pour l'artiste. Cet accident amènera sans doute an changement dans le spectacle de demain. A propos de cet accidenton annonce Îuë le soldai blessé e la tête dans nné des ernières représentations de Patrie est mort, l'hôpital, des suites de sa blessure. Le Dagblad annonce, d'après des ren seignements dignes de foi, que le Roi a signé l'arrêté qui introduit, tant dans l'atS mée de terreen Hollânde ët dans les co lonies,quedans l'armée de mer* la nouvelle arme système Beaumont. Les rapports de cinqcorps établissent que ce système l'em porte de beaucoup en simplicité et solidité sur toutes les autres systèmes inventésdaus ces derniers temps. On assure qu'avec l'arme Beaumont on peut tirer 17 18 coups par minute et que l'bomme le plus borné peu,, en quelques instants, s'en ren dre le maniement familier. Le calibre en est aussi beaucoup moindre que celui des armes actuelles et la portée plus grande. Une convention vient d'être signée entre la France et l'Angleterre, abaissant le prix des lettres entre ces deux pays. Le prix des lettres ordinaires de France en Angleterre serait abaissé 30 centimes. Nous avons reçu de Florence les dé tails suivants sur une suicide entouré de circonstances singulières, qui a eu lieu dernièrement dans cette ville. Mardi matin, 15 févrierun individu se présenta vers dix heures, la porte du Campanile, et demanda monter au haut de la tour, et, comme un des sonneurs se préparait l'accompagner, l'inconnu loi dit que cela n'était pas nécessaire et qu'il pouvait bien s'y fendre tout seul. Le sonneur, cependant, loi expliqua que cela était défendu, et le suivit dans son ascension; mais avant qu'ils eussent atteint le second palier, Pinconon qui était bien en avance de son guide, se mit gravir les escaliers avec précipitation, sans se soucier des remarques de son compagnon qui lui criait Pas si vitesigoorpas si vite. Au même moment, le visiteur ouvrait une des feoêtres qui donnent sur le Duomo, et se précipita dans l'espace;sa tête, dans la chute, frappa avec une telle violence con tre on angle la base du Campanile que le crâne fut fendu entièrement. Le guide, plus mort que vif, s'empressa de redescen dre et trouva que le cadavre avait déjà été relevé par la police et Confié aux soins des Frères de la Miséricorde, qui le transpor tèrent un hôpital voisin. Cet individu est un employé au bureau des postes, nommé Pietro Rivarolo, et l'on croit qu'un commencement de folie qui s'est déclaré dans une récente maladie, est le motif qui l'a porté se suicider. L'évasion la plus récente do bagne de Toulon est celle de Schumacher, le frère de la raarqoise d*Orvanlt. On ne peut ex pliquer que par la corruption de certains agents le succès de cette tentative. Schu macher est sorti de l'arsenal, habillé en officier de marine. Devant le théâtre, il fut croisé par l'adjudant de la salle, qui s'ar rêta interdit, crut reconnaître son forçat, mais écarta cette vision invraisemblable. Toutefois, rentré an bagne, l'adjudant demanda voir Schumacher, dont l'éva sion fat alors constatée. Jamais, depuis, ou n'a sn ce qu'il était devenu. Quelques heures après que l'alarme eût été donné, nn officier d'artillerie eh blouse et coiffé d'an chapeau de paille, s'amusait herboriser dans la campagne. Il fat ren contré par deux gendarmes qui lui deman dèrent ses papiers, crurent reconnaître l'évadé, et n'en voulurent démordre qu'a- piès l'avoir conduit devant son colonel. L'hiver Saint Ptertbourg. Voici, FRANCE. Les camps de Cbàlons, de Saint-Maur,, de Lannemezan et du Pas des-Lanciers aojont lien cette année comme les précé dentes. On s'occupe en ce moment de leur organisation, et le mouvement des troupes commencera vers le milieu du mois d'avril prochain. Voici des voleurs an moins excentri ques, dit le Moniteur universel: Samedi matin, vers six heures, des ouvriers, sa rendant leurs travaux par la rue Vieille- du Temple forent tout surpris de voir le cadran de l'horlogerie Bernonx, dans le quel ils ont l'habitude de regarder l'heure remplacé par une grande place yide. L'an de ces travailleurs eut l'idée d'in former un agent de sa décooverte, lequel agent s'empressa de monter chez l'horloger Bernonx,qni loge au n* 90 de la rue Vieille- du Temple. L'œil de bœuf placé au dessus de la porte de votre boutique a été enlevé cette nuit lui dit-il. Le bijoutier descendit eo tonte bâte dans son magasin, dont il trouva les vitri nes bouleversées. Devant la porte était nne chaise. Le sol était jonché d'allumettes... Des voleurs avait enlevé lé cadran et pratiqué ainsi une issue par laquelle ils s'étaient introduits, et ils s'étaient enfuis par le même chemin après avoir dérobé pour environ 10,000 fr. de marchandises. Il n'avait pas été touché aux rayons de pendules. M. Bernoux se rendit an commissariat de police de son quartier, an o* 117 de la même rue, pour faire sa déclaration. Quelques instants plus tard, le commis saire reçut br visite de la concierge de la maison n° 23, rue Saintonge. Cetfè femme venait déposer lés faits suivants Pendant la naît précédente, elle avait entendu, vers deux on trois beores do matin, sonner vigoureusement la' porte de la maison qu'elle garde. Elle avait tiré le cordon, la porte s'était ouverte, pais refermée aussitôt, et aucun bruit de patine s'était produit dans les escaliers. Croyant une mystification, MM Groussi, était retombée dans son sommeil, lorsque ce malin, sept heures, un de Ses locataires jeune bomme de dix-huit ans, entra tout coup dans la lége portant un cadran qu'il venait de trouver dans lè couloir de la maison, près de la porte d'entrée. La concierge remit l'objet nn agent de police. Ce cadran était celui de l'horloger Ber noux. L'affaire se poursuit activement et l'on espère retrouver bientôt la tracé de ces audacieux voleurs. La police de Paris s'occupe en ce moment d'une affaire assez bizarre et assez mystérieuse. Il y a quinze jours, nn pêcheur la ligne qui avait pris position sur la berge située au dessous du quai de Bétbune dé couvrit, baignant presque dans l'eau, nn trou soigneusement dissimulé et dans le quel il trouva cinquante sept cnilliers, autant de fourchettes, des chandeliers, des louches, le tout en argent, et représentant une somme assez importante. Il porta sa trouvaille chez M. Clément, commissaire de police du quartier de l'Ile- Saint Louis, vis-à-vis du bureau duquel, du reste, cette pêche vraiment miraculeuse avait été faite. M. Clément déposa toute cette argenterie la préfecture de police, ouvrit une enquêtemais ne put arriver d'après une correspondance, l'aspect que présente Saint-Pétersbonrg: Les rues sont enfonies sons une cooche de glace de plusieurs pieds. Là beige qni là recouvre, et sur laquelle glissent a«ec brait les tidliieans, est dore comme du sable, bonense et noirâôè. Si ce n'était la blancheur qu'elfe conserve sur les toits, sur les appuis et les corniches de; fenêtres, et surfont le froid qni août oblige chaque -înstaot, pour rap peler le sang h la face, dfc «ouil frictionner le ni» et les jones a»ec les parements foorrés de la pelisse, on pourrait se croire sur la chaussée d'une aille d'Orient, An dessus de ce sol faognenx plane une atmos phère bmmeose, épaisse, pailletéè d'uoe pluie de petits cristaux qni circulent dadsi'aîr comme ces atomes deponssièreqo'on «oit rooler dans oo rayon de soleil. Le poli dés vitres et les mnrs même des maisons disparaissent sons les capricieuses arabesques des sinées par le giare il semble que les arbres et les objets isolés soient cristalisés. Que l'on ajonte I* perspective de ces grandes places désertes qai dorment sons noe nappe de neige bigarrée de quelques lignes de traînage; qu'on se figure les statues les œuvres d'art, tout ce qui fait saillie, dissimulé, défiguré sous un lourd manteau de glace'; qu'on se représente enfio les maisoos hermétiquement fermées, les mes sans mouvement, on jour douteux ne laissaot voir que noires silhooettes, et l'on aora «ne idée de la physionomie de la ville. Si l'on est trop peo ou iohabileaent couvert,ai l'on est surtout d noe faible constitution, on com mence h sentir le froid se répàodre, en partaot de la face, sor toutes les parties du corps les ailes du nés se resserrent,la booche et la gorge se contrac tent, Ici yenx s'evfoncent dans les orbites, et un boordoonemeot, qui «a croissant, paralyse l'organe de l'ouïe. Que maintenant, malgré l'épais cachemire dont on ae couvre la booche, la poitrine vientae h être oppressée, qne la respiration soit saccadée et diffi cile, il faut se hâter et ne pas perdre nn momeot pour prévenir l'asphyxie. Mais il convient de signaler aussi les avantages de Cette rude température. i Sans parler de la chasse, des courses en traloeao, des fêtes, des plaisirs de l'aristocratie, l'hiver est pour les habitants:;!" villes et pour ceox des cam pagnes on véritable bienfait; il assure aux pre miers un abondant approvisionnement au marché, et ans seconds la vente de lenrs denrées. Les Rosses savent cela par une longue expériene et l'étranger le comprend bien vite par la baisse de tout ce qui concerne la vie animale, b dater de l'établissement do traînage. A peine les chemins soot-ils converts de neige glacée, qo'aossilôl abondent dans les centres popfa- lenx les p-ovisions de tooie espèce venues de dis tances quelquefois énormes. Légumes, lait, iaode, poisson, gibier, tout est gelé, dur comme la pierre, et, c'est posés sor leurs quatre pieds que les bœufs, les veaux, les moulons, voire même les onts, solli citent sur les places de marché les préférences de l'acheteur. Ce singulier étalage a qulque cboss de fantasti que. En voyant un moojtck a grande barbe,h la chevelure inculte, crier et gesticuler Su milieu de qoadiopèdes faisant face an spectateur dans nnè raideur automatique oo est tenté de le prendre pour on moDireor de bêtes savantes eo train de diriger les exercices de ses pensionnaires. Lorsque le traînage n'est pas possible on reste quelque temps interrompu, les villes en sooffrent; la vie matérielle y devient fort chère, le peo de provisions qui arrivent étant avariées et hors de prix. Ces souffrances momentanées s'angmentent de la perspective des souffrances b venir, car si la terre et les semailles ne sont pas^ abritées sous nue cou che de neige, le froid^ se développant toot b coup, peut tuer en qoelqnss heures tons les germes et faire manquer la récolte de l'année.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 2