé rial fit inscrire dans le cas d'extradition la violation du secret des lettres. Pour comprendre le but et la portée de cette insertion, il faut savoir que la dame dont nous parlons (autrefois employée de la poste), a été accusée par la famille Tou rangin d'avoir lu au passage une lettre qui la concernait, et qne celle accusation a abouti unecondamnation par contumace. Le nouveau traité est entré en vigueur le 1" février. Immédiatement, la famille fit demander Berne l'extradition de Mme Tourangin, v Dans la nuit du 2 au 3 février, cinq gehdaHjê* Vaudois se présentèrent «ou domicile pair l'arrêter} mais prévenee temps, le» deux époux «'étaient réfugiés le lèfTfttttre fribourgwis et avaient obtenu l'hospitalité la cure de Lenligny. Le curé se rendit immédiatement Berne pour obtenir de l'ambassade la ré vocation de la demande en extradition et plaider auprès du Conseil fédéral en laveur de« deux victimes persécutées. Toutes ses démarches fnrett inutiles, et l'autorité fédérale donna la police de Fribourg l'a vis d'Upéret l'arrestation la unit suivante. L'arrestation a été faite par qdatre gendarmes. La dame été conduite Fri- bourg et internée aux Augustins. Toutefois, le Conseil d'Etat n'estime pas que le traité d'extradition puisse avoir d'effét rétioactif ni qu'il soit de l'honneur des autorités suisses de se mettre au service de racunes privées. C'est pourquoi il a présenté au Conseil fédéral des observations pour qu'il ne soit pas donne suite l'extradition, èt pour que les deux époux puissent conti nuerhabiter notre libre sol. Le départ des conscrits du royaume de Pologne, qui devait avoir lieu ces jours- ci a été suspendu par suite des froids ex cessifs. Les trains circulant entre S' Pétersbourg et Varsovieéprouveut de fréquents retards de vingt quatre heures, par la même cause; les voyageurs descendent souvent dans les stations pour se réchauffer. On a constaté déjà quelques cas de mort de voyageurs, dans les wagons, parTeIffet du froid. Une lettre particulière de New York annonce que le bélier cuirassé Iriumph, autrefois Allanta, cédé dernièrement au président par Ip gntivernemenl des Etats-Unis, a été englouti près de la-côte Cuba, après avoir donné sur un récif. Les officiers ont été sauvés, mais l'équîpage, composé d'une centaine de nègres, a pres que entièreœent péri. t FRANCE. On lit dans la Gazette des Tribunaux L'instruction de Ta-ffaire relative aux prévenus arrêtés récemmenten vertu de mandats de justice, sous l'inculpation d'at- tendat en vs e de renverser le gouverne ment, se poursuit avec activité Le parquet se livre en ce moment l'examen des do cuments saisis au domicile des inculpés, mais, malgré toute la diligence employée, on ne pense pas que l'affaire puisse être jugée avant un mois. Le concours des fromages au Palais de l'Industrie, Paris, dénote l'état floris sant de celte branche de fabrication en France. Dans le département de Seine et- Marne, la production des fromages de Brie ne e'élève pas moins de 12 millions de francs Roquefort, on fabrique annuelle ment plus de 800.000 kilogrammes de fro mage, dont la valeur approximative est de près de 3 millions de francs. Les fromages dits de Gruyère se fabriquent aussi et se vendent sur une très grande échelle, et l'on peut estimer 10 millions de francs la somme qu'ils produisènt chaque année. Ces trois chiffres suffisent donner la me sure de l'importance de la fabrication du fromage. Au concours de cette année, la palme est échue au fromage de Brie et au fromage de Coulommiers, M L'homme le plis riche de Fr&Mè Le baron Nathaniel de Rothschild, qui vient de uioÉrirâ Pai is-, possédait, assure- t-tert, une forttÉnède prôfc mdftlbd. Fr.ncè, $7,000,000 1,640 1 joarn. p«r aJ.doo Angleterre, 18,000,000 1,360 28,000 Étets- liai», 3o, 000,000 4,000 7,000 Prusse, 1$,000,000 700 36000 Italie, 37,000,000 5oo 54,000 Autriche, S,ono.ooo 365 iî,ooo ShisSe, s,5oo,ooo 3oo S,000 Belgique, 4,700,000 175 s 16,000 Holl.ude, l,Joo,ooo 225 16,000 Russie, 64,009,000 200 33o,ooo Esp.gne, iî,ooo,ooo 200 73,000 300,000 3,000,000 i5o ioo 100 36,000 20,000 - i L'Ami du Peuple, journal suisse, pu blie les détails suivants, qui ont trait une singulière affaire Pyris, 25 février, 8 h. du matin.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2