D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53,ne Ani^ëtfe? Samedi 5 Mars 1870. 3,470. If, - -L REVUE POLITIQUE. On s'aperçoit.que la France est rentrée sous le régime parlementaire il faudra la reprise des travaux des Chambres pour rendre qùejque activité' sa politique. Nous disions, que les discussions allaient commencer au Sénat et qu'elles porteraient sur le projet de sénatus consulte tendant abroger la disposition constitutionnelle qui réserve au gouvernement le droit ex clusif de nommer les maires. D'après le Constitutionnel, il n'est pas probable que ce débat commence aujourd'hui la haute as semblée se bornerait recevoir communi cation du rapport de sa commission sur cet important objet et fixerait la discussion la semaine prochaine. L'abrogation de l'article 57 de la Cons titution impériale, si elle est adoptée par le Sénat, ainsi qu'il y a (jeu de le croire, ne préjugera rien quant au choix du sys tème qui sera adopté pour la nomination des maires Elle aura seulement pour effet de remettre la sôldliôn de la question au pouvoir législatif. On annonce cependant que plusieurs sénateurs demanderont dès présent au gouvernement de faire con naître quelle solution il compte proposer. Nous recevons de Munich, non pas la confirmatioqcomme on s'y attendaitde la retraite du prince de Hobenlohe, mais l'annonce de la prorogation du Parlement bavarois au 12 avril prochain. Cette nou velle est grave. Le jeune Roi manifeste ainsi une fois de plus la volonté de résister au vote de défiance exprimé par les deux Chambres contre le prince de Hobenlohe, président du conseil Que peut-il résulter de cette obstination? Rien de bon pour la couronne ni pour le pays. La liberté religieuse vient de faire en Suède un nouveau et important progrès abolissant une mesure que l'intolérance luthérienne avait introduite dans la légis lation de ce pays, les deux Chambres ont successivement décidé, la première par 93 voix contre 18, la seconde par 116 voix contre 58, que les citoyens appartenant d'autres religions que la religion protes tante pourront être membres de la repré sentation nationale. Un incident assez original vient de se produire en Roumanie. Le prince Couza ï'hospodar détrôné il y a deux ans, et remplacé depuis par le prince Charles de Hohenzollern, a été élu député dans un district rural. L'élection a été vérifiée, trouvée irréprochable, et avis de la vérifi cation a été transmis au prince Couza, qui vivait en exil Vienne. Nous allons donc voir l'ancien hospodar siéger dans la Chambre des députés en face de son successeur. La situation sera curieuse et ne tardera vraisemblablement pas donner lieu quelques incidents. Il y a quelques jours, une veuve en terrait son mari dans le cimetière d'une commune de Hainaul Pendant toute la funèbre cérémoniesel larmes coulèrent abondamment, et sa main droite, qu'elle tenait sous son bras gauche, semblait des tinée comprimer les battements de son cœur ulcéré. Longtemps a près le départ d u cortège funèbre, elle resta silencieuse près du tombeau de son marf, puis, tout d'un coup, tirant de dessous son bras gauche les gros sabots ferrés du déluntelles les jeta dans la fosse en s'écriant Tiens, emporte les avec toi, car tu t'en est servi pendant assez longtemps pour me châtier Cela, dit, elle sécha ses larmes, et, d'un pas guilleret, paraissant avoir un poids de moins sur la conscience, les sabots pe saient près de huils livres, elle rejoignit les autres personnes. Pauvre défunt! D'ici peu de teiips, les dépêches télégraphiques seront transmises au moyen de l'appareil imprimer (sysièmeHuegbes). Nous avons eu sous les yeux plusieurs spé- cimensd'une exécution parfaite. Cette nou velle merveille de la science apportera une grande amélioration dans la transmission des dépêches, l'opération se faisant avec une promptitude remarquable- (L'Escaut.) Grâce l'ivresse, deux individus viennent encore de trouver la mort, dit la Gazette de Liège. Le sieur J. F. D. de Stembert, après avoir passé toute la journée de lundi boire, en compagnie d'un autre individu, quitta ce compagnon etretournant chez lui, tomba dans la neige. N'ayant pu se re lever, le malheureux a péri sur la route. Le lendemain un individu de Rotbeux ayant quitté Seraing la veille, dans un état complet d'ivresse, se perdait aussi dans le bois de la Vecquée et y périssait, victime du froid et de l'intempérance. Un journal liégeois annonce qu'un habitant de Comblain-Fairon vient d'être breveté pour avoir inventé une machine nettoyer les neiges sur les lignes ferrées. Cette machine se place devant la locomo tive ou bien devant un wagon spécialement construit cet effet; une fois en usage, il n'y aura plus par ce moyens là des dangers ni des retards de trainssi fatals aux voya geurs dans les temps de neige. Un des assistants fut touché de l'indif férence avec laquelle étaient supportées ces attaques. Il alla vers le prêtre et lui témoigna son étonnemenl en même temps que sa sympathie. Je vous remercie du fond du cœur, lui dit le prêtre, de ce té- Imoignage que vous me donnez de vos bons sentiments mais rien de tout ce que je viens d'entendre ne pouvait m'étnou- voir. J'y suis habitué. Depuis quinze ans je suis aumônier dans un asile d'aliénés. Ge fut dit avec calme et d'une voix assez haute. Un grand silence se fit, et le bon prêtre put finir eu paix son dîner. On était devenu sage. On savait que dans la fabrication du beurre entraient quantités de matières autres qne le lait, mais on industriel fort habile vient de découvrir un moyen qui loi permet de vendre sa marchandise un shilling la livre, en employant la boue de la Tamise pour faire son beurre Voilà où conduit le progrès. Il paraît queCalcraf, le bourreau do Londresn'a pas envoyé sa démission ainsi que le bruit en avait couru dernièrement. Monsieur de Londres a déclaré, des per sonnes qui le questionnaient sur ce sujet, qu'exécuteur des hautes œuvres il était, et qu'exécuteur des hautes œuvres il voulait mourir. Et pourtant, Calcraf se fait vieux, car on a remarqué, aux dernières exécu tions, qu'il n'expédiait passes clients dans l'autre monde avec la même dextérité. Un fait curieux noter, c'est que, en conséquence du bruit de sa démission, un nombre considérable de demandes a été adressé aux autorités de Newgate par des candidats désireux de remplacer le bour reau, parmi lesquels plusieurs venant de personnes occupant dans le monde un rang assez élevé. Il vient de mourir S'-Pétersbourg un marchand de bois en gros, du nom d'Elias Gromof, dont la fortune était colos sale. La veuve,qui, selon la loi russe, hérite de la quatorzième partie des biens de son mari, a eu, seulement en argent comptant, 800,000 roubles, c'est à-dire 3,200,000 fr. La fortune entière d'Elias Gromof est éva luée 22,000,000 de roubles, ou 88,000,000 de francs. Le bois que vendait ce marchand n'étaît pas celui dont on fait des flûtes. Une jeune modiste de Fort-Edouard, en Amérique, vient d'hériter d'une fortune évaluée près de 10,000,000 de dolars dans les circonstances suivantes Pendant un voyage que fit un jeune An glais en Amérique, il fit la connaissance de miss Gray, et promit de l'épouser; mais son retour en Angleterre, il oublia sa promesse, et se maria contre la volonté de son père: celui-ci, qui se trouvait alors sans héritiers et qui ne s'était pas récon cilié avec sa bru, sa mort légua la moitié de sa fortune au gouvernement anglais, et l'autre moitié plus de 47,500,000 francs mis Gray, la modiste de Fort Edouard. Le legs était si considérable que personne ne crut au premier abord la vérité de cette nouvelle mais tous les bruits cessè rent bien vite quand on apprit que la jeune fille venait de recevoir, par l'entre mise du consul britannique New-York, un premier versement de 25,000,000 de francs. Les prétendants ne lui manquent pas maintenant. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. NOUVELLES DIVERSES. Une réponse. Un prêtre s'était ar rêté dans un hôtel où il y avait nombreuse compagnie. On le regarda d'abord avec surprise, puis les chuchotements commen cèrent, les allusions suivirent, et enfin chacun s'enhardissant du calme courageu sement chrétien du prêtre, on en vint des railleries vives et des plaisanteries de mauvais goût. (International

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1